Le baiser de la mort
201 pages
Français

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Le baiser de la mort , livre ebook

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Description

À 17 ans, Douceline est déterminée à se payer elle-même l’école d’art de ses rêves, puisque ses parents ne croient pas en elle.


Justement, elle vient de décrocher un job chez Of Death, un salon de tatouage des bas quartiers. Et tant pis s’il faut se plier aux mœurs légères des patrons, fermer les yeux sur leur trafic parallèle, elle peut le supporter.


En revanche, ce qui est plus difficile, c’est de cerner le mystérieux Tomy.


Pierceur au salon, il est aussi ce jeune et troublant sans domicile fixe qui lui a tendu la main dans sa ruelle sombre, mais qui ne cesse de la repousser depuis.


À défaut de percer sa noirceur, Dou jette son attirance pour lui sur ses croquis.


Mais à trop noircir les pages de ses yeux impénétrables, ne se rend-elle pas aveugle au danger qui rôde ?


Car vouloir s’émanciper dans un monde où règnent drogue et prostitution ne sera pas sans conséquence pour elle.



Une simple erreur de choix, un simple baiser pourraient la faire chuter.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 avril 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379933042
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le baiser
de la mort
 
 
Mélodie Léane
 


L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Le baiser de la mort
Auteur : Mélodie Léane
Suivi éditorial : Emma Landas
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal avril 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation: Juliette Bernaz
Crédit photo: Shutterstock
ISBN 978-2-37993-304-2
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières 
Avant-propos
Le baiser de la mort
Playlist
Marie, 8 ans
1 Tu sais ce qu’ils te disent mes p’tits seins, le coincé du gland  ?
2 P’tits seins, mais gros orgueil
3 T’aurais voulu un pompon  ?
4 La paire va redevenir unité
5 Enchantée de travailler pour vous, Loki l’abruti
6 Les limiers de Bolton
7   Le pas couillu pour un sous à qui je compte bien botter les fesses
Eneko, 6 ans
8 Un peu plus loin encore dans ma vie
9 Les neurones qui crament
10 Quelques grammes trop tard
11 Bis repetita
12 Quitter cette maison de fous
Marie, 14 ans
Eneko, 16 ans
13 Les meilleurs amis du monde
14 Putain de narcissique au physique de bombe atomique
15 Le piercing Vache qui rit
16 Je n’ai jamais vu un téton me résister
Marie, 20 ans
17 Sans me retourner
18 Je suis la pute de ce mec, moi aussi
19 Je veux juste que tout s’arrête
20 Je renais et meurs en même temps
21 L’antre d’Ezio Ribeiro
22 Eneko
Marie, 14 ans
23 Un grand brouillard, gris et épais
24 Une erreur à ne plus jamais reproduire
25 Cette chienne de vie
26 Le sKelette
27 Au royaume des cons, je suis le roi
Eneko, 16 ans
Douceline, 13 ans
28 Ange gardien
29 Mon cœur d’être humain contre nature
Marie, aujourd’hui
30 Pour que jamais elles ne s’éloignent de moi
31 Le baiser de la mort
32 Eneko
33 Un artichaut fané
34 L’ultime liberté
35 Une vie passée à oublier
36 Me réparer
Épilogue
Remerciements

 
Avant-propos
Avant de vous laisser découvrir les tribulations de Douce et Tomy, il était important pour moi de vous adresser quelques mots.
Il est difficile d’imaginer qu’une romance puisse prendre naissance dans un environnement sombre comme celui que j’ai choisi pour arène de cette histoire. Et, autant vous mettre dans le bain tout de suite, ce livre comporte des scènes qui peuvent mobiliser beaucoup d’affects et apparaître comme dérangeantes, voire choquantes, autant physiquement que psychologiquement.
Bien qu’il tende au maximum vers le réalisme, ce roman reste avant tout une fiction. Il ne prône en aucun cas la transgression des représentations de chacun sur les notions de bien ou de mal, de conduite à tenir ou non, d’éthique, de morale... Il n’est que la transposition en noir sur fond blanc de ce qui prend vie dans mon cerveau d’auteure un peu dérangée.
Alors, si cet avertissement ne vous a pas encore effrayés, je vous souhaite une bonne plongée dans Le Baiser de la mort.
 
Le baiser de la mort
Du cinéma à la littérature, en passant par la musique, la biologie, ou encore les jeux d’échecs, le baiser de la mort possède de nombreuses références.
 
Un baiser de la mort , ou baiser de Judas, est une expression pour désigner un rapprochement d’un individu vers un autre signalant l’engagement ou la reprise d’hostilités. L’expression a pour origine le baiser de Judas à Jésus-Christ afin de désigner aux soldats l’homme à arrêter, signant sa trahison. 1
Au sein de la mafia, le baiser de la mort signifie l’annonce d’une mort violente prochaine pour celui qui le reçoit.
 
 
 
 
Playlist
 
Gringe
Pièces détachées
 
Lomepal
Le vrai moi
Yusuf
 
Nekfeu
Elle pleut
O.D.
Elle en avait envie
Écrire
Princesse
 
Eddy de Pretto
Mamère
Tout vivre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
«  L’absence me laisse des traces,
des traces que tu effaces.
Comment j’peux vivre en paix
si ton amour est néfaste  ?
J’ai pas besoin de ça,
j’ai pas besoin de toi.
Et nos souvenirs me hantent.  »
 
Gringe — Pièces détachées
Enfant lune

Marie, 8 ans
Des grêlons  ! Des centaines de grêlons rebondissent sur le sol comme des ballons. Ils tombent sur la route, les toits, partout. Très vite, le paysage devient tout blanc. Comme s’il avait neigé. C’est joli, ça me donne envie d’être à Noël et d’enfiler mes bottes pour aller courir dans le jardin avec maman et pousser la neige jusqu’à ce qu’apparaisse le gros ventre de notre bonhomme de neige. J’ai déjà réfléchi, cette année, il s’appellera Nicolas. Comme mon amoureux. Je pourrai jouer avec lui tout l’après-midi sans que les autres rigolent de nous. Peut-être même que maman voudra bien que le vrai Nicolas vienne à la maison et on s’amusera tous les deux dans la neige.
Je m’avance jusqu’au bord de la cabane du bus. Si le sol est blanc, le ciel est tout noir. C’est joli, mais j’ai un peu froid. Et faim aussi, mon ventre rugit comme un lion alors je serre mon manteau, je veux pas que les autres l’entendent. J’aimerais que l’averse s’arrête vite pour rentrer à la maison avant que… Trop tard... Le car arrive. Celui du collège.
Je recule au fond de l’abri.
Les grands me font peur, surtout Jérôme, mon voisin. Il était dans mon école l’année dernière, dans les CM2. Il se moquait toujours de nous, « les petits CE2  » il disait avec sa voix méchante. J’espère que les plus grands du collège lui font pareil cette année et qu’il a peur lui aussi, comme moi maintenant. Mais je ne crois pas. Sinon il ne continuerait pas.
Jérôme descend en dernier, juste avant que le bus reparte. Je baisse la tête, range mes mains dans mes poches et fais mine de pas l’avoir vu. Il est avec Anthony, le nouveau du village, alors il me fiche la paix pour le moment. Mais je sais que quand la grêle va s’arrêter, il va faire la route à pied, derrière moi, jusqu’au hameau. Il va attendre que je commence le chemin pour me suivre et dire des trucs pas gentils dans mon dos. Il fait toujours ça.
D’un seul coup, les grêlons tombent moins fort. Anthony en profite pour quitter la cabane en courant. Jérôme, lui, ne bouge pas. Je le vois du coin de l’œil allumer une cigarette et ça me fait peur. Je dois partir tout de suite sinon il va vouloir que je fume et j’ai détesté ça la dernière fois. Ça pique la gorge, le nez et les yeux. Je préfère encore être trempée par la grêle. Je sors de l’abribus et tourne à gauche. Je mets ma capuche sur la tête pour ne pas mouiller mes cheveux et aussi ne pas l’entendre.
Ce n’est que quinze minutes. Je vais y arriver, je me répète.
Je marche vite, je ne veux pas qu’il me rattrape. Si vite que je glisse sur les billes de glace qui recouvrent la route et tombe par terre.
—  Aahhh  !
Ça fait mal. Très mal.
J’ai envie de pleurer. Mais je ne peux pas, car Jérôme est là, derrière moi.
— Ha ha ha, c’te gamelle  ! l’entends-je aussitôt rigoler de ma chute.
Mon dos brûle et mon manteau est tout mouillé. Mais surtout, je vois ma jupe qui est remontée sur mon ventre, mes collants qui sont déchirés jusqu’en haut, sur ma culotte. Celle avec les petits chats roses que maman m’a préparée ce matin. Je la baisse tout de suite, mais c’est trop tard, Jérôme aussi l’a vue.
— Des p’tits chats pour ton p’tit minou de bébé, commence-t-il à m’embêter.
Je me relève, resserre ma capuche et reprends mon chemin. J’ai froid, mes fesses sont trempées et mon dos pique de plus en plus fort. Comme si tout plein d’aiguilles étaient rentrées dedans.
— Miaou, le minou de bébé  ! se met à répéter Jérôme derrière moi.
Je voudrais marcher plus vite, mais je n’y arrive pas, il y a trop de grêle et j’ai mal partout. J’ai peur de tomber encore. Et c’est quoi le « minou de bébé  » ?
— Miaou  ! Miaou  ! continue-t-il à miauler.
Je n’entends que ça. Mon voisin qui m’a vue en culotte et qui se moque de moi. Je ne peux pas retourner à l’école demain. Ni plus jamais. Il va le raconter à tout le monde au bus et ils rigoleront de moi. Il va le dire à Nicolas et il ne jouera plus avec moi.
Ma gorge brûle encore plus que mon dos. Ça fait mal de pas pouvoir pleurer.
— Miaou  ! Miaou  !
Un dernier miaulement moqueur et je pousse enfin le portillon en bois de la maison.
— À demain, p’tit minou  !
Je ne me retourne pas. J’ai trop mal au ventre quand je pense à demain.
Je suis le chemin de cailloux, la tête baissée, remarquant au dernier moment que la voiture de papa est là. Il est déjà rentré, c’est bizarre. J’aurais préféré que ça soit maman qui finisse plus tôt pour que je puisse tout lui raconter. Papa ne sait pas ce qui se passe à l’école, il travaille tout le temps et rentre tard. C’est maman qui s’occupe de ça : la maison, moi et mon petit frère qui est dans son ventre. De son travail aussi. Maman nettoie les maisons des autres.
Je referme la porte d’entrée, plus de miaou. Jusqu’à demain.
Je pose mon cartable par terre et retire mon manteau tout doucement à cause de mon dos. Puis j’avance jusqu’au salon.
Papa est là, assis sur le canapé. Il regarde la télé, un verre dans la main. C’est la première fois que je le vois faire ça. Papa travaille toujours. Il dit souvent que la télé, c’est pour les fainéants qui restent le cul posé devant, grâce à lui qui va travailler. Moi j’adore ça, regarder la télévision, alors je ne lui dis pas, il ne serait pas content.
—  Bonjour, papa.
— Marie, c’est toi  ? me demande-t-il avec une drôle de voix.
Pas la même que d’habitude.
— Oui, papa.
Ses yeux aussi sont différents. Tout rouges. Comme s’il avait pleuré. Mais papa ne pleure jamais.
— Viens par là, ma jolie Marie, me dit-il en tapotant le canapé pour que je me mette à côté de lui.
J’hésite. Papa est souvent en colère quand il rentre du tra

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