Söwn - Tome 1
194 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Söwn - Tome 1 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
194 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Il y a presque six ans, Rayan Anderson a disparu en laissant derrière lui femme et enfants. C'est aujourd'hui Caleb, l’aîné qui approche de ses dix-huit ans, qui est celui qui a pris en charge la famille.

Cependant, depuis plus d’une semaine, une série de cauchemars le perturbe. Le jeune homme essaie de garder la tête froide en se plongeant dans ses études, sans y parvenir complètement, et finit par tomber malade...

Alors qu'il se réveille faible et fiévreux, quelque chose le pousse à se rendre au grenier de la maison.

Les découvertes qu’il y fait le rendent perplexe et font planer le doute dans ses pensées, car c'est à cet instant qu’il découvre qui il est réellement et d’où vient sa famille...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334078528
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-07850-4

© Edilivre, 2016

Prologue
L eyla – l’héritière des ensorceleurs – venait tout juste de partir en balade avec Reyn, le nouveau roi de Xa Cuo. La reine Farya d’Akane réfléchissait à tout ce que cela entraînerait comme conséquences. L’homme avait épousé une native de son pays pour laquelle il était tombé amoureux : sa fille n’avait pas l’air d’en souffrir, mais cette proximité, cette amitié, faisait peur à la reine. Au premier abord, cette relation semblait saine, mais Farya ne doutait pas que ça finirait mal entre les deux amis. Elle s’était tout de même abstenue d’en faire part à sa fille.
– Majesté ? questionna une jeune servante en s’agenouillant devant le trône.
Sortant la reine de ses pensées, cette interruption fut accueillie avec un sentiment de soulagement.
– Oui, Seyra ? fit Farya en lui signalant de se relever.
– La vieille prophétesse arrivée hier soir demande à vous rencontrer, annonça la servante en se relevant tout en gardant la tête baissée.
– Bien, emmène-la-moi et ensuite laisse-nous. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, fit-elle songeusement.
– Bien, Votre Majesté. J’y vais de ce pas.
Puis, la jeune femme partit chercher leur invitée. Cette dernière était une vieille dame à l’âge vénérable de 175 ans. Elle avait la peau ridée et de longs cheveux blond-blanc qui avaient dû être magnifiques au temps de sa jeunesse. Elle atteignait difficilement le mètre cinquante. Une fois la porte fermée sur la servante, la reine se leva de son trône et vint auprès de son invitée afin de l’installer sur un divan, non loin dans une salle privée.
– Comment allez-vous, mon amie ? s’enquit-elle d’une voix douce en s’asseyant en face de la vieille femme. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu le plaisir de vôtre visite.
– On fait avec ce que l’on a, mais ce n’est pas pour parler de moi que je suis venue vous rendre visite. C’est au sujet de votre fille aînée. J’ai eu une vision d’elle ainsi qu’une prophétie. Elle la concerne autant que votre futur petit-fils…
– Comment ? Que dit cette prophétie, ma chère amie ? s’inquiéta la Reine.
– Elle dit ceci :
« Pour que puisse s’accomplir
La Destinée
Devra disparaître la prédestinée et le Roi corrompu par le désir.
Naîtra alors l’Héritier ignorant de
Son identité qui devra apprendre
Avec rapidité ce qu’il aurait dû savoir
Depuis l’âge de la nativité et de l’innocence incarnée.
Mettre en lumière la folie De l’ombre, il aura pour mission Car lui seul en aura le pouvoir.
Mais pour ce faire, de la Loyauté il aura besoin
Ainsi que de l’Héritière légitime et Du soldat au courage sans commune mesure.
Qu’il fasse attention !
Le danger est présent sous
Toutes ses formes et la trahison
Est tellement proche…
Qu’il fasse attention…
Le danger est tellement proche… »
Le regard de la reine Farya se remplit d’incompréhension avant de s’assombrir d’une peur panique, alors que son amie la regardait avec calme et sérénité.
– Gardes ! Gardes ! Allez chercher mon aînée ! Ramenez-la au château ! Dépêchez-vous ! cria la souveraine.
– Bien Majesté ! À vos ordres, Majesté !
– Il est trop tard mon amie, souffla la vieille femme. La Destinée est déjà en route et elle n’épargne personne… malheureusement pour nous.
Lorsque les gardes revinrent sans Leyla avec une expression de confusion et de doute au visage, la reine dut faire face à la réalité qu’était la disparition de sa fille. Les larmes se mirent alors à couler sans honte sur ses joues devant ses sujets. On quémanda la princesse Alyel qui vint prendre sa mère dans ses bras, pleurant elle aussi, en apprenant la nouvelle. Il émanait d’elles, une force insoupçonnée dans leur malheur et les gardes, se sentant de trop, laissèrent les trois femmes seules dans le petit salon.
* * *
« L’inconnu est porteur d’angoisse. »
Nadine Gordimer
Je suis complètement perdue. Je me sens… comme si j’avais oublié quelque chose d’important, de vital… Une partie de moi qui faisait mon identité, ma personnalité, mon cœur et mon âme. J’ai peur. Je suis même terrifiée. Le jour, j’évolue aux côtés de mes collègues, perdue dans mes pensées. Isolée au plus profond de mon cœur qui réclame à cor et à cri qu’on lui rende ce qu’on lui a pris. Qu’on lui rende ce qui lui appartient de plein droit. Ses cris me perturbent. Ses cris me déchirent. J’ai cette impression d’avancer en plein brouillard. Ne pouvant rien voir de ce qui m’entoure.
De ne pouvoir me fier à rien ni personne. La confusion obscurcit mon jugement.
Lorsque l’on me pose des questions, je ne fais que sourire, éluder ou changer de sujet. Je ne mentirai pas en disant que tout va bien et pour le mieux parce que ce serait plus que faux. Alors, les gens repartent à leurs occupations et me laissent relativement tranquille.
Ma seule source de joie réside en mes enfants. Leurs rires m’attendrissent. Leurs sourires remplissent mon cœur d’amour. Les voir grandir est une source d’émerveillement constante. Le seul point noir dans ce beau tableau, c’est leur père. Envolé dans la nature sans un mot ou une arrière-pensée. Tout ce qui nous reste de lui, c’est une vieille photo de famille prise lors de la naissance des jumelles ainsi qu’une pension colossale pour les enfants.
Je me questionne aussi sur le fait que je ne vois que partiellement le visage de mon ex-mari dans mes souvenirs. J’ai beau croire que cela fait quand même beaucoup de temps qu’il soit parti, cela ne m’empêche pas de m’interroger sur ce phénomène inhabituel qui contribue à me rendre complètement dingue ! La question « pourquoi ? » se répète et résonne souvent dans ma tête… toujours sans réponse, malheureusement.
Pour oublier mes problèmes, j’enchaîne les aventures avec les hommes. Chaque fois que je perçois un élément me permettant de ne plus être cette « Avocate célibataire et sexy » et de devenir une femme heureuse en ménage, c’est pour me rendre compte après coup que l’homme avec qui je sors n’est qu’un maudit profiteur me fréquentant que pour mon argent !
Je crois que – bien que cela me fasse mal de l’admettre – mon fils perçoit mieux que moi la nature profonde des gens. Chaque homme – à part son père – que j’ai invité à la maison a été soumis à une tornade ambulante éprouvant ses limites. Aucun d’eux n’a passé le « test ». À croire que le fait que son père soit parti sans un mot en nous abandonnant l’ait tellement bouleversé qu’il n’a plus accordé sa confiance à qui que ce soit, excepté ses sœurs et moi ainsi qu’aux jumeaux, ses deux meilleurs amis. J’en suis profondément touchée, bien que toute cette méfiance face à l’inconnu m’inquiète également. Je m’inquiète pour lui, mais aussi pour les jumelles et pour moi-même, je l’avoue.
Qu’est-ce que l’avenir peut bien nous réserver, maintenant ? C’est une question qui revient assez souvent au fil des jours lorsque je nous observe à la maison. Mais quoiqu’il advienne… je protégerai ma famille jusqu’au bout ! Elle est ma fierté, mon amour et ma vie ! Je me battrai pour la préserver… jusqu’au bout.
Le commencement
« La routine, cette préface des révolutions ! »
Emile de Girardin
L a menace des nuages ombrageux planait sur tout le Québec. On entendait à intervalle régulier le bruit caractéristique du tonnerre et on pouvait apercevoir un ou deux éclairs entre les nuages. À l’intérieur d’une demeure, la seule lumière provenait de la lune. C’était le silence total. Enfin… ce n’était pas tellement silencieux puisqu’on pouvait entendre des gémissements venant de l’une des chambres à l’étage. Si l’on se fiait à la sueur présente sur son corps, y collant les draps, ainsi qu’à ses traits contractés par une peur intenable, le jeune homme y dormant semblait faire un angoissant cauchemar. De la fenêtre ouverte, on pouvait entendre le bruissement des feuilles et le craquement des branches. L’atmosphère était étouffante et on avait peine à y respirer convenablement.
En raison de son agitation, la couverture recouvrant le jeune homme descendit de quelques centimètres et l’on put apercevoir un croissant de lune ainsi qu’une étoile surmontée d’une couronne, le tout d’une couleur argentée. Dessinés sur sa hanche gauche, ces symboles étaient singuliers et originaux. Cela aurait pu être un tatouage, mais ce n’était en fait qu’une tache de naissance. Sa mère n’en parlait jamais. En fait, personne n’y avait jamais fait attention, ne le remarquant même pas. Considérant que c’était une tare, elle était toujours recouverte d’un vêtement. Même lorsqu’il faisait plus de trente degrés à l’extérieur ou qu’il allait se baigner. Mais revenons-en au jeune homme lui-même.
Son cauchemar devenait de plus en plus violent. D’un brusque mouvement, il finit par tomber au sol et se réveilla, le cœur battant à un rythme affolé. Le souffle court, il observa le décor rassurant de sa chambre. Les affiches de ses groupes musicaux préférés accrochées aux murs, le bureau débordant de différents livres écrits par de célèbres auteurs, l’armoire avec ses vêtements, la table de nuit. Son petit balcon était dévoilé par ses portes-fenêtres ouvertes où les rideaux s’agitaient avec le vent. Le décor se complétait par son lit simple dans le coin face à la porte menant au corridor. Soufflant avec nervosité et se passant une main dans les cheveux, il se défit finalement de la couverture le retenant au sol et se leva en bâillant. Son regard tomba sur son réveil qui indiquait trois heures du matin.
Soupirant avec lassitude, il se passa une main sur les yeux en essayant de faire disparaître cette peur tapie au fond de lui. Puis il prit la direction de la salle de bain afin de reprendre un peu ses esprits. En se passant un peu d’eau sur le

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents