Love next door
171 pages
Français

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Love next door , livre ebook

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Description

Après une période difficile, Léna s’est renseignée sur la notion du bonheur. Apparemment, les expériences et les relations sociales sont la clé pour le trouver. Soit. Elle débarque donc aux États-Unis où elle a été acceptée dans la célèbre université de Harvard, et se donne une année pour mettre ces préceptes à l’épreuve.
Elle le sait, elle va devoir fournir des efforts considérables pour se libérer de son passé et apprendre à nouer des relations.
Nathan, son nouveau voisin, lui propose alors une solution enfantine : si elle accepte de faire semblant d’être sa petite-amie, il l’aide à réaliser ses objectifs.
Mais c’était sans compter sur Brett, le colocataire taciturne et exaspérant de Nathan. Ce dernier a beau tout faire pour se tenir éloigné de la nouvelle copine de son ami, elle se retrouve sans cesse sur son chemin.
Brett et Léna vont devoir apprendre à se supporter... pour le meilleur ou pour le pire ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 janvier 2023
Nombre de lectures 5
EAN13 9782379934070
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LOVE
Next door
 
 
Lara Simmon

 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Love next door
Auteur : Lara Simmon
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal janvier 2023
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Depositphotos
ISBN 978-2-37993-407-0
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com

Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Épilogue
Notes de l’auteure
Remerciements

 
 
Chapitre 1
 

 
Léna
 
Je déteste l’avion.
Cela vient s’ajouter à une liste que j’avais réussi à contenir à quatre éléments. Jusqu’ici, je détestais seulement l’ananas, les champignons, le vernis à ongles et les climatosceptiques. Avec l’avion, j’ai maintenant assez de haine pour lever les cinq doigts d’une main. D’un côté, c’est plus satisfaisant. De l’autre, je n’ai pas envie d’être ce genre de personne qui ronchonne tout le temps et trouve sans arrêt de nouvelles raisons de se plaindre et d’être malheureuse.
Pourtant, je me suis préparée avant le voyage. J’ai lu des manuels d’aéronautique, j’ai parcouru toutes les données statistiques sur les causes de mortalité et j’ai regardé des vidéos de passagers pour me faire une idée de ce qui m’attendait.
Ça n’a clairement pas suffi. Le pire, c’est qu’en plus d’avoir passé huit heures à penser à l’imminence de ma mort, je me suis flagellée d’être aussi irrationnelle. Ce n’est pas dans mes habitudes d’avoir des réactions si illogiques. Dès que je reçois une nouvelle information, j’adapte d’ordinaire mon comportement afin d’en subir le moins de conséquences négatives possible.
C’est scientifiquement prouvé qu’un régime végétalien est meilleur pour la santé et la planète : j’arrête de manger des produits animaliers. Les perturbateurs endocriniens sont partout et donnent des cancers : je fabrique mes propres cosmétiques. Le levain prédigère le gluten et soulage les intestins : j’en cultive. L’avion est le moyen de transport le plus fiable du monde : je vois ma vie défiler devant mes yeux…
Je n’ai pas pu m’empêcher de fixer la carte sur mon écran pour évaluer la distance restante à parcourir. Mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine quand nous volions au-dessus de la mer – c’est-à-dire la majorité du trajet. Je m’imaginais en train de me noyer, j’entendais les autres passagers agoniser. Je visualisais parfaitement bien la panique qui prendrait possession de chacun d’entre nous au moment où nous comprendrions que ce serait bientôt la fin.
Ça aussi, c’était complètement irrationnel : si l’avion se crashait au fond de l’eau, nous n’aurions pas le temps de nous noyer. Je n’aurais jamais dû lire cet article sur les manières les plus douloureuses de mourir. Sans lui, je n’aurais pas eu peur de la noyade et j’aurais eu confiance dans les faits scientifiques. C’est-à-dire que le choc avec la surface nous tuerait tous largement avant, ne laissant presque aucun survivant. Une mort quasi instantanée. D’après ce que j’ai compris, il arrive souvent que les passagers ne se rendent même pas compte que les pilotes ont perdu le contrôle. L’appareil descend tranquillement, puis boum , explosion.
Un frisson d’angoisse me parcourt l’échine tandis que je fixe mon regard sur le tapis roulant à la recherche de mon unique valise. Ça fait dix minutes que je suis hypnotisée en revivant les pires moments de ce vol.
Je me suis demandé combien de personnes souffriraient de ma mort, et combien de personnes l’avaient déjà souhaitée. J’ai vu Lila, ma petite sœur, et Lucas, le dernier de la fratrie, pleurer toutes les larmes de leurs corps. Léonard, notre aîné, aurait sans aucun doute fait partie de la seconde catégorie.
Ce ne sont que des suppositions, puisque cela fait plusieurs mois que je n’ai pas eu de leurs nouvelles. Parfois, je suis persuadée qu’ils me détestent tous. D’autres fois, je me rassure en me disant qu’ils ont sûrement compris pourquoi j’ai agi aussi violemment. Mais la plupart du temps, je suis certaine qu’ils m’ont oubliée. Tous, sauf Léonard. Lui sera hanté par mes actions toute sa vie.
Je secoue la tête pour me changer les idées et me force à penser à autre chose. Le visage de mon médecin m’apparaît alors. Je regrette de ne pas avoir accepté les calmants qu’il m’a proposés. Il m’a suggéré d’en avoir sur moi « au cas où », arguant que mon obsession prématurée pour l’avion n’était pas un bon présage. J’ai refusé, à la fois parce que je ne veux pas me donner l’occasion de devenir addict aux médicaments et parce qu’une partie de moi aime la douleur. C’est une réalité que j’ai comprise après seulement trois séances chez la psy. Je ne sais d’ailleurs toujours pas si c’est une bonne idée de prendre conscience de ce genre de chose. Dans certains cas, mieux vaut peut-être rester dans l’ignorance.
Je dis ça, mais je passe pourtant mon temps à me renseigner sur absolument tout. Ma curiosité maladive m’empêche d’accéder au titre d’« idiote heureuse » que je convoite par moments. Beaucoup de professeurs m’ont attribué le terme de « génie », alors qu’en fait, il s’agit simplement d’ennui couplé à du désespoir. Quand on a grandi dans le même milieu que moi, les choix sont minimes si on veut changer sa situation.
Comme j’ai toujours été vive d’esprit, j’ai décidé de me plonger dans les livres. Avec l’arrivée d’Internet, mon terrain de jeu n’avait plus aucune limite. Podcasts, tutos, papiers de recherche en ligne. J’ai avalé toutes les informations à ma disposition et demandé à mon cerveau de les digérer à un rythme effréné. Ce qui était au début une manière de ne pas me focaliser sur mes problèmes est devenu un mode de vie à part entière.
Enfin… jusqu’à aujourd’hui. Du moins, je l’espère. Maintenant que je suis aux États-Unis, j’ai prévu de m’ouvrir au changement.
J’ai fait le choix de reprendre de zéro dans un autre pays, il faut que je l’assume et que j’en tire le meilleur. Mon expérience catastrophique dans l’avion ne doit pas venir à bout de mes nouvelles résolutions.
Je rejette donc encore une fois l’option d’écouter un podcast qui m’enfermerait dans un monde loin de la réalité. L’idée est de vivre pleinement chaque minute. De profiter, de sortir de ma zone de confort et de trouver ainsi le bonheur.
En voyant enfin ma valise bleue glisser sur le tapis, j’ai l’impression qu’un poids m’est enlevé. Mes épaules s’affaissent de soulagement, comme si c’était le présage que j’escomptais. Après le vol, la douane et l’attente interminable, c’est la première bonne nouvelle que je reçois. Ça y est, je peux ranger ce voyage merdique dans la case « passé » et aller de l’avant.
Je récupère mon bagage et me dirige vers le hall de l’aéroport. Pour le moment, ce n’est pas si différent de la France. Ce constat me déçoit un peu, je me demande même si je n’aurais pas dû m’expatrier dans un pays culturellement plus éloigné. J’avais pensé à Singapour et à la Norvège , mais Harvard a retenu ma candidature et j’aurais été folle de ne pas accepter.
Une dizaine de personnes nous attendent, les autres passagers de mon vol et moi. Certains ont des bouquets de fleurs en main, d’autres seulement un large sourire. J’aimerais être un jour aimée au point d’avoir droit à ce genre d’accueil. Ces derniers mois, j’ai compris que l’amour est un sentiment que je recherche autant que je fuis.
Au lieu de m’appesantir sur ces pensées dramatiques, je parcours la pièce du regard et trouve la pancarte qui m’est destinée. « Léna Duchateau », inscrit en noir sur un morceau de carton. L’homme qui la tient a la trentaine et est probablement d’origine mexicaine. Ses vêtements tachés de peinture collent parfaitement à l’image que je m’étais faite de lui.
C’est un employé de ma nouvelle propriétaire. Elle ne pouvait pas venir me chercher elle-même et lui a donc demandé de me déposer dans mon futur appartement, où elle m’attend. J’ai trouvé cela très aimable de sa part de se soucier de moi à ce point. En fait, j’ai même versé une larme en lisant son mail. C’est l’effet que me procure la gentillesse. Ça fait d’ailleurs partie des contradictions de ma personnalité. Devant les autres, je suis une forteresse ; à l’abri des regards, la moindre marque d’affection me transperce le cœur.
Selon Juffret, la psy qui m’a suivie pendant mon procès, c’est un comportement tout à fait normal après ce que j’ai vécu. Elle m’a mise en garde sur mon année aux États-Unis, me disant que si j’allais au bout de mes résolutions, je subirais des vagues d’émotions difficiles à contenir. Je la crois sur parole. Moi qui ai toujours tout fait pour me tenir le plus loin possible d’autres humains, j’ai désormais pour objectif de les approcher et de m’en faire des amis. Il faudrait que je sois vraiment naïve pour penser que je sortirais indemne d’une telle mission. Je suis prévenue, préparée, et prête à assumer mes choix.
Résignée, je m’avance vers l’homme à la pancarte, qui me sourit en me voyant arriver.
— Bienvenue aux États-Unis ! clame-t-il en me prenant ma valise.
Nos doigts se frôlent quelques secondes, m’arrachant une grimace. Le contact physique n’est pas dans la liste des choses que j’accepte dans le court terme. C’est plutôt une ci

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