Attirance Criminelle - Tome 3
199 pages
Français

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Attirance Criminelle - Tome 3 , livre ebook

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Description

L’arrivée soudaine des parents de Maya à Phoenix fragilise la relation entre l’étudiante et le criminel. Des blessures surgissent, les doutes s’installent et les tensions naissent.

Evann, en proie aux fantômes du passé, s’emploie à garder ses distances avec la jeune photographe. En parallèle, il poursuit ses activités au FBI pour John Sanders, afin de démanteler le réseau de proxénétisme qui sévit à Phoenix. C’est, selon lui, la seule issue pour se racheter et prendre un nouveau départ.

Mais une nouvelle menace se profile en Arizona. Une menace dont Maya et Evann semblent être la cible...

Entre haine et passion, entre liberté et sacrifice, cette attirance criminelle sauvera-t-elle Maya et son ancien ravisseur du danger ?

Sera-t-elle leur salut ? Ou signera-t-elle leur déchéance ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 mars 2020
Nombre de lectures 79
EAN13 9791097232931
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Jenn Guerrieri, 2020
© Éditions Plumes du Web, 2020
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 979-10-97232-93-1

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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2WEI, Edda Hayes – Survivor
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Jorge Méndez – Cold
Billie Eilish – Six Feet Under
Fever Ray – The Wolf
Kehlani – Gangsta
Hollow Coves – These Memories
Zack Hemsey – The Way
Fleurie – Breathe
Nao – In the Morning
The Weeknd – Call Out My Name
Emily Browning – Sweet Dreams (Are Made of This)
Lana Del Rey – Hope is a dangerous thing for a woman like me to have
The Weeknd – Montreal
Stephen William Cornish, Amanda Leigh Wilson – Standing Tall
Amy Stroup – In the Shadows
Rihanna – Russian Roulette
Hana Pestle – Need
ZAYN, Sia – Dusk Till Dawn
Evanescence – My Immortal
Hozier – Arsonist’s Lullabye
PVRIS – Heaven
Royal Deluxe – Dangerous
Fleurie – Soldier
ODESZA – A Moment Apart
Bring Me The Horizon – Drown - New
Olivia O’Brien – Complicated
NF – Lie
Patrick Droney – Brooklyn
The Fray – I Can Barely Say
BANKS – The Fall
Sofia Karlberg – Stockholm Syndrome
1. Foulard noir
Evann

Qu’est-ce que je fous ici ?

Je rabattis la capuche sur ma tête pour camoufler mes cheveux noirs et tendis l’oreille. Rien. Pas un son, juste un désert de béton, une cage à rat sans possibilité de fuite.
Ce silence de plomb s’interrompit lorsque la lourde porte métallique claqua derrière moi, répercutant de puissantes vibrations dans ce long corridor vide. Comme fasciné, j’écoutais cet écho sans esquisser le moindre mouvement. La couleur grise des murs et ces tubes de néon fixés au plafond – qui clignotaient souvent dans les films d’horreur – dépeignaient un tableau macabre. On aurait dit le couloir de la mort, celui où la dignité humaine s’effaçait, où l’espoir s’envolait car on savait qu’on allait y passer. Peu à peu, des pensées morbides envahirent mon esprit comme un liquide visqueux dont on avait du mal à se débarrasser.
Qu’est-ce que je fous ici ?
Avancez ! m’ordonna un homme en costume que je connaissais bien.
D’une œillade peu amicale, je fis comprendre à Frank que l’intonation qu’il venait d’emprunter aurait mérité quelques décibels en moins. L’autorité s’avérait être ma bête noire, encore plus quand on élevait la voix de cette manière. Mais sans renchérir, j’obéis comme un gentil clébard dressé, car je ne me trouvais pas en bonne posture pour jouer le mec insolent. J’ignorais toujours le but de ma présence ici, au bureau du FBI de Phoenix. Ce n’était pas la première fois que j’y mettais les pieds puisque la formation exigée par mon nouveau boss, John Sanders, s’était déroulée entre ces murs. Lors de mes six derniers mois de prison, la police s’était chargée de m’escorter jusqu’au centre, puis de me ramener le soir en taule une fois mon entraînement achevé. Un apprentissage long et fastidieux. Même si je détenais déjà certaines aptitudes physiques, j’en avais chié. Ça n’avait rien à voir avec les enseignements de Jaron Hill. On ne s’était pas contenté de m’apprendre à appuyer sur une détente et de torturer mes ennemis pour leur faire cracher des informations confidentielles. Non, ça avait été bien plus poussé.
Techniques de filature, tir au fusil d’assaut et maniement des armes de poing en passant par les différentes pratiques de combat et d’autodéfense… J’étais devenu une machine de guerre qu’on envoyait sans états d’âme sur le champ de bataille.
Frank, qui me collait d’un peu trop près, me guida jusqu’à un ascenseur qui mit une éternité à arriver. Finalement, rester calme n’était pas dans mes cordes.
Alors ? Qu’est-ce que vous m’avez réservé comme programme ? Chaise électrique ? Injection létale ? l’interrogeai-je.
Mes mots chargés en sarcasme ne lui firent pas esquisser l’ombre d’un sourire.
Ou alors torture ? Vous allez m’arracher les ongles ?
Je continuais à tester sa patience, il me répondit sans quitter des yeux les portes métalliques de la cabine :
Entre nous, j’adorerais qu’on vous coupe la langue.
Tu n’imagines pas le nombre de victimes collatérales si on me faisait ça. Les meufs ne pourraient plus jamais connaître mes cunnis d’exception.
Il me renvoya un regard haineux et, quand je voulus le narguer avec un sourire, sa colère explosa : il abattit ses grosses mains sur mes épaules pour m’éjecter contre le mur.
Puisque vous parlez de victime… pensez-vous à mademoiselle Johnson ? Avez-vous vu de vos propres yeux les séquelles que vous lui avez laissées à vie en l’enlevant ? J’ai cru comprendre que vous logiez chez elle et qu’en plus ses parents ont débarqué hier. Alors dites-moi, monsieur Black, qu’avez-vous ressenti en croisant les regards d’une famille que vous avez brisée ? Car les vraies victimes collatérales, ce sont ses parents.
À trop vouloir jouer avec le feu, je finis par me brûler. Ces mots balancés violemment m’achevèrent et m’infligèrent de sales coups au ventre, nouant mes entrailles dans une souffrance abominable. Quelque chose en moi se déchira au souvenir de l’état déplorable de la mère de Maya. Ses yeux bleus éteints, sans âme, comme si toute raison de vivre l’avait quittée restaient gravés dans ma mémoire, car j’étais le principal responsable de ses tourments.
Impossible de fermer l’œil de la nuit après cette rencontre brutale. Même scénario pour Maya. Ni elle ni moi n’avions tenté d’aborder ce sujet sensible.
Ça arrivera, un jour ou l’autre nous arrêterons de fuir, puis nous admettrons enfin cette vérité : elle et moi, ce ne sera jamais possible.
Nous étions déjà allés loin. Beaucoup trop loin . Mais ça, c’était une autre paire de manches, en attendant, je devais m’atteler à un tout autre problème : connaître les raisons de ma venue ici.
Une décharge d’adrénaline investit mon corps et me donna suffisamment de force pour envoyer valser Frank loin de moi. Ce dernier manqua de chuter, il se rattrapa de justesse en s’accrochant à l’ascenseur, dont les portes venaient de s’ouvrir.
Imprime bien dans ton cerveau que si tu me retouches, je fracasse ton crâne contre le pare-chocs de ta putain de berline noire. J’aurai ainsi l’occasion d’ajouter tes gosses et ta femme à ma très longue liste de victimes collatérales .
En réalité, j’ignorais s’il avait des enfants, mais vu la tronche qu’il tirait, je compris que je venais de viser juste. Je conclus ma belle réplique, qui ne manquait pas d’agressivité, en crachant à ses pieds, puis je vins m’adosser au fond de la cabine. Imperturbable, Frank me rejoignit sans un mot et appuya sur le bouton du deuxième étage. Au moins, il n’avait pas l’intention de jeter de l’huile sur le feu. Mes nerfs étaient mis à rude épreuve, je m’impatientais car je voulais très vite découvrir ce que John Sanders mijotait.
Après d’interminables secondes, les portes s’ouvrirent enfin. Face à nous, des rangées de bureaux à foison. Plusieurs individus s’activaient sur leur clavier d’ordinateur sans même relever la tête dans notre direction, d’autres accouraient dans tous les sens, les mains remplies de paperasse. Un grand gaillard manqua de me rentrer dedans, il souffla un bref « désolé » avant de reporter un téléphone près de son oreille.
Était-ce le quartier des renseignements ? Pourquoi me faire venir ici ? Peut-être qu’on allait me dévoiler de terribles secrets d’État. Je n’y croyais pas une seconde, en revanche l’idée était sacrément excitante. Frank et moi traversâmes cet endroit jusqu’à rejoindre une porte située dans un coin discret. Mon accompagnateur toqua puis, cinq secondes plus tard, un homme nous ouvrit. Nous entrâmes dans cette nouvelle pièce et, sur mes gardes, je pris un moment pour analyser les environs. Pas d’instruments de torture, déjà un point positif. Plusieurs individus, la mine fermée et les bras croisés, regardaient un écran : un système de télévision en circuit fermé qui diffusait un interrogatoire en direct. D’ailleurs, pas n’importe lequel, celui des deux jeunes filles que j’avais trouvées lors d’une mission. La blonde et la brune semblaient en bien meilleur état, cependant leur niveau de stress paraissait au point culminant. Elles n’arrêtaient pas de triturer leurs mains, en inspectant avec nervosité chaque recoin de la salle. Ce traumatisme ne pourrait jamais les quitter.
L’enquêteur, accompagné d’un traducteur, leur parla doucement pour ne pas les effrayer. Il écouta avec attention chaque parole prononcée lorsqu’elles se décidèrent à briser le silence. Tout le monde observait scrupuleusement leurs attitudes et réactions, dans l’optique de déceler d’autres éléments pouvant faire avancer l’enquête. Frank me demanda de m’installer dans un coin de la salle. Ça me faisait mal de lui obéir à nouveau, mais je pris en compte ses recommandations. Obligé de me taper le récit glaçant de ces filles, j’appris qu’elles étaient originaires d’Ukraine. Au fil de l’entretien, elles ne cessaient de répéter qu’elles avaient peur pour leur vie si elles en dévoilaient trop sur ce mystérieux réseau de proxénétisme. Mais elles balancèrent quelques informations, notamment sur les tarifs en fonction de leurs « services ».
Elles racontèrent les sévices qu’elles subissaient en cas de rébellion. La blonde avait été battue à plusieurs reprises. Quant à la brune, plus fragile et détenant moins de jugeote que sa cama

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