Profs de français : au secours !
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Profs de français : au secours ! , livre ebook

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Description

Ce bref ouvrage a été écrit en réaction à la situation de l’enseignement du français aujourd’hui, notamment au recul du niveau de nos élèves tel que mesuré par les évaluations PISA 2015 et 2018. C’est un discours essentiellement pratique qui s’adresse aux profs de français bien sûr, mais aussi à toutes celles et à tous ceux qui s’intéressent à l’enseignement.


D’expérience d’une part et avec le recul que lui donne son statut de retraité, l’auteur donne des pistes permettant d’améliorer cette situation, dont il décrit certains aspects. Il propose alors des « commandements » susceptibles d’améliorer les résultats des élèves et de diminuer la pression qui pèse sur les enseignants. Ils concernent pêle-mêle : l’attitude que le professeur peut avoir dans son relationnel aux élèves ; les limites à déterminer dans ses exigences ; les formes de cours à privilégier ; la prudence à avoir devant certains discours théoriques ; les savoirs et savoir-faire sur lesquels transiger ou pas...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2022
Nombre de lectures 6
EAN13 9782383510567
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Profs de français : ausecours !
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Rémy Gillet
Profsde français : au secours !
À la mémoire d’Évelyne, mon épouse,qui m’a plus d’une fois montré les chemins de lapédagogie.
Avec tous mes remerciements aux collègues qui, encore enactivité, ont bien voulu prendre le temps de m’apporterle concours de leur expérience :
Anne-Marie (lycéegénéral et industriel)
Benoît (lycéegénéral et tertiaire)
Catherine (lycéegénéral et industriel)
Fabienne (lycéegénéral et industriel)
Frédéric(collège)
Julie (collège)
Magali (lycéeprofessionnel)
Nina (lycéeprofessionnel)
Sandra (collège)

«  La plus grande difficulté et importante del’humaine science semble être en cet endroit où ilse traite de la nourriture et institution des enfants  »
Montaigne, I 26 : de l’institution des enfants
«  Nous sommes une fenêtre pour chacun qui nouscroise  »
Dany Laferrière, sur France Inter , le 2 février2021
«  Je suis tous ceux que j’ai rencontrés  »
Edgar Morin, à La Grande Librairie le 9 juin 2021
«  Il faut rencontrer ce qui n’est pas moi pourdevenir moi  »
Charles Pépin, La Rencontre : une philosophie
Remarque : par commodité, j’ai noté :
« P1 », « P2 », etc. :les renvois et références que je fais aux différents« points » évoqués dans lapremière partie
« C1 », « C2 », etc. :les renvois et références que je fais aux différents« commandements » proposés dans ladeuxième partie.
Sommaire

Préface10
Premièrepartie : Remarques liminaires sur la réflexionproposée – points de départ, pointsd’appui et points d’interrogation14
Indignationinitiale14
Autresindignations16
Dimensionspersonnelles de mon propos17
Lefrançais d’abord18
Pédagogiesalternatives20
Montaigne20
Mespratiques21
Télétravail22
Expériencedépassée ?23
Deuxièmepartie : Les n+1 « commandements » duprof de français qui veut réussir son boulot25
1)Aimernos élèves25
Respecternos élèves25
Serappeler que nos élèves nous jaugent sur tout cequ’ils perçoivent de nous27
Seméfier d’un scientisme latent28
Nousenquérir de ce qui intéresse nos élèves29
Garderà l’esprit que tout enseignement est une interaction29
Éviterde croire que nos élèves seront passionnés parce qui nous a passionnés30
Segarder d’avoir une attitude de copain avec nos élèves31
Garderson sang-froid en toute circonstance31
Faireparticiper nos élèves au choix des œuvres qu’ilsvont étudier32
Pratiquerde préférence le cours dialogué33
Fairerégulièrement travailler nos élèves parpetits groupes33
Pourtout travail de préparation, passer par un questionnementadapté34
Pratiquerrégulièrement une pédagogie du détour34
S’attendreà devoir répéter36
Savoiraborder les sujets qui fâchent37
Éviterde faire de nos élèves des singes savants38
Resterfermes sur les principes39
Prévenirsystématiquement nos élèves des contrôles40
Ciblerle travail de l’orthographe et de l’expression surquelques points importants40
Faireappel à la mémoire de nos élèves41
Utiliserun système de correction normalisé42
Penserque l’on travaille avec tous les personnels del’établissement43
Seméfier du « tout se vaut »44
Apprendreà nos élèves à recouper leursinformations46
Tenircompte des contradictions de tout un chacun 47
Accepterles choix de nos collègues47
Admettreque nos élèves peuvent nous aider 48
Éviterde dire brutalement « non » à un proposd’élève49
Savoirreconnaître qu’on ne sait pas ou qu’on s’esttrompé49
Postface51
Annexes54
1)Bibliographiecritique54
Bibliographielittéraire58
RémyGillet : biographie succincte61
Notes de fin66
Préface
Ce petit ouvrages’adresse évidemment aux professeurs de lettres ;mais il s’adresse aussi à tous les professeurs etau-delà à toutes celles et à tous ceux qui sesentent intéressés ou concernés par lesproblèmes de l’enseignement aujourd’hui.
Comme il le souligne àplusieurs reprises, l’auteur y traite d’abord et avanttout l’importance cruciale à ses yeux du rapport quetout enseignant entretient avec le monde. Même si cela peutparaître surprenant, cela signifie : qu’il n’yaborde pas le problème du choix des manuels (il s’yconnaît de fait beaucoup moins que ses collègues enactivité) ; qu’il aborde de façon plutôtindirecte les exigences qu’impliquent les nouveaux programmes(qui sont au demeurant décrits de façon satisfaisantesur les sites officiels, Éduscol par exemple) ; etqu’il se garde bien de donner une liste d’œuvresqui seraient incontournables (que ces œuvres soient littérairesou critiques).
Car pour l’auteur,au-delà des changements induits par l’évolutionde la société et le renouvellement des programmes, ilest des invariants qui déterminent la plus ou moins belleréussite de tout enseignement (et de tout relationnel enfait). Il l’a vécu, il l’a vu et il le voit encoreà travers les yeux de ses collègues en activité.Outre les compétences disciplinaires du professeur, vontd’abord compter le regard qu’il pose sur le monde et lafaçon dont il communique avec lui : avec ses élèvesbien entendu ; mais aussi avec ses collègues et tous lesmembres de la communauté éducative ; et enfin avecles contenus, les exigences et les objectifs de sa propre discipline(et c’est particulièrement vrai en Lettres).
Cela suppose pas mald’empathie, un peu de modestie, une capacité à« lâcher prise », un net refus desillusions et un sens certain de la négociation : c’estd’abord ces éléments que l’auteur nousdonne à voir !
Avertissement 1 : « Profs de français : au secours »…Ce sont là des termes choisis pour leur ambivalence car ilspermettent de souligner :
1) que les collèguesde français sont souvent appelés au secours devantles résultats décevants de nos jeunes de 15 ansaux dernières évaluations PISA (voir en P1 ») :leur maîtrise de la langue a en effet baissé depuis20 ans ; c’est dû à divers facteurs dontbeaucoup de profs ont bien conscience (voir en « P1 ») ;d’où une attente presque trop pressante d’unepartie des élèves et des parents à leur égard ;
2) qu’ilsappellent donc eux aussi au secours (voir l’« avertissement 3 »)tant la complexité de la tâche qui leur incombe rend lemétier enthousiasmant d’un côté, sansdoute, mais bien effrayant de l’autre :
– enthousiasmantcar au-delà des règles de la langue, faire découvrirà nos élèves les auteurs du programme, c’estleur faire découvrir toute la puissance d’évocationdes mots ainsi que des images de la complexité du monde :toute société est à la fois nécessaire(car l’individu n’existe pas en soi) et contestable (carelle a presque toujours ses zones d’ombre) ;
– effrayantcar la tâche peut facilement paraître écrasantetant l’étendue des lacunes à combler implique desdirections de travail nombreuses et contradictoires (tout le monderisque de s’y perdre, y compris le prof qui peut parfois avoirle sentiment qu’il ne va pas y arriver).
Résultat :« pour être prof, mieux vaut être en bonneforme » : cela m’a été dit ensubstance par au moins deux collègues, cette « bonneforme » devant être aussi bien physique que mentale.
Avertissement 2 : le présent document est le fruit d’un regardpersonnel assumé (et je dois donc accepter qu’il soitcritiquable à ce titre). Car si je peux me définircomme appartenant à une mouvance humaniste et universaliste,il n’empêche que je connais fort bien le caractèreunique de chaque individu : Untel aura une bonne vision dansl’espace, Unetelle un réel sens de l’équilibre,Untel une belle perception des sons… Il s’ensuit que lesaptitudes à comprendre un problème de maths, un textelittéraire ou une langue étrangère varient d’unepersonne à l’autre : dans ces conditions, lesapprentissages pourront gommer en partie ces différences maissans les annuler.
Il n’empêche :nous sommes parfois surpris de constater que certains ne perçoiventpas ce qui paraît évident au plus grand nombre :cela m’est arrivé quand je débutais dans laprofession et j’ai pu croire alors que tel élèvefaisait preuve de mauvaise volonté ; mais c’étaitsouvent une erreur : pour reprendre deux des points ci-dessus,qui n’a pas une bonne vision dans l’espace a du mal àpercevoir la profondeur d’une œuvre picturale classique ;et qui n’a pas un tant soit peu le sens du rythme va moins biencomprendre tel ou tel passage d’un poème ; et ce nesont là que des exemples…
Faut-il s’endécourager ?... Je ne crois pas et j’ajouterai mêmeque ce constat ne doit pas condamner les buts que nous fixent les« Instructions officielles ». Mais atteindreces buts ne saurait se faire au forceps : nos élèvesayant chacun leur vision du monde, nous avons à leur proposerde l’enrichir et de la modifier, pas d’en changer du toutau tout : c’est là un acte individuel (mêmes’il est engagé collectivement dans le cadre de laclasse) ; et nous devons donc admettre une bonne fois qu’onne peut voir ou entendre à la place d’autrui !
Avertissement 3 : certains me demanderont pourquoi m’adresser plusparticulièrement aux profs de français alors que, dansmes « indignations », je mets aussi clairementen cause parents d’élèves et administration del’Éducation Nationale 1 …La raison en est simple : en tant que profs de français,nous sommes au centre du dispositif éducatif et parfaitement àmême de le comprendre 2  ;je suis donc convaincu que nous pouvons aider à redresser lasituation que je décris ci-dessous : à nous demettre en œuvre cet art de persuader qui nous est cher ;et cela sans trop attendr

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