Mon long voyage vers l Afrique
110 pages
Français

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Mon long voyage vers l'Afrique , livre ebook

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Description

Cet ouvrage présente l’histoire d’un jeune congolais, qui après avoir obtenu son diplôme d’État, rêve d’aller poursuivre ses études supérieures dans les pays du Nord et faire sa vie dans ces contrées lointaines. Il met tout en œuvre pour atteindre son idéal. Sa laborieuse entreprise le conduit dans plusieurs pays d’Afrique où il fait des rencontres qui marqueront à jamais sa vie. Des années plus tard, après avoir atteint son objectif, il réalise que son continent a fortement besoin de lui, d’où la naissance d’une nouvelle quête qui le ramènera jusqu’au fin fond de son pays natal.

Informations

Publié par
Date de parution 29 décembre 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312078052
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon long voyage vers l’Afrique
Johnny Ngunza
Mon long voyage vers l’Afrique
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Photo de couverture
NGITSE ( Un village du territoire de Beni )
© Johnny Ngunza , 2018
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07805-2
Prologue
« Voyageur…
Souvent, je sais quand je prends la route ; mais mon arrivée est toujours incertaine et souvent personne ne m’attend à l’autre bout du chemin.
Je n’ai pas grand chose, si ce n’est le strict minimum ; je pars pour chercher et j’espère trouver.
Je profite de chaque occasion, car la route n’est pas toujours généreuse.
Je vis au jour le jour, au gré de mes rencontres.
Je vis mon présent, car mon futur ne m’appartient pas, mais tant bien que mal je l’assure.
Ma gourde toujours pleine, mon Ngunza {1} bien rempli.
UN JOUR , j’arriverai…
Mais mon âme de voyageur ne me quittera pas, car routes je reprendrai… »
Ce bout de texte me revient en mémoire et cette soirée de mai 2005,… que des souvenirs ! À la fin de la journée, assis sur ma table de travail, mon porte-stylo et mes blocs-notes à portée de main, je me suis mis à écrire. Comme un torrent déchaîné, ces mots jaillissaient du fond de mon cœur. J’avais passé toute journée à faire le point sur ma vie et je sentais qu’elle avait besoin d’un nouveau souffle. Il lui fallait revivre une nouvelle aventure, car la grande première arrivait à son terme. Après un petit moment de réflexion, je prenais du recul devant ce texte dans le but de comprendre ces mots qui avaient giclé du fond mon cœur. Au même instant, j’entendais une petite voix qui me disait de ne pas garder ces écrits pour moi, que je devais un jour les partager avec les autres. Avec les autres ? Oui avec les autres, pour leur dire que la vie est une succession de rencontres.
Tout au long de notre vie, nous ne faisons que croiser des personnes différentes les unes des autres et nous cheminons tous ensemble sur ces routes du destin. Souvent, on fini par se perdre de vue avec certains dans ces grands boulevards qui convergent tous vers un seul et unique terminus. Après de longs moments de silence, les circonstances de la vie facilitent les retrouvailles. Il nous arrive de nous perdre et de revivre le même cycle,… ainsi va la vie. Elle est faite de rencontres et d’accumulations d’expériences. La vie d’un homme ne se résume pas à un instant précis. Quand l’occasion nous est donnée de faire la connaissance de l’autre, ce n’est pas prudent de le définir sur la base de cet instant « t ». Certes, certaines manières ou certains actes que nous posons peuvent dans bien des cas permettre à ceux qui nous font face d’émettre des jugements sur le coup. Nous avons tous un commencement, ensuite vient le parcours de notre vie et c’est ce cheminement qui devrait définir notre vie au moment « m » de notre présent. Mais hélas, le plus souvent ce n’est pas le cas. L’important c’est de ne pas rougir au vu de l’autre lors de nos innombrables retrouvailles, d’être en mesure de parler du bon vieux temps et de l’apport de tout un chacun dans nos parcours respectifs. Chaque nouvelle rencontre place en face de nous une vie, une existence qui n’est autre qu’un assemblage d’expériences et de vécus que l’on doit pouvoir jauger pour en tirer la part qui pourrait éventuellement nous être bénéfique. Cet exercice n’est pas obligatoire, il nous arrive des fois que le premier contact nous arrête nettement sur le chemin du « J’aimerais approfondir nos relations. » parce qu’en face les actes et les préjugés sont des forces dissuasives.
Au cours de mon existence, j’ai eu à faire plusieurs rencontres et certaines d’entre elles s’associèrent pour m’inviter à Paris à la suite de certains échos qui leur parvenaient de l’Afrique. Je devais le temps d’une semaine leur parler de vive voix de ce projet qui me collait tellement à la peau. Et dans certains de leurs courriels j’avais remarqué une suite des mots qui revenaient souvent : « Johnny, les autres voudront aussi écouter ton histoire ; il faut que tu viennes à Paris . »
Que l’on puisse m’inviter sous d’autres cieux pour raconter ma petite histoire prouve à suffisance que cette initiative au centre de l’Afrique commence à donner de la voix. Quelque part au fond de mon cœur je réalise que le rêve se démarque du monde imaginaire et court à grande enjambée vers le réel. L’histoire d’une voix ou d’un son qui vient du fin fond de l’Afrique et qui présente les choses différemment. En toute humilité et simplicité, mes propos peuvent envers mes interlocuteurs du Nord peuvent se résumer en ces termes : « Je ne viens pas mendier, je ne viens pas vous parler de notre misère, mais simplement vous dire que chez nous aussi on peut. Nous ne sommes pas forcément ce que les medias disent de nous ; il nous arrive de penser différemment et de faire différemment les choses. Nous ne prétendons pas être les meilleurs ou avoir une baguette magique, mais nous essayons de produire d’autres sons. Nous croyons en nous et nous croyons en vous. Ce monde est devenu si petit que nous ne pouvons plus prétendre évoluer seuls. Votre apport est très précieux pour nous et notre apport aussi peut vous être utile. Vous n’êtes pas la solution à nos problèmes, mais nous croyons que vous pouvez nous aider à réfléchir et à trouver des solutions aux problèmes qui sont les nôtres . »
Ça me réjouit de voir ces sons si minimes être perçus à des milliers de kilomètres jusqu’au point où les autres me demandent de venir leur parler de cette aventure. Quoiqu’étant à son état embryonnaire, je me rends compte que cette histoire intéresse. Ma semaine estivale dans la ville aux vingt arrondissements avait été très bien planifiée : le jour de l’arrivée, les cinq jours de rencontres et le jour du départ. J’avais émis le souhait de revisiter mes lieux favoris afin de joindre l’utile à l’agréable et la veille de mon départ pour l’hexagone, j’avais élaboré une cartographie précise de ces endroits qui m’avaient tant marqué lors de mes précédents séjours dans la capitale française. Certes, j’y allais pour présenter l’initiative que j’avais démarrée dans la ville de Beni une année plutôt ; mais je réalisais avec beaucoup d’émotion que ce projet était l’aboutissement d’une bonne partie de ma vie, trente années de vécu au quotidien. Durant ces trois décennies, il y eut des moments de joie, de bonheur, d’apprentissage, de doute, de poursuite des satisfactions lointaines, de grands questionnements sur la vie, de rencontres, de voyages, de réussite, d’échec, de partage, de découragement, de chute, de déception, de réjouissance et j’en passe.
Toutes ces expériences que j’ai eues à passer soit seul, soit avec les autres m’ont permis de me définir et elles m’ont aidé à orienter ma vie. Aujourd’hui, j’ai la nette conviction d’avoir trouvé ma voie. Je ne prétends pas être arrivé à destination et je ne sais pas si un jour j’y arriverai ; mais dorénavant c’est sur ce chemin que je vais vivre ma vie, simplement, avec joie et gaieté de cœur. Je vais profiter de chaque instant de mon existence comme ces anciens voyageurs venus de la rive droite de la rivière Kalemba. Dans leur quête vers de nouvelles terres, ces premiers explorateurs des régions bordant la partie nord du Lac Édouard se contentaient surement des fruits de la nature et de l’hospitalité qu’ils pouvaient trouver tout au long de leurs parcours. J’ai la certitude que cette voie est la bonne et que d’autres après moi ou avec moi pourront s’épanouir sur ce chemin. À ce stade là, je pourrai dire sans sourciller : « Je suis arrivé, je l’ai fait, je suis heureux ; les miens et les autres le sont aussi parce qu’ils ont emprunté la voie que j’ai tracée. » Me reposerai-je pour autant ? Non, je ne pense pas. Il y aura encore des étapes à atteindre avant que le rendez-vous du grand soir ne vienne toquer à ma vielle porte. Mais toutes ces phases feront désormais partie de la grande aventure asAf, le dernier et le plus long Acte de ma vie.
Tant de chemin parcouru, allongé sur le lit, je vois défiler devant moi les cinq Actes de ma vie. Songeur , je pense à asAf, ma nouvelle clé vers de nouveaux horizons. Dans cette chambre d’hôtel, je peux refaire tous mes voyages et mes mille lieux ; je revis des moments inoubliables et surtout Paris , la ville tant rêvée. Je revis ce cou

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