Roy (roman gay)
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Roy (roman gay) , livre ebook

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Description

Roy



de Roger Peyrefitte


Roy n’est pas à mettre entre toutes les mains. Roger Peyrefitte y montre une sexualité exacerbée et sans tabous.


Lorsqu’il écrit ce livre à la fin des années 70, Roger Peyrefitte revient d’un long séjour en Californie. Il découvre là une liberté sexuelle encore inconnue. Dans cet État, les seventies sont les fruits des conquêtes des mouvements hippies prônant la paix et la liberté sexuelle. Pour la première fois, on peut et on veut faire l’amour pour le plaisir. L’expression du désir physique devient un nouvel art de vivre. De nouveaux établissements s’ouvrent dans le seul but avoué de favoriser les relations charnelles entre partenaires de rencontres.



Tout cela émoustille intellectuellement un Roger Peyrefitte qui n’a plus rien à prouver et qui laisse libre cours à son imagination et son désir de provoquer ses chastes contemporains. Sur un fond de lutte politique pour la reconnaissance de l’homosexualité, l’auteur décrit les découvertes sensuelles d’un (très) jeune fils de famille de Beverly Hills, quartier résidentiel de Los Angeles. Alliant la nécessité culturelle de gagner de l’argent au plaisir, Roy devient un prostitué chic, allant de clients célèbres en protecteurs richissimes.



À une époque où les infections sexuellement transmissibles se soignaient très facilement à coups d’antibiotiques, Roy se laisse aller à toutes les découvertes et profite de tous les plaisirs. Le ton très libre de Roger Peyrefitte dans cet ouvrage le réserve à un public averti.



Illustration de couverture : Sven de Rennes http://www.svenderennes.com/



Découvrez notre catalogue sur http://www.textesgais.fr/

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2005
Nombre de lectures 504
EAN13 9782914679695
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre quatre

Chapitre cinq

Chapitre six

Chapitre sept

Chapitre huit

Chapitre neuf

Chapitre dix

Chapitre onze

Chapitre douze

Chapitre treize

Deuxième partie

Chapitre un

Chapitre deux

Chapitre trois

Chapitre quatre

Chapitre cinq

Chapitre six

Chapitre sept

Chapitre huit

Chapitre neuf

Chapitre dix

Chapitre onze

Chapitre douze

Chapitre treize

Chapitre quatorze

Chapitre quinze

Chapitre seize

Chapitre dix-sept

Chapitre dix-huit

Chapitre dix-neuf

Chapitre vingt

Chapitre vingt et un

Chapitre vingt-deux

Chapitre vingt-trois

Chapitre vingt-quatre

Chapitre vingt-cinq

Chapitre vingt-six

Chapitre vingt-sept

Chapitre vingt-huit

Chapitre vingt-neuf

Chapitre trente

Chapitre trente et un

Troisième Partie

Chapitre un

Chapitre deux

Chapitre trois

Chapitre quatre

Chapitre cinq

Chapitre six

Chapitre sept

Chapitre huit

Chapitre neuf

Chapitre dix

Chapitre onze

Chapitre douze

Chapitre treize

Chapitre quatorze

Chapitre quinze

Chapitre seize

Chapitre dix-sept

Chapitre dix-huit

Chapitre dix-neuf

Chapitre vingt

Chapitre vingt et un

Chapitre vingt-deux

Chapitre vingt-trois

 

 

Roy

Roger Peyrefitte

 

Roman

 

 

 

Éditions T. G.

31, rue Bayern

75017 Paris

Préface

par Emmanuel Pierrat

Avocat et écrivain

À la publication de Roy, en 1979, la plupart des lecteurs de Roger Peyrefitte ont gardé une tendresse intacte, une forme de reconnaissance à l’auteur de Les Amitiés particulières. Ce livre, souvent découvert à la prime adolescence, constituait une preuve, certes littéraire, mais si véridique de l’existence de ses semblables.

C’est oublier combien Roger Peyrefitte fut aussi un provocateur-né, doublé d’un grand amateur d’érotisme sans tabous. S’il fut initialement chassé du Quai d’Orsay pour ses chastes Amitiés, lorsqu’il livre Roy, à 72 ans, il n’a plus de leçons à recevoir de quiconque. Son ouvrage met en scène avec brio ce sens de l’audace et ce goût de la sexualité livresque.

Peyrefitte importe ici le terme « gai », en l’explicitant. Et en développant, à coups de digressions documentées sur le militantisme homosexuel, les cercles universitaires réservés aux minorités sexuelles, les « gay studies » , la tolérance de telle ou telle paroisse, la « Fierté gay », et même (déjà !) le mariage entre personnes du même sexe, appelé ici « mariage unisexe ».

Ce n’est pas par hasard si Roger Peyrefitte fait un long séjour en Californie vers la fin des années 70. Cette Amérique-là a tout pour le séduire. Dans cet État, les seventies sont issues des révoltes étudiantes face à un pays empêtré dans la guerre du Vietnam et dont les valeurs patriotiques s’effritent. Elles sont les fruits des conquêtes des mouvements hippies prônant la paix et la liberté individuelle. Enfin, les progrès de la médecine qui soigne, entres autres, toutes les maladies vénériennes, donnent à chacun une liberté jamais connue jusqu’alors. Chacun peut désormais multiplier, sans risques, expériences et partenaires. Pour la première fois, on peut et on veut aimer pour le plaisir. L’expression du désir physique devient pour les homosexuels un nouvel art de vivre. De nouveaux établissements, tels les saunas, s’ouvrent dans le seul but avoué de favoriser les relations sexuelles entre partenaires de rencontres.

La France est loin d’être à ce niveau de tolérance. L’auteur de Roy, en rapportant quelques faits historiques dans son roman, s’attachera à rappeler quelques aspects de la libération des mœurs qui manque tant de ce côté de l’Atlantique. Roy fera ainsi partie de ces livres qui aideront ses compatriotes à se décoincer. Roger Peyrefitte n’est pas seulement un précurseur, mais le seul romancier suffisamment audacieux pour aborder cette partie majeure de l’histoire de l’homosexualité contemporaine. Roy reste, à ce jour, le seul ouvrage français traitant, même si c’est en filigrane, de l’ouverture de l’homosexualité à la reconnaissance publique.

De Les Amitiés particulières à Roy, toute sa vie, Roger Peyrefitte a lutté pour faire sortir l’homosexualité du sordide où elle était plongée. De 1946, date de parution de son premier roman, à 1979, chacun de ses ouvrages précède l’évolution des mœurs de ses contemporains. Avec Roy, il sait qu’il peut s’engager plus loin encore, s’affranchir des conventions et ironiser sur ses contemporains. Ainsi, Roy n’est pas seulement une brillante étude sociologique masquée sous une fiction à rebondissements. Ce roman est aussi celui des paradoxes et de l’hypocrisie.

Notre Roy a 13 ans et demi, mais se comporte vite avec ses amants successifs comme s’il était déjà un adulte confirmé.

L’outrance est multiple puisque le héros, petit-fils de juge, va s’initier au plaisir des garçons avec le chef de la police en personne. Celui-ci est d’ailleurs aussi hideux que bien membré. La laideur et le priapisme jalonneront le récit à chacune des péripéties érotiques de Roy.

Bravades supplémentaires, le représentant de l’ordre offre de l’herbe à son apprenti, fréquente ses parents et se transforme en proxénète. Ce premier amant de Roy lui confie : « Il n’y a personne qui n’enfreigne la loi, à commencer par le chef de police. » Il n’en peste pas moins contre la nomination par le maire de Los Angeles d’un chargé aux relations avec la communauté homosexuelle. Sous une plume ironique, il va jusqu’à procéder aux arrestations d’autres hommes au simple motif… qu’ils aiment les hommes.

Roy va vite mettre en œuvre les préceptes assénés par son géniteur : il monnaye ses faveurs, suivant en cela la très paternelle « religion de l’argent ». La société américaine et son libéralisme économique en prennent pour leur grade. Les parents de Roy sont épiscopaliens et, comme les catholiques, non circoncis. Cela permet à Roger Peyrefitte, – qui a fréquenté dans sa jeunesse deux collèges religieux et devint célèbre pour avoir narré une histoire d’amour entre deux garçons au sein d’un pensionnat religieux, – de disserter, au gré des frasques de son personnage, sur le prépuce gardé ou non intact des différents et nombreux autres protagonistes.

Quant à la mère de Roy, elle lutte au sein du « Comité contre l’indécence des spectacles théâtraux et cinématographiques », tandis que son fils fantasme au visionnage des reportages sur la prostitution masculine…

La duplicité est reine dans une intrigue où cette famille respectable et respectée apparaît, au fur et à mesure, vivre à l’antithèse de ses valeurs morales supposées. « Coup sur coup, de grands panneaux s’écroulaient autour de Roy pour lui montrer la vie telle qu’elle était et compléter son instruction », constate un Peyrefitte autant désabusé que cyniquement féroce.

Le « double jeu » des adultes est ainsi omniprésent, renouant en cela, au cœur d’un décor littéraire pourtant bien opposé, avec la pureté des liens unissant envers et contre tous Georges et Alexandre dans Les Amitiés particulières.

Il est alors logique que l’absence de limites soit presque totale. L’âge du protagoniste – qui se déplace en skate-board… – pourrait heurter si son comportement n’était, rappelons-le, celui d’un jeune homme plus que d’un prude adolescent. Le boy de Beverly Hills est « blond, grand, bien découplé, alliant la force et la grâce ». Ses aventures charnelles, comme dans tout curiosa digne de ce nom, vont aller crescendo. Roy va ainsi débaucher un à un ses camarades, les grouper dans des jeux torrides, coucher avec le père d’un de ses amants, aborder le fétichisme ou encore le S.-M., user de poppers, de cocaïne et de cachets variés…

Rien d’étonnant à cette frénésie impudique. Moins de trois ans avant la sortie de Roy, Roger Peyrefitte, grand bibliophile amateur d’érotisme, a dû vendre aux enchères sa collection de livres. L’un des trois volumes du catalogue est d’ailleurs entièrement consacré aux classiques de la littérature licencieuse des XVIIe et XVIIIe siècles. Énième audace, Roger Peyrefitte souligne dans une préface à ce catalogue qu’il s’agit là de la première vaste bibliothèque secrète à être vendue sous le parrainage affiché de celui qui l’a savamment constituée.

Roy peut donc surprendre, au premier abord, de la part d’un auteur qui s’était, un an à peine auparavant, lancé dans l’édition d’une vie d’Alexandre le Grand. Mais, à y regarder de plus près, ce roman s’inscrit comme une œuvre majeure où les obsessions de l’auteur sont enfin réunies. Pour le lecteur d’aujourd’hui, il restera également le récit d’une Amérique des garçons révolue depuis l’apparition de l’épidémie et affiche une liberté de ton, hélas, abandonnée par nos contemporains.

Avant-propos

de Alexandre de Villiers

Exécuteur testamentaire de Roger Peyrefitte

« Avec Roy, mon rêve est d’écrire de bout en bout

un roman érotique. »

Roger Peyrefitte

 

 

C’est avec cet audacieux ouvrage, dont la trame repose sur une vérité, que Roger Peyrefitte aura été, plus que jamais, l’enfant terrible de la littérature, et j’ose dire, fils unique. Unique en tout, à commencer par le style, qui le fera qualifier dans les années cinquante de « plus grand écrivain classique de notre temps, le seul peut-être ».

C’est cette qualité d’écriture qui rend encore plus inouïe l’incroyable liberté de ton de Roy.

Dans un film de la B.B.C., présenté l’an dernier sur Arte, au sujet du « cabinet secret » de Catherine II de Russie, mis à part la souveraine, il est un des deux seuls grands collectionneurs d’objets d’art érotique dont il y est question, depuis le XVIIIe siècle.

Le lundi 11 et le mardi 12 décembre 1978, Maîtres Guy Loudmer et Hervé Poulain offrent au public la première vente « Curiosa » au monde, sous le titre « Le Musée secret de Roger Peyrefitte », titre flatteur qui est le pendant de celui du « Musée secret de Naples », composé principalement des objets érotiques découverts à Pompéi.

Quant à ses livres licencieux des siècles passés, pièces souvent uniques et parfois « aux armes », ils feront l’effet d’une véritable bombe dans le monde de la bibliophilie, à laquelle il a donné une autre dimension.

Jamais, dans l’histoire, un écrivain, n’avait rassemblé autant d’œuvres d’art si diverses, d’une si haute qualité, et ce grâce à des livres bien écrits…

Autant dire que Roger Peyrefitte et l’érotisme ne firent qu’un jusqu’à la fin de ses jours. À 85 ans, il invite à déjeuner chez lui une jeune et belle journaliste italienne – sosie de Claudia Cardinale – qui m’a résumé ainsi sa visite : « On aurait dit qu’il avait des mains partout !… Si l’une d’elles n’avait pas écrit Les Amitiés particulières et La mort d’une mère, il aurait pris uno schiaffo. » La carcasse était quelque peu vacillante, mais la main était encore leste et le bronze de Shiva, aux trois paires de bras, sur le chambranle de la cheminée de sa salle à manger, y était sûrement pour quelque chose.

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