Envie d'aimer

Eva Ly

Description

Romance contemporaine

Eclats d’amour.

Jack, un alpiniste hors pair et célibataire endurci, pensait connaître toutes les montagnes, mais jamais il n'aurait imaginé affronter le plus grand défi de sa vie : l'amour véritable.

Lors d'une soirée hivernale, destinée à réchauffer les cœurs, il fait la rencontre renversante de Yasmina.

Leur attraction est aussi puissante qu'une avalanche, et Yasmina abandonne tout pour rejoindre Jack dans son chalet pittoresque à Chamonix.

Poussée par Jack, Yasmina ose enfin poursuivre son rêve de devenir une styliste reconnue.

Elle brave les critiques acerbes de sa mère et de son ancien fiancé pour créer son entreprise, symbole de son indépendance et de sa passion.

Leur mariage célèbre leur union, mais la vie leur réserve un drame inattendu, une épreuve déchirante qui secoue les fondations de leur amour.

Yasmina, animée d'une force intérieure incroyable, se battra-t-elle pour surmonter cette tempête dévastatrice ? Yasmina trouvera-t-elle le courage d'aimer à nouveau ?

Sujets

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Informations

• Publié par: les-instants-presents
• Date de parution: 20 mai 2023
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782958810528
• Langue: Français

Extrait

Envie d’aimer
Roman
 
Eva Ly
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Editions Les Instants Présents.
 
« On oublie les victoires, mais jamais les défaites. »
L’amour dure plus qu’une vie
Ann Brashares
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 

1.Une rupture inattendue.
 
 
 
 
Yasmina est assise sur son canapé, enfin plutôt son clic-clac, seule à regarder les informations du soir. Son studio du 17 e arrondissement de Paris était coquet. Depuis deux semaines, son prétendant, son soi-disant bel amoureux, Pierre-Alexandre, l’avait quittée. D'une grande beauté, Pierre-Alexandre était grand, blond, élégant dans son costume trois-pièces, les femmes le dévoraient des yeux. Le contraste était frappant quand on les rencontrait, elle était grande, brune, ses cheveux bouclés tombaient jusqu'à sa taille, sa peau hâlée soulignait ses yeux bleus. Malgré quelques rondeurs, elle éclatait et rayonnait de beauté. Leur vie quotidienne était routinière en dépit de leurs sorties du samedi soir. Elle avait du mal à croire que Pierre-Alexandre l'avait quittée. Pourtant, elle se rappelait avec douleur les signes avant-coureurs de leur rupture. Les disputes fréquentes, les remarques désobligeantes et les moments de silence pesant qui s'installaient entre eux. Elle avait essayé de les ignorer, espérant que les choses s'arrangeraient, mais elle avait finalement dû se résoudre à la triste réalité.
 
Leur vie de couple avait l'air parfaite aux yeux de leurs amis, sans la moindre dispute ni désaccord, un amour tranquille. Yasmina, quant à elle, se soumettait souvent aux humeurs et aux habitudes de son bien-aimé, conseiller financier dans une banque, qui aspirait à devenir responsable d'agence. Sa carrière était sa priorité absolue, même si cela signifiait brider Yasmina et la ridiculiser à plusieurs reprises. Mais derrière cette façade lisse se cachait une tension croissante, comme un orage en approche, qui menaçait d'éclater à tout moment…
 
Pierre-Alexandre avait reçu une promotion tant attendue : il avait été nommé directeur d'une agence bancaire au Canada. Pour lui, c'était une occasion en or de faire avancer sa carrière. Lorsqu'il avait annoncé la nouvelle à Yasmina, elle avait sursauté de surprise.
 
Dans son esprit, Pierre-Alexandre se voyait déjà déménager, prendre l'avion en direction de Montréal, et commencer une nouvelle vie, rencontrer de nouveaux amis, et découvrir une culture différente ainsi que de nouveaux paysages. Cependant, Yasmina était réticente à l'idée de partir. Il était vital pour Pierre-Alexandre que Yasmina quitte son travail et son pays pour le suivre, mais Yasmina ne se sentait pas prête à tout abandonner pour sa carrière. La situation était tendue et la décision difficile à prendre.
— Yasmina, tu vas découvrir un nouveau pays.
 
Yasmina le fixa, les yeux écarquillés. Pour lui, il ne faisait aucun doute qu'elle l'accompagnerait. Après tout, il avait été élevé comme un enfant gâté, fils unique dont les parents avaient cédé à tous les caprices. Il venait d'un univers bourgeois, à des années-lumière de la vie modeste de la banlieue parisienne où Yasmina et sa mère avaient grandi. Narcissique de nature, il passait plus de temps dans la salle de bains que Yasmina et prenait grand soin de son apparence, arborant des costumes chics de haute gamme.
 
— Je ne veux pas partir. Tu ne m'as jamais parlé de ton projet de t'expatrier ! s’exclama Yasmina.
Il soupira.
— Tu n'écoutes pas. Tu restes centrée sur ta personne, répliqua Pierre-Alexandre.
Elle le foudroya du regard.
— Hors de question que je t'escorte. Je ne veux pas dépendre de toi financièrement. Je refuse de vivre au Québec, dit Yasmina avec une voix tremblante d’émotion.
— Tu peux travailler comme assistante pour moi, je suis le nouveau directeur d'investissement, proposa Pierre-Alexandre.
Yasmina secoua la tête avec force.
— Tu ne saisis vraiment pas ! s’écria Yasmina.
— Je dois être trop stupide à tes yeux, ironisa-t-il.
— Tu m'imposes ton projet. Il va falloir que je m’expatrie, car Monsieur en a décidé ainsi, répliqua Yasmina, la voix empreinte de frustration.
— Quand on aime, on s’engage, on suit la personne.
— C'est plus compliqué, Pierre-Alexandre, tu es autoritaire, directif. Tu imposes tes choix.
— Dois-je comprendre que tu me quittes, Yasmina ? demanda Pierre-Alexandre.
— C’est toi qui pars, répondit-elle d'un ton ferme.
Elle se leva et quitta la pièce, déterminée à ne pas céder à ses exigences.
 
Il ne pouvait pas croire ce qui se passait. Pierre-Alexandre avait attendu si longtemps pour cette opportunité, il ne pouvait pas la laisser passer. Cependant, il resta figé, blême devant la réaction de Yasmina. Il savait que sa vie était en France, mais il avait toujours rêvé de la vie qu'il pouvait avoir au Québec. Malheureusement, il n'avait jamais demandé à Yasmina ce qu'elle voulait, ce qu'elle ressentait. Il était trop occupé à poursuivre ses propres rêves.
 
C'est seulement plus tard que Yasmina comprit la vérité. Leur relation était un leurre, une façade. Ils s'aimaient, certes, mais ce n'était pas suffisant. Leur histoire et leur rupture étaient devenues banales, sans émotion ni passion. C'était comme s'ils avaient perdu la flamme qui les avait unis au début de leur relation. Yasmina avait besoin de quelqu'un qui l'aimait pour ce qu'elle était, et pas seulement pour ce qu'elle pouvait apporter à la vie de quelqu'un d'autre.
 
Yasmina rencontra Pierre-Alexandre lors d’un rendez-vous professionnel à sa banque pour son projet de création d’entreprise de stylisme. Il était conseiller financier pour les entrepreneurs. Il lui refusa son prêt en arguant la non-viabilité de son projet En échange, il l’invita à dîner, et leur histoire débuta.
 
Ses rêves de styliste prirent vite fin, au grand soulagement de sa mère. Celle-ci lui reprochant d’être trop rêveuse, idéaliste.
— Yasmina, ma fille, tu n’as pas les pieds sur terre, sois un peu réaliste. Certes, tu dessines bien, mais cela ne te fera jamais vivre. Tu dois trouver ta place, tu n’es pas assez mûre, tu dois arrêter de rêver. Ne dessine que pour ton plaisir, tu n’as pas la tête sur les épaules ni le charisme pour être une femme d’affaires. Tu n’as pas le sens des responsabilités.
 
Sa mère lui reprochait son manque de rigueur, sa maladresse sûrement à cause de son manque d’assurance. Manquait-elle de clairvoyance ?
 
Pourtant, leur vie de couple était une pâle façade devant leurs amis. Souvent, Pierre-Alexandre errait dans les ruelles de Paris à la recherche d’un bar pour assouvir sa soif. Son téléphone sonnait sans cesse durant ses nuits d’ivresse. Yasmina s’inquiétait. Il titubait quand il revenait à leur studio.
 
Son addiction à l’alcool commençait à se voir, l’alcool ressortait par les pores de sa peau, son odeur pouvait dégager des relents d’alcôve. Un verre par-ci par-là. Le son des bouteilles qui s’entrechoquent. Le son de l’alcool dans son verre résonnait dans sa tête comme un boomerang. Son addiction avait débuté au fur et à mesure, sans qu’il s'en rende compte lui-même. Un dîner entre clients, avec les collègues : Tu reprendras bien un verre de whisky, Pierre-Alexandre   ? Il n’osait dire non.
 
Le soir, il prenait son apéritif seul, Yasmina aimait peu l’alcool. Tous les soirs, il lui fallait son verre. C’était comme si elle n’existait pas. Il avait l’alcool agressif. Yasmina lui faisait la morale : Arrête de boire la semaine, tu travailles le lendemain, tu n’es pas sérieux, pour qui elle se prenait   ? Son snobisme, son ego pouvaient facilement le rendre détestable, pourtant, au début leur relation était simple, sans heurts.
 
Il venait d’une famille conservatrice, parents mariés à l’église, tout l’opposé de Yasmina, son père avait quitté sa mère, qui depuis joignait les deux bouts péniblement.
 
Il savourait son verre, au début le soir, c’était un, puis deux, trois. Il subissait une pression quotidienne. L’alcool atténuait ses anxiétés.
 
Yasmina ne le jugeait pas, mais lui rappelait de limiter sa consommation. Ses remarques acerbes, virulentes, mettaient mal à l’aise les amies de Yasmina mais elle était alors à aider cet homme qu'elle aimait malgré ses défauts. Elle ressentait une étrange combinaison de honte, de culpabilité, de mépris et de dégoût, tout en gardant en elle une flamme ardente d'affection pour lui. Yasmina s'efforçait de faire de son mieux pour soutenir son ami dans les moments difficiles, et elle espérait qu'il serait bientôt en mesure de surmonter ses démons intérieurs.
 
Il était ...