Un homme sans quête est un vélo sans roue
126 pages
Français

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Description


La quête se dessine en fil conducteur de ce recueil.


Quête de soi, de son identité ; quête de l’autre ou du Grand Amour - à chacun son Graal.




Que toute quête relève de l’ambition se conçoit aisément. Certaines requièrent une vie entière. La conquête du pouvoir, par exemple. Combien d’hommes d’État accèdent à la plus haute marche du trône à l’âge où la majorité silencieuse goûte déjà aux joies paisibles de la retraite, le canapé-télé et la pêche à la ligne pour tout programme ?


Nos quêtes individuelles sont autant de remparts face aux assauts répétés de nos questions existentielles, ces interrogations auxquelles nous nous heurtons depuis toujours. Millénaires, plantées comme autant de banderilles dans nos cœurs tendres, nous n’avons rien d’autre à leur opposer.


Si toute quête est une ambition, elle est aussi une illusion. Chacun aspire par son action à s’inscrire dans l’Histoire et revendiquer sa part d’éternité. Mais quelle éternité espérer dans un univers où le temps finit par effacer jusqu’aux noms gravés dans le marbre des pierres tombales ?


Quand à savoir s’il serait utile de chercher à en dénouer les fils, nos quêtes sont à l’image de nos croyances. Elles s’imposent à nous par un cheminement qui nous échappe, mélange de détermination et de poudre de perlimpinpin.


Ainsi va celle de l’écrivain : écrire des histoires qui resteront gravées dans la mémoire de ses lecteurs.


Eric Scilien nous propose dans ce nouveau titre une trentaine de textes passionnants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782372223188
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉRIC SCILIEN
 
UN
 HOMME
 SANS
 QUÊTE EST UN VÉLO
 SANS ROUE
 
Du même auteur :
 
Aux Editions du Seuil :
« Le vieux » nouvelle dans « Les crimes de la rue Jacob » recueil collectif 1999 (épuisé)
 
Aux Editions Jacques Flament :
« Instinct de survie en milieu hostile » nouvelles 2011
« Une gueule d’ange » roman 2012
« Pères et fils » nouvelle 2012
« Comment devenir écrivain Anti-mode d’emploi » roman 2014
« Le bunker » nouvelle 2016
 
Chez Bookless-Editions (numérique) et CreateSpace Independent Publishing (version papier) :
« Comment faire pour rencontrer quelqu’un » nouvelles 2014
« Un petit roi » roman 2015
 
© Eric SCILIEN
Bookless-editions
Avril 2016
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
SOMMAIRE
 
I
 
ROMANCES
 
Aimer au sang
Impact
Le temps n’existe pas
 
II
 
PROMESSES
 
Confession
L’Œil noir
Les promesses du soir s’enfuient à l’aube
 
III
 
CHERCHE-BONHEUR
 
Des projets
Cerf-volant rouge
Avoir le bon profil
 
IV
 
COMBAT
 
Usage du combat
Creuser
Le fil
Saintes victoires
 
V
 
SOLITUDES
 
Sac à dos
Entre hommes
Quatuor
Seul au milieu des autres
 
VI
 
EN ÉQUILIBRE INSTABLE
 
La Chose
Dedans
Mauvais fils
Pas vraiment mort, plus tout à fait vivant
 
VII
 
ADIEUX
 
Là où manquent les mots                                 
Nature du vide
Toutes ces choses
Paradigme
L’Inconnu                                                          
Dernier rêve avant la nuit
Épitaphe
 
Note de l’auteur
 
 La quête se dessine en fil conducteur de ce recueil.
 Quête de soi, de son identité ; quête de l’autre ou du Grand Amour - à chacun son Graal.
 Il est amusant (ou instructif) de compter parmi les synonymes de « quête, nom féminin », des mots en apparence aussi antinomiques qu’ambition et aumône.
 
 Que toute quête relève de l’ambition se conçoit aisément. Certaines requièrent une vie entière. La conquête du pouvoir, par exemple. Combien d’hommes d’État accèdent à la plus haute marche du trône à l’âge où la majorité silencieuse goûte déjà aux joies paisibles de la retraite, le canapé-télé et la pêche à la ligne pour tout programme ?
 
 Nos quêtes individuelles sont autant de remparts face aux assauts répétés de nos questions existentielles, ces interrogations auxquelles nous nous heurtons depuis toujours. Millénaires, plantées comme autant de banderilles dans nos cœurs tendres, nous n’avons rien d’autre à leur opposer.
 Que l’existence nous fasse don d’un but à atteindre, une étoile à décrocher au milieu du ciel et qu’importe la difficulté ! Plus l’issue s’annonce incertaine, la route semée d’embûches et mieux cela vaudra. Car le pire n’est pas d’échouer mais de n’être porté par aucun courant.
 Dans son essai « Le Mythe de Sisyphe », Camus note : « La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. »
 
 Si toute quête est une ambition, elle est aussi une illusion. Chacun aspire par son action à s’inscrire dans l’Histoire et revendiquer sa part d’éternité. Mais quelle éternité espérer dans un univers où le temps finit par effacer jusqu’aux noms gravés dans le marbre des pierres tombales ?
 
 Quand à savoir s’il serait utile de chercher à en dénouer les fils, nos quêtes sont à l’image de nos croyances. Elles s’imposent à nous par un cheminement qui nous échappe, mélange de détermination et de poudre de perlimpinpin.
 Ainsi va celle de l’écrivain : écrire des histoires qui resteront gravées dans la mémoire de ses lecteurs.
 
I
 
ROMANCES
 
« On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime. »
 
A. de Musset, le romantisme français
 
« Celui qui baise la rose épouse l’épine. »
 
Jean Dypréau
 
AIMER AU SANG
 
Le langage des fleurs
 
 
 Tu disais Je t’aime. Comme personne ne me l’avait dit. Tu m’offrais des fleurs. Des roses, du lilas et des iris, une couleur différente chaque jour, pour chacune de nos étreintes. Tu incarnais mon horizon, tu étais mon souffle et mon cœur qui bat. Tu parlais de nous au futur et dans ta bouche, mon mot préféré c’était toujours.
 Aujourd’hui, parmi tous les débris de ce qui fut nous, je me souviens de notre premier jour, un après-midi de septembre sur la place Saint-Augustin. Il faisait si chaud ; le rouge montait aux joues des enfants. Des hommes se promenaient torse nu, un mouchoir blanc sur la tête ; des femmes aux décolletés provocants montraient leurs jambes. Les terrasses des cafés débordaient sur les trottoirs et toutes les places à l’ombre des parasols étaient occupées.
 J’étais assise sur un banc près de la fontaine, en plein soleil. J’avais apporté mon carnet à dessin avec l’idée de faire quelques croquis mais rien ne venait sous mon crayon. Trop de vague à l’âme. De sentiment d’inutilité et d’abandon.
 Tu as été celui qui est venu m’offrir cette rose sans un mot, comme une main tendue. Une rose blanche, synonyme d’innocence et de pureté.
 Je l’ai respirée avant même te regarder.
- Vous aviez l’air si triste, mademoiselle… je ne pouvais pas vous laisser comme ça.
 Tu souriais. J’ai cru t’avoir déjà vu ou te connaître déjà. Peut-être ressemblais-tu vaguement à un acteur américain dont je n’avais jamais su le nom, je t’ai demandé si tu faisais du cinéma. Ça t’a fait rire.
- Non, je suis dans la pub. Mais c’est tout aussi intéressant, vous savez !
 Tu respirais l’assurance et la force mâle, l’arrogance virile et décontractée. Tu t’es assis à côté de moi et tu m’as demandé si j’aimais la poésie. Je t’ai répondu oui. Alors tu m’as parlé des poèmes de Baudelaire et du spleen de Paris. Puis tu t’es intéressé à ce que je dessinais et je t’ai montré mes croquis esquissés la veille. Tu as eu l’air favorablement impressionné – mais je ne savais pas si tu étais sincère car très vite, tu as laissé filtrer tes intentions. Sans aucune ambiguïté.
 M’emmener dans ton lit et me faire l’amour.
 J’ai compris que tu étais rompu à ce genre d’approche. Séduire faisait partie de toi et de ton mode de vie mais ça ne changeait rien. Parce que toi aussi, tu me plaisais. Par ton premier geste, cette rose que tu m’as offerte, je t’ai cru différent des autres. Romantique, à l’encontre de cette race d’hommes qui n’osent pas m’aborder, les plus nombreux. Pourtant je sens leurs regards sur moi. Ils m’observent, me scrutent. Me dévisagent. Je leur plais, oui. Je le sais depuis toujours. Depuis que mon oncl

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