Broken bonds : une romance omegaverse

Charly Reinhardt

Description

BROKEN BONDS
Une romance omegaverse

Enlevé et séquestré par une organisation criminelle, Linc a vécu des années d’enfer aux mains de ses bourreaux. Bien qu’il soit parvenu à fuir, il sait que ce qu’il a enduré le poursuivra pour le reste de son existence et l’empêchera de se considérer à nouveau comme un être humain à part entière. Quant à redevenir un alpha un tant soit peu fonctionnel, il préfère ne même pas y penser.
Pourtant, n’est-ce pas un peu de cela qu’il est question quand son nouveau voisin, Finn, l’entraîne dans des blind-tests improvisés sur fond de hard rock ? Cet oméga est différent, Linc le sent, et dans d’autres circonstances, à une autre époque, il aurait pu être le bon. Et même si l’alpha s’aperçoit petit à petit qu’il peut avoir confiance en son voisin, la partie est loin d’être gagnée alors même que son corps s’acharne à raviver les braises destructrices du passé.
Mais lorsque Finn s’engage dans une bataille juridico-médiatique afin d’obtenir la garde de son neveu, Linc sait que l’heure des choix a sonné. Trouvera-t-il la force de se tenir debout aux côtés de Finn, tel l’alpha qu’il aurait pu être, ou risque-t-il d’y perdre les quelques miettes de son cœur qu’il avait jusqu’ici réussi à préserver ?

#Romancegay #MM #omegaverse #secondechance

Sujets

• Romans sentimentaux
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Contemporain
• Société
• Drame

Informations

• Publié par: charly-reinhardt
• Date de parution: 03 avril 2024
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782493709325
• Langue: Français

Extrait

Charly Reinhardt

Broken Bonds

N° ISBN Numérique : 978-2-493709-32-5 N° ISBN Broché : 978-2-493709-33-2 © Charly Reinhardt 2024, tous droits réservés. © Adobe Stock et Charly Reinhardt pourl’illustration decouverture Dépôt légal : avril 2024 Date de parution : avril 2024 Art L122-4 du CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. Art L335-2 du CPI : Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d’ouvrages publiés en France ou à l’étranger est punie de trois ans d’emprisonnement et de300 000euros d’amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l’exportation, l’importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à750 000euros d’amende. Art L335-3 du CPI : Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur, tels qu’ils sont définis et réglementés par la loi. Est également un délit de contrefaçon la violation de l’un des droits de l’auteur d’un logiciel définis à l’article L. 122-6.

My body is a cage That keeps me from dancing with the one I love But my mind holds the key Peter Gabriel

Résumé

Enlevé et séquestré par une organisation criminelle, Linc a vécu des années d’enfer aux mains deses bourreaux. Bien qu’il soit parvenu à fuir, il sait que ce qu’il a enduré le poursuivra pour le reste de son existence et l’empêchera de se considérer à nouveau comme un être humain à part entière. Quant à redevenir un alpha un tant soit peu fonctionnel, il préfère ne même pas y penser. Pourtant, n’est-ce pas un peu de cela qu’il est question quand son nouveau voisin, Finn, l’entraîne dans des blind-tests improvisés sur fond de hard rock ? Cet oméga est différent, Linc le sent, et dans d’autres circonstances, à une autre époque, il aurait pu être le bon. Et même si l’alpha s’aperçoit petit à petit qu’il peut avoir confiance en son voisin, la partie est loin d’être gagnée alors même que son corps s’acharne à raviver les braises destructrices du passé. Maislorsque Finn s’engage dans une bataille juridico-médiatique afin d’obtenir la garde de son neveu, Linc sait que l’heure des choix a sonné. Trouvera-t-il la force de se tenir debout aux côtés de Finn, tel l’alpha qu’il aurait pu être, ou risque-t-il d’y perdre les quelques miettes de son cœur qu’il avait jusqu’ici réussi à préserver ?

Chapitre 1

—I wanna love you but I better not touch. Don’t touch. I wanna hold you, but my senses tell me to stop. I wanna kiss you but I want it too much. Too much. Finn n’avait pas pu s’en empêcher.Quand on lui mettaitune illu’ d’Alice Cooper sous le nez, il devait siffloter, chantonner et finalement se lancer dans unshowde rock-star pour rendre hommage au maître. Ce n’était quand même pas de sa faute si son discret voisin de palier avait une garde-robe remplie de t-shirts de groupes de rock. Il en arborait un différent à chaque fois que les deux hommes se croisaient. La première fois, il portait un sweat reproduisantla jaquette originale de l’albumA night at the opera. Dans une espèce de réflexe conditionné, Finns’étaientbien évidemment mis à siffloter une imitation plus ou moins foireuse du solo de Roger Taylor pourBohemian Rhapsody et seule la rigidité del’autre hommel’avait alerté de son comportement. Il s’étaitdonc excusé avecun grand sourire avant de filer planquer sa honte à l’intérieur de ses murs.

Ensuite, les t-shirtsavaient continué à s’agiterle nez de Finn dont sous l’inadvertance s’était muée en défi en constatant que le voisin ne réagissait à aucune de ses pitreries. Pire, il l’ignorait.En désespoir de cause, et puisqueFinn était plus philosophe qu’il ne voulait bien l’admettre, il avait haussé les épaules et poursuivit le jeu pour son propre compte. Il adorait les blind testet c’en était un peu un. Le pire? Même si son voisin feignait à la perfection de ne pas l’entendre, Finn avait la sensation que les t-shirts étaient de moins en moinsmainstream. Est-ce que le beau brun d’à côtéaurait décidé de pimenter la partie pour tester l’étendue de sa science? Peut-être bien. Après tout, leur petit jeu durait depuis des mois. Six pour être exact, depuis le jour où l’autre homme avait emménagé dansl’appartementvoisin. Finn se demanda si son rival ne commençait pas à manquer de t-shirts, parce que ressortir Alice Cooper, fastoche quoi! Il lui en avait servi de bien plus corsés. Pourprouver à l’autre homme qu’il s’en sortait les doigts dans le nez, Finn enchaîna sur un second morceau, feignant de vomir ses tripes dans un micro. —I can't take another night. Burning inside this. Hell is living without your love. Ain't nothin' without your. Touch me. Heaven would be like hell. Is living without you.

Il termina son show improvisé sur un salut à son public. Alors, OK, il avait sans doute un peu forcé sur les mimiques à la con, mais,enfin, le résultat étaitlà. L’ombre d’un sourire en coin frétillait à la commissure des lèvres de son voisin, lui donnant un charme fou. Avec son aura de grand ténébreux au crâne rasé, son look de rocker lui collait à la peau. Il manquait peut-être un peu de carrure au goût de Finn, maisce n’était rien d’insurmontable, surtout avec d’aussi jolis yeux noirs, frangés d’interminables cils. Monsieur le beau gosse avait au moins un ancêtre latino dans l’arbre généalogique.Ils avaient donc au moins un point commun. Décidant qu’il ne pouvait pas s’arrêter sur une si modeste victoire, Finn décida de remettre un jeton dans la machine. Il enchaîna sur un autre titre de son répertoire. —Hey, hey, hey, hey, hey stoopid. What ya tryin' to do ? Hey, hey, hey, hey, hey stooped. —C’est bon, c’est bon, je me rends! Le beau brun d’à côté avait enfin craqué. La clé enfoncée dans la serrure de sa porte, il souriait. Pas une explosion ou un fou rire, mais l’expressionsi discrète soit-elle suffisait à transfigurer ses traits d’ordinaireindéchiffrables. Même sa posture, souvent proche de celle d’un animal aux aguets, s’était légèrement relâchée.Rien que pour ça, Finn n’avait pas perdu sa journée. —Merde, j’ai cru que je n’y arriverais jamais, rigola-t-il en se passant la main dans les cheveux. À cause de toi, j’ai quand même été obligé de chanter Aerosmith.I don’t want to miss a thing. Je me demandais vraiment jusqu’où j’allais devoir creuser avec ces conneries! Une seconde, Finn craignitd’avoir poussé trop vite trop fort avec ses taquineries, mais la lueur amusée ne déserta pas le regard de son voisin. Heureusement, car même si certaines personnes le trouvaient parfois trop exubérant, il n’était pas dans sa nature de réprimer sa bonne humeur. Le voisin rebondit d’ailleurssur ses âneries, d’une voix délicieusement rauque et basse. —Ce n’est quand même pas de ma faute si,pour chaque groupe, tu t’entêtes àchoisir un slowà la con…Tu sais que les groupes de rock écrivent aussi du rock? Finn leva les yeux au ciel, faussement méprisant. —Certes, mais il n’y a que les groupes de rock qui savent écrire des ballades, donc me voilà coincé!D’ailleurs, tu ferais bien deremettre ton t-shirt de Queen un de ces quatre. Tu ne veux pas manquer mon interprétation ô combien divine deLove of my life. Son voisin se racla la gorge, hésitant visiblement à cracher sa pilule. Finn trouva cette retenuecraquante, mais encore une fois, ce n’était pas sa faute. Il avait toujours nourri un sérieux penchant pour les timides sapés comme desbad boys.

—Je ne suis pas sûr de vouloir entendre ce massacre, finit par avouer son compagnon. Personne ne t’a jamaisdit que tu chantais comme une casserole? La main sur la poitrine, Finn feignit l’outrage du mieux qu’il put. Au moins deux secondes avantqu’un grand rire ne le trahisse. —Personne n’avaitencore osé avant même le premier rencard! Des mois que tu m’ignores, enfinje découvre que tu n’es pas sourd-muet et,bam, tu me brises le cœurdirect. Tu n’as pas honte? Honte peut-être pas, mais l’amusement avait bel et bien désertél’autre homme qui semblait soudain très mal à l’aise. Voire proche de prendre sesjambes à son cou. Finn se serait bien collé deux tartes. Il aurait dû se douter qu’un mec aussi renfermé n’apprécierait pas de se faire taquiner d’entrée de jeu. Il avança d’un pas, avec la ferme intention de s’excuser, mais son voisin reculaavec une brusquerie que rien ne laissait présager. Il se jeta même hors de portée avec une telle violencequ’il manqua dese fracasser le crâne dans le mur. Les effluves acides de sa paniqueportèrent jusqu’à Finn qui, par réflexe, leva les mainsen une offrande de paix. —Eh, relax. Je voulais juste… m’excuser de t’avoir taquiné. Je net’en veux pas de m’avoir dit que je chantais comme une casserole. Tu vas bien? finit-il par demander, de plus en plus inquiet. Question stupide. Monsieur Voisin n’avait pas l’air bien du tout. Quelques gouttes de sueur s’étaient forméessur sa tempe et il tremblait, pâle comme la mort elle-même. Finn ne savait pascomment l’aider. Il n’était pas encore assez demeuré pour ne pas avoirremarqué que c’était son attitude qui avait déclenché cette réaction.S’il approchait pour offrir son aide, il risquait d’aggraver la situation. —Ça va aller, balbutial’autre homme,désormais replié sur lui-même. Une main plaquée contre son ventre,il tendit l’autredevant lui.Pas comme une invitation, comprit immédiatement Finn. Vraiment comme dans «garde tes distances, sinon je vais vomir». C’était à n’y rien comprendre.Deux minutes plus tôt, ils rigolaient ensemble pour la première fois, détendus et souriants. Il avait suffi d’un sous-entendu trop appuyé pour que tout vole en éclats. À moins que… Essayant d’être discret,Finn renifladans l’encolure de son t-shirt au gris délavé par les passages en machine. Non, il n’émettaitaucune odeur en particulier. Ni phéromones ni début de chaleur.

Il lui aurait sans doute été plus facile de devenir basketteur professionnel que de tenter de dissimuler son genre. Il avait beau être trop grand, trop large et trop jovial, loin du cliché élimé de la petite chose fragile,il n’en demeurait pas moins un oméga.De la même manière que son voisin, si discret soit-il, ne risquait pas de se faire passer pour un simple bêta. Pourtant, il s’y employait, le bougre. De sa vie, Finn n’avait jamais vu un alpha aussi peu… dominant? Agressif? En même temps, de sa vie, il n’aurait jamais penséavoir un alpha pour voisin, dans cet immeuble où vivaient essentiellement de gentilles familles de bêtas et deux trois omégas qui avaient réussi à tirer leur épingle du jeu. En tout état de cause, son voisin n’était pour l’heure pasen état de satisfaire sa curiosité sur ce point. —Ça va?répéta Finn. Je peux t’aider? De plus en plus fébrile, son voisin secoua la tête, le corps ravagé de frissons. Il prenait de profondes inspirations pour se calmer, bien que la méthode ne semble pas fonctionner outre mesure. Finn le vit se couvrir le nez de son bras et comprit que son odeur était bel et bien en

cause, si légère soit-elle. Juste parce qu’il était un oméga? Ou autre chose? —Est-ce que…, coassa le voisin. Est-ce que tu peux… me laisser? Rentrer chez toi en premier? —Heu ouais. Bien sûr. Mais je m’inquiète. Tu es sûr que… —Je gère. Un peu de l’autorité naturelle d’ordinaire inhérente aux alphas s’était glissée dans sa réponse. Juste une étincelle qui suffit à réveiller les terminaisons nerveuses de Finn. Saloperie de biologie à la con.il se demandait quel grand connard là-haut avait pu avoir le Parfois, sadisme de programmer son corps pour qu’il réagisse ainsi. Il secoua la tête. Les «et si» ne changeraient rien à sa nature. Et, en attendant, son voisin était de plus en plus près de la syncope. Finn fouilla sa poche avec douceur, sans un mouvement brusque, de la même manière qu’il aurait procédé pour ne pas effrayer un chaton sauvage. —Je prends juste mes clés, dit-il en suivant le regard inquiet que le mec posait sur lui. Et je rentre. OK? L’autre homme acquiesça,désormais adossé au mur. Est-ce qu’il serait en train d’avoir une crise de panique? Plus Finn y pensait, plus cela y ressemblait. Une crise de panique… Depuis quand un oméga, même aussi baraqué que lui, parvenait-il à terroriser ainsi un alpha? C’était à n’y rien comprendre.

Finn trouva enfin son trousseau et glissa sa clé dans la serrure qui, pour une fois, tourna sans accrocher. Un miracle. Il poussa la porte, mais ne put se résoudre à abandonner ce pauvre gars dans son état sans un dernier mot. —Tu as quelqu’un qui peut venir s’occuper de toi ? Tu veux que j’appelle les pompiers? —Rentre chez toi.S’il te plaît… —Je…OK. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis juste à côté. Vraiment, mec. Il n’y avait plus aucune autorité dans le regard que lui lança l’alpha. Rien qu’une supplication privée de force. Finn regagna son appartement et referma la porte derrière lui, rongé de culpabilité. Il ne put se résoudre à laisser tomber ainsi et, sans même enlever ses pompes, colla son oreille au battant. De l’autre côté, ildistinguale bruit d’un corps qui s’effondre au sol et dut lutter de

toutes ses forces contre son instinct qui lui hurlait de ressortir. Si cet homme avait une telle aversion pour sa présence, il ferait plus de mal que de bien. Au bout de cinq minutes qui lui parurent durer une éternité, Finn entendit remuer dans le couloir. Des bruits de tissus froissés, de respiration hachée et de membres lourds. Son voisin se traîna jusque chez lui, mettant une porte de plus entre eux. Emportant avec lui ses secrets. Finn se laissa aller, le front pressé contre le bois rêche de sa porte. Toujours déboussolé, il se fit néanmoinsla promesse de percer le mystère du beau gosse d’à côté, ne serait-ce que pour ne pas risquer de reproduire la même boulette.