On a volé les millions de la Loterie Nationale
40 pages
Français

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On a volé les millions de la Loterie Nationale , livre ebook

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Description

Le capitaine Delperaux, grand blessé de guerre, est devenu fondé de pouvoir de l’Association des Blessés Internationaux de Guerre.


C’est à ce titre qu’il se rend, le lendemain du tirage, à dix heures du matin, au siège de la Loterie Nationale pour toucher les gains remportés pour le collectif.


Il en sort rapidement avec sa sacoche contenant trois millions sous le bras.


En début d’après-midi, Mme Delperaux s’inquiète du retard de son mari qui n’a jamais loupé le repas.


Le temps passe et l’angoisse ne cessant de croître elle appelle le président de l’œuvre caritative.


Celui-ci, également sans nouvelle et tout aussi anxieux, décide de prévenir la police.


L’inspecteur François PESSART, chargé de l’enquête, va alors devoir déterminer si le héros de guerre, connu pour sa probité, est une pauvre victime ou un odieux criminel...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070033067
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 1 -

ON A VOLÉ LES MILLIONS DE LA LOTERIE NATIONALE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un gros « client » du pavillon de Flore
 
Ce 16 mars 1936, lendemain du tirage de la troisième tranche de la Loterie Nationale, les abords du pavillon de Flore, étaient comme de coutume, encombrés de curieux. Il y avait là de nombreux journalistes aux aguets, des photographes, des tourneurs de caméra et une foule de désœuvrés, pressés de connaître les heureux gagnants de la veille.
Dès neuf heures, le défilé commença. On aperçut d'abord une dame très âgée, vêtue d'une capote et d'une mante perlée, portant à la main un large réticule de velours noir.
Aussitôt, la badauderie l'acclama par des cris de : « Bonne chance, la grand-mère ! » et des battements de mains qui n'en finissaient plus.
Après, ce fut le tour d'un monsieur d'une quarantaine d'années, l'air gauche, l'aspect commun, tenant à la main une grosse valise de voyageur de commerce.
Il y eut des rires.
— C'est sûrement pour les trois millions ! gouailla une arpète mélangée au groupe, faisant la haie en bordure du perron.
Aussitôt un garçon livreur en livrée verte, lui coupa la parole :
— Vous êtes pas un peu tapée, la môme ? On sait bien que le gros lot a été gagné par l'Association des Blessés Internationaux de Guerre !... Rien que des dixièmes. Avec ça, ils ont raflé deux lots d'un million. Depuis la troisième tranche, c'est eux qui ramassent tout !
Alors, une voix cria :
— Lorsqu'on verra apparaître le capitaine Delperaux, le fondé de pouvoir, on pourra dire qu'il remporte avec lui la grosse somme !
Il y eut de la gaieté parmi la foule populaire, puis on continua à pister les heureux gagnants.
À présent, c'était un va-et-vient ininterrompu d'hommes et de femmes, de tout âge et de toute qualité, gravissant les degrés menant à la fortune.
Beaucoup portaient à la main des valises. Le plus souvent, des groupes de dix, de vingt personnes, suivaient un homme qui semblait les guider ainsi qu'un troupeau de moutons... Celui-ci devait être le détenteur du précieux billet et les autres, les participants ; à leur regard sournois, à leur attitude méfiante, on se doutait de la confiance limitée régnant parmi les groupes.
Et puis, d'autres personnes sortaient, tenant d'un bras alerte une valise sans doute bondée de billets de banque, mais qui ne semblait pas peser !
Ceux-ci paraissaient joyeux, la figure épanouie d'un large rire.
La vieille dame au sac de velours sortit, à son tour, son vieux visage craquelé de bonheur, heureuse d'avoir gagné cent mille francs. Petite fortune qui allait la mettre à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours.
Dans son exaltation, elle racontait cela à tout le monde :
— J'ai appris la nouvelle hier soir par mon haut-parleur... j'ai reçu comme un grand coup dans l'estomac ! Pensez, moi qui n'ai jamais eu d'argent, moi, me voilà rentière ! J'vais pouvoir faire du bien... établir convenablement ma petite fille...
Car il est à remarquer que dans l'esprit des simples, les chiffres à plus de quatre nombres représentent des biens inépuisables. – Beaucoup, parmi les élus de la chance, pensaient comme la vieille dame à la capote et au sac de velours !
Bientôt le public bénévole se lassa, allant à son travail, laissant les journalistes et les photographes à leur poste professionnel.
Pourtant vers dix heures, il y eut un regain de curiosité.
Un monsieur d'une cinquantaine d'armées, l'aspect militaire, officier de la Légion d'honneur, venait de descendre d'un taxi, une sacoche...

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