Un destin, ma vie

Georges Martinot

Description

Nous sommes dans le crépuscule du monde qui nous a vus naître et vivre et qui va sans doute s'effacer à cause de nos excès et de nos errements. L'heure de la finitude approchant, nous éprouvons le besoin de rechercher, dans le passé, les causalités profondes de nos comportements face aux pressions introduites par de grands événements à incidences mondiales. Il semble ainsi logique d'attribuer, par analogie, ces mêmes causes aux réactions des peuples qui les ont subies dans des conditions analogues aux vôtres, et donc de mieux les comprendre. Comment appréhender notre passé et envisager notre avenir ? S'attachant à sensibiliser chacun à son rôle d'acteur de son destin et aussi de l'Histoire, cet essai est un voyage à travers le temps peuplé de souvenirs de rencontres, de regards sur le monde et les époques, de réflexions géopolitiques et économiques. De la Seconde Guerre mondiale au défi énergétique du XXIe siècle, en passant par l'immigration et l'éducation, l'auteur nous tend les clefs pour mieux comprendre notre monde.

Sujets

• Éducation et formation
• Scolaire
• Monde
• Immigration
• Éducation
• Anthropologie

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 05 décembre 2016
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782342058741
• Langue: Français

Extrait

Un destin, ma vie
Georges Martinot
Société des écrivains

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Un destin, ma vie
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
À mes parents qui m’ont tellement donné.
À mon épouse qui m’a accompagné dans ces aventures.
À mes enfants et petits-enfants pour qu’ils se souviennent.
À Sophie qui m’a encouragé pour la rédaction de cet ouvrage et a assumé sa relecture et sa mise en forme.
 
 
 
« L’homme est l’être des lointains : dans l’espace par ses déplacements longs et fréquents, dans le temps par la pensée du passé, la pensée du futur.
L’homme est l’être qui ne se contente pas de vivre dans les lieux et instants présents. »
Heidegger
 
Avant-propos
Année 2015 : ce livre se termine enfin. Je ne pensais vraiment pas que sa rédaction exigerait un délai aussi long.
 
Bien sûr, j’en connais les raisons : en premier lieu, des ennuis de santé qui m’ont conduit à négliger quelque temps mon ouvrage, mais également – et j’ose ajouter, surtout – quelques interrogations de ma part sur l’intérêt et le caractère qu’il était opportun de donner, dans le cadre d’un livre, à des mémoires de vie personnelles, à des récits de voyages et d’évènements vécus, à des souvenirs de multiples activités exercées.
 
Cependant, la parution d’un tel ouvrage me tenait à cœur et j’en ressentais, au fond de moi-même la quasi nécessité.
 
Le commentaire introductif que je livre ci-dessous aux lecteurs devrait leur permettre de se forger, dès l’avant-propos, une première image de mes motivations et de la structure du livre, de vérifier au fil de leur lecture si les objectifs affichés ont été atteints. Jeu risqué pour l’auteur, me direz-vous ? Je le concède volontiers, mais c’est, à mon sens, plus convenable.
 
a) La vie active, avec ses soucis quotidiens, ses tracas familiaux, la pression du milieu de travail, ne permet guère de donner instantanément une suite aux suggestions périodiques de notre conscience de « faire le point », sur notre comportement face aux évènements qui balisent notre mode de vie et caractérisent notre environnement familial, social, économique et politique.
 
Sans doute, pressentons-nous aussi, à ces moments-là, qu’il vaut mieux éviter d’évoquer certaines attitudes dont on pourrait se juger coupable.
 
Arrive cependant un jour où ce rejet de traiter les images, les rêves, les cauchemars qui vous assaillent devient vraiment insupportable : la vieillesse est là.
Les fins de vie ont la particularité d’exciter, sans règles précises d’apparition, nos cerveaux et de leur faire exhumer des profondeurs de notre mémoire des souvenirs cuisants, ou réconfortants, pour notre égo.
 
Vous devez alors faire face à votre propre réalité. Le regard-jugement sur vous-même devient vital pour votre équilibre. Vous l’exercez d’abord dans votre intimité et vous ne l’exposez ni à vos proches ni à vos relations. Pour les uns, comme pour les autres, vous paraissez être le sage, le patriarche. Mais, vis-à-vis de vous-mêmes, vous ne vous attribuez pas uniquement ce sentiment, mais aussi quelques autres moins reluisants.
 
Puis l’heure de la finitude approchant, vous éprouvez le besoin de rechercher, dans le passé, les causalités profondes de vos comportements face aux pressions introduites par de grands évènements à incidences mondiales. Il vous semble effectivement logique d’attribuer, par analogie, ces mêmes causes aux réactions des peuples qui les ont subies dans des conditions analogues aux vôtres, et donc de mieux les comprendre.
 
b) Ce type particulier de recherche favorise des souvenirs fugaces d’êtres chers, associés parfois à quelques regrets sur vos relations parfois trop tendues avec eux et se manifeste par des souvenirs d’évènements vécus, subis ou initiés .
Mais il vous passionne, car, pour les raisons exposées à la fin du paragraphe précédent, vous ressentez qu’il pourrait peut-être présenter quelque utilité pour tous.
 
Car nous sommes dans le crépuscule du monde qui nous a vus naître et vivre et qui va sans doute s’effacer à cause de nos excès et de nos errements.
Que sera le monde nouveau qui s’y substituera ? Tel qu’il semble se dessiner dans nos esprits troublés, il fait poindre chez beaucoup d’entre nous et, à juste titre, une sourde inquiétude.
L’image du passé révolu est porteuse d’un certain nombre de valeurs, relativement peu évoquées médiatiquement et jugées généralement dépassées dans le contexte des évènements qui s’annoncent. C’est, à mon sens, bien dommageable. Je ne suis pas particulièrement porté sur les rappels moraux, mais leur évocation permettrait peut-être d’introduire dans les séquences de vie future de nos descendants, quelque apaisement et plus de sérénité.
 
C’est pourquoi j’ai cru bon de développer relativement et abondamment certains faits historiques – en remontant parfois très loin dans le passé. Je les ai choisis quand leur connaissance permettait de mieux comprendre comment ils ont modelé (de manière heureuse ou désastreuse), au fil de différentes époques, l’établissement des conditions d’existence des peuples des pays que j’ai pu côtoyer de très près.
 
c) Notre marche vers la modernité n’est plus balisée par un certain nombre de principes que j’ai la faiblesse de croire devoir exister pour gérer une quelconque société humaine, même soumise étroitement à des conditions imposées par le progrès et la mondialisation.
Les élites intellectuelles de notre époque ont négligé certains ingrédients qui s’appellent éducation, honnêteté intellectuelle, respect des autres, estime de soi . Au profit souvent de concepts nouveaux idéologiques, insaisissables. Les premiers ingrédients sont pourtant les conditions nécessaires pour atteindre l’égalité et la fraternité, indispensables à la gestion de plus en plus complexe, non seulement d’une nation qui inscrit ces valeurs aux frontons de tous ses hôtels de ville, mais également d’une planète qui se débat dans les difficultés.
La globalisation a déjà imposé dans l’existence de chacun d’entre nous des contraintes dues à des différences et exotismes (culturels, religieux, musicaux, vestimentaires, etc.) nouvellement introduits. Le multiculturalisme, l’immigration, les brassages et métissages des cultures nous posent des problèmes nouveaux. Sans doute, peut-on écrire que nous allons ainsi au-devant d’un des rendez-vous auquel l’Histoire ne nous avait pas préparés 1 .
 
N’est-ce pas faire preuve d’une trop grande ingratitude à notre propre histoire ? Celle-ci ne nous fournit-elle pas, à l’échelle de chacun, les éléments de réflexions basiques pour affronter le nouveau challenge planétaire ?
 
Faire tant soit peu prendre en compte la réalité de ces interrogations est un objectif de cet ouvrage .
 
Exposons maintenant la composition et la structure de cet ouvrage .
 
Il est divisé en onze chapitres correspondant, pour les dix premiers, à un découpage temporel de mes activités, fonctions, responsabilités, et pour le onzième à des réflexions conclusives sur différents thèmes.
Chaque chapitre développe une partie descriptive du métier que j’ai exercé, de la situation sociale et économique du pays où je l’ai assumé, des évènements que j’ai subis ou initiés, sans oublier les moments de détente et de plaisir, telles les découvertes archéologiques (Babylone…), les visites dans des villes fameuses (Bagdad, Ctésiphon, Babylone, Kerbala), les rencontres avec quelques personnalités (Albert Schweitzer, Saddam Hussein…) et avec des autochtones isolés (en brousse africaine et au Moyen-Orient), ainsi que quelques notoires désagréments (guerres, destructions…).

Une table des matières complète et détaillée figure pages 425 à 433.
 
Huit annexes et quelques notes particulières développent des éléments explicatifs d’ordre technique ou de nature politique, économique ou sociale, dans le but de faciliter l’analyse et la compréhension de certains passages particuliers dans quelques chapitres.
 
De nombreuses informations figurant dans ce document ont été prélevées ou citées à partir de publications Internet ou dans des ouvrages. Les références des publications ont été notées en bas de page des textes et regroupées dans une table à la page 419.
 
L’une des ambitions de cet ouvrage est de fournir aux lecteurs à travers des récits de voyage, dans un monde 4 R , constitué de souvenirs de rencontres , de regards sur le monde et les époques, de réflexions géopolitiques et économiques, une occasion, que j’ai tenté de rendre agréable et facile, de retours sur le passé et d’anticipations sur ce qui pourrait nous attendre à l’avenir.
 
Mais ce n’est pas que cela. J’ai voulu également, à travers quelques décorticages d’évènements, d’informations croisées et de constats de faits, de descriptions de postures, sensibiliser chacun à son rôle d’acteur de son destin et aussi de l’Histoire.
Chapitre I. Avant 1938
Le beau pays de mes ancêtres, une enfance paisible, mais une sourde inquiétude…
Mes grands-parents, mon père et moi-même naquîmes dans cette contrée de l’est de la France, qui s’appelle la Meuse, aux confins de la Lorraine, de la Champagne et des Ardennes, et qui forme une frontière avec la Belgique. Un pays qui a marqué, pour toute la vie, notre famille. Une région que je n’ai jamais oubliée, même lors de mes lointains voyages et qui m’a souvent apporté la tr