Guide de séduction en terrain hostile
124 pages
Français

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Guide de séduction en terrain hostile , livre ebook

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Description

Le travail de détective est difficile. Être en plus un loup-garou victime de préjugés humains complique considérablement les choses pour Ray Branigan. Alors qu’il est sur les traces d’un assassin, il admet qu’il a besoin d’aide.


Entre alors en scène Cal Parker, le magnifique demi-fée dont Ray est secrètement amoureux depuis des années. Secrètement parce que, si les loups-garous s’unissent pour la vie... ce n’est pas le cas des fées. Ray a besoin de Cal, mais il a du mal à se concentrer lorsque son âme sœur se balade à demi nu et essaie de le séduire aux yeux de tous. Lorsque Ray identifie enfin le tueur, annihilant au passage quelques-uns de ses propres préjugés, il est peut-être déjà trop tard pour Cal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 août 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782375743416
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

R. Cooper
Guide de séduction en terrain hostile
(Bestiaire amoureux - Tome 1)

Traduit de l'anglais par Camille Wright


MxM Bookmark
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Some Kind of Magic
MxM Bookmark © 2017, Tous droits réservés
Copyright © 2011 by Dreamspinner Press
Published by Arrangement with Dreamspinner Press, 5032 Capital Circle SW, Ste 2, PMB# 279, Tallahassee, FL 32305-7886 USA
Traduction © Camille Wright
Relecture @ Julie Nicey
Correction © Emmanuelle LEFRAY
Couverture @ E-Dantes
ISBN : 9782375743416
1

Vers trois heures du matin, à l’hôpital Hillcrest – littéralement, l’hôpital sur la colline – qui, fidèle à son nom, avait été bâti sur un promontoire dominant leur ville côtière, Ray s’arrêta devant la porte de la chambre de la victime et se frotta le nez. Il détestait les hôpitaux, ces odeurs de tentatives d’asepsie, ces subtiles couches de désinfectant, d’urine et de maladie, ces bruits constants empêchant quiconque d’y trouver le repos.
Enfin, ce n’était pas comme s’il était ici pour se reposer, ni qu’il y aurait bien dormi si cela avait été le cas. Il se détourna de l’infirmière – qui parlait toujours – et jeta un coup d’œil à sa coéquipière, espérant partager avec elle un regard de connivence fatiguée, sans l’obtenir parce que cette dernière s’était déjà recentrée sur l’affaire.
Penn avait l’air imperturbable, mais d’un autre côté, elle restait insensible aux sermons des infirmières sévères et désagréables, tout comme aux odeurs et aux bruits distants. De ce qu’il avait pu constater en cinq années d’association, peu de choses parvenaient à la désarçonner. Elle prit calmement une gorgée d’eau salée avant de refermer la bouteille et de la ranger dans son sac démesuré. Alors seulement, elle leva les yeux vers lui avant de frapper à la porte.
Son expression laissait penser qu’elle aurait préféré que cette eau ait été du café. Ou peut-être de l’ouzo, cette boisson alcoolisée à base d’anis qui avait sa préférence lors de ses soirées libres. De son côté, Ray trouvait que ça avait un goût de réglisse particulièrement mauvaise, mais il était mauvais juge, étant donné qu’il n’aimait pas les sucreries, à quelques rares exceptions près.
Le salé avait sa préférence, c’était ce dont il avait besoin, et son estomac gronda rien que d’y penser. S’il avait eu connaissance d’un endroit qui servait de la carne asada à cette heure de la nuit – du matin – il en aurait commandé et l’aurait englouti. Il pourrait peut-être se prendre un hamburger dans un fast-food, même si ça ne serait pas exactement de la viande .
Mais il commençait à avoir l’habitude de faire sans et se dit qu’il passerait à un distributeur plus tard, pour voir s’il proposait quelque chose de plus consistant que des bonbons. Pour le moment, ils avaient du boulot.
Un flic gardait la porte, un gosse à peine sorti de l’Académie qui les salua d’un signe de tête à leur approche avant de se retirer. Sans doute un peu plus vite qu’il ne l’aurait fait avec d’autres inspecteurs, mais sans formuler le moindre commentaire. Il sentait la jeunesse et la nervosité, trahissant son inexpérience d’un simple regard méfiant, son visage pâle trahissant le fait qu’il ne s’était pas remis d’avoir trouvé leur victime baignant dans son propre sang sur le sol… ni de l’avoir vu récupérer aussi vite.
Ces Fées. Elles pouvaient être déconcertantes. Charmantes, surprenantes et magnifiques, ça c’était certain, mais beaucoup étaient indisposées par la magie qui les entourait. L’officier supérieur du gosse avait souligné que, Fée ou pas, le bleu lui avait tenu la main et était resté avec elle, même lorsqu’elle avait été conduite dans l’ambulance. Il était donc étrange de le trouver en dehors de la chambre et non à l’intérieur, en sa compagnie.
Au moins, il avait tenu assez longtemps pour s’assurer qu’elle était en sécurité et que ses blessures avaient été correctement prises en charge, et rien que pour cela, Ray prit mentalement note de le mentionner dans son rapport.
Avant qu’il ne puisse achever cette pensée, le bleu était de retour, jetait un coup d’œil dans leur direction avant de leur offrir un sourire circonspect.
— J’ai oublié de vous dire, elle va bien, elle voulait juste un peu d’intimité. Je ne savais pas que ça les intéressait. Vous savez ce qu’on dit sur elles. Vous savez, ces Fées…
Sa voix mourut lorsqu’il vit l’expression de Ray, et il blêmit complètement en constatant celle de Penn.
— Mais elle a été vraiment gentille une fois, euh, réveillée. Enfin bref, vous pouvez lui dire que Tim lui souhaite une bonne nuit ? tenta-t-il de se rattraper.
Tim était prometteur, mais pas assez courageux pour y aller en personne. Ray n’abonda dans aucun sens, mais Penn marmonna quelque chose à voix basse que le bleu prit pour un assentiment. Ray avait d’excellentes oreilles, ce dont Penn était bien consciente, ainsi avait-il été le seul à entendre son commentaire caustique sur les hommes voulant des choses qu’ils avaient la trouille de demander.
Il perçut également des mouvements assourdis à l’intérieur de la pièce et frappa, ignorant le coup de coude peu subtil de sa coéquipière.
Aucune réponse ne leur parvenant, Penn fronça les sourcils avant d’ouvrir la porte et de jeter un coup d’œil prudent à l’intérieur.
L’infirmière de mauvais poil leur avait assuré que la Fée se trouvant derrière cette porte se rhabillait pour partir, mais lorsque Penn entra dans la chambre et que Ray put regarder par-dessus sa tête, il vit que la Fée s’était déjà vêtue. Entièrement, ce qui était surprenant pour une Fée : elle portait une longue jupe et un dos-nu en soie qui ne gênerait pas ses ailes. Ray se demanda alors si elle se sentait vulnérable après l’épreuve qu’elle venait de traverser, et il la détailla avec plus d’attention.
Elle était assise sur le lit, une main refermée sur le téléphone de la table de nuit, comme si elle venait de passer un coup de fil ou s’apprêtait à le faire. Son regard glissa sur eux deux, s’écarquillant lorsqu’ils lui montrèrent leurs badges avant de fermer la porte derrière eux, mais sans broncher ni tressaillir.
— Pari-Nasreen al-Nihar ? demanda poliment Penn, s’arrêtant près du lit.
Ray demeura en retrait, parfaitement conscient que sa taille serait perçue comme une menace et que les Fées étaient facilement impressionnées. Il ne pouvait pas les en blâmer. C’était dans leur sang, de s’enfuir face au danger, et non de l’affronter. Ce n’étaient pas des combattantes. Cette Fée n’aurait jamais dû avoir à subir autant de violence ce soir.
Il serra les mâchoires à l’idée que quelqu’un puisse détruire le bonheur d’une Fée et se concentra sur la femme qui lui faisait face. Sur la victime… il grimaça. Il était flic depuis dix ans et détestait toujours autant ce mot. C’était à cause du pouvoir de guérison des Fées qu’on s’était empressé de la conduire à l’hôpital pour y prendre des photos et lui faire passer des examens, avant qu’il ne soit trop tard. Pour établir des preuves. Elle avait été frappée deux fois à la tête, avec force. Il s’était écoulé assez de temps pour qu’il ne lui reste plus aucun stigmate de son attaque, alors qu’un humain n’y aurait pas survécu. Seules l’absence de scintillement autour d’elle et son odeur, méfiante, trahissaient qu’elle était bouleversée.
— Nasreen, corrigea-t-elle en fronçant impérieusement les sourcils l’espace d’un instant, avant de rejeter en arrière ses cheveux en dégradé de bleu, d’indigo et de noir.
Ils atteignaient la base de ses longues ailes couleur ambre. Ses yeux étaient d’un noir charbonneux et comme toutes les Fées, elle était d’une beauté irréelle et magnétique.
Ray huma l’air. La peur tenace mise de côté, son odeur était difficile à définir, à l’instar de celle des au

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