Que faire de la mer Morte ?
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Que faire de la mer Morte ? , livre ebook

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Description

Située au fond de la faille syro-africaine, la mer Morte a été un objet de convoitise depuis la plus haute antiquité. Les réserves de produits chimiques qu’elle recèle sont aujourd’hui mises en valeur par une société israélienne et une société jordanienne, aussi étroitement liées que des sœurs siamoises.

Comment ce site a-t-il été formé ? Qui a découvert le procédé d’exploitation ? Le procédé est-il viable ? Peut-on lui associer un procédé de production d’eau potable ? Que deviendra ce site à long terme ?

Docteur en Sciences Appliquées (ULB), Samuël J. Wajc a enseigné les cours de Génie Chimique à la Vrije Universiteit Brussel jusqu’en 1988. Il a alors réorienté sa carrière vers l’industrie et, en tant qu’ingénieur principal du centre de recherches de Israël Chemicals, a pu contribuer à l’amélioration de plusieurs procédés de production, dans des domaines variés. Il est Associé de l’Académie royale de Belgique.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782803104413
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

QUE FAIRE DE LA MER MORTE ?
Samuel Wajc
Que faire de la mer morte ?
Académie royale de Belgique
rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique
www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique
ISBN : 978-2-8031-0441-3

© 2014, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche
Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant
Volume 46
Diffusion
Académie royale de Belgique
www.academie-editions.be
Crédits
Conception et réalisation : Grégory Van Aelbrouck, Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Couverture : Vue par stallite de la mer Morte. © Daily Overview
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques
Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique)
info@bebooks.be
www.bebooks.be

Informations concernant la version numérique
ISBN 978-2-87569-157-6
 
A propos
Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
En guise de dédicace
Mes parents, Juifs polonais fuyant la misère de l’Est de l’Europe entre les deux guerres mondiales, s’étaient fixés là où l’on voulait bien d’eux, à Bruxelles. Ils avaient deux buts : fabriquer des casquettes et réussir l’éducation de leur fils. En 1940, conscients de la menace que cette entreprise faisait peser sur leurs ambitions, les Nazis envahirent la Belgique et réduisirent progressivement le champ de liberté de mes parents. En 1942, à la suite de la rafle dans le quartier du bas Saint-Gilles où nous vivions, mes parents décidèrent de confier leur bien le plus précieux (moi) à la garde du Belge le plus important qu’ils connaissaient, à savoir le propriétaire de la maison qu’ils louaient. C’est ainsi que ma première halte sur le chemin des enfants cachés, à six ans, fut cette magnifique maison « Art Nouveau » au 41 de la Place Morichar, où Jeanne et Arthur Hambursin m’entourèrent de leur plus tendre sollicitude. C’eut été le paradis si ma « tante » Jeanne, se conformant certainement à la pressante demande de ma mère, ne s’était pas obstinée à m’apprendre à lire, écrire et calculer.
Malgré les efforts de mes familles d’accueil suivantes, les Dasseleer à La Louvière et les Willock à Familleureux, ma scolarité primaire resta perturbée. Ce n’est qu’après la fin de la guerre qu’un instituteur diagnostiqua que, sans doute par besoin de compensation, je souffrais d’une inextinguible soif de tout savoir, de tout comprendre. Une espèce de nouveau Jean Pic de la Mirandole, l’intérêt pour les philosophies et les religions en moins.
Ce trait de caractère s’accentua sans doute au cours de bonnes études à l’Université libre de Bruxelles, sous la houlette d’un bon maître (René Jottrand), et, le moment venu, je reçus la charge de créer le département de génie chimique de la jeune Vrije Universiteit Brussel. Période heureuse où une minuscule équipe cherche sa voie, sans trop de moyens matériels mais sans claire obligation de résultat hormis celui de produire des ingénieurs chimistes à la tête plutôt bien faite que bien pleine.
Après vingt ans de cette activité je reçus un défi auquel on ne se dérobe pas : faire presque la même chose dans l’industrie, avec des moyens matériels adéquats et des obligations de résultat. C’est ainsi que je passai avec armes et bagages au service d’une société dont le nom dit tout : Israel Chemicals. Cette société vit surtout de l’exploitation de la mer Morte, et j’ai pensé que, sans trahir de secrets, je trouverais dans mes souvenirs matière à intéresser le proverbial lecteur averti.
Ne me gardant apparemment pas rancune du fait que mon équipe de basket a battu la sienne lorsque nous étions élèves à l’Athénée de Saint-Gilles, mon confrère Richard Souchez a bien voulu corriger une partie de ce petit essai, essai que je dédie à mes amis belges, amis des bons et des mauvais jours.
1. Philosophie des sciences et cadre de la mer Morte
Un grand hydrodynamicien, Howard Brenner, fit un jour devant les étudiants du Technion, à Haïfa, un exposé particulièrement savant sur les propriétés mécaniques de suspensions de nanoparticules en forme d’haltères. La première diapositive qu’il montra comportait une seule ligne : 1 000 000 000 000 $ (un trillon de dollars). Et aussitôt il s’en excusa, disant qu’il ne pensait pas que son séminaire valait autant d’argent, mais qu’il avait remarqué que lorsque cette diapositive apparaissait, les conversations dans l’auditoire s’arrêtaient.
Comme il convient à qui n’arrive pas à la cheville de Brenner, je vais traiter ici d’un sujet plus accessible au commun des mortels : quel rôle la mer Morte a-t-elle joué dans l’histoire économique du Moyen-Orient et comment les États riverains comptent-ils s’accommoder de son agonie annoncée ? De plus, je vais abuser de l’occasion pour avancer, en ce qui concerne l’avenir de ce site, un scenario non-orthodoxe dont je reconnais la paternité. Mais pour rendre cet exposé cohérent, je dois d’abord décrire la suite des évènements qui, aux dires des géologues, ont conduit à la formation de cette faille syro-africaine, du rift ou du graben comme on dit, et de la mer Morte. J’espère, chers lecteurs, que vous aurez la patience de suivre les capricieux méandres de mes réflexions, parce que l’objet de ces réflexions vaut, vous l’aurez deviné, un trillion de dollars 1 ...

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