Sur la route de Van Gogh
126 pages
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Sur la route de Van Gogh , livre ebook

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Description

Ce livre est sous-titré Propos & à propos de Vincent car il analyse le processus de création de l'artiste à partir d'extraits relevés dans la correspondance avec son frère Théo et ses amis.
Quand, en 2007, l'université Paris 8 a proposé un séminaire sur le peintre préféré de l'auteure, elle s'est jetée à corps perdu dans ses lettres lues et relues pour rédiger cet ouvrage... émue à chaque relecture, tant la personnalité généreuse et l'amour de l'humanité de ce créateur sont bouleversants. Elle nous offre ici son cheminement vers « la plus haute note jaune », de Wasmes aux méandres de l'Oise à Auvers, via le soleil des Alpilles, où l'a emportée celui qui – comme il l'écrit dans son courrier d'Arles du 10 septembre 1888 – « marche comme une locomotive à peindre » !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414010998
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01097-4

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur Littérature générale
• L’amer noir – roman, éd chèvre-feuille étoilée – 2017.
• Totémisés – roman, éd chèvre-feuille étoilée – 2014
• L’Odyssée du Grand Moka – road-movie, Edilivre – 2014
• Villes – recueil d’acrostiches, Edilivre – 2014
• Attention ! – roman, éd chèvre-feuille étoilée – 2013
• Les clés de la rue Charlot – éd chèvre-feuille étoilée – 2012
• Poèmes, nouvelles dans revues Étoiles d’encre, Sorcières, Voyelles, Bacchanales, La Nouvelle Proue, Types/Paroles d’homme, A & A, Mémoire future sur le fil, Le Cafard hérétique.









Illustration de la couverture : dessin aux crayons de couleur d’après V.V.G. de Nic Sirkis (8 ans ½)
Dédicace

À ma fille peintre, Prune Mateo,
ce travail de recherche universitaire à l’UFR Arts, Philosophie et Esthétique de l’Université Paris 8 Vincennes/St-Denis – Séminaire de Développement – 2007/2008… que j’ai revisité en 2016 !
Et à l’élève de CE1 dont figure en fin de livre le croquis fait au Musée d’Orsay d’après…
Le portrait de l’homme à l’oreille coupée.
Van Gogh (1853-1890),
le peintre roux qui « prête autant d’attention à l’homme qui produit l’œuvre qu’à l’œuvre elle-même »
Introduction
Démarche d’enquête à l’endroit des peintres et de la peinture :
J’ai examiné attentivement, dans une dizaine d’ouvrages cités en bibliographie, tout ce qui subsiste de la multitude de lettres écrites par Van Gogh au cours de sa vie et essayé de dégager les fragments qui témoignent de la recherche permanente qu’a menée cet artiste. Avant de se consacrer définitivement à la carrière de peintre qui a occupé sa dernière décennie, il a été commis, puis vendeur dans une galerie d’art à La Haye, Londres et Paris (c% Goupil & Cie) de 1872 à 1976, instituteur à Ramsgate en 1876, libraire à Dordrecht en 1877, prédicateur-évangélisateur nommé « pasteur temporaire » à Wasmes après sa reprise d’études en théologie, avant de quitter en 1880 le Borinage (où il a inventé la fonction d’« assistant social » avant l’heure). J’ai procédé en relevant les éléments qui me semblent liés, plus ou moins directement, à l’élaboration de son statut de « peintre » en témoignant du long cheminement de sa pensée. Les fragments choisis participent à la trame de la construction de sa démarche artistique et éclairent le processus de création. Cette enquête-pêche à la ligne a été une balade dans la correspondance rédigée en trois langues par ce génial érudit autodidacte qui maîtrise parfaitement le néerlandais – sa langue maternelle – l’anglais et le français. Il écrit merveilleusement, maniant presqu’aussi bien la plume que le pinceau ! Les fragments retenus cernent sa sensibilité particulière – à travers des considérations d’ordre générique autant qu’anecdotique, dans lesquelles il traite de questions familiales, culturelles sociales – en reconstituant un puzzle de sa vie quotidienne d’où se dégage l’essence de son être : ainsi apparaît Van Gogh, cet artiste à la carrière fulgurante parallèle à celle de l’autre apôtre de la modernité, Rimbaud [*] – le poète des « voyelles » en « couleur » – qui, comme lui « aîné » de bonne famille, est parti à l’aventure à la rencontre des soleils et des crapules du monde.
C’est pendant l’année passée à la clinique Saint-Paul du Mausaulée de Saint-Rémy-de-Provence, dans le service du Docteur Rey, que Van Gogh a atteint l’apogée de son art en peignant dans sa haute note jaune . Cette période a été particulièrement féconde : il a produit plus d’un millier de croquis et de toiles entre mai 1889 et mai 1990, avant de quitter l’asile Saint-Rémois pour Auvers-sur-Oise où il a composé d’ultimes chefs-d’œuvre avant de se donner la mort au milieu des champs de blé traversés par le vol noir des corbeaux, à proximité de l’église au petit cimetière où il est enterré à côté de Théo.
Les lettres envoyées à son frère témoignent de la progression de sa capacité créatrice, jusqu’à l’acmé de son art au soleil du Midi. Tel Icare, il s’est approché du zénith – atteignant la « haute note jaune » – d’où ses ailes brûlées l’ont précipité vers sa chute… Bien entendu, le choix des fragments que je propose est subjectif, donc arbitraire et nullement exhaustif… Je me suis immergée dans une bouleversante enquête linguistico-sémantico-esthético-lapsustico-contextico-historico-provencico-lexicale. D’autant que la plus grande pagaille règne dans le classement des lettres censées être numérotées rigoureusement… chaque ouvrage défend sa cause en en présentant des parties savamment saucissonnées, amputées de leur introduction ou de leur conclusion, désamorcées de certaines déclarations, décapitées de clins d’œil de Vincent à son interlocuteur. Je me suis immensément amusée dans ce fabuleux jeu de piste à travers un labyrinthe d’avant-propos, de sommaires, d’index, de postfaces, mais surtout des divers séquençages du courrier de mon peintre préféré – dont j’admire depuis la toute petite enfance le portrait du Père Tanguy qui ornait la salle à manger chez mes parents et qui m’a suivi à travers mes déménagements ! – Je me suis lancée à corps perdu dans une course au trésor entre ces lettres pour essayer d’y comprendre… d’y comprendre quoi ? … Pourquoi j’aime ce peintre à la folie et l’aimerai toujours davantage tant ses toiles respirent la beauté de vivre ! Ce qui s’est avéré incroyable, c’est de découvrir – en réassemblant les pièces disséminées – le sens qui réapparaît en reconstituant la totalité de lettres majeures qui ne figurent pas en entier dans les manuels à la disposition du public… Lecture « à l’azimut », sous mes yeux submergés de larmes, d’une vie de généreuse humanité…
J’ai respecté dans leur retranscription les mots de Vincent, ses accents, ses lapsus, ses fautes de syntaxe ou de ponctuation – le point d’interrogation final qu’il n’a pas posé à la lettre 652 – [il y en a d’ailleurs très peu, proportionnellement au volume de milliers de lettres et sachant que souvent, dans l’urgence de retourner peindre, il ne prenait pas la peine de se relire.] Dans la lettre des Alpilles du 10.4.1888, il forge un nom poétique en décrivant à Paul Signac la ligne bleue des « Alpines » ! Disposant d’un outil précieux offert par mon frère – un coffret en trois tomes contenant certaines lettres fac-similées – j’ai passé au peigne fin les différentes éditions pour débusquer les contradictions entre diverses versions… ce document m’a permis d’avoir le mot de la fin pour résoudre des énigmes : j’en suis venue à effacer le « ? » qui conclut l’ultime lettre, après le « Mais que veux-tu » adressé à Théo… en vérifiant sur le fac-similé de l’original, j’ai constaté qu’après le « tu » ne figure aucun signe de ponctuation…
Dans ce même paragraphe, il a écrit deux lignes plus haut que sa raison a « fondré » et non pas « fondu » ou « sombré » comme le proposent certains livres [je ne dis pas « certaines versions » étant entendu que V.G. écrivant directement en français à son frère, il n’est pas question de traducteur]. Ceux qui se voulaient correcteurs d’un lapsus ont occulté le si beau mot-valise – « fondré » – forgé par l’inconscient du peintre. C’est déchirée d’émotion que je découvre la globalité de lettres se reformant pièce à pièce, après avoir été voilées, « canardées » dans leur présentation. J’ai dû faire un travail de recollage, plongée des jours et des nuits au milieu de livres, feuilles, marque-pages, phrases soulignées de différentes couleurs-repaires qui jonchaient le sol sur les tomettes. Noyée dans la magie de ce labyrinthe, avec Crapule qui faisait ses griffes sur les couvertures cartonnées et dispersait les papiers – ma chatte noire qui voulait que je m’occupe un peu d’elle…– et tentait de me ramener des pensées de Van Gogh – de cent ans mon aîné – vers la réalité du vingt-et-unième siècle…
Préalable
La correspondance publiée de Vincent Van Gogh commence avec les lettres de 1872. 652 sont adressées à Théo. Les numéros de celles retenues dans ce dossier sont notés systématiquement sous les citations. (A) (F) (N) indiquent en quelle langue elles ont été rédigées : en anglais, français, ou néerlandais (les seules « originales » sont celles en français, non traduites car textuellement de l’auteur trilingue. Vincent utilisait cet idiome pour communiquer avec Théo afin d’éviter que leurs parents, non francophones et hostiles à ses ambitions artistiques, n’aient accès à leurs échanges). Les lieux et dates sont indiqués le plus précisément possible ainsi que les sources bibliographiques. L’essentiel des lettres sont celles adressées à son frère – relevées dans l’ouvrage préfacé par Pascal Bonafoux c% Gallimard – en particulier celles rédigées en Provence où il a atteint le climax de son art, puis à Auvers-sur-Oise. Si le destinataire n’est pas précisé, il s’agit d’une lettre à son frère Théo. [C], [G], [S]ou [T] indiquent la source de l’ouvrage de référence : C ahiers Rouges de Grasset, G allimard, S crépel ou T extuel + le numéro de page de l’extrait. (…) remplace les parties non retenues et articule celles sélectionnées dans la phrase. Les parties surlignées (non en italiques) le sont par Van Gogh. J’ai conservé son orthographe – excellente, surtout quand on considère que le français n’est pas sa langue maternelle ! – avec ses jolies variations, comme représaille qu’il écrit au singulier . Mes ajouts en italique [ entre crochets ] précisent le contexte.
« Il est bon d’aimer autant que l’on peut, car c’est là que gît la vraie force – celui qui aime beaucoup fait de grandes choses, peut de grandes choses – et ce qui se fait par amour est bien fait. »
Amsterdam, av

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