La Vierge et le Christ dans l art
205 pages
Français

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La Vierge et le Christ dans l'art , livre ebook

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Description

Le Christ et la Vierge font partie des sujets favoris des artistes depuis le Moyen Âge. Marie fut souvent représentée avec le Christ enfant, scène religieuse, mettant en avant une mère et son fils, parfois accompagnés d’autres protagonistes. À l’origine distante et formelle, c’est à la fin du Moyen Âge que la relation entre les deux personnages se teinte de tendresse et devient plus humaine. Nous retrouvons toutefois de nombreuses représentations du Christ adulte, seul. Cimabue, Jean Fouquet, Quentin Metsys, Botticelli, De Vinci, Raphaël, Rubens et bien d’autres, font partie des artistes célèbres qui se sont attelés à ces sujets. Le texte est accompagné de 300 images et de légendes détaillées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9781683254676
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Kyra Belán – Ernest Renan





La Vierge
et
le Christ dans l’art
Auteurs :
Kyra Belán
Ernest Renan
Mise en page :
Baseline Co. Ltd
Hô Chi Minh-Ville, Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
© Image Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-68325-467-6


Notre-Dame de Vladimir , premier tiers du XII e siècle. Tempera sur bois, 104 x 69 cm. Galerie d’État Trétiakov, Moscou.
Sommaire
La Vierge dans l’art
Introduction
La Période médiévale
La Renaissance
L’Ère baroque
Le XVIII e et le XIX e siècles
Le XX e siècle : Modernisme et Postmodernisme
Conclusion
Le Christ dans l’art
Les Origines de l’histoire du Christ
La Jeunesse de Jésus
Le Christ enseignant
Le Christ Messie
Les Derniers Jours et la mort du Christ
L’Œuvre du Christ et son héritage
Bibliographie
Liste des illustrations
Note s
La Vierge dans l’art


Marie en Sophie sur le trône au lion , vers 1150. Manuscrit enluminé. Bodleian Librabry, Oxford, Angleterre.
Introduction
L’image de la Madone s’est fixée dans les arts occidentaux depuis bientôt deux mille ans. Dans toutes ces cultures euro-centrées, elle incarne la forme la plus pure de l’amour inconditionnel, la mère bienveillante et pleine de compassion de tout le peuple chrétien. La Madone est aussi l’image de la mère aimante, protectrice de l’humanité tout entière. Ses fidèles croient qu’elle seule peut comprendre la douleur des hommes, leurs passions et leur bonheur ; elle pardonne, intercède et console, car c’est elle qui fait le lien entre les êtres humains et leur Dieu. On l’a vénérée comme Reine des Cieux, Mère des Hommes et comme l’incarnation de la compassion. Désintéressée, humble et bienveillante, elle représente la spiritualité féminine au sein du christianisme. On la connaît aussi sous les noms de Vierge Marie, Notre-Dame, Reine des Cieux et Mère Bénie de Dieu.
Pendant bien des siècles, la Madone a inspiré des milliers d’artistes qui ont travaillé sans trêve pour faire surgir son image, utilisant des styles, des matériaux et des techniques variés. Ce corps massif de productions artistiques, héritage culturel d’importance inégalable, est le fruit d’un système social qui domine encore le monde. Musées d’art, galeries, châteaux et collections privées abondent de ces images mariales. Celles-ci furent créées au cours des siècles selon les interprétations religieuses des croyances, les mythes, l’iconographie et le symbolisme dominants de l’époque. Aujourd’hui, Marie représente des choses différentes selon les individus, même si son message universel d’amour inconditionnel demeure accessible à tous. La preuve de la dévotion mariale contemporaine peut se faire à travers la fréquence de ses apparitions dans toutes les parties du globe, ainsi que par sa présence frappante sur Internet.
La plupart des gens sur cette planète sont familiers des images de Marie. Les siècles passant, et donnant lieu à un accroissement ou une diminution du rôle des femmes dans la société, le rôle de la Madone fut régulièrement interprété de façon nouvelle. Aujourd’hui encore, théologiens, philosophes et sociologues du nouveau millénaire alimentent la controverse liée à la nature divine de Marie, aux éléments dogmatiques et aux symboles, conventionnels ou occultes, qui lui sont rattachés, et enfin à ses origines.
Bien que les artistes modernes ne soient plus obligés de produire des images religieuses, bon nombre d’entre eux – et en particulier les femmes – sont souvent inspirés par son rôle traditionnel et toujours mouvant. Pour exploiter son image, ces créateurs choisissent souvent de nouvelles formes d’expression artistique.


Professeur et élèves, orant et enfant , III e siècle. Peinture murale dans une lunette. Catacombe de Priscilla, Rome.
La présence de Marie au cœur de la civilisation occidentale possède une longue histoire théologique, particulièrement mouvementée. Les érudits s’accordent sur le fait qu’aux premières heures du christianisme existaient d’autres figures féminines de la spiritualité particulièrement importantes, telles que Sophie, qui était reconnue comme la face féminine du Dieu chrétien. Hagia Sophia représentait la sagesse divine et on la célébrait à l’égal du créateur, avec le Père, le Fils et l’Esprit. Au début du christianisme, particulièrement en Europe orientale, l’Esprit Saint était perçu comme un principe féminin. Cependant, c’était généralement Sophie qu’on célébrait comme l’élément féminin du divin. [1] La popularité de Sophie disparut progressivement à l’époque où le clergé mit en place les dogmes chrétiens. La figure de la Vierge Marie, Mère de Dieu, lui succéda.
Une des premières images de Marie, qui subsiste toujours, fut peinte aux II e ou III e siècles, et se trouve dans la crypte de la Vierge au Voile, dans les catacombes de Priscilla, à Rome. Cette image la représente en compagnie d’une autre femme, en prière, et dont la position centrale peut faire penser à une des premières images de Sophie. Un autre personnage, probablement Jésus, accompagné d’un groupe d’élèves, est placé à droite de la figure centrale en prière. La Vierge Marie, tenant son enfant, se tient à la gauche de cette dernière.
Au cours du VI e siècle, l’existence de la Mère de Dieu fut réaffirmée par le dogme religieux chrétien dans toute l’Europe, hormis l’Empire Byzantin. Cette affirmation neutralisait la menace d’une religion concurrente, celle de la Grande Déesse Isis d’Égypte. Au cours des premiers siècles après J.C., l’image de Marie était mal distinguée de celle de la Déesse Isis, dont la religion existait depuis quelques milliers d’années.
Comme la Madone, la Déesse Isis avait un fils divin, Horus, et les artistes la représentaient souvent en compagnie de son précieux enfant qu’elle tenait sur ses genoux pour l’allaiter. Une de ses principales caractéristiques était celle de la mère nourricière. Elle constituait, à l’instar de Marie, une divinité clémente et aimante, entièrement consacrée au bien-être de son peuple. [2]
Il existe de nombreux points communs entre les mythes de Marie et ceux d’Isis. Les deux femmes conçurent leur fils dans des circonstances inhabituelles et furent tenues pour des êtres extrêmement aimants, à l’écoute des difficultés et des prières de leurs fidèles. On vit en chacune d’elle la protectrice des enfants et des femmes en détresse, et chacune fut à l’origine d’un ensemble impressionnant de miracles. De nombreux temples en l’honneur de Marie furent bâtis sur les sites d’autres temples, anciennement dédiés à Isis. La plupart des gens virent peu de différences entre ces deux figures féminines du divin. Les premiers fidèles chrétiens perçurent leur Madone comme la nouvelle interprétation de l’ancienne Grande Déesse Isis.
La religion de la déesse Isis dura au moins quatre mille ans. Cependant, de nouvelles recherches tendent à montrer que le culte de la déesse perdura pendant plus de six millénaires. Bien qu’étant originellement une déesse égyptienne, Isis fut vénérée presque à travers l’ensemble du monde antique, touchant une partie substantielle de l’Europe. Elle était la fille d’une divinité égyptienne plus ancienne, la déesse du ciel Nut. On prenait aussi Isis pour la version plus récente de deux déesses égyptiennes qui la précédaient chronologiquement, Hathor et Sekhmet. Comme la Grande Sekhmet, Isis était une déesse du soleil, et comme Hathor, elle possédait des pouvoirs lunaires. De nombreux symboles, parmi lesquels des plantes et des animaux, furent utilisés par les artistes pour représenter ses nombreuses facettes.
Nombre de ces symboles furent plus tard incorporés dans l’iconographie de la Vierge Marie. En 431, le concile chrétien d’Éphèse, au cœur de l’Empire Byzantin, déclara la Vierge Marie Theotokos, c’est-à-dire Porteuse de Dieu. Cet événement fut suivi d’un accroissement de la production artistique autour de ses représentations. Même si un grand nombre d’icônes de Marie fut plus tard détruit en raison de la lutte théologique qui bouleversa le christianisme aux VII e et VIII e siècles, quelques-unes furent miraculeusement épargnées. Le clergé d’Europe orientale reconnaissait à ses empereurs le statut de chef de l’Église, et en 726, Léon III, un empereur byzantin, engagea un mouvement appelé Iconoclasme. Ceux qui étaient à l’origine du mouvement craignaient en effet que la population ne vénérât les icônes de personnages religieux plutôt que les concepts qu’ils représentaient.
Au VIII e siècle, le mouvement iconoclaste bannit toutes les images sacrées de l’Empire Byzantin, alléguant que les fidèles adoraient des images concrètes au lieu de vénérer des êtres spirituels. Cependant, cette décision fut annulée définitivement au cours du siècle suivant, et la création d’icônes dédiées à la Vierge Marie reprit avec ferveur. [3]


Isis et Horus , 200-100 avant J.-C. Alliage de cuivre et de bronze, hauteur : 27 cm. The Fitzwilliam Museum, University of Cambridge, Cambridge.


Vierge à l’Enfant , IX e siècle. Mosaïque. Basilique Hagia Sophia, Istanbul.
À côté de la déesse Isis, des statues ou des icônes d’autres déesses païennes furent souvent, au début du christianisme, interprétées comme des images de Marie. L’une de ces déesses était l’ancienne figure grecque du nom de Déméter, qui avait elle-même une enfant, appelée Perséphone ou Coré, déesse du printemps revenue de morts. Une autre déesse semblable était Artémis/Diane du monde gréco-romain. Cybèle, originaire du Proche-Orient, était aussi souvent vue comme une version primitive de Marie. Chacune de ces déesses possédait u

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