Rétrospectives à Ménerbes 1968-1988
122 pages
Français

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Rétrospectives à Ménerbes 1968-1988 , livre ebook

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Description


Quelqu'un que l'on aime bien



On lui, trouve toujours



De bonnes raisons à ses actions.



Quelqu'un que l'on n'aime pas



On lui trouve toujours



De mauvaises raisons à ces mêmes actions...






***






Provençale passionnée



Je ne pouvais abandonner



Tous ces écrits entre autres,



Tout ce travail en ''lengo nostro''






***






Menerbes en Luberon



Petit village provençal



Les vingt ans de passion



Du Restaurant Pascal.






***






Vingt ans d'acharnements



D'honnêtes ambitions



Stoppés par les tourments



D'une lente dépression.






***

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414118700
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-11868-7

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Autres ouvrages de Simone Pascal en papier ou en numérique chez EDILIVRE
1/ Recueil de poèmes : CHRONIQUES PROVENCALES au cœur du LUBERON
2/ Recueil de poèmes : CONFIDENCES D’UNE PROVENCALE . Passions en LUBERON.
3/ Livre autobiographique : RESURGENCES . Maman, tout revient quand tu t’en vas…
4/ Petit fascicule en papier ou en numérique chez : MON PETIT EDITEUR
LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE D’UNE FEMME APRES 40 ans.
Exergue

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les « analyses et les courtes citations justifiées ou d’information », toute représentation intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Chapitre 1
… Une douce tiédeur m’enveloppe. Je n’aime pas les journées grises sans soleil mais celle-ci est apaisante.
Je ne sais plus ce que je ressens ; je ressens trop de choses à la fois et en même temps je me sens si calme.
Le volcan est en veilleuse…
Le Luberon prend ses couleurs automnales. La nature se prépare à hiberner dans la beauté et la sérénité ; à son chevet, le soleil n’est pas venu aujourd’hui ; d’habitude, tel un confesseur, il réchauffe de son mieux les derniers instants de son agonie.
Atmosphère ouatée, humide, écrasante, qui vous enlève toute énergie. Blocage complet. Je suis en quarantaine dans tous les sens du mot…
Le destin immuable suit son cours ; pourtant, pour les êtres tout se casse tôt ou tard…
… viens à mon secours !… j’ai besoin de toi !…
Beaucoup se raccrochent au « Bon Dieu », moi, du fond de ma détresse, désespérément, je t’invente, je te façonne, je t’imagine et je me raccroche à toi, mon Idéal, mon Ami, mon Amour, ma Vie…
Aime-moi, serre-moi fort, retiens-moi, je pars à la dérive… je glisse vers le néant…
… Vingt-ans déjà !… Vingt-ans pour avoir des murs à soi, des murs de pierres épais et solides, c’est dur, c’est si long…
Me voilà à la quarantaine bien sonnée.
Maintenant il va falloir le reste de notre vie pour les entretenir ces murs…
Je ne m’en sens plus la force… vidée, lessivée… j’ai peur !…
Où es-tu ?… ne me laisse pas seule !… je sens ta présence mais je ne te vois pas…
Es-tu réalité ou le fruit de mon imagination ?…
Il ne se passe pas un jour, une nuit où je ne pense pas à toi, TOI, mon Ange Gardien, ma Conscience, mon « Jiminy Cricket », tiens ! Je t’ai même baptisé…
« Jiminy Cricket » ! Rêve ou Réalité ? guide-moi, protège-moi…
J’imagine si fort ton aspect virtuel, que dans ma tête tu deviens réel.
Je t’imagine sur une plage de sable fin, face à la mer, fixant l’horizon, cet horizon où je ne suis pas…
La mer, sans cesse mouvante, capricieuse, tour à tour douce et coléreuse, turbulente, vivante, le contraire de mon décor quotidien, de mes montagnes inertes, prostrées là depuis des millénaires.
La mer, gaie, effrontée, libertine, brillante, source de jeux et de joies, belle et terrible, ballotte de – ci, de-là, gondoles ou galères selon son humeur.
Ah ! Comme je voudrais être sur cette plage, blottie au creux de tes bras, enveloppée par ta chaleur, le soleil caressant nos corps… avide de tendresse, je fantasme… mon imagination me joue des tours… j’ai froid…
Vingt-ans déjà !…
… Bonjour Messieurs-Dames ! Vous avez réservé ?…
Votre table est par ici !…
A cette époque j’ai dix-huit ans. Jeune mariée, jeune maman, je commence seulement d’exister.

12 février 1966

Notre petit ange.1967
Pour les femmes d’avant, de conditions modestes, le mariage généralement, était un aboutissement et leur route, toute tracée d’avance, elles n’avaient qu’à la suivre, soumises dans leurs devoirs conjugaux et maternels, semée de sacrifices, de dévouements, d’oublis de soi ; tout ce qu’avait vécu ma mère.
Pour moi, c’est le début de ma vie, une certaine forme de liberté, un éclatement de la personnalité étouffée jusque là.
Sacrifices certes, mais voulus… enfin… acceptés plus ou moins…
Pas de vacances, pas de dimanches ni de jours de fêtes, du travail, seulement du travail qui coïncide avec les loisirs de tout un chacun, congés, repos dominical, et occupations estivales diverses des vacanciers.
Au boulot quand les amis se donnent du bon temps, dur, dur ! quand on a pas encore vingt-ans !…
Un commerce dont on est esclave si l’on n’y prend garde, si l’on n’y met pas le holà.
Consciente de mon ignorance, j’ai tout à apprendre.
Les « Autres » paraissent tellement intelligents à côté de moi, surtout ceux bien vêtus dans leur beau costume, cravatés, sûrs d’eux, ils m’impressionnent énormément.
Je me suis toujours sentie tellement gauche, insignifiante dans le regard d’autrui…
Il me faut effacer de mon enfance, toutes ces fausses idées et tous ces principes désuets que l’on m’a inculqué, arracher un à un tous ces complexes et culpabilités que j’ai cultivé par faiblesse ou par soumission.
Tout recommencer à zéro !
Apprendre à vivre, à me mouvoir, dans un premier temps, copier mes semblables pour paraître en attendant d’être Moi…
Apprendre vraiment ce métier qui me fait peur, m’y plonger la tête la première, avec les œillères pour ne plus voir que le but que je me suis fixé, à savoir :
Seconder de mon mieux mon mari pour sortir de la misère, pour améliorer le triste sort que nous a offert la vie…
Je ne savais pas encore à ce moment-là que plus on s’ingénie à tenir la tête hors de l’eau, plus longue est la noyade…
Mais non ma fille, tu réaliseras plus tard que ce n’est pas toi qui t’enfonces, c’est le niveau qui monte…
Je marche entre les tables avec une assurance contrôlée, m’efforçant de tenir la tête droite grâce à un livre imaginaire posé sur le sommet du crâne ; j’ai vu ça lorsque j’étais petite dans une revue de maman : une fille de bonne famille qui apprenait les convenances et les attitudes à adopter pour entrer dans le « grand monde », méthode désuète mais efficace pour obtenir rapidement une fière allure et une démarche élégante.
En imaginant mon livre à moi, posé sur ma tête, cela suffira peut-être à me faire perdre ma dégaine de « paysanne attardée », comme m’avait traitée, en classe de seconde, une fille à papa.
– « Attardée » ? Peut-être ! mais quand j’arriverai dans ma plénitude, toi tu seras déjà sur le retour, « pôv’petite conne bien née » !…
Elle avait dû toucher une corde bien sensible pour me sortir de ma réserve, de mon mutisme perpétuel, cette fille de bonne famille…
Jambes tendues, buste droit, menton haut… avec l’habitude, je finirai bien par en imposer et masquer cette putain de timidité et ce sentiment d’infériorité qui me colle à la peau.
Reste le problème du sourire ; ça, c’est plus difficile, je n’ai jamais été trop habituée à sourire… et puis la disposition de mes dents ne m’y engage guère.
– « … Oui !… Non !… Bien sûr !… Vous avez raison !… Si vous voulez !…
Mes conversations sont plutôt limitées, mais je n’ai pas le temps de bavarder pendant le service et c’est tant mieux car je me demande bien ce que je pourrais dire.
Pour l’instant, moins je parle, mieux je me porte.
Les sujets de conversations différents à chaque table sont un exercice épuisant pour la mémoire quand il faut les reprendre à chaque aller-retour durant le service ; il est bien délicat déjà de prendre bonnes notes des divers menus choisis.
Et puis, faut-il savoir de quoi l’on parle ? Non pas que j’ai besoin de faire appel très souvent à une culture quasi inexistante, la plupart des discussions sont si superficielles chez les clients et volent tellement bas surtout vers la fin d’un repas bien arrosé où elles culminent invariablement au-dessous de la ceinture…
D’abord ? Apprendre à servir correctement, après ?… on verra pour le contact avec les gens…
(Ah ! que n’ai-je commencé par là ?…)
J’ai du travail sur la planche, mais je suis pleine de courage ; je me dis qu’en travaillant consciencieusement, on ne peut que réussir et plaire à tout le monde, suffit d’avoir de l’endurance, de faire face toujours… Que d’illusions !…
* *       *
MAI 68. « Les émeutes à Paris »
… ça commençait trop bien…
Voilà quatre mois que nous sommes installés à Ménerbes, joli petit village authentique et charmant du Luberon, perché sur un promontoire, aux murs de pierres chargées d’histoires, entouré de pittoresques ruelles en colimaçons, flanqué d’une Citadelle et d’un Castelet de part et d’autre qui le font ressembler à un élégant vaisseau.

Nous ouvrons notre modeste hôtel dont les chambres, pour la plupart, ont été réservées par l’IGN de Paris (Institut Géographique National), stage annuel dirigé par Monsieur C… qui arpente le terrain provençal de long en large en dispensant ses connaissances à des géomètres, ingénieurs et autres techniciens venus là pour se spécialiser sur l’étude topographique régionale.
Voilà de sacrés baroudeurs, de toutes nationalités, qui se renouvellent chaque année, prennent possession de la place, investissent le village, le Luberon et ses environs avec un sans-gène à la fois bon enfant et farceur, joignant l’utile à l’agréable, les plans géographiques aux plans ludiques, le travail et les vacances ne formant qu’un tout.
Cette désinvolture n’est pas du goût de tous les a

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