L illusion temporelle : Critique métaphysique de la « raison » contemporaine
370 pages
Français

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L'illusion temporelle : Critique métaphysique de la « raison » contemporaine , livre ebook

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Description

L’envie de se défaire de la rationalisation à outrance surgit d’une soif de vérité absolue, couplée à la nécessité existentielle ressentie de ne plus être soumis docilement à l’endoctrinement sociétal intrusif, dont on pressent intuitivement les incohérences, contenues dans la globalité de l’énoncé pluraliste de ses multiples affirmations religieuses et intellectuelles. Cette insatisfaction, péniblement subie face aux explications radicales orthodoxes, pousse à ouvrir et à développer, via la réflexion méditative, de nouvelles et originales voies de pensée.
Le système économique keynésien court à sa fin du fait de l’épuisement de sa ressource principale : l’énergie fossile. L’appréhension d’une vision cataclysmique est psychologiquement tellement inabordable, de par la description terrifiante de ses conséquences, qu’il en résulte qu’il est extrêmement difficile de pouvoir diffuser, à travers les consciences individuelles et collectives, la possibilité d’un déraillement systémique généralisé.

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312133799
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’illusion temporelle
Paul Merrick
L’illusion temporelle
Critique métaphysique de la « raison » contemporaine
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2023
ISBN : 978-2-312-13379-9
Introduction
L E PHILOSOPHE FACE À LA COMPLEXITÉ DE SON ENVIRONNEMENT
À l’heure actuelle, le problème se pose, dès que l’envie d’une expression existentielle personnelle surgit, de pouvoir estimer si celle-ci est originale, ou si elle fait déjà partie intégrante d’une réflexion antérieure, historiquement consignée. L’ensemble des connaissances est devenu considérablement vaste, englobant des domaines divers, tels que les sciences formelles, physiques, humaines et sociales, qu’il est, dès à présent, particulièrement difficile d’obtenir une quelconque certitude catégorique concernant l’originalité pertinente, attribuable à l’expression de son propos. C’est d’autant plus délicat quand l’angle d’approche est général, tel que celui qui est de l’ordre du contenu philosophique, étant donné qu’on se retrouve, à ce moment-là, confronté à une résistance antagoniste affirmée, rejetant tantôt ce contenu pour des raisons d’autonomie de pensée, tantôt pour ce qui est estimé représenter l’inadéquation, existant prétendument entre ce qui est exprimé philosophiquement et ce qui émane d’une connaissance hautement spécialisée, telle qu’elle se voit développée par les « experts » consacrés des différentes disciplines d’études. Pensons, pour ce qui est de la revendication de l’autonomie de pensée, aux critiques, émises par certains partisans inconditionnels des sciences exactes, estimant que l’objet de leur étude s’explique par sa seule manifestation théorique exclusive, apportant, selon leur intime conviction, la preuve irréfutable concernant la réalité de sa véracité absolue. Du fait que le philosophe fait valoir son opinion, motivé par une intention de recherche de vérité plus profonde que celle qui est scientifiquement établie et communément acceptée, le place dans une situation indélicate, jugée paradoxale, car celui-ci semble vouloir apporter la démonstration de ce qui a déjà été, très sérieusement, établi. La science n’est nullement en attente d’une telle opposition, imaginativement originale, se prétendant fondamentale. En ce qui la concerne, nul besoin de philosophie, ni même de religion afin de pouvoir comprendre l’univers ; celui-ci se comprend de par lui-même, en dévoilant progressivement ses secrets inavoués à l’homme, obtenus, à grand-peine, par le biais de sa recherche inductive et déductive. Cette autonomie de pensée, revendiquée dans le contexte particulier de la démarche de l’analyse philosophique, s’exprime également à travers les critiques, émises par les adeptes des différentes religions, estimant que la vérité absolue est d’emblée déjà acquise par l’entremise affirmative de son établissement dogmatique. Celle-ci est proposée, prétendue immuable à travers le temps indéterminé ; ne peut être approfondie par la seule manœuvre de la réflexion humaine, étant donné que son expression est considérée provenir, supérieurement, d’une pulsion élévatrice, d’origine Divine absolue. La preuve spécifique de la science religieuse se trouve exprimée à travers l’affirmation de paroles célestes, consignées sous forme de textes religieux édifiants, dont la mise en doute n’est en aucun cas admise. Cette propriété de l’exclusivité de la vérité céleste achevée est assortie, complémentairement, d’une structure métaphysique de sanctions répressives, réprimandant le non-respect de la foi, instaurant la caractéristique religieuse de l’impossibilité du doute. Là où le doute commence, s’arrête la foi. Le philosophe, désirant exprimer son opinion sur l’ensemble des éléments constituants de l’existence, se trouve, à partir de là, coincé entre ces deux postures oppositionnelles, d’ordre scientifique et religieux, qui revendiquent, mutuellement, le droit à l’exclusivité de l’expression de la vérité, en motivant par des raisons diamétralement opposées : les scientifiques sceptiques s’appuient défensivement sur la force de la preuve irréfutable, obtenue à partir de ce qui est logiquement ou expérimentalement avancé, refusant ardemment l’extrapolation conjecturale philosophique ce concernant ; les religieux apportent, quant à eux, la certitude de la vérité par l’exclusive proposition de la foi, s’articulant à travers une démonstration qui s’oppose à la rationalité de la logique intellectuelle, empirique ou scientifique, exprimée en tant qu’affirmation de pensée critique, dans le contexte éventuel d’une exégèse éclairante. Nulle expérimentation mentale additionnelle, dans ce cadre d’adoration indéfectible, n’est autorisée pour apporter une autre évidence que celle qui est avancée par l’institution du dogme. Le philosophe risque, dans sa confrontation face au scientifique ou religieux, d’être accueilli éminemment froidement ; que lui soit demandé d’arrêter, sur-le-champ, son discours, en le poussant promptement et fermement vers la sortie des non admis. Il courait jadis, en s’opposant ouvertement à l’égard du religieux, le risque accru d’être condamné à mort par le biais de l’exécution de la sanction Divine, appliquée, selon la pratique des rituels sacrés, à toute personne osant mettre en doute la foi. Cette sanction religieuse terminale est d’ailleurs toujours en vigueur dans certains pays du monde, parfois même encore effectivement exécutée dans les cas d’apostasie, de blasphème ou d’adultère. La peine capitale n’est pas exclusivement réservée au philosophe qui pose des questions diablement gênantes, interprétées en tant que fruits de la pensée hérétique subversive, elle l’est également, et avant tout, au scientifique qui estime placidement qu’il n’a pas besoin d’un Dieu, externe à sa recherche, pour lui souffler ce qui est propre au fonctionnement de l’univers. Là où le philosophe doute et pose des questions analysantes, c’est là que le scientifique sceptique ne doute plus ; il affirme hautement que la question de la foi est tranchée en la défaveur du croyant prosterné. Deux stéréotypes du conditionnement humain sont, dans ce préalable, opposés, afin de pouvoir y intégrer, enclavé entre eux, le philosophe à qui nulle possibilité de s’exprimer à cœur ouvert n’est octroyée, eu égard à la rigidité du réflexe conditionné qui engendre l’attachement au conservatisme de l’homme. La réalité existentielle est incontestablement nettement moins cloisonnée. Certains scientifiques se prévaudront, malgré une prédisposition foncièrement cartésienne, d’être également variablement soumis à l’influence de l’inspiration de la croyance religieuse. On retrouve, parmi ceux qui affirment leur croyance en Dieu avec véhémence, régulièrement l’ouverture d’esprit qui permet, malgré la présence de l’intense résistance, provenant de l’attachement doctrinaire, d’accéder au doute philosophique. La représentation symbolique de ce relationnel, englobant des croyants, scientifiques et philosophes, sous forme de diagramme de Venn, mettra en évidence une configuration, proposant un centre commun, contenant « les scientifiques croyants, se voulant également philosophe ».
L’homme moderne ne se trouve plus dans une position élémentaire où il demeure indéfiniment enfermé dans un stéréotype psychologique unique. Au contraire, Il s’autodétermine en tant que fruit d’une longue adaptation évolutive à son environnement, engendrant consécutivement la complexité de son expression existentialiste. Il a vu naître, à travers sa longue évolution sociologique, une nouvelle culture humaine, se développant à la suite de sa sédentarisation. Elle fut, entre autres, caractérisée par l’avènement soudain de la pensée métaphysique qui aboutit sociologiquement à l’engendrement des grandes religions confédératrices.
Les anciens grecs et leurs pertinents esprits déductifs font partie de cet héritage culturel prolifique. La renaissance et le siècle des lumières ont « ramené » Homo sapiens à la faculté éclairante de l’évolution spirituelle, au moyen de la raison, après une longue période d’errance obscurantiste, pendant laquelle sa disposition psychologique le poussa à « croire » avant de « savoir ». Cette transfiguration de l’esprit humain instaura, en son sein, la suprématie du rationalisme, proposé en tant qu’exclusif système de pensée, capable de générer, supérieurement, la connaissance. La révolution industrielle et les sciences modernes ont permis de développer une accélération phénoménale de la complexification de son expression sociétale, s’opposant, en ce, diamétralement à la lenteur du temps géologique qui, avant l’arrivée de l’homme sur l’échiquier de l’évolution, constituait la seule valeur temporelle, paramétrant les changements adaptatifs à l’intérieur de l’environnement contraignant. Cette articulation accélérée lui a permis d’accéder rapidement à des niveaux de conscience et de connaissance, jamais atteints auparavant par une autre espèce évoluant sur notre planète. Elle provoqua l’avènement de la manifestation d’un potentiel multifactoriel qui permit à tout un chacun, qu’il soit scientifique, prêtre, maçon, chanteur, médecin, administratif… de pouvoir être informé, tel que, précédemment, jamais aucun homme ne l’avait été, rendant ainsi possible d’échapper spirituellement au cloisonnement comportemental, imposé, sélectivement, par la spécificité de l’articulation de l’expression scientifique, religieuse ou philosophique.
Nous avons tous développé, à travers l’articulation de nos sociétés modernes, multilingues, multiconfessionnelles, multidisciplinaires et multiethniques, des aptitudes particulières d’ouverture d’esprit, instrumentalisant efficacement nos rapports aux autres, nous permettant ainsi d’abandonner définitivement ce qui nous oppose depuis la nuit des temps : la revendication, à travers l’éternelle disposition antagoniste méphitique, que chacun se trouve en possession de la propriété, exclusive et immuable, donnant lieu à l’expression d’une supposée « Vé

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