La France dans la Seconde Guerre mondiale
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La France dans la Seconde Guerre mondiale , livre ebook

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Description

La France fut-elle grande ou petite durant la Seconde Guerre mondiale ? Victorieuse ou humiliée ? Résistante ou soumise ?

Un peu de tout cela en même temps. C’est pourquoi il est périlleux de parler d’une seule voix de ces années.


Il est pourtant nécessaire de comprendre cette période, puisque si nous sommes ce que nous sommes, c’est parce qu’elle a façonné les générations de nos grandsparents et arrière-grands-parents.

Pour l’établir, nous avons multiplié les points de vue. Nous nous sommes placés aussi bien du côté militaire que civil. Mais nous avons également restitué le point de vue des multiples lieux de pouvoir : Vichy, Londres, Alger, Paris, New York, car c’est là que s’écrivait, au quotidien, la future Histoire de la France et des
Français.

Longtemps, il fut difficile de parler de ces sujets, car les esprits étaient encore échauffés. Le
danger qui menace désormais serait plutôt l’oubli. Ce dernier est impossible. Il s’est produit trop d’atrocités entre 1939 et 1945 pour que, par ignorance, nous prenions le risque de les voir se reproduire.

C’est tout l’objet de ce livre que d’entretenir la mémoire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782843682308
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les collections du citoyen   Histoire 
La France dans la Seconde Guerre mondiale

Ouvrage collectif François Le Brun
 
 16, rue de Marignan – 75008 Paris Téléphone 01 53 83 95 78 – Fax 01 53 75 36 80 contact@nane-editions.fr    www.nane-editions.fr
 
MIEUX CONNAÎTRE L’HISTOIRE POUR MIEUX NOUS CONNAÎTRE
 
« Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le revivre  1 . » Cette vérité du philosophe américain George Santayana sonne particulièrement juste lorsqu’il s’agit de parler de la Seconde Guerre mondiale. Nos aînés ne seront bientôt plus là pour témoigner des camps de la mort, du débarquement de Normandie, des crimes de l’Occupation, ou des sentiments mêlés au moment de la Libération. Il est pourtant primordial que chaque fait, petit ou grand, demeure présent dans nos mémoires.
En effet, collectivement, l’issue de ce conflit a façonné notre manière d’être en Europe. Elle a inspiré le pari sans précédent de réussir à vivre en paix sur le vieux continent, grâce à la coopération économique et culturelle.
Mais individuellement, dans pratiquement chaque commune de France, voire dans chaque famille, un passé douloureux ne passe toujours pas. Chez les uns, la Libération n’a pas forcément été synonyme de liesse ; chez d’autres, l’héroïsme a aussi été synonyme d’un manque, causé par l’absence d’un être aimé.
Bien des questions restent en suspens.
Longtemps, il fut difficile de parler posément de ces sujets. Les jeunes qui interrogeaient leurs aînés s’entendaient répondre : « Tu ne peux pas comprendre. »
Soixante-dix ans après, les faits sont bien connus. Analysés d’une manière quasi scientifique, ils sont dépassionnés. Mais un autre grand danger menace désormais : l’oubli.
Ce dernier est impossible. Des réalités terribles ne peuvent être occultées par l’amnésie. La Seconde Guerre mondiale n’a pas été seulement une dispute de territoires. Elle fut aussi une guerre de civilisation, contre une idéologie qui prônait la disparition de peuples entiers.
Chaque jour, des Européens naissent et grandissent en pensant que la paix entre pays voisins est naturelle. Bon nombre pensent aussi que les génocides sont tellement abominables qu’ils ne pourraient plus se reproduire de nos jours. N’oublions jamais que cela ne fut pas toujours le cas.
Bonne lecture.
 
1. Sa phrase est tirée de son livre Une vie de raison , écrit en 1905, George Santayana (1863-1952).
 
 
* Les mots suivis d’un astérisque sont expliqués dans le  lexique.

Sommaire
Vingt ans après…
La drôle de guerre
La campagne de France : 10 mai – 20 juin 1940
La France sous l'Occupation : un pays démantelé
L'installation progressive de la riposte
Conclusion
Pour aller plus loin
Chronologie de la guerre
 
Lexique
Collections
Adresses utiles
Vingt ans après…
Dans les années qui suivent la fin de la Première Guerre mondiale, les états d’esprit sont résolument différents chez le vainqueur et chez le vaincu.
LA FRANCE RESTE TRAUMATISÉE PAR LE SOUVENIR DES TRANCHÉES
L a Première Guerre mondiale s’est conclue, en 1918,par la victoire de la France et de ses Alliés contre l’Allemagne. Mais le prix à payer a été terrible. Avec 1,7 million de morts, dont 1,4 million de soldats, 4,2 millions de blessés, dont 1 million de mutilés (« les gueules cassées »), et des destructions matérielles importantes, la France sort traumatisée de la guerre. Les puissantes associations d’anciens combattants militent pour la paix et répètent inlassablement « Plus jamais ça !»
 

L’ALLEMAGNE SOUHAITE SA REVANCHE
O utre-Rhin, la défaite a provoqué une crise économi­que et sociale, génératrice de désordres. Dans ce contexte de misère et d’insécurité, un esprit de revanche se développe.
Il favorise la montée du national-socialisme à partir des années 30. Mais en réalité, il est latent depuis 1918. Selon une idée largement partagée dans les esprits, la défaite est une trahison et l’armée allemande a été « poignardée dans le dos ».
De plus, le sentiment d’une profonde injustice est entretenu en Allemagne à cause du montant des indemnités de guerre obtenues par la France.
LE TRAITÉ DE VERSAILLES
D ès lors, il est permis de penser que la Seconde Guerre mondiale démarre en Allemagne dès le lendemain de la fin de la Première. Deux camps s’affrontent alors pour le pouvoir : les communistes d’un côté et les partisans d’un socialisme germanique de l’autre. Ces derniers se revendiquent antimarxistes, mais aussi antisémites* . Ils accusent les Juifs d’être responsables d’une part de la défaite, d’autre part d’avoir favorisé la révolution communiste en Russie.
Dans ce climat de crise politique et économique, qui a mis plus de 6 millions d’ouvriers allemands au chômage, le Parti national-socialiste, dirigé depuis 1921 par Adolf Hitler, accroît son influence et remporte les élections législatives de 1933.
 

Signature du traité de paix dans la galerie des Glaces du château de Versailles, 28 juin 1919, peinture de William Orpen.
 


AU LENDEMAIN DE 1918, LES POSITIONS ENTRE ALLIÉS SONT CONTRADICTOIRES Deux thèses s’affrontent lors du traité de Versailles, en 1919 : d’un côté, les Américains souhaitent faciliter la réintégration de l’Allemagne dans le concert des nations ; de l’autre, les Français veulent faire « ...

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