Macabre Instinct
153 pages
Français

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Macabre Instinct , livre ebook

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Description


Un infanticide brutal, la disparition inquiétante d’une journaliste, sa voiture retrouvée abandonnée en lisière de forêt. Dans ce village montagnard coupé du monde, les drames viennent et se succèdent. Mais Gilles sera prêt à tout pour retrouver sa femme, quitte à...


Février 1993, Gilles Dumas avale les kilomètres en direction d’un hameau perdu au cœur des Vosges. Il a reçu quelques heures plus tôt un coup de téléphone inquiétant de sa femme, un appel dans lequel elle le supplie de lui venir en aide avant que la conversation ne se coupe brutalement. Marie-Anne avait gagné les Vosges une semaine plus tôt dans le but de rédiger un article sur un meurtre glaçant survenu dans un petit village montagnard. Une fois sur place, Gilles découvre que sa femme est introuvable. Les habitants rustres et méfiants soutiennent que la jeune femme a quitté la vallée, mais quand sa voiture est retrouvée en lisière de forêt, son sac à main encore sur le siège passager, son époux est convaincu que le village dissimule de sombres secrets...




PAR L'AUTEURE D'HYSTERIA, TRADUITE EN ITALIEN

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 octobre 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782957169443
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BETH DRAVEN
macabre instinct
thriller psychologique




© Mera éditions, 2023
www.mera-editions.com
Illustration de couverture : © Shutterstock
Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite.
Les textes de cet ouvrage sont protégés. Toute reproduction ou représentation, totale ou partielle, par quelque procédé sans autorisation expresse de l’auteur est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle.
ISBN : 978-2-9571694-4-3


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L’Autrice
Beth Draven
Beth Draven, lilloise de 37 ans, maman de deux petites filles, travaille dans le secteur public où elle est spécialisée dans la gestion des relations sociales. Passionnée depuis l’enfance par l’écriture, elle a acquis au fil des années toute la discipline, la rigueur et l’équilibre créatif nécessaires à l’achèvement de sa première série : Stalking qui sera publiée en 2018. Elle est aussi l’auteure de Hystéria, aux éditions Chambre Noire, traduit en italien et adapté en livre audio.
Facebook : bethdravenofficial Instagram : bethdravenofficial


1
Les cris. Toutes les mères vous le diront, les cris expulsés au moment de donner la vie sont les plus puissants et les plus dévastateurs qui soient. Mélange de souffrance intense, d’appréhension, de joie et de larmes, des cris arrachés de la profondeur des entrailles. Un son primitif, presque animal, lâché à l’aveugle avant la délivrance, avant d’entendre avec soulagement son enfant pousser un cri, son premier.
Entre ses jambes écartées, le nouveau-né braillait à pleins poumons, et son petit corps aussi rouge que gluant glissait entre ses mains tremblantes. Jeanne accusait encore une respiration bruyante et les battements de son cœur peinaient à se calmer. Elle n’aurait pas cru cela possible, pourtant la douleur avait disparu miraculeusement aussitôt le nourrisson mis au monde.
Elle s’était promis de ne pas le regarder, de ne pas essayer de deviner à qui il ressemblait, de ne pas attendre qu’il la happe.
Il la hanterait, de toute façon.
— C’est un joli petit garçon ! s’exclama la sage-femme.
Ça avait été un accouchement difficile : d es heures de travail, des contractions affreuses, une future maman trop frêle, un bassin étroit. La praticienne avait plusieurs fois craint des complications. Pourtant, dès le départ, les instructions avaient été claires : pas d‘hospitalisation, sous aucun prétexte.
Valérie passa ses mains sous l’eau chaude, le temps de faire redescendre la pression, et d’accorder quelques minutes d’intimité à Jeanne et son bébé.
Elle reconnaissait qu’elle supportait bien moins la fatigue que vingt ans auparavant. Ses yeux piquaient, son corps tanguait légèrement, tandis qu’elle se savonnait les mains et les avant-bras. Alors, elle ne réalisa pas immédiatement.
L’eau s’écoulait en un flot continu, s’évacuant en tourbillon dans l’évier émaillé. L’air ambiant était étouffant, la lumière morne. Soudain, Valérie eut une impression étrange, un mal-être violent. Quelque chose clochait.
Avec des gestes automatiques, et les pensées errantes, la sage-femme ferma le robinet, s’essuya les mains consciencieusement, comme à son habitude, et releva doucement la tête. Pourquoi ce malaise ?
Le silence. Le bébé ne pleurait plus !
Valérie se retourna brutalement vers Jeanne. La mère était assise sur le rebord du lit, et l’expression qu’elle lui renvoya, à la fois désemparée et obscure, lui glaça le sang.
— Jeanne, ma petite, qu’est-ce qui t’arrive ?
Le garçonnet, soutenu par les mains jointes de sa mère, laissait choir ses membres inertes dans le vide. Sa poitrine ne se soulevait plus. La praticienne, un instant paralysée par cette scène surréaliste, se ressaisit et avança d’un pas.
— Ne bouge pas, Jeanne, je t’en supplie, ne fais rien ! lui intima la sage-femme en s’attachant à garder une voix calme.
Jeanne tendit le nourrisson vers le sol, comme par défi, et écarta brusquement les mains.
Le cri que lâcha Valérie à cet instant fut le plus puissant et le plus terrible jamais entendu.


2
— Alexis…
Sa main tenait le téléphone avec mollesse, prête à le laisser glisser. Pourtant Alexis ne dormait pas, il était seulement embourbé dans ses ruminations, incapable de fermer les yeux, sans déchaîner son rythme cardiaque.
Il était allongé sur son lit, pour la forme, feignant de trouver le sommeil malgré ses récriminations intérieures.
Son cauchemar éveillé.
— Allo ? Cam ? demanda-t-il, peinant à stabiliser sa voix et à chasser les images qui dansaient sous ses yeux.
— Oui c’est moi, Camille… Alexis, je t’en prie, j’ai besoin d’aide !
D’un bond, il se redressa dans son lit et serra le téléphone contre son oreille. La voix de sa petite-amie, enrouée par la panique et les sanglots, résonnait comme une réplique impossible, comme un cauchemar, un autre.
— Cam, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu m’appelles en pleine nuit ? Tout va bien ?
Il le savait, il avait redouté comme la peste ce coup de téléphone. Même si sa compagne affirmait se porter mieux, lui savait que ce n’était pas le cas, et qu’une catastrophe leur pendait au nez.
En quelques secondes, il projeta d’elle une image aux abois, désespérée, enfoncée dans sa morosité et ses idées noires, et son cœur se tordit.
Il chassa d’un balancement de tête cette divagation. Il devait réagir vite, la faire parler.
— Camille, réponds-moi, qu’est-ce qui se passe ?
Des pleurs et des halètements brouillèrent la conversation.
— Je ne peux pas rester, c’est… Alexis, aide-moi ! J’ai peur…
Le silence anormal du téléphone marqua le début de son calvaire. Il se tourna instinctivement vers son radio-réveil : 3 h 30 du matin.
En une fraction de seconde, une moiteur tiède tapissa la paume de ses mains et sa respiration s’altéra.
Quelques mois plus tôt, Alexis aurait été doué pour relativiser une situation aussi délicate, pour agir avec tempérance.
Plus maintenant.
À cet instant, il avait plutôt envie de fracasser son téléphone portable contre le mur, de lui faire payer le fait que Camille était à présent injoignable.
De ses doigts nerveux, il composa un SMS lui intimant de lui répondre, et la notification d’échec qu’il reçut en retour lui apparut comme un signe annonciateur de malheur.
Une douleur sourde s’installa au creux de sa poitrine. Alexis passa ses larges mains contre son visage et se frictionna les joues pour reprendre ses esprits. Que se passait-il ?
Impossible de poursuivre le cours de sa nuit et de se recoucher tranquillement. Et ce, même dans l’hypothèse où sa petite-amie avait seulement fait une crise de panique. Elle était loin, seule dans une chambre d’hôtel.
Saisi par un affreux pressentiment, Alexis se leva et fonça vers le salon plongé dans l’obscurité. Les gestes empressés, il ne prit pas la peine d’éclairer la pièce. Dans la petite commode où le couple entassait le courrier et les papiers importants, il dénicha un post-it jaune fluo.
Il y avait noté l’adresse et le numéro de téléphone du lieu où Camille résidait :
La Planchette
1 Rue de l’Église
88 650 Entre-Deux-Eaux
Tél. : 03-29-83-20-31
En fixant les coordonnées manuscrites, il se figea, indécis. Était-il sur le point de réveiller le personnel à une heure indécente, en prétextant que sa conjointe, en panique, l’avait imploré de lui venir en aide ?
Lorsqu’il composa le numéro, Alexis expira lourdement, exprimant autant l’inquiétude que l’exaspération.
— Mais qu’est-ce qui se passe, Camille ? chuchota-t-il pour lui-même.
Incapable de maîtriser sa tension nerveuse en pleine ascension, il attrapa un paquet de cigarettes qui traînait sur la table du salon, et, le portable toujours scotché à l’oreille, en alluma une en faisant les cent pas comme un lion en cage. C’était trop long, beaucoup trop long.
Comme il le craignait, la connexion ne s’établit pas, seule résonnait une sonnerie d’absence. Alexis réitéra, alternant frénétiquement le numéro de Camille et celui de l’hôtel.
Successions d’échecs.
Il expira bruyamment la fumée de sa cigarette, et une sueur fine et chaude coula le long de sa nuque et de sa colonne vertébrale.
— Merde ! ragea-t-il. Cam, mais à quoi tu joues ?
Au fond de lui, il ne la croyait pas capable de l’inquiéter délibérément. Il se passait quelque chose, et une quantité illimitée de possibilités, toutes plus angoissantes les unes que les autres, embrouillèrent son bon sens.
Pourquoi avait-il fallu qu’elle se porte volontaire pour couvrir un reportage aussi difficile ? Loin de lui, de Paris, de tout, en réalité.
Alexis ne connaissait pas ce hameau perdu dans les montagnes, Entre-Deux-Eaux. Tout ce qu’il avait appris de ce coin paumé, c’était cette terrible histoire d’une mère qui avait tué son nouveau-né.
Camille avait accepté de couvrir ce fait divers sans réfléchir. Après tout, elle travaillait depuis peu pour Le Parisien, et c’était une chance pour elle qu’on lui propose de r é diger un article sur un é v é nement aussi retentissant. Elle s’absenterait peu de temps, et e

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