Monica
163 pages
Français

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Monica , livre ebook

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Description

Alessandro mène une vie sans attaches, au gré de ses envies et de petits boulots.


Les femmes qui croisent sa route succombent toutes au charme ravageur du bel Italien.


L’insouciance est le maître mot de son existence jusqu’au jour où il la recroise, elle. Monica. Son premier amour, son plus grand amour. Celle qui a brutalement disparu il y a dix ans sans un mot, ravageant son cœur d’adolescent et l’abandonnant brisé.


Monica, aujourd’hui mariée à un riche homme d’affaires, est insaisissable. Mais Alessandro a besoin de reconstituer le puzzle de leur relation passée et d’élucider le mystère de sa trahison.


Et si une façade luxueuse cachait une vérité bien plus sordide qu’il n’y paraît ? Et si l’amour exigeait le plus cruel des sacrifices ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2021
Nombre de lectures 7
EAN13 9782379932335
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Monica
 
Shelby Kaly
 
 
 
 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Monica
Auteur : Shelby KALY
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2021
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédits photos : Shutterstock
ISBN 78-2-37993-233-5
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Avant-propos
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Épilogue
Remerciements

Avant-propos
 
 
 
Monica, c’est vous, c’est moi.
Nous avons tous connu une Monica dans notre vie. J’ai longtemps réfléchi à un titre qui collerait à cette histoire, puis je me suis rendu compte que le nom de l’héroïne serait en fait celui qui lui irait le mieux.
Si un jour vous rencontrez une Monica, tendez-lui la main, aidez-la et soutenez-la. Apprenez à lire les signes et ne fermez pas les yeux.
Ce livre contient des scènes de violences physiques, sexuelles et psychologiques qui peuvent heurter certains lecteurs. Vous l’ouvrez en toute connaissance de cause.
Si vous êtes victimes de violences conjugales, contactez le 3919 « Violences Femmes info ».
 
 
Shelby Kaly              

Prologue
 
 
 
Alessandro
 
Dans les petits villages, il est rare que les secrets restent des secrets bien longtemps. Ce n’est pas comme dans les villes où vous n’êtes qu’un anonyme de plus parmi les milliers d’autres qui y vivent. Les rumeurs se propagent telles des traînées de poudre et vous finissez rapidement avec une réputation qui vous collera à la peau jusqu’à la fin de vos jours, du moins si vous les terminez dans ce même endroit. Les gens chuchotent sur votre passage, accrochant une étiquette dans votre dos, ayant tous un avis à donner sans pour autant savoir les détails de votre histoire.
Après le décès de ma mère, j’en ai connu quelques-uns et c’est chaque fois la même rengaine. Tout le monde se côtoie, parle de vous comme si vous étiez l’attraction de l’année. Car rien ne se passe dans leurs vies trop tranquilles, bercées par les télé-réalités dont ils sont abreuvés à longueur de journée ou des infox qui tournent en boucle sur les chaînes spécialisées.
Depuis quelques mois, je m’étais installé dans cette petite bourgade du Latium 1 , à la frontière de la Toscane 2 , réputée pour sa situation géographique plaisante et sa prestigieuse manufacture de maroquinerie d’une luxueuse marque. C’est un lieu agréable, entouré de vignobles et non loin de la mer, peu fréquenté des touristes qui préfèrent les stations balnéaires construites à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Parfait pour quelqu’un tel que moi qui ne désirais pas en faire plus que nécessaire. Non pas que j’étais fainéant, du moins, je ne me suis jamais considéré de cette manière. Non, je souhaitais seulement jouir de ma vie comme bon me semblait, sans pour autant la consacrer à un emploi qui finirait de toute façon par m’ennuyer. Cette soif de vivre, je l’ai toujours eue, à l’instar de mon père, au grand dam de ma mère.
Mais ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est que le passé resurgisse et me saute à la gorge de même qu’un chien enragé, assoiffé du sang de mes démons intérieurs. Cet amour jamais oublié qui m’a tant tourmenté toutes ces années, sans que je parvienne à m’en libérer.
Monica est le plus ancré de mes souvenirs. Un des plus doux, mais également des plus amers. Jamais je n’aurais pensé que nos chemins se recroiseraient un jour, surtout pas ici ni après toutes ces années où elle a disparu sans laisser de traces. Elle nous a abandonnés, notre amour et moi, avec des milliers de questions et un trou béant dans la poitrine. Jamais je n’aurais cru que ces retrouvailles scelleraient nos destins plus étroitement encore qu’il était possible de l’imaginer.
À la vie, à la mort.
Elle est celle que j’ai choisie, celle pour qui je me battrai jusqu’à la fin de mes jours. J’avais en moi ce secret qu’elle avait fini par me confier.
Un secret empli de poison et de ressentiment.
Un secret bien trop lourd pour elle.
Un secret déterminant un avenir sombre et houleux.
Un secret qui la brisait sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
Et ce qui me tuait, c’est qu’à sa place, j’aurais fait exactement la même chose.
Mais qu’arriverait-il si tout ceci nous rattrapait   ?

Chapitre 1
 
 
Alessandro
 
La chaleur accablante est difficile à supporter, aujourd’hui. Sous le soleil de plomb qui s’écrase sur mes épaules nues depuis tôt ce matin, ma peau tannée est brûlante. Je rêve de m’affaler sur mon lit dans la fraîcheur nocturne, éventuellement après m’être perdu dans les bras de Flora, et surtout après avoir pris une sacrée bonne douche froide. Tout en imaginant des activités plus agréables, j’installe mon seau sous la vigne, puis sélectionne les grappes arrivées à maturité avant de couper les tiges avec mon sécateur. Je trie les grains pourris, les abandonne au sol puis dépose ma cueillette dans mon panier accroché dans le dos.
Dégoulinant de sueur, j’apporte ma dernière corbeille de la journée que Livio, l’homme qui m’emploie pour cette saison de vendanges, pèse avant que nous la vidions dans la remorque du tracteur.
— Tu es de plus en plus performant, Alessandro, me congratule mon patron.
Les cheveux noirs comme le jais, il arbore également un teint de chaume qui assombrit ses joues. Ses traits pourtant joviaux sont marqués par de profondes rides d’expression. Ses vêtements de travail sont aussi jaunis que les miens à force de dures journées de labeur.
J’essuie mon visage dans un chiffon que je garde dans ma poche, puis lui souris en remerciement. Il griffonne dans son cahier de comptes et sort une boîte métallique rouillée par endroits de son panier qui lui sert de caisse. Il l’ouvre, dénombre les billets ainsi que quelques pièces avant de me tendre mon salaire du jour. Il est convenu entre nous qu’il n’y a pas de contrat. Il me paie au black, comme ça, j’échappe à la gourmandise fiscale des impôts qui ne se gênent pas pour me piller aussitôt qu’ils ont connaissance du moindre de mes revenus.
— Tiens   ! Tu l’as bien mérité. Mais tu sais ce que je vais te dire, n’est-ce pas   ?
Je reprends en chœur avec lui :
— Ne dilapide pas tout dès ce soir   !
Bien qu’il me répète ceci dès qu’il me donne mon argent, je ne prête plus attention à sa remarque qui se veut pourtant sage. La satisfaction est beaucoup trop importante et danse dans ma caboche alors que mon programme de la soirée s’y esquisse déjà. Tout d’abord, une bière bien fraîche dans le bistrot du village, que la jolie Flora se fera une joie de me servir. Ensuite, étant donné que je suis en veine aujourd’hui, quelques jeux de hasard ou une partie de cartes afin de doubler, voire tripler ma richesse. Et, si tout se passe comme prévu, je ramènerai Flora dans ma garçonnière pour fêter cette belle journée tel qu’il se doit : moi en elle et elle criant de plaisir sous mes coups de boutoir. Voilà un programme qui me ravit, il ne manque plus qu’à le mettre à exécution.
C’est le cœur en joie que je rentre chez moi avec mon pick-up qui a connu des temps meilleurs, mais qui, par chance, ronronne encore comme une jeune fille aguicheuse. Je traverse les cépages tout en allumant ma énième cigarette de la journée. Livio râle de me voir fumer dans ses champs, au risque de déclencher un incendie avec le bois de vigne qui traîne au sol, mais me permet quand même d’assouvir mon vice. Les fenêtres grandes ouvertes, je tente de me rafraîchir en roulant assez vite pour brasser de l’air. La climatisation est en panne depuis des mois, et je n’ai toujours pas trouvé l’envie de l’emmener au garage afin qu’elle soit réparée. Je chantonne en même temps que la radio les paroles d’une reprise de Wicked Game que je connais par cœur tant elle a de signification pour moi. Le village est mort, les volets sont fermés et aucune âme n’a le courage d’affronter le cagnard. Quand le soleil sera plus bas, les gens commenceront à sortir pour profiter de la douceur du soir, beaucoup plus supportable.
Je me gare dans ma rue, en bas d’une immense maison aux tuiles rouges et au crépi ocre. Un escalier extérieur mène à mon petit appartement. En dessous vit mon propriétaire. Pas chiant comme gars en soi, juste très à cheval sur la date de paiement du loyer. Mis à part cela, étant donné que je ne suis chez moi que pour dormir, la plupart du temps, la cohabitation est plutôt sereine.
J’ouvre ma porte, pénètre dans mon antre plongé dans l’obscurité. Les vestiges de mon petit déjeuner sont encore dans la cuisine où l’on ne peut manger qu’à deux personnes. Je balance mes chaussures crades dans un coin, jette mes clés sur la table en faisant voler les miettes de pain au sol, puis me déshabille en abandonnant mes vêtements sur ma route. Je ne rêve que d’une chose : une putain de douche bienfaisante.
Je pénètre dans ma salle de bains où la peinture s’écaille par endroits, mais je ne me plains pas, pour le prix dérisoire que je paie ce toit au-dessus de ma tête, je ne vais pas demander un palace. J’ouvre le robinet, entre dans la cabine pour me rafraîchir sous l’eau vi

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