Syndicalisme et société : Rapports nouveaux ?
212 pages
Français

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Description

Où en sont les rapports actuels entre le syndicalisme et la société ? Au moment où le discours dominant favorise les vertus de l’individualisme, quelle influence le syndicalisme exerce-t-il sur les trois principaux fronts de son action collective, l’entreprise, les partis politiques et l’État ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2011
Nombre de lectures 9
EAN13 9782760523432
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN 2-7605-500-6 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés© 1988Presses de l’Université du Québec Dépôt légal — 4e trimestre 1988 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
Sommaire
Présentation Jacques Desmarais.........................................................................................9Atelier 1 Syndicalisme et entreprise 1.Stratégie(s) syndicale(s) : d’un modèle singulier à un modèle pluriel Pierre-Eric Tixier.....................................................................................192.La restructuration de l’emploi et les structures syndicales en Grande-Bretagne : adaptations organisationnelles et choix stratégiques Gregor Murray.........................................................................................33 3.Le “concept d’équipe” dans l’industrie automobile américaine : les implications pour les Travailleurs-unis de l’automobile Jane Slaughter..........................................................................................59 4.L’expérience québécoise, comparée aux modèles français et japonais Gilbert Tarrab..........................................................................................75Atelier 2 Syndicalisme et partis politiques 1.Le mouvement syndical et le Parti travailliste en Colombie-Britannique, une transformation dynamique Elaine Bernard.........................................................................................952.Contre le courant : l’action politique des syndicats australiens pendant les années 80 Carla Lipsig-Mummé.............................................................................1033.L’indépendance sans neutralité, une approche dynamique de l’action syndicale Raymond Johnston.................................................................................123
Atelier 3 Syndicalisme et État 1.Le syndicalisme et l’État : analyse de faits récents dans quelques pays d’Europe Richard Hyman ..................................................................................... 133 2.Une société négociée Gérald Larose........................................................................................ 159 3.La gestion du social Albert Mercier....................................................................................... 165 4.Les expériences italiennes de concertation-affrontement Bruno Trentin........................................................................................ 171 Table Ronde Syndicalisme et Société : rapports nouveaux ? Interventions : 1.Bruno Trentin ........................................................................................ 187 2....................................................................................... 193Albert Mercier 3................................................................................... 195Pierre-Éric Tixier 4.Richard Hyman ..................................................................................... 197 5.Jane Slaughter ....................................................................................... 199 6.Fernand Daoust ..................................................................................... 201 Les conférenciers et les conférencières ...................................................... 207
Présentation
En 1986, à l’époque où l’AEP décidait que son 7e Colloque porterait sur les rapports entre le syndicalisme et la société, on trouvait dans les pages des quotidiens d’information des titres comme “Impuissance face à la modernisation”, “Chute des effectifs”, “L’adaptation du syndicalisme au nouveau travail”, “Les syndicats appelés à faire peau neuve”, “Les syndicats : les conditions de la survie”. Dans la foulée de la crise économique des années 1981-1983, les organisations syndicales continuent d’être quotidiennement soumises aux nouveaux défis des sociétés occidentales : contraction et éclatement de l’emploi stable, inégalités sociales persistantes, concurrence internationale accentuée, productivité impérative, ajustement difficile aux nouvelles technologies introduites dans l’improvisation... Bref, un ensemble de conditions complexes qui permettent, entre autres, aux entreprises de profiter de la situation pour affermir leur autorité sur l’organisation du travail et à l’État de mettre en cause certains acquis sociaux, interpellant ainsi directement les pratiques syndicales.
À cette occasion, le courant politique conservateur prône systématiquement la privatisation et la déréglementation et met ainsi en cause certains outils collectifs que la société s’était donnés pour répondre à des besoins sociaux et économiques jugés fondamentaux. Les organisations syndicales qui ont souvent été à l’origine de la mise en œuvre de tels outils sont de plus soumises à des mouvements qui contestent leur utilité comme voie d’expression collective efficace des besoins des travailleurs et des travailleuses dans l’entreprise. En instaurant un régime de relations professionnelles fondé sur la participation individuelle de chaque employé excluant le recours à un intermédiaire collectif de type syndical, ce mouvement favorise le rétablissement de l’autorité unilatérale de l’employeur et ultimement met en péril l’institution syndicale elle-même. Ce mouvement conservateur “transnational” s’exprime différemment d’un pays à l’autre et affecte à des degrés divers l’action des syndicats de ces pays.
10
Syndicalisme et Société : rapports nouveaux ?
La crise qu’a traversée la société n’est pas terminée. La présence d’indices économiques positifs (résorption de l’inflation, croissance des investissements, marché boursier haussier) ne saurait nous faire oublier le déficit budgétaire de l’État, le maintien d’un haut taux de chômage... Si la crise est fondamentalement économique, si les causes de celle-ci doivent être recherchées dans les modalités de la croissance qui l’a précédée, si la crise se manifeste comme dysfonctionnement du mode de régulation, il n’en reste pas moins qu’elle débouche sur des transformations qui bouleversent l’ensemble des institutions sociales, et en particulier les syndicats.
Nous avons voulu que le colloque de l’automne 1987 étudie les impacts de cette crise sur le syndicalisme. Nous connaissons les effets récurrents de toute crise économique sur le syndicalisme : baisse des effectifs syndicaux, grignotement des acquis syndicaux, isolement du mouvement syndical dans l’opinion publique... Mais au-delà de cette récurrence, nous voulions analyser si cette crise engendre des rapports nouveaux entre syndicalisme et entreprises, entre syndicalisme et partis, entre syndicalisme et État et, enfin, entre le syndicalisme et l’ensemble de la société. Si la crise crée des enjeux nouveaux, comment les définir et les expliquer ?
Comme dans tous ses colloques précédents, l’AEP voulait confronter la réalité québécoise à l’expérience des autres sociétés qui vivent des situations analogues. Des conférenciers sont donc venus d’ailleurs au Canada, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Italie pour procéder, en compagnie de chercheurs et de syndicalistes québécois, à cette interrogation sur ces nouveaux rapports entre le syndicalisme et la société.
C’est sur l’entreprise, comme lieu de ces nouveaux rapports, qu’a commencé cet examen. Les relations de travail en Amérique du Nord reposaient traditionnellement sur une stricte répartition des rôles : les syndicats négociaient les salaires, les avantages sociaux, les conditions de travail et la sécurité d’emploi des travailleurs tandis que la gérance de l’entreprise et l’organisation du travail relevaient exclusivement de l’employeur. Dans une organisation de travail taylorisé et fordisé, les travailleurs acceptaient un travail ennuyeux et abrutissant dans la mesure où il leur procurait un salaire suffisant pour élever leurs familles et atteindre un “standing” comparable à
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