Conflit d intérêts
119 pages
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Conflit d'intérêts , livre ebook

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Description


Enquêtes, magie et séduction... Bienvenue à First City !


Edwin Jones est enquêteur pour la communauté surnaturelle de First City. Alors qu’il doit élucider le mystère de la disparition de vampires, de loups-garous et d’un patron de restaurant italien, il s’aperçoit qu’il possède lui aussi un don : celui de percevoir les énergies magiques des autres créatures surnaturelles qu’il peut manipuler pour se protéger ou attaquer.

Il découvre également que son séduisant patron vampire pourrait devenir bien plus que ça...


#magie #enquête #vampires #métamorphes
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"Cette lecture a été un plaisir. On rentre rapidement dans l’histoire grâce à la plume de d'Aurore Kopec. L’univers est riche et l'autrice réussit à nous donner envie d’en savoir plus." - Lectrice du comité de lecture

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 février 2022
Nombre de lectures 9
EAN13 9791038105157
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aurore Kopec 
Conflit d'intérêts
Edwin Jones - T.1  




MxM Bookmark
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Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Conflit d'intérêts  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Trifbookdesign
    Suivi éditorial  ©  Audrey K. Lancien
  
  Correction ©   Emmanuelle Lefray

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038105157
Existe en format papier


À Maud, Cécile, Bénédicte, Jeremy, et tous les autres qui ont participé à la première aventure d’Edwin Jones, et qui m’encouragent encore.


Chapitre 1
 
Travailler pour les vampires avait des avantages et des inconvénients, tels que vivre la nuit et prendre son petit déjeuner au début de l’après-midi. Bruce, le patron du restaurant en bas de chez moi, ne s’en étonnait plus. La serveuse remplit ma tasse de café. Je la remerciai d’un signe de la tête et repris ma lecture du journal. Je survolai les pages politiques et restai pantois face à la rubrique « événements » qui, sous une photo de Nosferatu Boulevard, l’artère principale du quartier surnat, annonçait le programme de cette soirée d’Halloween.
Depuis que les vampires avaient révélé leur existence, ici même à First City, le quartier se transformait en parc d’attractions chaque année à la même période. Vampires, loups-garous et autres surnaturels surenchérissaient pour donner le frisson aux humains qui venaient passer leurs soirées dans les bars, discothèques, cabarets et autres établissements appartenant à la communauté. On leur promettait de rencontrer de vraies sorcières et de vrais fantômes. C’était ridicule, mais ça attirait les foules et remplissait les poches des gérants.
En revanche, il n’y avait pas un mot sur le bal organisé pour les représentants de la communauté surnaturelle. Celui-ci demeurait confidentiel. J’avais reçu un carton d’invitation, même si je n’avais pas la moindre intention de m’y rendre.
La porte du restaurant s’ouvrit. Par réflexe, je tournai la tête, juste assez pour voir par-dessus la cloison du box dans lequel je m’étais installé. En parlant de bal… Si Sarah-Elizabeth venait pour me convaincre d’honorer son invitation, elle avait fait le déplacement pour rien. Elle me repéra sans mal – sans doute grâce à mes cheveux gris argent – et se glissa sur la banquette en face de moi.
— Je te trouve enfin, Edwin ! s’exclama-t-elle en libérant sa crinière crépue de son bonnet.
Elle déboutonna son manteau ; j’avais presque cru qu’elle ne portait rien dessous, parce qu’il était plus long que sa jupe. Avec son chemisier en soie noire et sa cravate, la belle métisse faisait très professionnelle.
Sarah-Elizabeth dirigeait une entreprise spécialisée dans les relations publiques, et plus particulièrement les relations humains-surnaturels. Avec le chef des vampires et le maire de la ville, elle avait orchestré le coming out des surnats.
Je me souvenais encore de ce jour où, devant un parterre de journalistes, le maire avait présenté Alexian, le chef de la Cour des vampires de First City, habitant de notre charmante ville depuis plus de trois siècles. À son bras, une femme sublime attirait les objectifs des photographes. Un couple glamour, aimable. En un mot : des vampires modèles. Nous avions tous cru à un canular jusqu’à ce que trois jours plus tard, des vampires fassent la même chose à New York, Pasadena, Indianapolis, San Francisco… puis dans d’autres pays du monde. J’avais appris par la suite que cette révélation s’était faite dans l’urgence, même si la communauté surnaturelle internationale savait l’échéance proche. Les agences de renseignements avaient de sérieux doutes, les technologies de surveillance modernes ne laissaient plus beaucoup de place à l’anonymat. Plutôt que d’être éliminés par ces mêmes agences, dans l’indifférence totale, ou de voir leur existence révélée par une vidéo postée sur les réseaux sociaux, ils avaient pris les devants en se mettant en scène. D’abord les vampires, puis les loups-garous, et plus tard, les feys, issus des folklores celtes, scandinaves ou plus lointains. Contrairement aux autres, ces derniers avaient été un peu contraints et forcés par les humains, qui en avaient déduit que si les premiers n’étaient pas seulement des personnages de films d’horreur, les fées, ogres et autres kelpies ne l’étaient peut-être pas non plus. Bien sûr, tous les surnats n’avaient pas révélé leur existence, il valait mieux. Cela ne faisait que deux ans et demi, et la communauté travaillait encore chaque jour à montrer le meilleur visage possible afin d’éviter tout basculement vers une chasse aux monstres. Hélas, la cohabitation humains-surnats ne se faisait pas sans heurt.
Toute cette histoire obligeait les surnats à communiquer davantage entre eux ; Sarah-Elizabeth endossait souvent le rôle de médiatrice entre les différents groupes en mettant les gens en relation. J’étais également persuadé qu’elle négociait autant avec ses charmes qu’avec ses griffes. Toutefois, j’ignorais tout de sa véritable nature, et ce n’était pas faute d’avoir enquêté. Même mon don de perception des auras ne captait rien.
Elle me fit son plus beau sourire. Bruce, le gérant et géant de près de deux mètres, sortit de sa cuisine pour venir la saluer de sa voix grave et bourrue.
— Je te sers quelque chose, Sarel ?
— Un cappuccino, s’il te plaît ?
— Avec beaucoup de crème, je suppose ?
Elle se passa la langue sur les lèvres et Bruce retourna brusquement s’affairer devant sa machine à café… pour cacher l’écarlate de son visage.
— Qu’est-ce qui t’amène ? questionnai-je.
Je m’agrippai à ma tasse, me préparant à une discussion qui n’allait pas me plaire. Elle remua sur son siège, tirant sur sa jupe.
— Tu t’inquiètes pour ta pudeur, alors qu’on dirait que tu te balades nue sous ton manteau ? ricanai-je, moqueur.
— Eh bien oui, figure-toi. Je n’ai pas envie que tu voies mes dessous.
— Tu en as ?
— Je suis une dame, rappela-t-elle en prenant un air offusqué.
Bruce déposa devant elle une tasse surmontée d’un monticule de chantilly.
Sarah-Elizabeth plongea son doigt dans la crème et le mit dans sa bouche, fermant les yeux. Je terminai mon café sans lui accorder la moindre attention, sinon elle en rajouterait. Elle continua à laper la chantilly, mais avec moins d’allusions et, surtout, en utilisant sa cuillère.
— Je suppose que tu n’es pas venue uniquement pour les délicieux cappuccinos de Bruce, repris-je avec plus de sérieux.
— Bien sûr que si ! rit-elle.
— Sarel… la grondai-je.
— Bon, d’accord… soupira-t-elle en prenant un air mélodramatique. J’ai besoin de ton aide, ou plutôt de ta présence.
— Quand ?
— Ce soir.
— Si c’est pour ton bal d’Halloween…
— Non, me coupa-t-elle. Une des filles a des ennuis et j’aimerais que tu l’assistes.
Elle avait insisté sur le mot fille . En général, quand on parlait de « filles » de cette façon, les lionnes-garous étaient impliquées.
— Quel genre d’ennuis ? demandai-je prudemment.
— La demoiselle est retombée entre les pattes de son proxénète, la Nzingha ne l’a appris qu’hier.
Ah, j’avais raison. Nzingha était le titre de la reine des lions.
— Elle ne veut pas intervenir ni envoyer un de ses gens, car elle craint de ne pas garder son calme, surtout à quelques jours de la pleine lune, continua Sarah-Elizabeth. Toi, tu es humain et tu es un ancien flic, tu as assez de poids pour menacer le mac de la gamine, sans risquer de le mettre en pièces. Tu sais que nous sommes toujours sur une corde raide, à nous tenir aussi bien que des anges alors que nous sommes des prédateurs. Il y a souvent du sang dans notre sillage.
— Je sais. La gamine, humaine ou métamorphe ?
— Humaine.
— Les lionnes sont de vraies bonnes sœurs envers les filles des rues.
— C’est aussi ce qui fait la force de leur clan. Le pouvoir des femmes…
Je tentai encore une fois d’aller à la pêche aux informations :
— Parfois, je me demande si tu n’es pas une lionne. Tu as toutes leurs qualités et je suis sûr que tu appartiens à l’un des clans de félins.
Elle m’adressa un sourire mystérieux.
— Le jour où tu seras l’un des nôtres, tu le sauras.
— Je n’ai pas l’intention de rejoindre vos rangs, répliquai-je.
— Cela arrivera peut-être quand même. Alors, tu acceptes cette mission ?
— Dis-moi où et quand je dois retrouver cette fille. Que dois-je faire d’elle ensuite ?
— Tu la ramènes à la Nzingha.
— Tu sais bien qu’elle ne m’apprécie guère, parce que je travaille aussi pour les vampires. En plus, elle sera sûrement à ton bal.
— Ramène-la-nous alors, me nargua-t-elle.
— Tu veux vraiment que je mette les pieds à ta petite fête d’Halloween, soupirai-je.
— Tu as ta place parmi les monstres, tu sais.
Je gardai le silence. J’avais échoué dans la communauté surnaturelle parce que je n’avais plus rien d’autre, ce n’était pas pour autant que je désirais être considéré comme l’un des leurs. Même si… j’avais un petit don. Personne, en dehors de Kellan et d’un ami loup-garou, n’était au courant. Et peut-être Sarah-Elizabeth, si j’interprétais cette dernière phrase. Bien que cette capacité ne se manifeste pas tout le temps, elle était ma botte secrète face à des créatures bien plus puissantes que moi – quand elle fonctionnait.
— Par contre, il faudra t’habiller mieux que ça. Et puis change-toi un peu, on dirait que tu portes un uniforme dans tes habits noirs. Tu n’es plus flic.
— C’est confortable, protestai-je.
— Tu ne veux pas mettre une chemise blanche ce soir ? Pour me faire plaisir !
— Je ferai moins peur à ton mac.
— Ce n’est pas

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