Matricule 49302
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Matricule 49302 , livre ebook

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Description

"Accusé à tort : la vie de Loïk Gwilherm"


Élora reste sans voix. Installée dans le grenier de sa grand-mère, elle tient entre ses mains un manuscrit d'où s'échappent des coupures de journaux sur lesquelles le nom de son grand-oncle apparaît. Un titre achève de la glacer d'effroi : "Loïk Gwilherm condamné aux travaux forcés sur la station-bagne XV de la planète Syringa".


Quel mystère cache sa famille ? Quelle sombre histoire a bien pu envoyer son grand-oncle dans un bagne spatial ? Une seule solution pour le savoir : lire la pile de feuilles jaunies qui repose sur ses genoux, ce manuscrit écrit par Maelwenn, sa grand-mère, en mémoire de son frère Loïk, et au titre énigmatique : "49302..."



"Nathalie Le Gendre a écrit une fois de plus un livre fort et fidèle à l’esprit humaniste : un beau plaidoyer contre l’intolérance et l’injustice." Magazine Lecture n°118


"Ce roman de science-fiction est directement inspiré d'une histoire vraie, celle de Guillaume Seznec, condamné pour meurtre, en 1924, aux travaux forcés à perpétuité, et qui n'a cessé de clamer son innocence, jusqu'à sa mort. Un récit original et intéressant, qui décrit l'enfer du bagne, et dénonce avec force l'injustice, passée, présente ou future." Virgule magazine



Née en Bretagne, en 1970, Nathalie Le Gendre est l'auteure d'une quinzaine d’œuvres pour lesquelles elle a été multiprimée. Matricule 49 302 est son premier roman pour adulte.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9782491996925
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION NOIRE & SUSPENSE

 
 
Composition du livre : Valentine Flork/A&L Livres
 
Éditeur : Les éditions d’Avallon
342 rue du boulidou
34980 Saint-Clément-de-Rivière
 
ISBN papier : 9782491996840
ISBN numérique : 9782491996925
 
2 e  édition
 
Dépôt légal : janvier 2022
 
Distribution & diffusion : Immatériel
10 passage Turquetil
75011 Paris
 
© 2022 Les éditions d’Avallon
 
Planète Interdite
 
Nathalie Le Gendre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Planète Interdite
 
 
R O M A N
 
 
 
 
 
 
De la même autrice
 
 
Aux éditions d’Avallon
 
Dans les larmes de Gaïa , 2020
 
Chez d’autres éditeurs
 
Automates , rééd. Poche, éd. Castelmore/Bragelonne, 2018
La Reine des Aurès contre le général Hassan , éd. Oskar, 2018
Seule , éd. Oskar, octobre 2017
Jeunesse Éternelle , éd. Bayard, 2016
Piégé , éd. Oskar, 2016
Le vieux sur la falaise , éd. Oskar, 2016
Le village où les enfants ne riaient plus , éd. Oskar, 2015
Esclave des Mihobês , éd. Bayard Presse
Écoute Battre Mon Cœur , éd. Flammarion, 2012
Vivre , éd. Syros
Libre , éd. Syros, coll. mini-soon, 2011
Imago , éd. Syros, 2011
Brune et Jules , éd. Oskar, 2010
Graff’in love , éd. Oskar, 2009
Les orphelins de Naja , éd. Mango, 2008
Automates , éd. Mango, 2005
Mosa Wosa , éd. Mango, 2004
 
 
 
 
 
 
Nouvelles
 
 
La légende d’à peu près Punahilkka , éd. Mnémos, 2013
Elle(s) éd. Voy’(el) , anthologie Le monde selon Eve, 2010
Reflet d’une vie , site « Reims Destination Noël », 2007
Un fabuleux projet , revue Galaxie n°39, 2006
Le langage de Ferniel , éd. Mango, 2005
Éternel recommencement , revue Galaxies n°35, 2004
 
*
 
Pour échanger avec Nathalie Le Gendre
 
 
https://nathalie-le-gendre.com
https://www.facebook.com/nathalielegendreauteur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Des êtres humains ont subi des horreurs,
en subissent et en subiront encore…
J’ai écrit ce roman pour que l’on garde à l’esprit
la fragilité de l’humanité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À Guillaume Seznec et à son petit-fils, Denis
À mes enfants
À la magie des rencontres…
 
 
 
 
 
 
Élora
 
 
21 avril 2160
 
 
Élora souffle sur la boîte qu’elle tient précautionneusement entre ses mains. Sous l’unique rayon de soleil qui se faufile à travers l’œil-de-bœuf, ronde fenêtre perçant le toit, des myriades de particules lumineuses s’envolent sous ce vent d’haleine tiède pour se déposer de-ci de-là, offrant une ambiance mystérieuse, presque magique, au grenier poussiéreux et encombré de bric et de broc.
Comment se résoudre à soulever le couvercle de ce coffret en bois précieux alors que sa grand-mère est décédée depuis trois jours seulement ? Jamais, de son vivant, l’ancêtre ne l’a autorisée à toucher à ses souvenirs. Élora se sent très mal à l’aise. Une appréhension désagréable de violer son jardin secret en accédant à l’injonction de son père de trier les affaires entreposées sous les combles. Pire ! Son instinct lui dicte que dans cette boîte se cache une chose qui va bouleverser sa propre existence, et rarement son instinct ne l’a trompée.
Elle inspire profondément pour se donner du courage tandis que ses doigts tremblants actionnent le mécanisme d’ouverture et, quand ils soulèvent le rabat, laissant apparaître une pile impressionnante de lettres au papier jauni par les années, Élora fronce ses fins sourcils sombres et secoue la tête sur laquelle virevoltent ses courtes boucles teintées de violet. Elle éparpille les feuilles et les enveloppes, sans grande conviction jusqu’à ce que son cœur manque un battement. Sous une liasse de correspondances sagement ficelées, elle découvre le coin d’une jaquette cuir roux. Avec des mouvements à la fois fébriles et délicats, elle dégage sa nouvelle trouvaille, des frissons d’excitation jusqu’à la racine des cheveux.
Exactement ce qu’elle souhaitait : dénicher un trésor dans lequel elle apprendrait la vie de celle qui l’avait élevée depuis la mort de sa mère, le jour de ses six ans. Sa grand-mère, une femme nommée Maelwenn qui restait pour Élora un mystère : forte, courageuse, tendre, impulsive, mais souvent mélancolique lorsqu’elle se croyait seule.
Elle se souvient parfaitement des moments qu’elle avait réussi à voler : les yeux de Maelwenn voilés de tristesse lors de ces instants d’intimité, la douleur marquant son beau visage, les sillons profonds de l’amertume autour de sa bouche, et les épaules s’affaissant sous le poids d’un fardeau invisible. La petite-fille, même après dix ans de vie commune, n’avait jamais pu faire parler ni sa grand-mère ni la femme que cachait son ancêtre au fond d’elle.
Quelques larmes bordent ses paupières inférieures tandis qu’elle se remémore son aïeule qui l’avait choyée durant toutes ces années alors que son propre père s’était retranché dans le travail après la disparition de son épouse en laissant à Maelwenn le soin de l’élever.
Alors que les perles humides lui chatouillent le menton, elle caresse le cuir vieilli protégeant les feuillets reliés entre eux par un fil doré. Là, et elle en est persuadée, se trouve le mystère de Maelwenn. Délicatement, elle déloge le manuscrit de sa gangue de peau odorante, qui proteste en craquant, une photo glisse sur ses genoux, un portrait au regard fané dans un visage strié de rides marquées la fixe. Une minuscule inscription se matérialise : 2134 - Loïk, deux jours après son retour. Le frère de sa grand-mère, ce frère qu’Élora n’a jamais connu, décédé dix ans avant sa naissance.
Elle repose le cliché pour porter son attention sur les articles de journaux qui constituent les premières pages du livre.
3 juillet 2123 : Règlement de comptes dans les rues de Quimper ; un jeune homme, Loïk Gwilherm, âgé de dix-huit ans, poignarde son ami d’enfance, Pierig Lebihan. Le meurtrier est cité à comparaître devant la cour d’assises de Rennes. La famille de la victime est sous le choc.
Son grand-oncle aurait été un assassin ? La tentation de fouiller dans le désordre afin d'abreuver ses questions de réponses tenaille Élora, mais elle a malgré tout conscience que si elle ne suit pas la chronologie, elle ne comprendra rien. Elle musèle tant bien que mal son impatience et lit les titres des autres rubriques. Une par une.
Loïk Gwilherm clame son innocence.
L’un des deux témoins a disparu.
Les preuves sur l’affaire Gwilherm s’accumulent.
L’effarement gagne Élora. Elle a du mal à saisir les informations qu’elle découvre. Par moment, les journalistes s'escriment à disculper Loïk, et à d’autres ils relaient sa culpabilité.
Loïk Gwilherm condamné aux travaux forcés sur la station-bagne XV de la planète Syringa.
Son grand-oncle, un bagnard ? Impossible, voyons ! Mais alors qu’elle déloge l’article provenant d’une fameuse revue scientifique de l’époque, elle frémit :
La découverte de la planète Syringa, une véritable aubaine pour l’humanité, recèle de ressources indispensables pour vaincre la plupart de nos maladies jusqu’ici incurables. Les industries pharmaceutiques pourront créer de nouvelles molécules à partir de certaines cellules, prélevées par exemple sur les nématodes, ces sangsues extraterrestres qui vivent dans les océans et que les bagnards de la station-bagne XV se chargeront de recueillir. Une équipe de scientifiques sera affectée sur cette station pour dix ans afin d’étudier les caractéristiques de cette planète en vue d’une future occupation, car rappelons que, selon les conventions de l’O.M.S.H.E.T., l’Organisation mondiale de la sécurité humanitaire et extraterrestre, une planète ne peut être colonisée que si elle n’abrite aucune vie intelligente. À suivre…
Élora pose les articles sur le sol, se redresse tandis que ses articulations endolories protestent, elle est restée trop longtemps accroupie, puis elle se masse les tempes aux prises avec une affreuse migraine. Elle avise un fauteuil au tissu aussi râpé que poussiéreux pour s’y installer confortablement et met le manuscrit sur ses cuisses. Le titre achève d’aiguiser sa curiosité. Elle cale un coussin dans son dos, personne ne la dérangera, elle est seule jusqu’au dîner.
Elle entame sa lecture, déterminée à aller au bout de sa démarche : découvrir son grand-oncle et sa grand-mère.
 
Maelwenn Gwilherm
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49   302
 
 
Ce livre est dédié à la mémoire de mon frère…


 
 
 
 
 
1
 
 
Dans une heure, la nuit enveloppera la ville de son voile ténébreux, déchiré régulièrement par les déflagrations lumineuses des affrontements sonores de ce conflit qui paraissait sans fin. Tivizio m’avait incité à les suivre, lui et nos deux autres potes, dans ce quartier dangereux pour une soi-disant découverte fantastique. Bien sûr, ma curiosité titillée, il m’était impossible de résister à cet appel. Intrépide et fonceur, deux caractéristiques de ma personnalité. Pour l’heure, je m’inquiétais plus de la réaction de ma mère à laquelle j’avais promis d’être de retour avant le crépuscule, promesse que je ne pourrai tenir.
— Loïk ! Attention ! cria Pierig dans mon dos.
Vivement, j’exécutai un pas sur le côté avant de rouler en boule sur le sol jonché de débris et de gravats. Une explosion retentit au même moment. Je ne pus m’empêcher de me protéger la tête dans mes bras, geste inutile quand on est plongé au cœur d’un combat sans merci, ponctué de tirs au laser, d’obus chimiques, et autres projectiles meurtriers. Les bras n’ont jamais protégé d’une charge mortelle, sinon, ça se saurait !
— Bouge ! gronda Tivizio. Maintenant qu’ils nous ont repérés, ils n’auront qu’une idée dans le crâne : nous tuer !
« Ils », c’est l’ennemi. Mais quel ennemi ? J’avoue ne jamais avoir trop compris cette guerre civile qui dure déjà depuis plus de cinquante ans, bien avant la naissance de ma mère. Des confli

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