Devenir musicien pro
77 pages
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Devenir musicien pro , livre ebook

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Description


Les clefs pour développer votre projet musical




Ce programme est né d’un constat simple : les artistes des musiques dites « actuelles » sont les seuls du monde du spectacle à ne pas avoir un référent direct. Les comédiens ont le metteur en scène, les danseurs le chorégraphe, les musiciens classiques le chef d’orchestre, etc. Pour autant leur rôle sur scène est l’interprétation, et les enjeux en sont l’écoute, le dialogue, l’échange, la transmission, la coopération transversale, la circulation d’énergie. Enjeux que l’on retrouve de façon exaltée dans la direction d’orchestre ! Le Chef d’Orchestre communique avec son orchestre pour le fédérer autour d’un seul projet : sa vision de la partition, sa ligne directrice, au service de la musique. Au-delà d’une simple prise de conscience, cette pédagogie s’applique à faire découvrir aux lecteurs une nouvelle façon d’aborder leur projet et la scène. En expérimentant des outils utilisés dans la direction d’orchestre, les musiciens peuvent en mesurer les enjeux et leur efficacité, dans le but d’accroître leur savoir-faire et leur savoir-être au sein du groupe et sur scène.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 septembre 2020
Nombre de lectures 17
EAN13 9782381531960
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Devenir musicien pro
Des clefs pour émerger
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Nicolas-Yves Cayrol
Devenir musicien pro
Des clefs pour émerger
Programme pédagogique



 
À tous ces artistes qui ont cru un jour que je leur avais changé la vie, alors qu’ils avaient changé la mienne,
À ma famille,
À toi.


 
PRÉSENTATION


 
Avril mille-neuf-cent-soixante-neuf, Marc, jeune trompettiste de dix-sept ans prépare avec ses deux amis le concours international de trompette, catégorie soliste. Tous les trois sont inséparables depuis des années et considérés comme le fleuron de la classe de trompette française. Déjà solistes à l’Opéra de Lyon, une grande carrière s’ouvre à eux. Quelques jours avant le concours, Marc se rend dans la commune d’Ars au nord de Lyon, pour visiter la relique de Jean-Marie Vianney, Saint « Curé d’Ars ». Sur la route du retour, une voiture percute de plein fouet leur Deux-Chevaux et Marc, à l’arrière au milieu est projeté contre une barre qui reliait alors les deux sièges de l’avant, la ceinture arrière n’existant évidemment pas à l’époque. Lorsque les pompiers arrivent, il est déclaré comme décédé et est placé dans un sac mortuaire sur le côté de la route. Son père arrivant sur les lieux de l’accident insiste pour que les pompiers réalisent un massage cardiaque étant persuadé que son fils n’était pas mort. Au bout de quelques minutes, il obtient gain de cause et les pompiers prodiguent un massage qui ramène Marc à la vie. S’en suivent plusieurs mois d’hospitalisation, puis de rééducation, mais évidemment loin de toute pratique de la trompette, les avancées médicales en microchirurgie faciale étant moindres à l’époque. Il comprend donc que tout ce pour quoi il a toujours tout sacrifié s’est inexorablement envolé dans cet accident. Il comprend aussi qu’il va falloir se reconstruire, physiquement, moralement, et surtout trouver un nouveau projet de vie loin de ses rêves, mais avec une nouvelle donne : il ne retouchera plus jamais une trompette, assistant au sacre programmé et avéré de ses deux amis d’enfance. Un jour, son père, haut placé, lui explique qu’à une trentaine de kilomètres à l’ouest de son lieu d’habitation, un lycée va ouvrir et qu’il peut se présenter au poste de professeur de musique. Situé en pleine campagne, ce poste au lycée pourrait s’accompagner à terme d’une création d’école de musique et d’orchestre, ce qui lui permettrait finalement d’exercer sa deuxième passion qu’est la direction d’orchestre. Après une période de réflexion, Marc finit par accepter.
Mai mille-neuf-cent-soixante-dix, Geneviève, jeune handballeuse prometteuse du Pôle France est à l’aube d’une carrière qui s’annonce internationale. Un matin, lors d’un entraînement, son coude lâche et se plie en antéversion. Neuf opérations dont trois greffes plus tard, il lui faut se rendre à l’abominable évidence, plus jamais de sport, et encore moins de handball. Tous les rêves qu’elle poursuivait depuis tant d’années, tous ses sacrifices personnels pour atteindre son but ultime se sont envolés en même temps que la prise d’élan de cette désormais dramatique rondade. Après un temps de reconstruction, la fédération finit par lui proposer un reclassement dans un lycée qui va ouvrir dans quelques semaines à une centaine de kilomètres à l’est de son lieu d’habitation et qui cherche un professeur d’éducation physique et sportive. Elle accepte. Septembre mille-neuf-cent-soixante-et-onze, c’est l’ouverture du lycée. Lors de la première rentrée scolaire, vous vous en doutez, le jeune professeur de musique rencontre la jeune professeur de sport et c’est le coup de foudre. Un mariage suivra moins d’un an après et cinq ans plus tard, en décembre mille-neuf-cent-soixante-dix-sept…
Me voilà !
Ma petite sœur arrivera quelques années après. Comme vous pouvez le constater, je suis le fruit de deux échecs monumentaux de vie, deux accidents qui du point de vue factuel apparaissaient pour mes deux parents comme le moment le plus sombre de leur existence et qui pourtant n’était rien d’autre que le point de départ de – selon leurs dires – leur plus grande réussite. J’ai donc toujours été éduqué avec ce rapport particulier à l’échec, mes parents nous rappelant sans cesse que ce n’est pas l’événement en lui-même l’enjeu, mais la façon dont on le traite. Ce n’est pas ce qui nous arrive qui nous marque, nous blesse, ou nous fait avancer, mais ce que l’on en fait ! Ajoutons à cela l’adage napoléonien qui trône encore fièrement aujourd’hui sur la cheminée familiale : « quand on veut fortement, constamment, on réussit toujours » , et vous avez une vision un peu plus claire de ma personnalité.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours évolué dans le monde de la musique, commençant le solfège et le piano très tôt, avant d’apprendre la caisse claire pour son aspect rythmique et la trompette pour l’orchestre vers mes cinq ans. Ce n’est que vers huit ans que j’ai débuté la direction d’orchestre, du moins la gestique – il est difficile de parler de direction à un enfant de huit ans – et à l’âge de quatorze ans j’ai dirigé mon premier concert en tant que professionnel. Le fait d’être né dans une dynastie de musiciens du côté de mon père (dix enfants, tous musiciens, dont quatre chefs d’orchestre professionnels, sans parler de mon grand-père alors considéré comme une sommité de la direction d’orchestre en France) ne me facilitant pas la tâche. Lors de ce premier concert j’ai ressenti une pression professionnelle que je n’ai jamais ressentie depuis, portant le poids du nom d’abord, accompagné du fait d’être le premier de la troisième génération à reprendre le flambeau, et dirigeant un orchestre d’une soixantaine de professionnels devant un public dont une partie nourrissait le secret espoir d’une inespérée défaillance d’un membre de la dynastie. Le concert se déroula du mieux que je pus espérer à l’époque et à la fin mon père vint me voir et j’eus un échange pour lequel j’étais loin de mesurer la portée à l’époque. Il me demanda ce que j’avais appris et accompli durant toutes ces dernières années pour diriger. Ma réponse fut exclusivement technique, avançant des notions de gestique, de phrasé musical, etc. Lui me dit, il y a une chose essentielle que tu as apprise aussi et dont l’apprentissage ne te quittera jamais, c’est le fait de gérer ton orchestre, dans son ensemble, d’en gérer les humains qui le composent. Mince ! J’avais appris le management, sans m’en rendre compte ! Ce n’est que des années plus tard, à la faveur d’un bilan de compétences et avec l’expérience, la sagesse et la maturité que je pris conscience de ce cadeau que j’avais reçu pendant toutes ces années. L’accompagnement humain devint alors une passion et je pris la décision de me former aux techniques à l’époque encore très controversées du coaching. En deux-mille-cinq, le terme de coaching en France était quasiment associé aux sectes et à leurs gourous. Pour autant, j’y voyais moi un pilier complémentaire avec le management dont je commençais à entrevoir les possibilités et la pédagogie que j’avais étudiées dans l’intervalle. Passionné de musiques actuelles depuis mon adolescence, ayant eu plusieurs groupes, j’incarnais pendant plusieurs années le paradoxe d’un chef d’orchestre classique qui joue parallèlement dans un groupe dont le style se situait à mi-chemin entre Bérurier Noir et Public Enemy ! Un matin, pour une raison que j’ignore totalement, j’ai eu une réflexion : dans le monde du spectacle, seuls les artistes dits de « musiques actuelles 

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