Victoria Fox tome 1

Caroline Matthew

Description

Victoria Fox est une adolescente de 14 ans plutôt solitaire. Depuis le décès de sa mère, la jeune fille vit avec son père. Cet été, Victoria et son père passeront leurs vacances estivales dans une maison louée près de la mer, à York, petite ville américaine. Le père de la jeune fille travaille sans relâche, ce qui permet à Victoria d'avoir la liberté de planifier ses journées. Dès le début des vacances, Victoria fait la rencontre de Justin, un joli garçon avec qui elle se lie rapidement d’amitié. C’est avec l’aide de son nouvel ami qu’elle tentera de découvrir qui a commis le vol au magasin des parents de Justin. Elle enquêtera également sur un mystère entourant des coquillages un peu spéciaux. Avant d’entrer au pensionnat, Victoria aura passé le plus bel été de sa vie...

Sujets

• Juvenile Nonfiction
• Jeunesse

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 01 septembre 2015
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332956293
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95627-9

© Edilivre, 2015
Remerciement


Merci à l’illustratrice Josée Tellier pour la merveilleuse page de couverture
Victoria Fox


La publication de ce premier roman a été rendue possible grâce à mon imagination ainsi qu’avec l’aide de plusieurs personnes pour le peaufinement du texte. Je remercie Chantal Gladu, Adéline Bourassa (ma mère), Gérard Mathieu (mon père), Caroline Dubois, Anne-Marie Bellerose et Lyne Bélanger. Je remercie également mon mari et ma sœur pour leur support. Finalement, je remercie spécialement mes deux merveilleux enfants Victoria et Sacha qui m’inspirent chaque jour et avec qui je partage le bonheur de lire les merveilleuses aventures que nous offrent le monde littéraire !
Chapitre 1 Le début des vacances
Drrrrrrring ! Enfin, la cloche sonnait pour la dernière fois cette année. Les vacances commençaient et le soleil était déjà de la partie. Le bruit des chaises mêlé aux claquements de portes des casiers faisaient monter l’excitation des élèves à clore enfin leur deuxième année du secondaire. Pour la plupart des élèves, cela signifiait un passage vers le troisième secondaire. Pour Victoria Fox, cela signifiait le départ de la maison familiale pour l’entrée dans un pensionnat loin de sa ville. Elle n’avait pas vraiment envie d’y aller, mais la décision de son père était indiscutable. C’était pour son bien, qu’il disait.
Le père de Victoria, Mikaël Fox, travaillait beaucoup et n’était pas souvent à la maison. Victoria s’était habituée très jeune à s’occuper d’elle-même et elle pouvait toujours compter sur Caroline, une collègue de travail de son père, pour lui tenir compagnie lorsque celui-ci devait dormir à l’extérieur pour son travail. Le choix d’un pensionnat devait servir à une bonne éducation pour sa fille et probablement aussi pour déculpabiliser Mikaël de trop travailler. Depuis que sa femme était décédée, il s’était plongé tête première dans sa carrière d’agent des Services secrets canadiens (SCRS). Il était parfois appelé à voyager pour son travail, car son savoir était souvent utilisé pour des enquêtes d’Interpol, le service de police mondial. Mais cet été, Mikaël avait promis à sa fille un voyage père-fille avant son départ pour le pensionnat.
Victoria avait été contente d’apprendre qu’ils iraient tous les deux passer les deux mois de vacances à York Beach, aux États-Unis, dans une maison au bord de la plage. Cette plage est située sur la côte est de ce pays, donnant sur l’océan Atlantique. Elle voulait profiter de ce bel endroit reconnu pour ses fonds marins garnis de poissons pour s’initier à la plongée en apnée.
N’ayant jamais vraiment eu d’amis proches, la jeune fille n’avait pas à s’éterniser à l’école pour saluer ses collègues ou pour échanger leur adresse courriel pour garder contact pendant l’été. Elle était pourtant une jeune fille sympathique et plutôt jolie avec ses grands cheveux châtains en bas des épaules, ses yeux verts et ses grandes jambes, mais elle avait décidé qu’elle ne voulait pas d’amis étant donné qu’elle aimait bien la solitude. Le pas léger, elle prit le chemin habituel entre l’école et la maison pour la toute dernière fois. Son père avait déjà terminé d’emballer ses affaires personnelles et Vic vit qu’il avait pris soin d’apporter son ordinateur. Pour Mikaël, l’ordinateur est son outil de travail principal, car il s’en sert pour faire des recherches, pour communiquer avec ses collègues et ses supérieurs et également, pour écrire ses rapports d’enquêtes.
– Tu m’avais dit que tu n’allais pas travailler pendant l’été ! s’exclama l’adolescente.
– Je sais… mais il s’avère que M. Bourassa m’a demandé de l’aider pour une affaire de trafic de drogues qui se passe justement à Wells, à quelques kilomètres de notre destination. Ça te va si je travaille quelques heures par semaine ? De toute façon, tu es une fille débrouillarde et tu sauras t’amuser sans moi. Tu vas voir, il y a beaucoup d’activités qui se déroulent dans cette ville pendant la période estivale.
Victoria était déçue parce qu’elle croyait que cet été serait différent des autres, mais elle était effectivement habituée de se divertir seule et décida qu’elle n’avait pas besoin de son père pour passer un bel été. Elle avait bien hâte de se faire dorer au soleil.
La jeune fille s’en alla dans sa chambre pour assembler ce qu’elle allait apporter avec elle en vacances pour les deux mois qu’elle allait passer au bord de la mer. La chambre de Victoria était presque intacte depuis sa naissance. Les murs étaient encore bleu ciel foncé, mais elle avait pris soin d’enlever les autocollants de mouton que ses parents avaient mis sur les murs juste après sa naissance et elle les avait remplacés par diverses illustrations de paysages exotiques, de couchers de soleil et de quelques affiches de ses acteurs de films préférés. Derrière sa porte de chambre, elle avait accroché quelques médailles qu’elle avait gagnées en athlétisme lors de compétitions dans son école et lors de celles entre plusieurs écoles. L’adolescente aimait le sport, surtout l’athlétisme, car c’était un sport individuel et elle ne devait rendre de compte à personne parce qu’elle travaillait pour sa propre performance. Elle excellait en sprint et en course de haies. Ses médailles d’or et d’argent témoignaient de son talent. Elle allait essayer de s’inscrire au club d’athlétisme de son pensionnat, en septembre, pour continuer de se garder en forme.
Les meubles de sa chambre n’étaient pas bien assortis, une commode noire qui provenait de l’ancien ensemble de chambre de son père, un bureau blanc qui avait appartenu à sa mère, ainsi qu’une base de lit en bois qui était, en fait, sa couchette de bébé transformée en lit simple en enlevant quelques panneaux. Ce n’était pas que Mikaël manquait d’argent pour acheter un nouveau mobilier de chambre à sa fille, mais c’était plutôt que Victoria n’était pas du genre à se plaindre et ne voyait pas l’utilité de changer des meubles qui n’étaient pas brisés. C’est aussi cette pensée qu’elle avait pour de vieux vêtements ; elle ne donnait pas de vêtements à des œuvres de charité tant qu’elle pouvait encore les mettre. Elle n’était pas comme plusieurs filles de son école qui aimaient acheter des vêtements dernier cri et changer de style à chaque saison. Elle préférait acheter des vêtements qui pouvaient servir à plusieurs occasions et qui ne se démodaient pas trop vite.
Elle se dépêcha de terminer sa valise en prenant soin d’apporter avec elle quelques romans qu’elle avait bien hâte de lire sous le parasol, quelques bikinis et bien sûr, de la crème solaire pour ne pas avoir l’air d’un homard après la première journée de plage. L’adolescente aimait bien voyager, car cela lui faisait découvrir des coins du monde et elle savait que durant ces voyages, elle s’enrichissait de nouvelles cultures. Cela lui permettait également de vaquer à ses occupations sans se faire dévisager des autres enfants de sa ville qui se demandaient bien pourquoi cette jeune fille préférait les livres et le jogging à leur compagnie.
Victoria et son père partirent en automobile pour leurs vacances vu que Mikaël voulait avoir un moyen de transport à sa disposition en tout temps pour le travail ou les urgences. Ils traversèrent les douanes facilement avec la carte d’identité de Mikaël qui indique qu’il travaille pour les Services secrets canadiens. L’adolescente dormit une bonne partie du voyage et son père écoutait des disques compacts pour apprendre l’allemand. Elle ne posa pas de questions, mais imagina que son père allait sans doute avoir besoin de cette nouvelle langue pour un contrat de travail. La plupart des contrats que son père effectuait étaient confidentiels et il ne pouvait donc pas en discuter avec sa fille.
Le paysage ne changea pas beaucoup pendant le parcours jusqu’à la maison de location. Cela se résumait à des montagnes, de la forêt, des champs de verdure et parfois, une sortie qui menait on ne sait où. Ils s’arrêtèrent à un petit restaurant au bord de la route pour se dégourdir les jambes et manger un peu. Pendant le repas, le temps s’assombrit et Mikaël décida qu’ils termineraient leur repas en route pour se rendre à destination avant la tempête. Ce n’était pas le temps des ouragans, mais parfois, depuis quelques années, les chaleurs intenses d’été amenaient de violents orages.
C’est donc au milieu de la nuit et sous la pluie qu’ils débarquèrent leurs valises à la maison louée sur la plage. Exténués, ils tombèrent de fatigue sur les deux causeuses du salon sans même changer de vêtements.
Le lendemain, toute trace de mauvais temps était disparue et le soleil réveilla les deux occupants avec ses rayons plombant sur leur visage à travers les immenses fenêtres du salon. Mikaël se rendit aussitôt vers la cuisine et dénicha un restant de café moulu et la cafetière, qu’il mit en marche. Victoria fit le tour de la demeure. Le salon était décoré avec goût et comportait de larges fenêtres qui donnaient une vue splendide sur la plage et la mer. Une imposante galerie était annexée à la maison et deux chaises longues, ainsi qu’une petite table de style bistro et quatre chaises, la meublaient. Au milieu du salon à aire ouverte, un grand escalier menait au deuxième étage, qui comportait quatre spacieuses chambres. La jeune fille en choisit une qui donnait sur la plage et installa ses vêtements dans la commode en bois. Son père choisit celle qui était orientée vers le devant de la maison et installa son ordinateur dans la chambre à côté de celle de sa fille pour avoir une vue sur la mer en travaillant. Victoria n’avait pas la chance d’avoir ni ordinateur,