Le Journal de Carane
262 pages
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Le Journal de Carane , livre ebook

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Description

Une adolescente, un journal, un secret. Il en faut peu pour faire un monde, c’est ce que découvre Carane qui, de jour en jour, en apprend sur la vie comme tout adolescent. Mais elle ne sait pas ce qui l’attend. Cette fille totalement ordinaire va vite se rendre compte qu’elle ne l’est pas autant qu’elle le pense. Quand la magie s’en mêle, le passé la rattrape, et l’avenir repose sur ses épaules, elle devra rester forte et faire des choix qui ne s’arrêteront pas à bien ou mal... Beaucoup de questions resteront non élucidées. Amitié, amour, danger et magie s’entre mêlent alors dans ce « journal intime » pas du tout confidentiel mais tournant autour d’une étrange histoire de cœur magique, déroutante à ne rien comprendre, s’appuyant sur une fatalité, pas encore mise à nue.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332484796
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-02009-1

© Edilivre, 2015
1. La famille Beron
Jeudi 5 juillet
Je me présente. Je m’appelle BERON Carane, j’ai quatorze ans, je suis têtue comme une mule, franche et amoureuse comme presque toutes les filles de mon âge. Ma mère se nomme Janiris et mon père Ligonndéra. Je te passe le reste de ma famille – sinon j’aurai des pages et des pages à remplir de noms et de descriptions. Ce fut obligé que l’on soit si nombreux. Même si on ne se voit jamais, ma famille compte quand même beaucoup pour moi. Alors, parlons un peu de moi, de ma vie. Je ne veux pas être égocentrique, ni prétentieuse, mais tu es mon journal quand même alors j’ai le droit, je pense, de mettre mon petit grain de sel – ma pointe de folie – dans ce gros carnet.
Moi, je suis fille unique ; pour ça, mes parents me gâtent. Hier, ils t’ont acheté, toi, mon magnifique journal doré, mon confident. Tu n’es pas immense, mais ta parure est magnifique.
Mes parents sont souvent occupés à travailler, alors, quand ils sont à la maison, parfois c’est pire que lorsqu’ils sont absents. Maman m’achète n’importe quoi, même les babioles les plus ringardes qui puissent exister au monde : un bracelet avec d’énormes perles de bébé, un collier avec beaucoup de pendants sans rapports, tel qu’une feuille avec une voiture et un coquillage, suivi d’un train ; tout cela raccordé par de minuscules perles de rocailles. On peut prendre aussi comme exemple une paire de lunettes en forme de cœur avec des rebords colorés, rouge ou bleu ou rose… mais je suis gentille de ne pas te décrire mes dernières tenues…
Maman travaille comme journaliste dans le monde pour la chaîne « Infos Sans Repos » = I.S.R. Papa, lui, est scientifique au centre spatial de Guérinch. Moi ? Je suis simplement une collégienne qui rentre dans une semaine après les vacances habituelles, c’est-à-dire assez ennuyeuses, pour débuter mon année de troisième au collège Romi Pierson.
J’habite à Mirondelle en Makido. C’est une petite île méconnue située à proximité d’un grand continent de l’Océan Pacifique où l’on trouve plein de merveilleux animaux un peu fous. Maman y va souvent pour son travail. Nory, mon meilleur ami, l’appelle « l’austral animal ». Ce n’est pas difficile à deviner que c’est l’Australie bien sûr. En parlant de Nory, c’est l’un de mes seuls amis. Enfin rectification : mes seuls vrais amis – je ne suis pas aussi à plaindre que ça. Je préfère quand même avoir peu d’amis mais bien les choisir. Il a un frère jumeau, Naji. Lui aussi est un super-ami. Ils ont tous les deux quatorze ans, comme moi, et habitent presque avec moi : ils vivent dans un appartement à un étage au-dessus du nôtre. J’ai un faible pour Naji, il est le plus mignon des deux même s’ils sont identiques, sauf pour les résultats scolaires. Nory est une « grosse tête », alors que Naji, lui, c’est plutôt l’inverse. Il ne se la creuse pas assez justement, sa tête. C’est un étourdi, un peu comme moi parfois. Sinon, rien d’extraordinaire, mais bon ; comme je suis toujours toute seule à ne rien faire, pourquoi ne pas écrire ? Un passe-temps comme un autre.
Dimanche 8 juillet
Il faut bien un début à tout. Alors pour commencer à te raconter mes histoires, je débute donc par ce qui s’est passé aujourd’hui. Maman et papa sont à la maison, et ils ont invité les parents des jumeaux à déjeuner. Après tout, ils travaillent ensemble. La mère des jumeaux parcourt le monde avec maman puisque c’est son caméraman – ou plutôt camérawoman – et son père est aussi à Guérinch, mais je ne suis pas sûre de sa spécialité. Ils se sont lancés dans une discussion tellement ennuyeuse qu’ils n’ont même pas remarqué que les garçons et moi avions quitté la table avant le dessert. Nous nous sommes glissés dans ma chambre, mon sanctuaire. Cet après-midi-là a été génial. Et même que les garçons s’étaient disputés, car j’avais avoué que j’en aimais un – ou plutôt, que j’en appréciais un des deux vraiment beaucoup plus que l’autre.
– Ah ! Tu vois Naji, je t’avais dit que j’avais plus de chances que toi ! dit Nory sur un ton de défi.
– Bien sûr ! Mais qui te dit que c’est toi ?
– Je vois bien que tu n’es qu’un gros naze et qu’elle préfère l’aîné au cadet.
– Mais peut-être qu’elle préfère les nazes, comme tu dis, aux intellos de ta race.
– Ouais ! Ferme-la ! Tu pues du bec. Pense à mieux te laver les dents au lieu de te servir du dentifrice pour tes cheveux porc-épic, s’agaça Nory.
– Ça va la « old » coupe au bol, au moins, je ne me sers pas du dentifrice pour faire tenir une sculpture « anamatomique ».
– C’est atomique gros débile.
– Ouais ! C’est ce que j’ai dit.
– Les mecs ! dis-je.
– Oui ! répondirent-ils en chœur.
– Je crois que c’est à moi de répondre, non ? Et arrêtez d’être aussi vulgaires ! Ce n’est pas un combat de méchanceté. Ce n’est même pas un combat valable.
– Bien sûr, ma délicieuse et génétiquement biologique future petite amie qui a les yeux les plus originaux que je n’ai jamais vus.
– Mes yeux ! Qu’est-ce qu’ils ont mes yeux ?
– Qu’est-ce qu’ils ont !? Mais n’as-tu jamais remarqué ce diamant qui brille au fond de ton œil ? Cette sorte de paillette à l’intérieur de ton iris ?
– Quoi ?! s’interrogea Naji.
– Tu ne peux pas comprendre, c’est trop intellectuel pour toi.
– Euh ! Non, jamais, déclarais-je.
– Oh ! Arrête, tu délires. C’est juste pour l’impressionner toute cette discussion scientifique.
– Ou pas, d’ailleurs ! Je n’ai pas vraiment enregistré les mots inintéressants qui sont sortis de ta bouche.
– Bon, je peux parler ou pas ? tonnais-je.
Ils se turent et j’annonçais le « gagnant ».
Nory fut un peu déçu, mais je lui ai dit qu’il restait mon meilleur ami de toute façon et qu’il pouvait toujours me considérer comme sa… euh… « sa délicieuse truc machin chose avec les yeux qui brillent. » Je ne sais vraiment pas où il est allé tirer que j’avais des paillettes dans les yeux. Sûrement un moyen de séduction à sa manière.
Bref. A présent, deux choses étaient sûres. J’aurai un cavalier pour le traditionnel bal de fin d’année, et Youkandreï, la chipie, la peste, la… tout ce que tu veux, sera verte de jalousie quand elle l’apprendra. Pas facile d’être amoureuse d’un garçon qui en aime une autre. Si le rouge de la colère se mélange au vert de la jalousie, ce sera un superbe feu d’artifice.
A ne pas manquer.
2. La vérité dissimulée
Jeudi 12 juillet
Ce matin, j’ai mis ma superbe robe rouge à volants pour la rentrée des cours. Un peu fillette, mais c’est le but de chaque rentrée. D’ailleurs, tout le monde était sur son Trente et Un. Comme à l’habitude, Nory et Naji s’étaient habillés de façon identique pour tromper les autres. Ils le font tous les ans, mais moi je les reconnais à chaque fois, ce qui casse leur coup la plupart du temps. Il y avait toujours le petit groupe de skateurs, vêtus de leurs jeans et T-shirts usuels ; les rockeurs avec leurs guitares et leurs looks géniaux ; les filles qui discutaient de vernis et de cheveux, et là, surprise.
Tout d’un coup, je l’ai aperçue, comme dans un miroir : les volants, la couleur, les légères bretelles et la ceinture avec la boucle plaquée or. Tout était là, devant mon nez, sous mes yeux, ma robe, celle que je portais à l’instant même, était sur cette horrible fille, celle que je déteste le plus.
Youkandreï.
Elle avait ma robe ! C’était la mienne ! Elle la portait. Encore mieux, toute sa bande de harpies en portait, pas de la même couleur, mais la même, sauf en rouge. Elle était la seule à porter une robe identique de couleur rouge. Pourquoi, comme par hasard, c’était elle qui la portait ? C’est bien des trucs de filles ça ! Rendre l’autre la plus furieuse possible en lui piquant le trésor qu’elle a déniché dans un magasin.
– Salut Carane, alors qu’est-ce que tu penses de ma nouvelle robe ? Oh, j’avais oublié, tu as la même. Mais sans te vexer, elle me va beaucoup mieux qu’à toi. Ciao !
– Ouais ! C’est ça, barre-toi voleuse !
– Heureusement que tu es insignifiante, sinon je t’aurai répondu, petite. A plus. C’est-à-dire à jamais.
Mais quelle vipère ! C’est quand même étrange qu’elle ait su comment serait ma tenue. Elle devait sans doute être dans la même boutique, le jour de mon achat, ce qui ne m’étonnerait guère. Bizarre… Mais pas tellement…
Lundi 16 juillet
L’histoire de la robe a été oubliée – oui ou presque – car après cette splendide journée, il n’y avait plus rien à reprocher à quiconque. Excepté, peut-être, aux gens qui polluent la planète ou à ceux qui commettent des infractions, des délits, des crimes – cours d’éducation civique. Ce n’est pas vraiment mon sujet, donc passons. Eh oui ! Youkandreï a demandé à Naji de sortir avec elle, sûre de son coup. La massue qu’elle s’est prise quand il lui a dit : « Non », d’un ton dégagé, sans aucun remords. Au contraire, il semblait heureux, en tout cas par rapport à Youkandreï :
– Non ?! s’étonna la miss.
– Non.
– Comment ça, non ?
– Ben, tu vois, je sors déjà avec une merveilleuse fille.
– Et je peux savoir qui ?
– Tu la connais bien, tu avais même la réplique de sa robe ! dit Naji d’un ton ironique.
– Cette mocheté aux cheveux crépus !
– Ses cheveux sont lisses et doux comme de la soie, et le soleil fait ressortir ses mèches naturellement dorées.
– Oui, mais mes yeux verts sont plus attirants que ses deux cercles noirs.
– Ils sont marron foncé et pétillent de générosité.
– Oui, et tu vas me dire que tu admires son intelligence, sa ruse, sa loyauté et sa peau finement bronzée ! dit-elle sur un ton ironique et méprisant.
– Tu m’as enlevé les mots de la bouche.
– Tu n’as aucun sens de la véritable beauté.
– Peut-être mais c’est ma princesse.
– C’est

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