Le champion escamoté
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Le champion escamoté , livre ebook

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Description

Stan KIPPER, le célèbre « roi des détectives » américain, est contacté par le manager d’un boxeur qui s’est évaporé à la veille de son combat pour le titre de Champion de France des poids plumes...


Rapidement, Stan KIPPER établit que s’il y a disparition, elle ne peut qu’être volontaire et n’avoir eu lieu qu’avec la complicité de la domesticité de la villa dans laquelle le sportif s’entraînait.


Stan KIPPER s’apprête donc à décliner l’affaire quand le commissaire de police de Saint-Germain débarque et lui apprend que le boxeur escamoté a été retrouvé pendu à la branche d’un arbre dans la forêt...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070030547
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

* 1 *

LE CHAMPION ESCAMOTÉ
À PROPOS

*****
STAN KIPPER

le célèbre détective américain résout les énigmes policières les plus compliquées. Ne reculant jamais devant les enquêtes les plus dangereuses, bravant la mort,
STAN KIPPER
– LE ROI DES DÉTECTIVES –
a déclaré la guerre au crime et, sur tous les points du globe, il traque les malfaiteurs acharnés à sa perte. Le récit de ses aventures vous passionnera.
CHAPITRE I
 
Stan Kipper, ce soir-là, était en veine de confidences. Il recevait à sa table quelques amis. Sur la prière de l'avocat Garbold, qu'il connaissait depuis longtemps, il exposait à ses convives comment lui était venue la vocation policière.
— Comme avocat, disait-il en riant, lorsque je débutai en Amérique, je perdais toutes les causes qui m'étaient confiées par des inculpés malavisés. C'était plus fort que moi. Au lieu de chercher et de développer des arguments en faveur de leur innocence, je n'avais présents à l'esprit que ceux dont le ministère public allait faire état pour prouver leur culpabilité...
— Il fallait passer de l'autre côté de la barre, suggéra la jeune femme de Maître Garbold, et briguer un poste de juge d'instruction ou un siège de substitut...
— J'y ai songé. Mais c'était toute une carrière administrative à entreprendre. Je ne suis pas administratif pour un sou. J'aime trop ma liberté pour cela. Et puis j'avais déjà horreur de la paperasserie. C'est la pâte humaine que j'aime à brasser, c'est la matière vivante, ce sont les êtres de sang et de chair, qu'il me plaît d'étudier, et non point les abstractions. Au cours d'un procès, que je faillis gagner, car mon client avait toutes les apparences pour lui, mais que je finis par perdre faute de conviction, lorsque j'eus découvert, presque malgré moi, qu'il était réellement le coupable, j'eus une révélation : ma vocation était, non pas le barreau, non pas la magistrature, mais tout simplement la police...
— Pourquoi donc ne devins-tu pas inspecteur ? demanda le journaliste Paul Nérac, autre familier du détective.
— Là encore, répondit Stan Kipper, j'eusse été bridé par la paperasserie. J'ai préféré ma liberté à une chaîne, même dorée. Je me suis fait le franc-tireur de la justice, et, sans fausse modestie, je crois n'avoir pas trop mal réussi... Et maintenant, si vous voulez bien passer dans la pièce voisine, le café et les liqueurs nous y attendent...
Stan Kipper, s'étant levé, guida ses invités vers le fumoir. La conversation changea d'objet. Nérac demandait à Garbold s'il comptait assister, le lendemain, au combat de boxe qui devait mettre aux prises, pour le titre, le champion de France poids plume, Robert Henry, dit « Bob-le-Frappeur » et un courageux challenger, Pierre Chevallier.
Sur la réponse affirmative de l'avocat, le détective approuva :
— Bravo ! Tu t'y mets... La boxe est un sport épatant. J'y serai aussi. Et je me promets un régal. Bob est un athlète magnifique, mais Pierre lui donnera sûrement du fil à retordre... Ce sera un beau spectacle...
— Je comprends que tu aimes ça, répliqua Garbold. Tu es presque un champion toi-même...
— Et probablement aussi un poids plume ! coupa Nérac en riant.
Stan Kipper, en effet, de taille moyenne, était plutôt mince. Très agile, entraîné à tous les exercices du corps, il n'en devait pas moins être, dans une rixe, un redoutable adversaire. Il accepta de bonne humeur la remarque plaisante du journaliste, et précisa :
— Je fais de la boxe par hygiène. Mais, pour la bagarre, je pratique plus volontiers le jiu-jitsu. C'est là un petit jeu que je connais à fond, et qui m'a souvent rendu d'appréciables services...
Le téléphone l'interrompit. Ayant décroché le récepteur, il écouta, puis parla :
— Oui, c'est ici... Que dites-vous ?... Bob-le-Frappeur ?... Oui, venez. Je vous attends...
Il coupa la communication, puis, se retournant vers ses convives, leur dit :
— Eh bien ! mes amis, je ne crois pas que nous verrons demain le combat de boxe espéré... Le manager de Bob me fait connaître que son poulain a disparu...
— Disparu ? Quand ? Comment ? Où ?
Les questions se croisaient, se chevauchaient. Chacun exprimait un émoi dont la véhémence démontrait assez l'importance de la nouvelle et laissait prévoir ce que serait la formidable réaction de l'opinion publique.
Le seul Kipper semblait conserver un calme imperturbable. Avec la plus grande tranquillité, il répondit au flot de questions :
— Je n'en sais pas plus que vous. Mais j'attends Duchamp, le manager de Bob, qui doit me dire tout ce qu'il sait, ce qui est d'ailleurs peu de chose, si j'ai bien compris les indications très sommaires qu'il m'a données... Mes chers amis, je ne vous mets pas à la porte, et ce fumoir reste à votre disposition aussi longtemps que vous voudrez bien y demeurer. Mais je m'excuse de devoir vous quitter. Je laisse à notre ami Garbold et à sa charmante femme le soin de tenir le rôle de maîtres de ce logis. Vous n'y perdrez certainement pas...
Dans un léger brouhaha de protestations, d'amabilités, de remerciements, il s'éclipsa, laissant à ses hôtes, faute de mieux, un sujet de conversation, propre à entretenir et à tromper l'intense curiosité que sa brève révélation venait d'éveiller. Un seul des convives se retira sans plus tarder, le journaliste Nérac, ravi de l'aubaine et bien décidé à commencer sans délai un reportage personnel sur le sensationnel événement.
Cependant, le détective était passé dans son cabinet de travail. L'expression de son visage avait brusquement changé. À l'aimable nonchalance qu'il affectait un instant plus tôt, succéda sans transition une ardente gravité. Une flamme brilla dans ses yeux. Toute sa physionomie fut comme bouleversée, tendue. Rien n'existait plus pour lui, hormis l'enquête sur la disparition mystérieuse de Bob-le-Frappeur...
En attendant l'arrivée de Duchamp et les nouveaux détails qu'il en espérait, il se mit « dans le bain », selon une de ses expressions favorites. D'un grand classeur vertical, qui tenait tout un panneau de la vaste pièce, il tira deux dossiers. L'un, le plus volumineux, portait comme titre : « Robert Henry, boxeur ». L'autre, assez mince, s'intitulait : « Pierre Chevallier »... Stan Kipper avait ainsi à portée de la main toute une documentation sur les personnalités en vue, que ce soient des écrivains, des savants, des artistes, des hommes politiques, des hauts fonctionnaires ou des sportifs.
S'il avait horreur de la paperasserie administrative, il ne négligeait aucun moyen de se renseigner sur la psychologie des personnages du drame quotidien qu'est la vie d'une société, cette « ample comédie à cent actes divers, et dont la scène est l'univers »...
Sans doute avait-il le plus...

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