Loupy
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Loupy , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'histoire de Jimmy se déroule en Haute-Savoie, dans le massif des Bauges, entre Annecy et Faverges.
En vacances chez son grand-père, notre petit bonhomme va faire une rencontre fabuleuse.
Bouleversé, Jimmy connaîtra des moments extraordinaires...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334155854
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-15583-0

© Edilivre, 2016
Dédicace

À mes deux petits anges
Alessandra et Étienne
Loupy
 
 
– C’est bon, les enfants ! Vous pouvez partir, je vous souhaite de passer de bonnes vacances.
– Merci, maîtresse ! dirent-ils à l’unisson.
Le petit groupe de bambins arriva en courant devant le portail, tous contents de finir la journée.
Les uns embrassaient leurs parents, les autres, comme Jimmy, s’amusaient à traîner les pieds dans les feuilles mortes qui jonchaient les trottoirs à cette période de l’année, ça les amusait bien.
Jimmy prit quelques feuilles de belle envergure et les plaça entre les pages de son agenda.
– C’est pour quoi faire ? demanda Lisa, sa petite copine.
– C’est pour fabriquer un herbier. Tu sais, mon grand-père m’a promis de m’aider pendant les vacances, alors je commence à ramasser quelques feuilles, dit-il d’un ton très sérieux.
– Ah ! Alors tu m’apprendras, quand les vacances seront finies ?
– Oui, promis.
Ils étaient assis tous les deux au milieu des feuilles jaunes et rousses. Jimmy en prit une bien jaune, et la lui tendit.
– Tiens, celle-ci, elle est belle, c’est pour toi, garde-la bien.
– Merci.
Lisa fit un gros bisou à Jimmy, qui devint rouge comme une pivoine. Elle eut un petit sourire malicieux et se leva, car sa maman arrivait.
– Bonjour, Jimmy !
– Bonjour, Madame !
Madame Nathan prit la main de Lisa. La petite se retourna et fit :
– À bientôt, Jim !
Jimmy resta un moment assis, regardant les passants, puis se décida à remonter l’avenue et enfin à pousser la porte de l’immeuble où il habitait. Il sonna chez la gardienne, qui lui ouvrit aussitôt.
– Alors, mon Jimmy, ça y est, c’est les vacances ?
– Oui, maminou, et je suis bien content, maman va m’emmener voir mon papy et je vais rester chez lui pendant une semaine.
– C’est bien ! Tiens, voilà ton goûter.
Jimmy embrassa sa nounou et s’assit pour dévorer la bonne tarte tatin qu’elle lui avait préparée.
Comme ça sentait bon, et quel régal !
Madame Ginette était la gardienne de l’immeuble, mais aussi la nounou de Jimmy depuis qu’il était tout petit. Elle le couvait si bien qu’avant de monter chez lui, il restait tous les jours au moins une bonne heure, le temps de goûter et de faire ses devoirs.
Madame Ginette adorait le petit et prenait beaucoup de plaisir à le recevoir.
Elle n’avait pas eu d’enfant, et ce petit bonhomme lui apportait tout le bonheur dont elle rêvait.
Son mari, Robert, était lui aussi généreux et travaillait beaucoup pour l’immeuble.
Tous les deux étaient aimés de tous les locataires et propriétaires. À part quelques grincheux, tout se passait bien.
Chez eux, Jimmy s’y plaisait bien, cela changeait de chez lui. Ses parents travaillaient tous les deux, et comme il était fils unique, il n’avait pas beaucoup de relations extérieures autres que sa nounou et Lisa, bien sûr.
À bientôt 10 ans, Jimmy était un enfant très sérieux. Il collectionnait de bonnes notes à l’école, et était très curieux de tout.
Après avoir fini sa part de tarte, il embrassa Madame Ginette et Robert.
– Bon, je n’ai pas besoin de faire mes devoirs ce soir, je les ferai avec mon papy. Je dois commencer à préparer ma valise.
– Tiens, tu achèteras ce que tu voudras pour ton anniversaire.
Madame Ginette tendit à Jimmy quelques billets de dix euros.
Jimmy fut très touché. Il avait déjà une idée de ce qu’il pourrait acheter.
Il monta au premier étage, puis referma soigneusement la porte d’entrée.
Au lieu de regarder la télévision, comme tous les enfants de son âge, il prit un livre dans la bibliothèque de ses parents. Il trouva son bonheur dans la collection de Jules Verne, « Les Voyages extraordinaires », et ouvrit celui qu’il avait déjà commencé : Le Tour du monde en 80 jours.
C’était son premier de la série, et il prenait le temps de lire lentement, car pour son âge, lire Jules Verne, c’était assez difficile, mais il s’accrochait, De toute façon, dans tout ce qu’il faisait, Jimmy avait un courage et une opiniâtreté impressionnants.
* *       *
Installé confortablement dans le canapé, il lut comme ça pendant une heure, puis il entendit la porte s’ouvrir. C’était sa maman qui rentrait.
– Ah ! Toujours le nez dans les livres ! Tu n’es pas fatigué de ta journée, mon chéri ? dit-elle en se laissant glisser à son tour dans le canapé.
– Non, j’aime trop ça. C’est compliqué parfois, mais j’adore Jules Verne.
– Dis, mon poussin, tu as préparé ta valise ? Tu sais que nous partons dans une heure. Ton père doit nous rejoindre plus tard dans la soirée. J’espère qu’il n’y aura pas trop de monde sur la route.
Jimmy se précipita dans sa chambre pour choisir les vêtements et quelques objets qu’il devait emporter. Il prit soin de ne pas oublier son livre, ses quelques feuilles dans son agenda, les devoirs et leçons à faire, ainsi que les billets de dix euros que Madame Ginette lui avait si gentiment offerts.
– Regarde, maman, ce que m’a donné maminou pour mon anniversaire !
– Eh bien ! C’est trop gentil de sa part. Qu’est-ce que tu comptes en faire ? dit-elle en refermant la valise.
– Ben, tu sais, cette année, je vais offrir une grosse fleur pour mamie au cimetière.
– Ah, je te reconnais bien là. C’est papy qui va être content. Allez, zou, allons-y, sinon nous allons rater le train !
Arrivés à la gare, Jimmy dit à sa mère :
– Maman, tu sais, Lisa m’a fait un bisou aujourd’hui. Dommage que je n’aie pas pu l’inviter à la Toussaint.
– Ne t’inquiète pas, nous l’inviterons plus tard. Allez, monte.
Ils prirent place dans le wagon du TGV qui partait de Paris gare de Lyon et s’installèrent, ravis de voyager ensemble.
Madame Emma Clément était très jolie, élégante, brune aux yeux bleus et très souriante.
Elle adorait son fils, et déplorait le manque de temps pour s’occuper de lui.
Quant à son époux, Pierre, il était bel homme, il avait fière allure et était très sportif. Il était directeur d’une grande entreprise et, hélas, lui aussi était très occupé. Les week-ends défilaient trop vite à son goût pour pouvoir se délasser et profiter de sa famille.
Emma, quant à elle, était styliste et avait beaucoup de succès dans son métier.
C’était un couple charmant, sans histoire, entouré de beaucoup d’amis. Tous les deux n’avaient ni sœurs, ni frères. Alors, aller voir le grand-père de Jimmy était pour eux un réel plaisir.
Papy Édouard habitait un petit village en Haute-Savoie, non loin d’Annecy.
Il lui arrivait de temps en temps d’aller à Paris, mais il préférait ses montagnes et son lac.
Il résidait dans une petite ferme au beau milieu des pâturages, à 1 200 mètres d’altitude.
Il avait été agriculteur et, maintenant en retraite, il coulait des jours paisibles au milieu de ses quelques brebis, poules, lapins. Bien sûr, tout ce petit monde faisait le bonheur de Jimmy, sans oublier Maya, la superbe jument.
Édouard, il y a quelques mois, s’était retrouvé tout seul. Mamie Germaine était décédée en juillet, son cœur l’avait lâché, à force de trop de labeur.
Il passait ses journées auprès de ses animaux et s’activait dans son potager. Il se promenait aussi, en compagnie de sa chienne Flika, aux abords de la forêt, qui était proche.
Et quand le soir venait, la solitude lui pesait.
Alors, près de la cheminée, assis dans son rocking-chair, il fumait la pipe en dévorant un livre. Ses auteurs préférés étaient Bernard Clavel et Marcel Pagnol. À ses pieds, Flika était toujours demandeuse de caresses.
* *       *
C’est pourquoi aller chercher sa fille et son petit-fils était aujourd’hui un vrai bonheur. Il s’était habillé à la hâte, de peur de rater l’arrivée du train.
Maintenant, il était sur le quai, où il les attendait avec impatience.
Ce fut Jimmy qu’il vit en premier.
– Mon Dieu, comme tu as encore grandi, mon Jimmy !
– Bonjour, mon papy, dit Jimmy en sautant dans ses bras.
Ils s’embrassèrent tous avec enthousiasme.
Il faisait un temps superbe, voire exceptionnel.
Cet automne était, paraît-il, le plus chaud de ces dernières décennies. La température atteignait 27 °C. Pour une fin octobre, c’était un bel été indien. Mais la sécheresse s’installait depuis plusieurs mois.
Cela n’avait l’air de perturber aucunement Jimmy. Bien au contraire, il se disait qu’il pourrait profiter pleinement de ses vacances, sans souci de se demander si le temps serait beau ou pas.
La météo, quant à elle, était moins optimiste, elle annonçait quelques orages dans les jours à venir.
Peu importe, Jimmy, assis à l’arrière de la voiture de son grand-père, le harcelait de questions au sujet des animaux de la ferme, et surtout à propos de son agneau chéri. Son grand-père le lui avait offert dès sa naissance, au printemps. Jimmy n’était pas revenu depuis.
La mort de mamie Germaine avait perturbé les vacances d’été, il n’avait pas pu aller à l’enterrement. Maminou l’avait gardé ce jour-là, ses parents jugeant qu’il était trop petit pour assister aux obsèques.
Alors, bien sûr, il était impatient de retrouver Flika, son agneau Melchior, Maya la jument et tous les autres.
La voiture longeait le lac d’Annecy et ce fut un émerveillement pour Jimmy.
– Regarde, maman, comme il est beau, et toutes ces couleurs dans les bois !
– Oui, mon poussin, c’est vraiment un endroit magnifique. Dimanche, pour la Toussaint et pour ton anniversaire, papa et moi avons décidé de vous emmener à Annecy pour déjeuner au restaurant.
– Chouette ! Comme ça, nous pourrons faire une balade à pied dans le vieil Annecy ! Hein, papy ?
– Oui, mon grand. Avec le temps que la météo annonce, ça promet d’être superbe.
* *       *
Une fois qu’ils furent arrivés au Bout du Lac, la voiture bifurqua vers la gauche, en

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents