Martin Cinglepin et le joyau de Vivane
432 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Martin Cinglepin et le joyau de Vivane , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
432 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un an s’est écoulé depuis que Mordred a essayé de voler Excalibur. Martin a maintenant treize ans et il continue sa petite vie à la Nouvelle-Camelotte. Mais voilà que le soir de Halloween tout bascule lorsque des gobelins les attaquent, lui et Gwen, en plein milieu de Lyon ! Comment ont-ils bien pu arriver jusqu’ici ? Qui les a envoyés ? Et qui est ce petit « Thäd » qu’ils ont laissé derrière eux ?


Autant de questions auxquelles Martin devra répondre tout en essayant de conjuguer le mariage de son oncle avec la quête imprévue que vient de lui confier la dame du lac ! Accompagné de nouveaux amis plutôt inattendus, Martin va devoir se lancer à la recherche du joyau de Viviane. Si celui-ci venait à tomber entre les mains de Mordred, alors l’avenir d’Avalon et de tout le monde magique serait compromis.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492243295
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PIERRICK CARREL
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 

 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Pierrick Carrel
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-492243-29-5
Dépôt légal : septembre 2021
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
À Brigitte CARREL, qui aurait sûrement apprécié les aventures de Martin.
***
À mon oncle Patrick,
Et à mon grand-père.
Deux chevaliers qui se battent contre leur propre dragon.
 
Prologue
 
 
 
L’immense reptile noir se posa lourdement sur le sol rocheux et stérile. Ses grandes ailes battaient l’air, soulevant de puissantes bourrasques. Des volutes de fumée s’échappaient de ses naseaux frémissants, trahissant sa fureur. Un filet de sang gouttait sur le côté droit de sa gueule où l’un de ses immenses yeux rouges avait été percé. Le dragon se trouvait au pied d’une gigantesque falaise de pierres noires, la contemplant de bas en haut comme s’il s’agissait d’un édifice. Enfin, il poussa un terrible rugissement qui fit trembler l’ensemble du paysage désolé. Il y eut alors un bruit de craquement sourd, comme celui d’un glacier qui se crevasse juste avant l’avalanche. L’escarpement noir s’ouvrait littéralement devant la bête, comme la porte millénaire d’une immense citadelle qui l’inviterait à entrer. Une lumière bleue mêlée à un épais brouillard s’échappait de l’ouverture, lui donnant un aspect fantomatique des plus saisissants. Puis le silence revint. Seule persistait la plainte du vent dans ces contrées inhospitalières.
Soudain, des silhouettes diffuses se dessinèrent dans la brume. Quelque chose venait à la bête, comme appelé par elle. Des centaines, voire des milliers de petits gobelins émergèrent en rangs d’oignons de la falaise. Courtes sur pattes, les créatures avaient à peu près la même taille que les leprechauns des arcs-en-ciel, cependant elles étaient bien plus laides. Tout chez elles inspirait le dégoût, de leur nez crochu à leurs grandes oreilles pointues, de leurs vilaines pustules au teint verdâtre de leur peau. Les créatures portaient toutes des lances et des épées rouillées qu’elles tenaient bien fermement entre leurs doigts maigrelets et griffus. Le grand dragon noir les regarda l’encercler, impassible. Un son grinçant fit lever son seul œil valide.
Plusieurs gobelins tiraient avec peine un grand chariot de bois sur lequel reposait un énorme trône de bric et de broc. Dessus, assis bien confortablement, se tenait une créature difforme et obèse. Une sorte de gobelin géant dont le visage effrayant était surmonté d’une grosse couronne grotesque. Le chariot s’arrêta brusquement sur ordre du roi, remuant son impressionnante bedaine.
— Que me vaut cet honneur, sir Mordred   ? demanda le gros gobelin d’un ton ironique.
— Tu dois en avoir une petite idée, grogna le dragon.
— En effet, répondit-il. Je suppose que vous voulez récupérer votre chère demeure d’antan, n’est-ce pas   ?
— On ne peut rien te cacher, Gruüb.
— Cependant, Votre Altesse, il ne vous aura pas échappé que la gérance des lieux est passée entre mes mains.
— La forteresse de Sombrume est la demeure de Morgause, ta maîtresse   !
— Et elle n’est plus là, répondit simplement le gobelin.
— Je suis son héritier, cet endroit me revient donc de droit   ! vociféra Mordred.
— Je comprends bien, sourit le roi. Mais vous comprendrez aussi que cela fait mille cinq cents ans que cette forteresse est la nôtre. Après la chute de votre mère, elle a abrité mon peuple. Nous étions le gros de son armée, rappelez-vous. Nous avons été chassés, exterminés… Nous ne devons notre survie qu’à cet endroit et à un armistice vieux de mille ans… Vous voyez, si vous faites bien le calcul, nous avons encore combattu cinq cents ans après la défaite de Morgause. Avouez que c’est honorable. Et pour quelle récompense   ? Aucune   ! Alors, mon bon sir, je pense que la forteresse de Sombrume nous revient de droit bien plus qu’à vous.
Le dragon grogna imperceptiblement. Sa gueule frémissait, laissant entrevoir ses crocs tranchants. Puis, il baissa la tête, comme admettant sa défaite face au roi des gobelins. Ce dernier esquissa un sourire triomphant. Mais soudain, Mordred releva son imposante gueule, son œil valide braqué sur le roi. Gruüb n’eut pas le temps de donner l’ordre à ses guerriers d’attaquer que déjà le dragon crachait son souffle de flammes sur toute une rangée de gobelins. Les petites créatures se tordirent de douleur en se consumant devant les yeux de leur monarque. Cédant à la fureur, Mordred continua de cracher du feu, encore et encore, faisant passer des centaines de gobelins de vie à trépas.
Gruüb fit signe à ses serviteurs de le tirer vers l’intérieur, mais il était trop tard, le dragon l’avait déjà encerclé de ses flammes. Il y eut un gros claquement sonore accompagné de fumée noire. Mordred venait de reprendre forme humaine et marchait calmement vers le roi des gobelins. Son visage, strié d’une balafre sanguinolente, paraissait plus déterminé que jamais. Six des serviteurs de Gruüb lâchèrent les cordes qui leur permettaient de tirer le chariot et se ruèrent vers le chevalier noir, épées au clair. D’une passe de main, Mordred les fit léviter puis s’empaler entre eux, contrôlant leurs membres comme un marionnettiste aux fils invisibles. Les six corps retombèrent lourdement sur le sol comme de vulgaires sacs de pommes de terre, sous le regard terrifié de leur roi.
Mordred leva sa main droite et se fut alors au tour de Gruüb de flotter dans les airs, le sortilège ignorant son poids. Une étreinte magique enserra le goitre de son cou.
— Tu as le choix. Me rendre ce qui m’appartient et être à mes côtés quand ma mère reviendra, ou… mourir.
Le gobelin ne pouvait presque plus respirer et les vaisseaux sanguins de ses yeux commençaient à éclater les uns après les autres. Il essaya néanmoins de parler.
— B... bienvenue à la maison, Votre Altesse.
Mordred sourit. Il desserra son étreinte et le corps de Gruüb retomba sur son trône de bric et de broc. Ce dernier massa son cou douloureux en toussotant, puis porta sa main droite à sa tête pour se saisir de sa couronne. Il l’ôta et la fit doucement rouler au pied du chevalier noir qui l’écrasa d’un coup sec. Les milliers de gobelins restants se prosternèrent alors devant leur nouveau roi. Même le sang qui coulait sur son visage ne pouvait cacher la satisfaction de Mordred.
— Maintenant, relève-toi et fais entrer nos troupes, dit le chevalier noir.
Gruüb s’inclina humblement, invitant son maître à le suivre. Six gobelins vinrent remplacer ceux tombés au combat pour tirer son chariot. Mordred se contenta de suivre calmement son nouveau subordonné, tandis que les cohortes de petites créatures lui emboîtaient le pas pour entrer dans la forteresse.
Mordred s’engouffra dans le grand halo luminescent. La falaise de pierres noires se referma doucement derrière lui avec le même bruit assourdissant que lorsqu’elle s’était ouverte. Le chevalier noir ne pouvait s’empêcher de sourire en se retrouvant dans cet endroit qu’il connaissait si bien. Cette demeure avait été la sienne et celle de sa mère lors de leurs conquêtes. Elle avait été érigée par la magie de Morgause après que celle-ci eut appris la mort de son mari, Vortigern. Folle de rage et de tristesse, la sorcière avait alors embrassé son funeste destin et s’était repliée sur la presqu’île de Sombrume pour y bâtir son empire de désolation.
Rien n’avait changé. Excepté l’odeur fétide des gobelins, tout était à l’identique. Les immenses colonnes, qui soutenaient un plafond digne des plus belles cathédrales, émettaient une étrange lueur spectrale censée illuminer les lieux. Des morceaux d’étendards en lambeaux flottaient au gré d’un souffle léger qui balayait la forteresse. De part et d’autre du chemin, de grands braseros faisaient brûler des flammes vertes et bleues, apportant un peu de chaleur au milieu de la roche brute. Mordred traversait les pièces sous les regards furtifs des gobelins qui prenaient bien soin de s’écarter sur son passage. Il arriva enfin devant un gigantesque escalier circulaire dont il était impossible de voir la fin.
— Je vais vous attendre ici, sir, dit Gruüb du haut de son chariot. Cela fait bien longtemps que nous ne sommes pas montés… À vrai dire, depuis la défaite de votre mère…
— Tant mieux…, m urmura Mordred.
L’ascension était longue, mais le chevalier noir n’avait pas l’air de s’en soucier. La blessure de son œil s’était remise à saigner et de petites gouttes écarlates tombaient sur les marches à mesure de sa progression. Tout en montant, il porta une main à son visage pour essuyer le sang qui coulait. Il repensa alors à la personne à qui il devait cette balafre. Comment un gamin avait-il pu venir à bout du grand Mordred   ? Comment cet enfant de douze ans avait-il pu s’emparer d’Excalibur   ?
Le jeune garçon lui avait pris un œil et, d’un coup de génie, l’avait téléporté bien loin d’Avalon grâce à une pièce magique. Mordred s’était retrouvé dans la grotte de Fickletrotter le passeur, seul. Le leprechaun avait déserté les lieux, prenant bien soin de prendre avec lui l’intégralité de son trésor. Le chevalier noir avait été très affaibli… mais c’était bien le sous-estimer que de penser qu’il mettrait du temps à se sortir de là. À peine s’était-il échappé de la grotte du passeur qu’il s’était métamorphosé en dragon et s’était envolé à la recherche de son ancienne forteresse. Deux jours… cela lui avait pris seulement deux jours… un laps

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents