L Ange de la nuit
304 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'Ange de la nuit , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
304 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Qui aurait cru un jour que je vivrai ça ? Certainement pas moi. »
Adolescente normale le jour, traqueuse la nuit, Elyna Spencer, 16 ans, mène sa double vie dans le secret absolu. Lorsque le soleil est levé, Ely est une jeune lycéenne comme les autres. Mais une fois la nuit tombée, l'adolescente se transforme en véritable machine à tuer. Accompagnée de sa meilleure amie, Kim, elles traquent les créatures de l'Enfer : vampires, loups-garous, sorcières... aucun ne leur échappe. Elyna est déterminée à venger la mort de ses parents.
C'était sans compter sur l'arrivée d'un nouveau venu au lycée de Bagley, petite ville du Minnesota. Ely aurait laissé tomber si ce garçon, d'une beauté dévastatrice, n'était pas aussi mystérieux...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2015
Nombre de lectures 6
EAN13 9782332987310
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86351-5

© Edilivre, 2015
Dédicace


A Stéphanie Meyer, qui m’a inspiré cette histoire.
A Capucine, la seule qui a pu entrer dans mon jardin secret et lire mes premiers brouillons, et sans qui L’ange de la nuit n’aurait pas vu le jour. La vie nous a séparé mais je ne t’oublie pas.
Chapitre 1
– Kim, il est là ! Criai-je à ma meilleure amie.
Je courus à travers les bois, trébuchant parfois sur des racines et évitant de me faire décapitée par une branche d’arbre – un peu de chair fraîche et ça rendrait fou le monstre que nous chassions. Enfin, j’émergeai sur une zone obscure de la forêt, seulement éclairée par la pleine lune, Kim sur mes talons. Ses jambes fuselées et musclées par ses années d’athlétisme lui permettaient de tenir la cadence.
– Où est-il ? me chuchota-t-elle, essoufflée.
– Pas loin, murmurai-je en scrutant les horizons. Il est caché mais je peux le sentir.
Je perçus la tension et la peur émaner de mon amie. C’était la première traque pour Kim. Elle connaissait mon secret depuis maintenant deux ans, mais je ne l’avais jamais autorisée à se joindre à mes expéditions… jusque là. Elle m’avait tellement supplié de l’emmener qu’à la fin du compte, j’avais fini par accepter. Une bonne dose de frousse ne lui ferait pas de mal.
J’avançai très lentement, guettant les alentours, à la recherche du loup-garou que nous pourchassions depuis près d’une heure. Je visai chaque arbre avec mon arbalète, réagissant au moindre frémissement de feuilles. Kim me suivait comme une ombre, un revolver chargé de six balles en argent dans la main.
– Je le neutralise, tu le finis, compris ?
Je n’eus pas le temps d’entendre sa réponse que la bête surgit de derrière un buisson et nous heurta toutes les deux, nous faisant voler dans les airs. Par bonheur, Kim retomba sur un tas de feuilles mortes tandis que, par expérience en la matière, j’atterris sur mes pieds, parée au combat. Je m’apprêtais à récupérer mon arbalète que j’avais lâchée au moment du choc mais le monstre chargea et, sans perdre une seconde, il se jeta sur moi. En un instant, je fus prise dans l’étau de ses muscles, à tel point que mes poumons hurlaient de douleur, prêts à exploser. Il ne tarda pas à se retrouver sur moi après quelques tonneaux et, d’instinct, il ouvrit sa mâchoire saillante pour me tailler en pièces. Avec toute la force que j’avais, j’utilisai mes deux mains pour tenter de garder sa gueule ouverte de façon à ce qu’il ne referme pas ses dents tranchantes comme des lames de rasoir sur ma tête. Un torrent de salive de loup-garou s’abattit sur moi.
– Beurk, tu pourrais te laver les dents au moins ! Kim ! hurlai-je ensuite tout en me débattant.
J’envoyai des coups de genoux dans les flancs du monstre mais il n’en démordait pas pour autant.
– Kim, vite ! vociférai-je, hors de moi.
Du coin de l’œil, j’aperçus mon amie se lever, encore sonnée. Elle attrapa l’arbalète et, après une seconde d’hésitation, elle tira. Le carreau fendit l’air avant de finir sa course dans le flanc du loup-garou qui, après un hurlement de douleur, s’effondra sur moi. Cependant, il n’était pas mort. Seule une balle d’argent en pleine tête pouvait réellement l’anéantir. Haletante, je me dégageai du corps de la bête et me relevai en gémissant. Mes côtes en avaient pris un sacré coup !
– Kim, où est le flingue ?
Mais mon amie ne répondit pas. Elle avait toujours l’arbalète braquée sur le monstre et elle semblait pétrifiée.
– Kim, répétai-je un peu plus fort.
– Là-bas, je l’ai fait tomber, répondit-elle en sortant de sa stupeur.
Je me dirigeai vers l’endroit indiqué et y ramassai l’arme. Puis, je revins vers Kim qui regardait le loup-garou, à moitié dans les vapes, la flèche toujours plantée dans son ventre.
– A toi l’honneur, déclarai-je en lui tendant le revolver.
– Euh… non Ely, fais-le, refusa-t-elle.
Elle était morte de trouille. Haussant les épaules, je visai la tête de la bête.
– Un dernier mot avant ton exécution ? me moquai-je, en penchant la tête sur le côté, triomphante.
Le loup-garou m’assassina du regard et un grondement sortit de sa gorge.
– Allez en Enfer, jura-t-il d’une voix gutturale plus proche du monstre que de l’humain.
– Vu les circonstances, je crois que c’est toi qui vas y aller.
Et je tirai. L’impact forma un trou dans son crâne et le monstre retomba, inerte. Un sourire satisfait aux lèvres, je me tournai vers ma meilleure amie, complètement tétanisée.
– Bon, allons chercher du bois pour allumer le feu.
Mais elle ne bougea pas d’un cil, les yeux fixé sur le monstre. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée de l’emmener, finalement… Je ramassai quelques branches par-ci par-là tout en restant sur mes gardes, au cas où une autre de ces vermines se mettrait à me sauter dessus. Une douleur me tordit le thorax mais j’avais connu pire. Je revins près de Kim. Elle était toujours dans la même position. Je ne saurais décrire son expression faiciale à ce moment-là. Terrifiée ? Ou carrément triste ? On aurait dit qu’elle retenait des larmes.
– Retourne à la voiture, lui conseillai-je en montant le foyer. Ce que je vais faire dépasse toutes tes limites du supportable.
– Après ce qu’il vient de nous arriver, je ne me baladerai plus jamais seule dans la forêt. Je reste, décida-t-elle, catégorique.
Je hausse les épaules.
– Tu l’auras voulu.
Sur ce, je commençai par allumer le foyer – rien de très spirituel là-dedans mais c’était une simple mesure de précaution pour effacer toute trace de ce qui venait de se passer ici – et pris ma petite hache dans mon sac. Puis dans un élan, je coupai les bras et les jambes du monstre avant de lui faire subir le coup de la guillotine. Durant l’opération, le loup-garou avait gardé le silence. Je ne m’étais jamais demandé si les créatures que je tuais souffraient à ce moment-là ? Je l’espérais bien. Je ne le décapitais pas par simple nécessité, mais seulement par plaisir. C’était une sorte de trophée. Sadique, moi ? Totalement.
Je mis les restes dans le feu qui prit une teinte noirâtre et dégagea une odeur nauséabonde. Une fois que le tout fut consumé, les flammes s’éteignirent et je me tournai vers Kim. En voyant la tête dégoulinante de sang noir que je tenais par les poils, elle fut prise de spasmes avant d’aller rendre son dernier repas derrière un arbre. Je ne pus réprimer un rire nerveux, ce qui m’arracha une grimace. Le monstre m’avait compressé les côtes et j’avais peine à respirer. Je lui retins ses cheveux bruns pour éviter qu’il ne subisse le même sort que l’herbe.
– Ta meilleure amie dégobille tripes et boyaux, et tu trouves le moyen de te marrer, s’énerva-t-elle en s’essuyant la bouche.
– Désolée, m’excusai-je en recouvrant mon sérieux. C’est juste que tu me rappelles moi à mes débuts.
Elle leva les yeux au ciel.
– On a encore pas mal de monstres à tuer, révélai-je. Tu veux rentrer ?
– Non, on va rentrer. D’une part parce qu’il est vingt-trois heures, qu’on a le lycée demain et qu’on est fatiguées, et d’autres parts tu as sans doute une côte cassée, ajouta-t-elle en désignant mon corps.
Mon sweat-shirt était déchiré et j’étais pleine de terre.
– Tu as raison, admis-je.
Nous regagnâmes donc la camionnette et je laissai la liberté à Kim – qui n’avait que quelques égratignures superficielles – prendre le volant, me contentant du siège passager.
– Ça va ? Tu veux que je prenne le relais ? m’enquis-je au bout de dix minutes de route, quand je me rendis compte qu’elle n’allait pas toujours très droit.
– Non, ça va aller, me rassura-t-elle. C’est juste que, ton truc, ça me fiche la trouille.
J’eus un rire sans joie. Si j’avais pu ne pas acquérir ce devoir, je m’en serais passé volontiers. Il y avait encore deux ans auparavant, je ne connaissais ni ne me doutais de ce qui pouvait habiter notre planète. Désormais, j’étais consciente de ce qui nous envahissait et mon devoir était de les combattre.
– Ely ?
Je me tournai vers mon amie.
– Oui ?
– Que ressens-tu lorsque tu détruis une… créature ? s’enquit-elle en butant sur le dernier mot.
Je fus surprise qu’elle me pose une telle question mais y répondis, néanmoins.
– De la haine, avouai-je. Je vois rouge à la seconde où je détecte une présence surnaturelle.
Kim garda le silence et fixa le pare-brise. Je la connaissais que trop bien pour savoir qu’elle me cachait quelque chose.
– Crache le morceau, Kim.
Elle ne répondit pas tout de suite, mais vaincue, elle se livra.
– Ce… loup-garou, hésita-t-elle, il était humain avant de devenir… ça.
Je savais où elle voulait en venir, aussi je décidai de jouer les cruches.
– Et ? L’encourageai-je à poursuivre.
– Alors… pourquoi l’as-tu tué ? risqua-t-elle d’une voix à peine audible.
– Tu es aveugle ? Ce n’était pas un gentil petit garçon que nous avions devant nous.
– Je sais, ce que je veux dire, c’est que…
– Je sais ce que tu veux dire, la coupai-je. Kim, à partir du moment où l’homme mute pour se métamorphoser en loup-garou, il n’est plus humain. C’est la bête qui prend le contrôle. L’homme est déjà mort à l’intérieur du monstre.
Un silence régna entre nous avant que ma meilleure amie ne le brise.
– Si ça se trouve, il existe des créatures… inoffensives ?
Je sursautai. D’où lui venait cette idée saugrenue ?
– Des créatures inoffensives ? Tu es sérieuse ? Tu en as déjà vu, toi ?
Elle mit un temps avant de répondre, comme si elle cherchait ses mots. Kim était la sœur que je n’avais jamais eu. Sans elle, je ne serais pas là aujourd’hui. Mais elle était tellement généreuse et empathique que cela finissait par en être des défauts. Elle était beaucoup trop gentille avec tout le monde, alors défendre les victimes de mes m

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents