La collaboration dans le milieu de l éducation : Dimensions pratiques et perspectives théoriques
151 pages
Français

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Description

Le partage des savoirs et la concertation s’avèrent essentiels à la qualité de la formation des apprenants. Comment instaurer une culture de collaboration professionnelle et interprofessionnelle en milieu scolaire ? L’ouvrage approfondit les fondements théoriques et éducatifs de la collaboration.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782760530393
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université duQuébec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V2M2 Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
La collaboration dans le milieu de l’éducation : dimensions pratiques et perspectives théoriques
Textes présentés lors d’un colloque tenu les 13 et 14 mai 2009 à l’Université d’Ottawa, dans le cadre du 77e Congrès de l’ACFAS.
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3037-9
ISBN epub 978-2-7605-3039-3
1. Enseignement - Travail en équipe - Congrès. 2. Enseignants - Formation - Congrès. 3. Enseignement - Pratique - Congrès. 4. Concertation - Congrès. I. Portelance, Liliane, 1946- . II. Borges, Cecília. III. Pharand, Joanne. IV. Congrès de l’ACFAS (77e : 2009 : Université d’Ottawa).
LB1032.C64 2011 371.14’8 C2011-940488-5
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
La publication de cet ouvrage a été rendue possible grâce à l’aide financière de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).
Mise en pages : Info 1000 mots
Conception de la couverture : Richard Hodgson
1 2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2011 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés – © 2011, Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 2 e trimestre 2011 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada



INTRODUCTION
La collaboration entre les agents éducatifs
De la prescription aux pratiques
Cecília Borges
Professeure agrégée
Université de Montréal
Liliane Portelance
Professeur titulaire
Université du Québec àTrois-Rivières
Joanne Pharand
Professeure
Université du Québec en Outaouais

Cet ouvrage traite de la collaboration autravail parmi les agents éducatifs (enseignants, directions d’établissement,conseillers pédagogiques, mais aussi parents, universitaires, formateurs, etc.)œuvrant dans les établissements scolaires et en formation des enseignants. Lechoix de cette thématique résulte de l’évolution récente des systèmes scolaireset de la profession enseignante.
En effet, en éducation et surtout auprèsdes agents éducatifs, le discours en faveur de la collaboration au travail s’estimposé ces dernières décennies comme une norme quasi incontournable, entraînantl’apparition d’une multitude de nouvelles notions et perspectives:l’organisation apprenante (Fullan, 1993), la communauté d’apprentissage(Savoie-Zajc et Dionne, 2001), l’apprentissage organisationnel (Letor, Bonami etGarant, 2007), le travail partagé (Marcel, Dupriez, Périsset Bagnoud et Tardif,2007; Piot et Marcel, 2009; Tardif et Borges, 2009) ou le travail collectif(Lessard, 2005), le partage des savoirs entre les intervenants (Lessard etPortelance, 2005), l’analyse collective de pratiques professionnelles (Gervaiset Correa Molina, 2005), etc. Du côté des politiques éducatives plus récentes,on retrouve ce même appel aux vertus de la collaboration. Par exemple, ladécentralisation fait appel au partenariat égalitaire (Derouet et Gonnin-Bolo,2002), à la coopération et à la concertation (Gajda, 2004). De plus, unedynamique relationnelle caractérisée par la collaboration aurait des incidencespositives sur le développement professionnel des enseignants (Clement etVandenberghe, 1999) ainsi que sur la réussite scolaire des élèves (Shachar,Shmuelevitz et Tschannem-Moran, 1997; Goddard, Goddard et Tschannem-Moran,2007).
Mais que signifie collaborer? Selon Bush(2003), la collaboration est une notion plurielle qui recoupe la conversation,la discussion, la communication entre deux ou plusieurs enseignants dans un butorienté; elle est aussi un chemin vers la connaissance de soi commeprofessionnel engagé dans le dialogue avec les collègues qui partagent les mêmesbuts eu égard à leurs étudiants; enfin, elle est un processus de quête vers laconnaissance de soi, laquelle ne peut pas se réaliser si la porte de la salle declasse reste fermée et s’il n’y a pas de partage. Plusieurs autres acceptionssont mentionnées dans cet ouvrage, ce qui illustre la pluralité et la diversitédes conceptions de la collaboration.
Au-delà du discours soutenant lacollaboration sur le terrain, les recherches montrent que les agents éducatifs,particulièrement les enseignants, se heurtent à certains obstacles lorsqu’ilsveulent collaborer. Comme le souligne Bush (2003), jeter un regard sur lecontexte scolaire permet de contrebalancer un discours univoque sur lesavantages de la collaboration. Par exemple, dans son étude sur l’organisationscolaire, Rosenholtz (1989) a mis en évidencel’autosuffisance et l’incertitude des enseignants comme des obstacles à lacollaboration. L’autosuffisance et l’incertitude, selon elle, constituent desarmes à double tranchant. La première rend les enseignants sourds à leurscollègues et à leurs problèmes respectifs, elle sert de protection àl’enseignant relativement à ses propres difficultés, tout en contribuant à laséparation étanche des territoires professionnels entre intervenants ou agentséducatifs. La seconde culpabilise les enseignants par rapport aux difficultésqu’ils éprouvent, alors qu’ils s’imaginent qu’ils sont les seuls à les vivre; deplus, l’établissement de relations d’aide est souvent difficile pour certainespersonnes qui redoutent de collaborer, de peur de dévoiler leurs propresdifficultés.
Outre ces difficultés plus personnelles,Hargreaves (1994) a aussi mis en évidence lesproblèmes qui accompagnent l’imposition de la collaboration dans le milieuscolaire, qu’il appelle la contrived collegiality , etqu’il définit comme des relations de collaboration au travail qui ne sont passpontanées, volontaires, orientées vers le développement professionnel et quis’insinuent de manière bureaucratique dans les espaces et le temps de travail.Par contraste avec une véritable culture collaborative, la contrived collegiality est obligatoire, régulée administrativement,orientée vers une mise en œuvre formaliste, fixée dans les temps et espaces detravail et prévisible.
En formation initiale, laprofessionnalisation de l’enseignement ainsi que les programmes axés sur ledéveloppement de compétences professionnelles exigent également une plus grandearticulation, concertation, coordination, voire collaboration entre lesdifférents formateurs engagés dans la formation initiale. La conviction que lesdiscussions et la réflexion collective sont essentielles à la qualité de laformation des apprenants est de plus en plus présente (Munby, Russell et Martin,2001). Ainsi, aussi bien les formateurs universitaires issus de différentsdépartements que les formateurs de terrain sont appelés à collaborer afin,notamment, de mieux arrimer leurs interventions au sein du cursus de formationinitiale. Marqués par le dialogue, par le face à face, par des échanges parfoisintenses, les rapports de collaboration contribuent à la production de sensrelativement à la profession enseignante, à l’identité professionnelle endevenir, aux exigences de la profession.
Ainsi, le contexte scolaire actuel diffèred’un type traditionnel d’organisation qui individualise puisque, avec lesréformes récentes de l’enseignement, la collaboration devient incontournable etest imposée par de nouvelles formes d’organisation du travail scolaire. AuQuébec comme ailleurs, en France et en Belgique francophone, les enseignantsdoivent s’organiser autour des équipes-cycles, des équipes-écoles et despartenariats avec la communauté afin de mener à bon terme des projets pour laréussite éducative, qui est à la base des orientations de la plupart desprogrammes scolaires (Marcel, Dupriez, Périsset Bagnoud et Tardif, 2007). C’estdonc reconnaître la part de l’ensemble des agents éducatifs dans cette réussite.Par ailleurs, l’approche par compétences, le décloisonnement de disciplinesd’enseignement, l’enseignement centré sur les apprentissages, ainsi quel’hétérogénéité des clientèles scolaires interpellent les agents éducatifs, quidoivent établir entre eux des rapports de travail de plus en plus étroits.
Ainsi, on le voit, recoupant aussi bienl’organisation du travail enseignant que la formation à l’enseignement, lacollaboration est de plus en plus é

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