Before the end - L intégrale
198 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Before the end - L'intégrale , livre ebook

-
composé par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
198 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après 8 ans de combat contre la maladie, en phase terminale d’une leucémie, Gabriel décide de rendre les armes lorsqu'on lui annonce une nouvelle rechute. Cessant ses traitements, il souhaite tout simplement passer ses derniers mois à vivre aussi intensément que possible, entouré de sa famille et de son meilleur ami, Finley.





Alors qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps, la vie offre pourtant à Gabriel une dernière surprise : un amour fusionnel et passionné qui le submerge. Mais n’est-ce pas inconcevable pour quelqu’un qui fait ses adieux ?





Gabriel saura-t-il dépasser ses peurs et laisser libre cours à ses sentiments ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781801165594
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
 
Before the End
Mentions légales
Retrouvez-nous...
Tome 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Remerciements
Tome 2
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Remerciements
Retrouvez-nous...
Crédits
 
 
 
 
Before the End
 
 
L’intégrale
 
 
 
 
 
Elma Vangard
 
 
 
 
 
Cherry Publishing
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
©2021, Cherry Publishing
Première édition : août 2021
Dépôt légal : août 2021
 
ISBN : 978-1-80116-559-4
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
Abonnez-vous à notre newsletter
pour ne manquer aucune sortie !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tome 1
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
J’ouvre difficilement les yeux avant de les frotter avec vigueur. Une journée de plus. Un nouveau jour à voir le monde, à affronter la souffrance, à sourire. Un nouveau jour à vivre. Je m’extirpe du lit avec peine, puis m’étire. Chaque membre de mon corps est douloureux. Ma tête me lance anormalement et je plaque les mains sur mes tempes. Je ne peux m’empêcher de songer de nouveau aux mots du médecin, qui résonnent encore et encore dans mon crâne. Une « rechute » voilà ce qui m’a été annoncé. Une progression lente vers la fin, durant laquelle je ne prendrai que des antidouleurs, laissant la mort faire doucement son œuvre.
 
***
 
­— Combien de temps encore ? demandai-je.
— Nous pouvons tenter un nouveau traitement, me répondit le médecin.
— Non.
— Si nous te mettions sur la liste des essais cliniques ?
— Docteur, ça fait huit ans. Des opérations, des rayons, la chimio, et les rechutes. Huit ans, vous n’avez pas idée à quel point ça peut être long et fatigant.
— Gabriel, tu as réussi à vaincre trois fois la maladie. Continue ! Ne baisse pas les bras.
Je secouai la tête alors qu’un sourire maussade venait étirer mes lèvres. Me battre ? Continuer de me lever chaque matin sans avoir l’envie de poursuivre ? Continuer de mettre les pieds à l’hôpital chaque semaine, de vomir après chaque séance de chimiothérapie, d’avoir des crampes musculaires à en hurler de douleur, de sentir mes membres brûlés par la radiothérapie… Mais surtout… une nouvelle greffe de moelle osseuse ? J’en avais besoin, mais avais-je vraiment envie de m’infliger ça encore une fois ? Perdre mes cheveux à nouveau, être malade, ne rien faire d’autre qu’être allongé dans un lit en proie à tous les terribles effets secondaires du traitement ?
— Je veux juste… vivre tranquille. C’est tout ce que je demande.
Je soufflai.
— Nous pouvons essayer un nouveau traitement et apaiser tes effets secondaires, tenta une fois de plus le médecin.
Je souris, résigné.
— Dites-moi combien de temps.
— Huit mois tout au plus, répondit Basile en pinçant les lèvres. 
Je hochai la tête, puis croisai les mains sur mes jambes. Assis face à son bureau, mon regard se perdit à travers la grande baie vitrée derrière lui. Aurora, dans le Colorado, était une belle ville. Plus importante que celle où je vivais et surtout, si éloignée. Une heure et demie séparait ces deux cités. Une heure et demie entre mon petit village d’à peine deux-mille-cinq-cents habitants et cette ville qui les comptait par centaines de milliers.
— Ce sera douloureux ? tentai-je en reportant mon attention sur le docteur.
Il inspira profondément et me scruta de ses yeux noirs.
— Nous ferons de notre mieux pour que tu souffres le moins possible. Et tu auras des antidouleurs.
J’osai un sourire poli puis inspirai lentement à mon tour. 8 mois. 32 semaines. 224 jours. 5376 heures. 322560 minutes. Était-ce suffisant pour tirer sa révérence ? Était-ce suffisant pour mettre de l’ordre dans ses affaires ? Mais surtout, était-ce suffisant pour continuer à apprendre à vivre ?
 
***
 
Voilà comment cela s’était passé. Comment j’avais abdiqué. Les gens autour de moi pensent que j’ai renoncé à vivre, abandonné l’espoir de voir des années s’écouler devant moi, mais ma raison n’est pas celle qu’ils croient. Bien au contraire. Je prends le temps qu’il me reste pour savourer la vie. Oublier les régimes sans sucre et sans sel imposés. Oublier la maladie, oublier le temps, oublier la peur et l’angoisse. Oublier l’hôpital. Être normal. Ou du moins, prétendre l’être.
Certaines personnes se plaignent d’avoir des habitudes au sein de leur couple, d’être tombées dans un train-train quotidien ennuyeux et d’être trop fatiguées. Certaines personnes renoncent à la vie sans que la maladie les affecte. D’autres encore trainent les pieds durant les jours de pluie. Puis, il y a celles qui veulent exister. Celles qui veulent vivre plus que tout.
Voilà qui je veux être. Voilà ce que je veux. Voilà le souvenir que je souhaite laisser de moi ici, sur cette terre. Dans cette ville, auprès de mes proches. Leur laisser le souvenir d’un jeune homme de vingt-et-un ans heureux malgré cette épreuve. Leur laisser le souvenir d’une personne qui vivait intensément et même de plus en plus fort lorsque la mort approchait. Je veux qu’ils se souviennent. Qu’ils se souviennent de tout l’amour que j’ai pour eux. Qu’ils se souviennent de mes sourires, de mes éclats de rire et non pas de la maladie.
Je souris justement en observant les flocons de neige tourbillonner dans le ciel avant de s’écraser au sol pour former une couche poudreuse. Un nouveau Noël. Un ultime Noël. Dans trois semaines, nous serons tous assis autour d’une table, à partager un repas animé, et je ne cesserai de me répéter ô combien j’ai eu de la chance de connaître tant de fêtes avec eux. D’avoir cette famille qui m’entoure, m’épaule et me soutient depuis ces huit dernières années. Huit années chargées de tristesse, de larmes, mais aussi de joie. L’annonce du cancer, les rémissions, les rechutes. Huit ans de combat, huit ans à essayer de tout donner pour grappiller un peu plus de temps, un peu plus d’instants.
— Tu es réveillé, mon ange ?
Je ris alors que la porte de ma chambre s’entrouvre sur ma mère qui esquisse un sourire en m’apercevant. Elle attrape rapidement ma robe de chambre qu’elle s’empresse de me poser sur les épaules. Je roule des yeux et colle mes lèvres sur son front. Maman protectrice, maman aimante, maman combattive. Tant de qualificatifs pour cette femme aussi solide qu’un roc.
— Tu vas tomber malade, râle-t-elle en claquant la langue contre son palais.
— Je le suis déjà m’man, dis-je alors que son visage se décompose.
Je souffle puis tends les bras vers elle pour la serrer contre moi. Je sais qu’elle en a besoin, qu’elle a besoin de sentir son « tout petit » auprès d’elle, de le sentir vivant. De profiter de tous ces derniers moments. Ce n’est pas une chose dont j’ai envie de la priver. Je suis encore apte à donner de l’amour, et à en recevoir.
— Je t’aime, dit-elle la voix cassée.
J’appuie ma joue contre sa tête en lui massant tendrement le dos. J’ai si peur de la quitter, de la laisser ici avec Leah. Je ne veux pas qu’on la laisse s’éteindre quand je serai parti. Je ne veux pas qu’elle pleure, qu’elle soit malheureuse. Je veux simplement qu’elle se souvienne combien je souhaitais la voir heureuse.
— Je t’aime aussi. Bon, on va déjeuner ?
Je romps notre étreinte et me redresse, prêt à me rendre dans la cuisine. L’appétit n’est plus vraiment présent. Il s’est éteint tandis que la maladie préparait son grand retour. Manger. Mastiquer. Avaler. Je n’en éprouve plus aucun plaisir, mais pour eux, je continue. Je fais l’effort de me mettre face à mon assiette, puis de picorer tout ce que mon estomac accepte. Par petits morceaux, je prends du bout des lèvres le peu que mon corps tolère encore. Se forcer pour manger, moi qui adorais ça ; moi qui pendant mes périodes de non-traitement ou de rémissions, pouvais avaler cinq à six hamburgers par repas, j’en suis réduit à grignoter quelques bouchées d’un sandwich, deux cuillérées de soupe ou, au mieux, quelques fourchetées de pâtes.
— Tu vas au marché de Noël, cet après-midi ? demande maman en posant devant moi une assiette pleine de pancakes.
Le marché de Noël. L’endroit où je tiens en compagnie de mon meilleur ami la patinoire montée sur la place de notre petite ville. Je ne veux pas m’arrêter, encore moins m’apitoyer sur mon sort et passer le restant de ma vie allongé à broyer du noir. Non, je veux accomplir des choses, voir mes camarades, chanter, danser. Ne pas m’arrêter.
— Ouaip, dis-je gaiement en versant du sirop d’érable sur l’une des crêpes.
La première bouchée me noue la gorge et mon ventre se contracte douloureusement. J’ai la nausée, le cœur au bord des lèvres et je prends une grande inspiration avant de croquer une nouvelle fois dans ce petit déjeuner. Deux bouchées. Deux et je n’en peux déjà plus.
J’adresse un sourire enjôleur à ma mère qui détourne le regard du contenu de mon assiette.
Le téléphone sonne, je me lève rapidement pour l’attraper et le porter directement à l’oreille.
— Oui ? demandé-je.
— Gaby ?
Finley. Sa voix douce me fait sourire sincèrement cette fois et je resserre un peu plus l’appareil contre mon visage. Finley, mon meilleur ami, celui qui est là depuis tant d’années. Il est entré dans ma vie l’année de mes seize ans, au beau milieu de ce combat. Alors que les gens qui m’entouraient se faisaient de plus en plus rares, une nouvelle tête blonde est apparue et ne m’a plus lâché. Un garçon en or, sur qui compter en toutes circonstances. Un garçon qui a toujours ignoré le reste du monde. Un homme fort, solide et dont la présence à mes côtés soulage tant de mes peines.
Il a

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents