La Dernière des sorcières blanches
146 pages
Français

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La Dernière des sorcières blanches , livre ebook

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Description

Après avoir subi de grandes catastrophes naturelles, les hommes sont prêts à s'entre-déchirer au risque de sacrifier leur milieu naturel. Seule une jeune sorcière pourra, selon une prophétie ancienne, sauver l'humanité grâce à la goutte d'eau qui se transmet au sein de sa famille de génération en génération. Estelle ne croit ni à la magie ni aux prophéties. C'est pourtant à cette condition qu'elle pourra découvrir comment utiliser l'unique goutte d'eau contenue dans son pendentif pour accomplir son destin. Sa quête la conduira sur des chemins qu’elle n’aurait jamais imaginé explorer un jour. Réussira-t-elle à réveiller la sorcière qui dort en elle et à accomplir sa destinée ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334100854
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-10083-0

© Edilivre, 2016
Préambule
Je ne suis qu’une femme ordinaire. Je le désire, je me comporte comme telle. Et pourtant, je vais influencer la vie d’une femme dont le destin et l’existence seront extraordinaires. Elle-même sera un être hors du commun. Nous sommes proches de la fin du XXI e siècle, époque où individualisme et rationalité sont à leur apogée. Mais on a atteint une frontière, la science elle-même parvient à ses limites. La nature est pleine de surprises et elle n’est pas si prévisible. Elle ne répond pas qu’aux formules mathéma­tiques. Le mystère de la vie même n’est finalement pas si déchiffré qu’il n’y paraît et le corps de la femme reste un mystère se déjouant de toutes les règles que l’on voudrait pouvoir lui appliquer. La nature est à son image : indomptable, mystérieuse et parfois d’une violence sans nulle mesure.
La recherche d’un retour aux sources est tangible. L’homme n’est pas infaillible et chacun en quête de réponses ou de réconfort se tourne vers les médecines parallèles ou naturelles. Les religions ne sont pas en reste. La science, la technologie redescendent petit à petit du piédestal où l’homme les avait assises. Il y a une renaissance de la mystification de dame nature. Celle-ci effraie et force l’homme au respect. Elle le met à genoux. Force est de constater que ces phénomènes s’accompagnent d’une régression de l’espèce humaine qui se laisse aller à la convoitise, à la violence et à la destruction.
La fin du monde, ou d’un monde, s’annonce. C’est là, à ce moment où le monde semble devenir fou, que mon histoire commence.
1
Une soirée comme bien d’autres où je sors en ville avec mon amie. Cette amie douce et sincère, à qui pourtant je ne confie pas tous mes secrets. Je me sens gaie, légère, comme tous les jeunes devraient l’être à vingt-cinq ans. Pourtant, les trottoirs sont gris, la ville a bien changé. Les places que nous traversons sont envahies de dealers côtoyant les personnes qui dorment dans la rue, les rares couples qui se promènent après avoir dîné au restaurant et les petits groupes de jeunes étudiants, ou non, qui sortent pour s’amuser le soir. Oui, la ville a bien changé. Autrefois, on chantait dans les rues au son de la musique qui s’échappait des bars, les gens se saluaient, s’interpellaient sans avoir la peur au ventre. La peur de l’agression. La peur du noir. Désormais, il y a beaucoup moins de monde dans les rues, les gens n’ayant plus les moyens financiers suffisants pour se payer des sorties, des verres, ou simplement pas les moyens pour se déplacer. Les loisirs, longtemps considérés comme indispensables, sont replacés au rang des futilités. Les habitants de la ville restent chez eux à méditer sur des besoins plus importants. Le monde entier avait changé. Le progrès, la technologie moderne : rien n’avait pu arrêter la vague de catastrophes qui s’était abattue sur la terre.
Je regarde Marie. Elle, elle ne change pas. Sa coupe de cheveux, ses yeux noisette et ses petites fossettes qui me donnent toujours l’impression qu’elle est plus jeune que moi. Elle regarde toujours droit devant elle et ne semble pas avoir peur. Jamais. Elle semble à l’aise, comme chez elle, contrairement à moi qui sens mon assurance me quitter.
Je regarde à nouveau devant moi et je me sens subitement inquiète. Devant nous, un groupe de personnes se tient dans l’ombre. Machinalement, je pose la main sur l’amulette qui pend à mon cou. Je la porte jour et nuit. Elle me rassure, me réchauffe, comme un talisman. À l’intérieur de ce talisman pendu sur un cordon de cuir, de l’eau si pure que le verre a été soufflé autour, de façon à ce qu’elle soit emprisonnée à jamais. Comme si cette eau était la dernière de son espèce. Et si l’idée me venait de vouloir récupérer cette eau, je devrais casser son réceptacle. Elle se transmet de génération en génération. De mère en fille. Toutes les générations passées ont donné le jour à une fille afin de transmettre cette eau si pure et si précieuse. Il n’y en aura plus, car je sais que je ne pourrai jamais procréer. Une maladie dans ma petite enfance m’a privée de cette faculté. Ma grand-mère, qui aura bientôt connu un siècle d’histoire, affirme que c’est un mauvais présage. Pour moi, ce ne sont que superstitions et légendes. Cette histoire, ma mère me l’a contée lorsque j’étais enfant et me l’a remise en mémoire lorsqu’elle m’a transmis cette goutte d’eau au moment de ma puberté. Notre famille descendrait des fées. Les fées étaient les gardiennes de l’équilibre naturel. Elles devaient préserver la vie et toutes les espèces vivantes sur terre. Au fil du temps, et malgré leur magie, elles étaient devenues de moins en moins nombreuses. Inquiètes de leur extinction probable et des conséquences que cela pourrait avoir, elles avaient décidé de choisir des êtres au cœur pur et dotés d’une intelligence suffisante pour préserver la vie.
Il s’agissait souvent de femmes sensibles, aimantes et fortes. Les fées leur ont transmis certains de leurs pouvoirs pour que ces personnes puissent communiquer avec la nature et les éléments afin de protéger toutes formes de vie et assurer leur renouvellement. Ces femmes, nommées avec le temps sorcières ou magiciennes, avaient un grand respect de la nature et se transmettaient leur savoir de génération en génération. Mais au fil du temps, elles-mêmes avaient été menacées d’extinction. L’une d’entre elles aurait créé cette goutte d’eau que nous nous transmettons précieusement. Cette eau aurait subi un rite de purification en prévision d’une terrible catastrophe qui toucherait l’humanité dans son ensemble. Elle aurait été préparée par notre ancêtre pour sauver le monde, après qu’elle ait eu une vision d’apocalypse. Ce qui inquiète mon aïeule, c’est le fait qu’il aurait été prévu que ces évènements se déroulent au cours du siècle où la dernière sorcière blanche de notre lignée vivrait. À savoir moi. Seule une sorcière saura et pourra utiliser cette eau. Et même si je ne crois pas à cette histoire, je ne peux m’en défaire. Comme les femmes des générations précédentes, je porte cette goutte d’eau, je la couve comme si elle avait été de l’or pur. Et pourtant, même si je connais le rituel de purification dont elle a fait l’objet, en aucun cas je ne vois comment elle pourrait éviter tel ou tel cataclysme. Comme toutes les femmes de ma famille, je m’adonne aux arts divers et variés de la magie blanche, mais jamais je n’ai senti en moi la moindre flamme de quelconque pouvoir surnaturel.
Néanmoins, à cet instant précis où je ne me sentais pas en sécurité, machinalement je serrai cette dérisoire goutte d’eau entre mes doigts. Nous marchions côte à côte, Marie et moi. Pour un peu, j’avais l’impression qu’à tout moment elle pouvait se mettre à sautiller comme une petite fille. Tous mes sens étaient en alerte et je sentis plus que je ne vis, le déplacement des personnes cachées dans l’ombre.
2
Jonas était tranquillement assis à la terrasse de son bar, à déguster une bière, lorsque cela se produisit. Dante, son chien, était couché sur le seuil. Dante était une belle bête, un berger belge à poil long pesant quarante kilos. Un compagnon intelligent, qui pour l’instant humait les odeurs de la nuit d’un air serein. Mais soudain, Dante se redressa brutalement. Assis, les pattes de devant bien ancrées dans le sol, il se mit à hurler tel un loup au clair de lune. Sous l’effet de la surprise, Jonas lâcha sa bière qui se renversa en partie sur la table. Il jura. Que se passait-il ? Son chien n’avait jamais fait ça. Il sentait l’anxiété lui nouer l’estomac. Il rappela Dante et lui dit de se taire, mais en guise de réponse celui-ci attrapa son tee-shirt dans sa gueule et tira dessus comme s’il l’agressait. Jonas connaissait Dante et comprit que celui-ci voulait qu’il le suive. Il tenta de le calmer.
– Là, ça va mon gros, je te suis, montre-moi ce qui te tracasse.
Dante lui grogna dessus, puis partit en courant, en direction de la ruelle la plus proche. Après avoir couru derrière son chien pendant quelques minutes, Jonas arriva à l’endroit où un petit attroupement commençait à se former. Dante s’était déjà faufilé, et Jonas ne le voyait plus. Il décida de jouer des coudes pour voir ce qui se passait. Après avoir bousculé quelques personnes et écrasé quelques orteils, il put enfin voir ce qui avait tant perturbé son chien.
Une fille était allongée par terre, apparemment inanimée. Cette scène n’était pas si rare en ces temps où les jeunes gens se saoulaient à en perdre connaissance. Mais ce n’est pas cela qui attirait l’attention, ni ce qui empêchait les personnes présentes de lui porter secours. Dante était là, lové contre cette fille, mais il n’était pas le seul. En fait, elle était entourée d’une marée de fourrures vivantes. Des chiens, de nombreux chiens, étaient couchés autour de son corps comme une barrière protectrice que rien ni personne ne pourrait traverser. Jonas appela son chien. Si celui-ci le regarda d’un air placide, il ne bougea pas pour autant. On aurait dit que les spectateurs retenaient leur souffle. Les gens murmuraient, mais ne s’approchaient pas, comme glacés d’effroi. Jonas remarqua que la fille avait du sang à la commissure des lèvres. Soudain, un bruit de cavalcade se fit entendre et un groupe de punks déboucha d’une ruelle en face de lui. Ils étaient précédés de leurs chiens qui apparemment avaient mordu et brisé leurs laisses. Néanmoins, de ce groupe se distinguait un chien énorme, qui lui, était tenu par une chaine. Son maître essoufflé avait dû s’accrocher et courir derrière lui pour l’empêcher de s’échapper par la force. Le chien était imposant et resse

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