MYRKIL & les Remparts de l’Enfer
350 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

MYRKIL & les Remparts de l’Enfer , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
350 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Imagine une autre réalité...
Tu t’appelles Myrkil Duval et tu as 13 ans. Tu es un gardien du Pentacle. Une faille temporelle te dépose au Moyen Âge. Ta mission : livrer la clé des Remparts de l’Enfer. Si tu échoues, des dieux craignos s’en évaderont et nous anéantiront.
Accroche-toi, ça va être galère ! Au XIVème siècle, toutes les puissances de l’Ancien Monde t’attendent de pied ferme ! Du fond du Tartare au sommet de l’Olympe, des créatures trop flippantes te traqueront sans relâche.
Si, par miracle, tu triomphes des terribles Gardiens des Enfers, il te restera une dernière épreuve : affronter Héraclès, le redoutable fils de Zeus.
Défieras-tu le dieu de la force ? Pas sûr, après le stupéfiant secret qu’il t’a révélé...
Tu assures malgré tout ? Alors en route vers la Forteresse de la Peur !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334132787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-13276-3

© Edilivre, 2016
1 ère partie L’Envoyé du Futur
Chapitre 1 Train d’enfer
– Bonjour ! Vérification des billets, s’il vous plait ! annonça le contrôleur de la S.N.C.F.
Il se sentait d’excellente humeur. Hier encore, il travaillait sur un itinéraire à risques où les voyageurs se montraient régulièrement grossiers, menaçants ou pire encore, violents. Mais tout cela était terminé ! A force de multiplier les demandes, il venait enfin d’être muté sur cette ligne secondaire perdue au milieu des Alpes. Aucun danger, dans cette vallée si paisible, d’être confronté au stress !
C’est du moins ce qu’il pensait en franchissant la porte du sas d’entrée.
Le wagon n’était pas cloisonné. Il aperçut d’un coup d’œil les trois seuls occupants : un homme plutôt grand habillé de noir, un vieillard dont l’imperméable aurait mérité la retraite et face à lui, un mince adolescent d’environ treize ans.
Qu’est-ce qui attira son attention sur ce garçon ordinaire, de taille moyenne et d’aspect anodin ? Sûrement pas sa tenue : une « doudoune » rouge sans manches, ouverte sur un sweet Superman ; un jean fendu aux cuisses et aux genoux, porté à mi-fesses, d’où jaillissait un caleçon bariolé ; des baskets blanches aux lacets dénoués… le modèle-type de l’ado du XXI ème siècle. Pareil pour les écouteurs pendus autour de son cou et diffusant une musique rythmée qu’il n’écoutait visiblement pas…
Rien de suspect, donc. Rien, sauf…
Sauf son regard. Sous une frange de cheveux châtains, deux yeux violets le fixaient d’un air angoissé.
L’homme retint un sourire. Qui s’inquiète à l’arrivée du contrôleur ? Les passagers clandestins, bien sûr ! Excellent pour lui, ça ! Coincer un resquilleur dès le premier jour lui vaudrait un bon rapport de son nouveau chef. Et en accumulant les bons rapports, il finirait par devenir chef à son tour.
Il délaissa les adultes et s’approcha du délinquant présumé :
– Billet, s’il te plaît, demanda-t-il en se délectant d’avance.
Pas de chance ! Il ne devrait pas compter sur ce client pour obtenir une promotion. L’abonnement scolaire qu’il présenta semblait en ordre.
– S’cusez-moi… balbutia le jeune voyageur d’une voix inquiète.
– Mmmh… de quoi donc ? grommela l’employé déçu en examinant le document. Libellé au nom de Myrkil Duval, il était strictement régulier. Rien à redire… sinon que ce gaillard mourait de frousse ! Et on n’a pas la frousse sans raison !
– Où vas-tu à l’école ? demanda-t-il d’un ton méfiant.
– A Saint-Vélar. Mais…
– Tu rentres chez toi ? Où habites-tu ?
– A Navarre. Mais…
L’abonnement couvrait un déplacement entre ces deux petites villes. Tout était conforme. L’homme le rendit à son propriétaire.
– Mais quoi, à la fin ? s’exaspéra-t-il.
– Je me suis gouré de train, non ?
Le garde soupira, vexé. Il se sentait ridicule. Un gamin croyant s’être perdu, voilà son clandestin !
– Pas du tout, tu es sur la bonne ligne, répondit-il. Il désigna du doigt les crêtes enneigées qui défilaient lentement derrière la vitre : tu devrais reconnaître ces montagnes que tu longes tous les jours. Maintenant, excuse-moi, mais tu m’as fait perdre assez de temps !
S’il croyait en avoir terminé, il se trompait lourdement. Les yeux couleur lavande se dilatèrent telles des soucoupes, la bouche s’ouvrit comme celle d’un poisson hors de l’eau.
– Des… montagnes ? bafouilla Myrkil.
Elles auraient dû se trouver là, en effet… mais il n’en voyait aucune ! De part et d’autre du train lancé comme un bolide, une lande marécageuse s’étendait à l’infini. Le paysage n’était qu’eau et boue. Seule trace de vie dans cet univers désolé, quelques bancs de roseau émergeaient çà et là. Comment le garde pouvait-il confondre ce désert aquatique avec la vallée escarpée que le convoi remontait chaque jour à une allure d’escargot ?
– Mais ça craint ! hurla-t-il soudain. Ce n’est pas le trajet habituel ! Regardez dehors ! Il n’y a que des marais et des étangs !
Cette fois, le contrôleur en avait assez. Non content de l’empêcher de monter en grade, ce garnement se payait sa tête ! Ou alors…
Il examina plus attentivement le visage hystérique, puis il réalisa. Le môme était défoncé ! Voilà qui expliquait ses propos incohérents et ses hallucinations ! Ce n’est pas la peur qui dilatait ses pupilles, mais le cannabis, l’ecstasy ou une autre crasse du même genre ! Question cadeau de bienvenue, la S.N.C.F. s’était surpassée !
Il réfléchit brièvement. Après un court arrêt à Maucastel, le train repartait avec quelques voyageurs supplémentaires. Il devait vérifier leurs billets, mais comment abandonner ce gosse dans cet état ? Dieu sait quelle bêtise il pouvait commettre !
Il n’avait pas le choix, cependant…
– Ecoute, mec ! rétorqua-t-il en singeant le langage des ados. J’ignore avec quoi tu te shootes, mais ça doit être du super ! Tu vas te tenir peinard, le temps que je contrôle les passagers qui viennent d’embarquer. Je reviens dans cinq minutes. En attendant, pas d’embrouille, vu ?
Sur ces mots, il quitta le wagon en refermant soigneusement le sas d’entrée.
Mais lorsqu’il revint, le garçon aux yeux de lavande n’était plus là. Il le chercha dans tout le convoi, qui ne comportait que trois voitures. Il ouvrit même les portes des toilettes, sans se soucier des hurlements indignés de leurs utilisateurs. Peine perdue, l’adolescent semblait s’être volatilisé !
Pire encore : le vieillard manquait également à l’appel ! A l’exception de l’homme habillé en noir et d’une femme rousse qui venait de monter avec ses deux enfants, le wagon était vide !
Le garde s’appuya contre la cloison en soufflant bruyamment. Il ôta son képi et s’essuya le crane d’une main tremblante. Deux voyageurs perdus au cours de sa première journée ! Le rapport de son chef ne serait pas aussi favorable qu’il l’espérait !
Dès le lendemain, il demanderait à retourner sur son ancienne ligne. Peut-être les passagers s’y montraient-ils violents, mais au moins ils ne disparaissaient pas d’un train en marche aux portes verrouillées et dont les fenêtres ne pouvaient s’ouvrir…
* * *
Myrkil ne songea même pas à retenir l’employé. Trop fort, ça ! Ce ravagé du bulbe affirmait voir des montagnes… Et il prétendait maintenant contrôler des passagers qui venaient d’embarquer ? Où donc seraient-ils montés ? Le convoi ne s’était pas arrêté ! Depuis un quart d’heure, il fendait à une allure d’enfer un paysage vide de toute civilisation. Pas une route, pas un village, pas une maison. Pas de gare non plus, évidemment !
Le garçon ferma les yeux et chercha à percer le mystère. Il existait forcément une explication…
– La date ! se rappela-t-il tout à coup. On est le premier avril !
Comment avait-il pu l’oublier, après une journée passée à empoissonner ses camarades ?!
Le voilà empoissonné à son tour ! En découvrant un pigeon qui s’était trompé de train, le contrôleur avait décidé de s’amuser un peu à ses dépens…
« Trop génial ! songea-t-il. Encore un nase qui doit adorer les jeunes… »
Décidément, c’était la journée des fous ! Ça faisait le troisième depuis Saint-Vélar !
Quinze minutes plus tôt en effet, alors que le convoi quittait la gare, un vieillard était entré dans le wagon. Avant de s’installer, il avait rayé le sol et les cloisons à l’aide d’un objet dissimulé entre ses doigts. Le trait gravé débutait près de la porte, encerclait les deux banquettes et se terminait exactement à son point de départ. Son œuvre d’art accomplie, il s’était tourné vers son compagnon de voyage.
– Bonjour, jeune homme. Ne t’inquiète pas de mes fantaisies. Puis-je m’asseoir en face de toi ?
– L’est pas marqué « privé », avait rétorqué Myrkil. Mais si le garde repère votre graffiti, ne le laissez pas me prendre la tête ! Quand ces gars-là trouvent des tags, ils tombent toujours sur les jeunes…
– Ne t’inquiète pas pour le garde. Il ne verra que ce que ses yeux lui montreront.
Et sur cette réponse d’une logique fracassante, le vieux s’était muré dans le silence.
Juste après cet incident, le jeune garçon constata la vitesse anormalement élevée du convoi. Mais l’arrivée d’un deuxième homme l’empêcha de s’en étonner. Grave de chez grave, celui-là… Entièrement vêtu de noir. Grand, mince, la quarantaine environ. Un visage aux traits durs, encadré de longs cheveux clairs liés en queue de cheval. Son regard glacial fixa la gravure du vieillard, puis le vieillard lui-même. Myrkil crut qu’il allait le frapper, tant ses yeux brillaient de haine.
– Trop tard, Nathaniel ! avertit l’ancêtre. Le cercle est tracé. Tu ne peux plus rien contre moi !
L’homme en noir hésita une fraction de seconde, puis parut se maîtriser.
– Le cercle n’est pas éternel, vieux fou. J’attendrai. Le Pentacle m’appartient, répondit-il.
Puis il alla s’asseoir à l’écart.
Dès l’ouverture des hostilités, l’ado s’était tourné vers la fenêtre. Il ne voulait pas d’ennui avec ces deux évadés de la planète des singes. Mais il les oublia vite en découvrant ce paysage improbable. De toute évidence, le train n’allait pas à Navarre ! Alors, où l’emmenait-il ?
Pendant un quart d’heure, il tenta de comprendre. Il prenait ce train chaque jour depuis près de deux ans, comment avait-il pu se tromper ?
Il s’était cru sauvé en voyant arriver le contrôleur. Mais celui-ci ne l’avait pas beaucoup aidé ! Tout le monde semblait cinglé dans ce convoi !
Tant pis, il se débrouillerait seul.
Une fois de plus, il scruta l’horizon, cherchant un point de repère. La vitesse augmentait encore. Un doute l’envahit soudain. Trompé de train ? Un poisson d’avril ? Possible, mais ça n’expliquait pas tout…
Cet endroit, par exemple : un décor aussi vide n’existait nulle part. On trouvait des habitat

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents