Au-delà du masque
94 pages
Français

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Au-delà du masque , livre ebook

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Description

«Le pillard tenait son flambeau élevé et allait le lancer sur le toit. Je visai sa poitrine et laissai voler la flèche.» Depuis près d’un an, les fugueurs sont à la recherche de leur terre natale. Mais même alors, les dangers de Grassland les suivent. Finiront-ils par trouver un endroit où ils peuvent être en sécurité?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juin 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897524975
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2006 David Ward
Titre original anglais : Beyond the Mask
Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Scholastic Canada Ltd.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Renée Thivierge
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin, Mathieu C. Dandurand
Illustration de la couverture : © David Sourwine
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-495-1
ISBN PDF numérique 978-2-89752-496-8
ISBN ePub 978-2-89752-497-5
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Ward, David, 1967-

[Beyond the mask. Français]
Au-delà du masque
(La trilogie du masque ; 3)
Traduction de : Beyond the mask.
Pour enfants de 8 ans et plus.
ISBN 978-2-89752-495-1
I. Thivierge, Renée, 1942- . II. Titre. III. Titre : Beyond the mask. Français.

PS8595.A69B4914 2015 jC813’.6 C2014-942690-9PS9595.A69B4914 2015

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour Tess
Remerciements spéciaux à Ron Jobe, Tracy Zuber, Scott Treimel et Sandy Bogart Johnston.
* 1 *
Les cavaliers arrivèrent à cheval. Pas moins de vingt montures trottaient à travers les arbres clairsemés et la prairie, descendant vers le village qui ne se méfiait pas. Tous étaient des guerriers expérimentés — leurs capes de combat tachées par l’eau, le soleil, le sang et le temps se mêlaient aux bois sombres de chaque côté d’eux. Il n’y avait aucun casque commun sur leurs têtes, mais plutôt une vulgaire collection dérobée aux hommes morts au combat dans les batailles passées. C’était la façon de faire d’une armée impitoyable et téméraire. C’était l’a façon de faire de l’Extérieur.
— Nous arrivons trop tard, murmura Voleur. Il y aura un massacre. Nous devrions partir.
Il tendit la main devant sa bouche pour dissimuler le nuage créé par son souffle. Il faisait froid dans ce pays. Plus froid que ce qu’avait dit Pippa.
Je fourrai mes mains engourdies profondément dans mon manteau. Les paroles de Voleur montraient son inquiétude, mais je ne répondis pas. Pippa nous avait menés jusqu’ici sans désastre, et je n’étais pas pressé d’agir contre sa volonté. Pas après que nous fûmes venus de si loin et que nous eûmes voyagé si longtemps.
Les yeux de Pippa observaient la grossière colonne de soldats.
— Il reste assez de temps pour prévenir le village, dit-elle.
J’évaluai la distance entre les premiers chevaux et la pente finale. La pâle lumière de l’aube émergeait au-delà de la sur-face de l’eau et s’unissait à la demi-lune pour éclairer le chemin des cavaliers.
— Pas beaucoup de temps, Pippa. Nous sommes dix et à pied. Si nous nous dépêchons, nous pourrons prévenir les villageois assez rapidement pour qu’ils puissent se défendre. Mais pas pour qu’ils s’échappent. Il y a peu d’endroits là-bas pour se cacher de ces hommes à dos de cheval.
Des arbres vert foncé, plus grands que tous ceux que nous avions vus à Grassland, nous dissimulaient. Un brouillard se déversait de la mer et reposait au-dessus des champs voisins comme la fumée d’un foyer. Je pinçai les lèvres. L’endroit était froid et tout était humide, mais il débordait de verdure et de terre fraîche. J’étais reconnaissant pour les manteaux chauds que nous avions trouvés dans le bateau qui nous avait emmenés ici.
Pippa suivit mon regard. C’était un petit village : pas plus de dix petites habitations nichées entre les montagnes et la mer. Les maisons se regroupaient autour d’une allée centrale, et des arbres entouraient le village de tous côtés comme des mains en coupe autour d’un bol. Il y avait aussi des fermes, mais il était difficile d’y accéder, et elles étaient très espacées. On les avait habilement installées, comme sur des marches, dans les flancs escarpés des montagnes. La meilleure prise était le village où il y avait de la nourriture, de l’eau et bien d’autres butins que les pillards pourraient traîner avec eux.
Je soulevai le menton de Pippa.
— As-tu envie de tout risquer pour un village sans savoir si c’est vraiment le tien ?
Ses yeux, si verts, me fixèrent à leur tour avec la confiance d’un soldat.
— As-tu besoin de le demander ?
Une main brune et chaleureuse se posa sur mon épaule, et Feelah s’agenouilla à côté de nous.
— Coriko. Pourquoi devons-nous tous y aller ? Pourquoi ne pas tout simplement y aller à deux ? Les petits n’ont pas besoin de voir une autre bataille. Mon Voleur et toi, allez-y. Criez et faites du bruit, puis mettez-vous à courir vers les bois. Vous serez partis avant l’arrivée des pillards, et tous les gens du village seront debout avec les armes qu’ils ont en leur possession.
Elle haussa les épaules.
— Alors, au moins, nous aurons fait ce que nous pouvions.
Pippa haussa les sourcils. Voleur hocha la tête. Je tournai mon attention vers l’endroit où Bran veillait sur les petits. Il lui était difficile de ne pas pouvoir discuter des plans. Il parlait même de mieux en mieux la langue qui nous unissait tous : la langue des guerriers et des esclaves, la langue des Lanciers, qui nous avaient si longtemps tenus en esclavage. À quand cela remontait-il ? Le printemps et l’été avaient passé. L’hiver, dans toute son amertume, nous avait empêchés d’explorer plus au nord, et nous passions nos journées à chercher de la chaleur.
Pendant plus de trois saisons, nous avions vécu dans ce pays, cherchant en vain le village d’où Pippa avait été enlevée quand les Lanciers l’avaient prise et emmenée à Grassland. Les souvenirs de Pippa se clarifiaient de plus en plus : des noms de lieux, de lacs, de montagnes. Mais ils étaient comme une carte dessinée par un enfant — confus et sans aucune compréhension des distances.
Je jetai un coup d’œil à mes compagnons. Nous étions un groupe fatigué et déguenillé. Nos vêtements, trempés par la mer, blanchis par le soleil et battus par l’hiver, étaient au mieux mal ajustés. Le bateau que nous avions pris à Grassland semblait s’amenuiser chaque jour. Au point où j’en étais, je détestais même le regarder.
Le front plissé, Bran me dévisagea. Je lui signalai Viens . Il se tint très bas et se précipita de mon côté.
— Qu’est-ce qu’on va faire ?
Il avait utilisé la langue du Nord — une langue, j’en prenais conscience, que les personnes qui dormaient dans le village plus bas utilisaient peut-être.
— Feelah a dit qu’il fallait que seulement deux d’entre nous aillent prévenir le village. Les autres resteront ici. Je doute que les pillards aillent dans les bois, alors vous devriez être en sécurité ici. À travers la prairie, il y a un chemin qui mène directement au fjord.
Il plissa les yeux.
— Tu veux dire que nous serons trois à descendre.
Je grognai.
— Si un des petits se met à crier, ou alors que des éclaireurs sont envoyés vers les arbres, nous avons besoin que tu sois ici . Vous devez les emmener plus profondément dans les bois ou retourner au bateau. Par ailleurs, tu ne sais pas encore manier une épée. Tu pourrais tout aussi bien me couper comme si j’étais un des pillards !
Pippa nous interrompit.
— C’est mon village. Du moins, de tout mon cœur, je crois que ce l’est. Vois-tu ce bâtiment ? Le plus proche de la mer ?
Je hochai la tête.
— Passé le village, au-delà de la pente ?
— Oui. Je l’ai vu avant ; j’en suis certaine.
Elle prit une profonde inspiration.
— Feelah a raison. Nous ne

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