Le bien-être en enseignement : Tensions entre espoirs et déceptions
131 pages
Français

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Description

Depuis la période d’austérité financière qu’ont connu plusieurs pays d’Occident à l’orée des années 2000, le domaine de l’éducation n’a pas cessé d’être frappé de front par des restrictions budgétaires qui ont des répercussions directes sur le travail des enseignants. Cette situation engendre un manque de ressources pour les élèves et une dégradation des infrastructures scolaires. Le discours politique met en exergue l’importance de l’éducation, mais se bute à une froide réalité où l’État ne semble pas avoir les moyens – ou ne plus avoir le désir – d’être à la hauteur de ses ambitions éducatives. Dans ce contexte, des enseignants doivent faire face à des changements incessants qui apportent des défis nouveaux tels que l’éclatement des savoirs, l’émergence des technologies et de la formation à distance, la relation avec les élèves, l’émergence des communautés de pratique, la pluriethnicité ainsi que les attentes grandissantes des parents et de la société. Conséquemment, le travail enseignant s’est considérablement complexifié et cette situation nourrit plusieurs déceptions, ce qui entraine chez certains d’entre eux de la détresse psychologique ou le décrochage professionnel. Mais au-delà de ce portrait peu reluisant de la profession, des enseignants réussissent malgré tout à ressentir du bien-être au travail et parviennent à développer une identité professionnelle affirmée et positive. Au regard de ce constat, comment est-il possible de soutenir le développement de professionnels en enseignement sans sacrifier leur bien-être et sans éteindre leur passion ? Cet ouvrage collectif allie les domaines de la sociologie, de la philosophie, de la psychologie ainsi que des sciences de l’éducation afin de mieux comprendre le phénomène du bien-être. Il propose à la fois des analyses de fond et des pistes d’action.
Nancy Goyette est professeure et chercheure au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Détentrice d’une subvention du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), ses recherches actuelles explorent le développement identitaire qui favorise le bien-être chez des enseignants novices.
Stéphane Martineau est professeur titulaire au Département des sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et chercheur au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE). Ses champs d’intérêt vont des fondements de l’éducation aux questions de méthodologie de recherche, en passant par le développement professionnel des enseignants dans une perspective sociologique.

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782760553453
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection
ÉDUCATION-RECHERCHE
Sous la direction de NADIA ROUSSEAU
Les développements récents de la recherche en éducation ont permis de susciter diverses réflexions pédagogiques et didactiques et de proposer plusieurs approches novatrices reconnues. Incidemment, la collection Éducation-Recherche des Presses de l’Université du Québec offre un lieu de présentation des plus récents résultats de recherche susceptibles d’intéresser d’autres chercheurs dans le domaine. Cette collection a également l’intention de soutenir le développement des compétences des acteurs de l’éducation (en formation initiale ou continue) œuvrant dans différents contextes d’intervention (secteurs des jeunes, des adultes, professionnel, postsecondaire) en favorisant l’accès aux connaissances issues de la recherche. Le but est d’offrir aux universitaires et praticiens des ouvrages pertinents et utiles en contexte éducatif.
Respectant les critères de scientificité des revues arbitrées, notamment à travers un processus d’évaluation par les pairs, cette collection se présente sous deux formes, soit un ouvrage faisant état de connaissances propres à un domaine particulier, soit un ouvrage collectif sur un sujet d’intérêt.
La collection Éducation-Recherche est dirigée par Nadia Rousseau, forte d’une grande expérience de recherche et de valorisation des résultats de la recherche.

Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca Diffusion/ Distribution : C ANADA Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864 F RANCE ET B ELGIQUE Sofédis, 11, rue Soufflot, 75005 Paris, France – Tél. : 01 53 10 25 25 Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99 S UISSE Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.25 Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones) : Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street, Chicago, IL 60610 – Tel. : (800) 888-4741 La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Le bien-être en enseignement : tensions entre espoirs et déceptions / sous la direction de Nancy Goyette et Stéphane Martineau.
Noms : Goyette, Nancy, 1974- éditeur intellectuel. | Martineau, Stéphane, 1963- éditeur intellectuel. Collections : Collection Éducation-recherche ; 43.
Description : Mention de collection : Éducation-recherche ; 43 | Comprend des références bibliographiques.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200079123 | Canadiana (livre numérique) 20200079131 | ISBN 9782760553439 | ISBN 9782760553446 (PDF) | ISBN 9782760553453 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Enseignants—Formation. | RVM : Enseignants—Satisfaction au travail. | RVM : Enseignement—Pratique. | RVM : Insertion professionnelle. | RVM : Intelligence émotionnelle. | RVM : Enseignement—Travail en équipe. | RVM : Communautés d’apprentissage professionnelles.
Classification : LCC LB1707.B54 2020 | CDD 370.71/1—dc23

Révision
Geneviève Cloutier
Correction d’épreuves
Anne-Marie Bilodeau
Conception graphique
Richard Hodgson
Image de couverture
iStock
Mise en page
Michèle Blondeau
Dépôt légal : 3 e trimestre 2020
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2020 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5343-1 [01]
Préface
Maurice Tardif, professeur titulaire
Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE)
Université de Montréal
D ès 2005, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tirait une première sonnette d’alarme en invitant les pays membres à mettre rapidement en œuvre des politiques, stratégies et moyens pour « attirer, former et retenir des enseignants de qualité ». L’OCDE prévoyait déjà à l’époque une pénurie internationale d’enseignants qualifiés. Or, quinze ans plus tard, non seulement cette pénurie annoncée s’est réalisée, mais elle a pris une grande ampleur dans la plupart des sociétés développées et en développement. Par exemple, selon l’UNESCO il faudrait recruter 69 millions d’enseignants pour répondre aux besoins en main-d’œuvre de l’enseignement primaire et secondaire d’ici à 2030 dans le monde. Au Québec, l’année 2030 représente aussi un enjeu, car on sait que les populations scolaires seront en croissance jusqu’à cette date, tandis que le personnel enseignant qualifié se fait et sans doute se fera toujours plus rare. Aux États-Unis, la pénurie est devenue endémique et elle conduit plusieurs États à engager des enseignants moins formés, voire sans qualification reconnue, plus particulièrement dans les écoles des régions défavorisées ou multiethniques.
Une pénurie aussi importante et aussi généralisée tient à plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, deux retiennent particulièrement l’attention des chercheurs et des autorités éducatives : la faible attractivité de la profession auprès des étudiants désireux de poursuivre des études supérieures (tertiaires ou universitaires) et l’abandon de la profession chez les enseignants – nouveaux comme anciens – déjà en poste. Il est évident que ces deux facteurs, faible attractivité et abandon, sont les deux faces de la même médaille et pointent en direction du même problème : les conditions d’exercice du travail des enseignants.
Depuis une bonne vingtaine d’années, de nombreux travaux en Amérique du Nord et en Europe ont justement mis en évidence les difficultés croissantes qui s’attachent à ces conditions d’exercice. Ces travaux témoignent de la « souffrance au travail » des enseignants, du « malaise enseignant », du « décrochage enseignant », de l’alourdissement des tâches des enseignants, etc. Bref, un peu partout, l’enseignement serait devenu synonyme d’une certaine pénibilité à exercer cette profession. Les causes à l’origine de cette situation sont multiples et varient assez peu selon les pays (même si leur intensité et leur régularité peuvent, elles, varier) : tâches trop lourdes, trop éclatées et chronophages, rémunération peu avantageuse, publics d’élèves difficiles, voire réfractaires aux apprentissages scolaires, classes hétérogènes et trop nombreuses, faible soutien des parents, isolement des enseignants faute de temps et d’espaces réels pour collaborer, carrière enseignante désespérément horizontale et sans possibilité de promotion (sauf en quittant l’enseignement), bureaucratisation des rapports de travail dans les établissements et multiplication des contrôles externes assortis d’une logique de performance et d’imputabilité, compressions budgétaires fréquentes (faire toujours plus avec moins), intégration dans les classes d’élèves en grande difficulté sans que les enseignants soient formés ou aidés pour les soutenir, etc.
De telles causes ne sont pas seulement systémiques, car elles affectent directement et quotidiennement les enseignants, engendrant des souffrances et des difficultés de toutes sortes, lesquelles sont porteuses, pour les personnes qui enseignent, de multiples tonalités émotionnelles négatives conduisant parfois à l’épuisement émotionnel, à la dépression ou à une perte de sens général par rapport au travail, notamment avec les élèves. La question se pose donc aujourd’hui avec acuité : comment soutenir les enseignants confrontés à ces conditions adverses ?
Bien sûr, une première réponse arrive immédiatement à l’esprit : il faudrait améliorer les conditions de travail des enseignants en supprimant tant que faire se peut les causes précédentes à l’origine de leur pénibilité. Cependant, chacun sait que l’institution scolaire contemporaine est lourde, vaste et complexe. Elle est donc dotée d’une très grande inertie : changer son fonctionnement s’avère une entreprise sociopolitique de longue haleine dont les chances de succès sont

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