Café Grenadine
125 pages
Français

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Café Grenadine , livre ebook

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Description

Rosa n’a qu’un but, qu’un seul objectif pour cette dernière rentrée au lycée : intégrer le célèbre Campus Canfield, établissement select qui mêle les traditions américaines à l’excellence française


La jolie Marseillaise va avoir la chance, avec quelques mois d'avance de réaliser son rêve, vivre comme dans ces teen movies qu’elle affectionne tant.


Même si ce n’est qu’un aperçu durant son temps libre, la jeune femme va fréquenter les étudiants, les soirées, les bals, boire de la bière, danser, flirter, se sentir libre.



Mais la liberté a un prix, est-elle prête à le payer ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374474380
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SAVE THE LAST DANCE FOR ME
Café Grenadine - Tome 1 
Romance

Chiaraa VALENTIN






SAVE THE LAST DANCE FOR ME
Café Grenadine - Tome 1 
Romance


Erato-Editions

ISBN format papier 978-2-37447-439-7
ISBN numérique : 978-2-37447-438-0
Mars 2020 - Imprimé en France
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions/LK Scarlette - Crédits photos : Bing
Correction : K. Lasan - Suivi éditorial : E. Saracino
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales


« Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation. »
Ernest Hemingway


« Je n’aime pas ce qui est écrit à l’avance, je préfère que la vie s’improvise. »
Jacques Dor


Chapitre I
Plus qu’une dizaine de mètres… Encore quelques foulées… Bientôt… Dans pas longtemps… Un ultime effort…
En puisant dans mes dernières forces, mes jambes me propulsent enfin en haut de la colline. Non mais… quelle idée ! Parce que j’ai couru un peu avec Calvin, mon « crush » de cet été, je me suis prise pour une sportive aguerrie !
Affalée sur le banc, épuisée et en sueur, je repense à ce garçon qui m’a permis de passer de superbes vacances, malgré un travail de jeune fille au pair éreintant. Peut-être parce qu’il était ma bouée de sauvetage, ma clef de sortie, je le trouvais magnifique. Brun, les cheveux très courts, des yeux sombres – ou du moins d’une couleur que je n’ai jamais réellement su déterminer – il m’a prise par la main, dans tous les sens qu’on donne à l’expression, et m’a fait découvrir son pays : l’Écosse.
Pourquoi l’Écosse ? Pour une simple et unique raison : je veux intégrer le campus Canfield à côté de chez moi. C’est un établissement d’enseignement supérieur, une sorte d’université française, mais agrémentée à la sauce américaine. D’ailleurs, les élèves sont issus aussi bien des pays anglophones que francophones. Pour pouvoir poser sa candidature, au-delà de notes exceptionnelles, il faut être parfaitement bilingue, et je me suis fais fort d’apprendre tous les accents possibles afin de ne pas me laisser piéger lors de l’entretien de présélection.
Perfectionniste ? Sûrement ! Mais cette faculté est prestigieuse. Seuls les meilleurs peuvent s’y inscrire et, au-delà de sa proximité, je la trouve carrément hors du commun, extraordinaire ; comme si toute la vie était différente au sein de ses murs. En plus, mes « parents » m’ont autorisée, si j’ai la chance d’être retenue, à rester sur le campus en tant qu’interne, pour me plonger vraiment dans l’ambiance et ne rien perdre de cette « expérience ».
Mon regard balaie les bâtiments étalés à mes pieds, qu’on peut distinguer à travers la végétation. Je reconnais certains de mes repères : là, c’est l’accueil, ici, la roseraie, là-bas, la cafétéria, et enfin, la bibliothèque.
J’ai la chance de connaître la bibliothécaire – ma voisine en réalité – et elle m’a donné une carte pour accéder à cet endroit à ma guise. J’y traîne donc dès que j’ai un moment de libre. Je connais les rangées par cœur et malgré le nombre d’heures passées dans ce sanctuaire, je n’ai lu qu’une infime partie de leur rayon littérature tant il est immense.
En plus, l’an dernier, j’ai découvert le magazine du campus. Grâce à lui, je remonte le temps à chaque lecture.
Tous les articles sont intéressants, bien écrits. Néanmoins, un des rédacteurs sort inexorablement du lot. Des petits poèmes aux grands articles, je peux reconnaître sa « patte » entre toutes, et me fais un plaisir de dévorer ses textes. Ils sont aussi drôles, pertinents, pointus, que caustiques ou piquants et, pour ne rien gâcher, l’auteur est doté d’un humour noir comme j’apprécie.
Découvrir son nom en bas de ses mots me donne toujours un délicieux frisson de plaisir. Liam Lockley. Je ne sais pas à quoi il ressemble, ni qui il est, mais pour moi, il représente un idéal, un fantasme ! Il a la liberté que je désire avoir, le boulot que je souhaite obtenir, le ton que j’aimerais proposer…
D’après mes calculs, s’il est encore là en septembre, ce sera probablement sa dernière année et grâce à ma cousine qui doit débarquer dans quelques jours, je vais avoir l’opportunité de le rencontrer et même de discuter avec lui.
Ah ! Mais je ne vous ai pas dit ! Même si je suis encore en terminale au lycée cette année, je vais avoir la chance de fréquenter le campus plus que de raison : ma cousine, ma meilleure amie, ma sœur de cœur, arrive pour faire sa première année. Entre la chance de l’avoir près de moi et l’espoir d’une année exceptionnelle, je n’ai plus qu’une hâte : que le temps passe plus vite !
Comment vous présenter ma cousine ? Vous me voyez… moi ? C’est la même, mais en blonde avec des yeux bleus, donc pas du tout comme moi. Il paraît que les duos blonde-brune sont détonants et le nôtre l’est, c’est certain, et ce, depuis notre plus tendre enfance.
Élevées par nos grands-parents, les paroles les plus utilisées étaient : « Rosa ! Où est Pascale ? », ou encore : « Pascale ! Qu’est-ce que vous faites encore, avec Rosa ? »
Ah, oui… Rosa c’est moi ! Si je devais me décrire ? Je suis « moi », une fille de terminale, brune avec des yeux marron très clair, hazel diront les experts. Taille moyenne, poids normal.
En fait, je me trouve quelconque. Même pas en avance scolairement, parce que, dans la mesure où Pascale et moi avons le même âge, j’aurais dû faire ma rentrée à la fac cette année avec elle . Et même si mes résultats sont excellents désormais, j’ai planté ma sixième à cause de la mort de mon père et du remariage de ma mère. Finalement, ce n’est pas grave, ça me permettra d’observer la vie estudiantine avant de plonger dans le grand bain.
En attendant, je suis épuisée et je dois redescendre retrouver mes parents. Je maudis une dernière fois Calvin de m’avoir fait croire que je pouvais être sportive, qu’à un moment ça serait comme une drogue, et que je ne pourrais plus m’en passer. Pour l’instant, je crache mes poumons ! C’est en traînant les pieds et en pensant à lui que je retourne au bercail. Il a été – il est – mon premier baiser, mes premiers souvenirs. Alors, je lui pardonne volontiers !


Chapitre 2
Enfin, la maison est en vue. Comme toujours, le salon est rempli d’inconnus ; alors, sans saluer personne, je grimpe les marches pour rejoindre ma chambre et, une fois arrivée, claque la porte. Mes baskets volent à travers la pièce et je m’affale sur mon grand lit.
Des pas énervés se font entendre dans le couloir. Je me redresse : je vais encore y avoir droit… « G nagnagna… on ne claque pas les portes… », « gnagnagnagna… ton père ne t’a donc rien appris ? »
Et ça ne manque pas, mon « adorable » beau-père hurle à qui veut bien l’entendre :
— Rosaaa ! Je t’ai déjà dit de ne pas claquer les portes ! Tu es chez moi, ici ! Je ne fais que te tolérer ! Ton bon à rien de père ne t’a donc rien appris ?
Pour la première fois, je ne peux m’empêcher de répliquer sur le même ton :
— Non ! Mon père était un alcoolique doublé d’un connard, qui n’a rien trouvé de mieux que mourir et m’obliger à vivre avec un abruti se pensant tout permis parce qu’il baise ma mère ! Rappelle-moi… C’est grâce à quel argent que tu peux « charlataniser » et escroquer tous les vieux du quartier ? Mon paternel, ce bon à rien comme tu dis, a laissé suffisamment de pognon pour qu’un gigolo comme toi puisse se la couler douce à la maison et faire croire que ses mains sont miraculeuses… et que tous ces pigeons te paient !
La porte du rez-de-chaussée claque à plusieurs reprises. Je souris fielleusement et lui demande :
— Et à eux ? Tu ne leur dis rien ?
Son visage est écarlate. Il n’ose plus prononcer le moindre mot.
Depuis qu’il s’est installé chez nous, jamais je n’ai répondu ou répliqué quoi que ce soit, le laissant me rabaisser. Mais la Rosa d’avant l’Écosse n’est plus la Rosa d’aujourd’hui ! J’ai appris à m’affirmer et à me faire respecter. Sans parler des longues heures d’apprentissage avec Calvin, les jumeaux dont je devais m’occuper étaient terribles. Pourtant, j’ai réussi à les apprivoiser, à me faire écouter et obéir. Je sais hausser le ton, me montrer sarcastique, ne plus me laisser faire, et cet abruti vient de l’apprendre à ses dépens.
D’ailleurs, à propos de Calvin, j’ai très envie d’entendre sa voix. Une fois ma chambre verrouillée, je m’allonge sur le lit. Mon regard s’égare sur mes posters.
— Ils ne me ressemblent plus ! râlé-je en les arrachant du mur.
Même mon édredon en satin rose à frou-frou sur mon lit à baldaquin détonne avec mon short en jean effilé et mon débardeur noir. Je prends conscience que je ne suis plus une petite fille. Ça semble idiot dit comme ça, mais c’est la vérité. Mes rêves et mes projets ont évolué. Je suis toujours aussi maladivement timide, mais je m’efforce de corriger ce défaut. Et pour le gommer un peu plus, j’attrape mon smartphone dernière génération, cadeau de ma mère pour me faire oublier les lubies de mon beau-père, et appuie sur « Calvin ». Quelques sonneries passent avant que je ne bascule sur le répondeur.
«  Salut, Calvin, c’est Rosa. Je voulais juste savoir comment tu allais, bisous. » 1
Complètement désœuvrée, j’attrape ma tablette et décide de mater une série sur le portail dédié. Le choix est vaste, mais rien ne m’inspire.
Finalement mon choix se porte sur un film que j’aime. Morphé

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