Chapline et la trottinette
60 pages
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Chapline et la trottinette , livre ebook

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Description

Octobre 1929. Chapline et son père (il aime tellement l’acteur Charlie Chaplin qu’il a appelé sa fille ainsi) embarquent sur un paquebot, direction New York. Ils veulent commercialiser leur invention géniale, une trottinette électrique qui fonce comme un bolide. Mais durant la traversée, le prototype disparaît. Qu’à cela ne tienne, ils le referont à neuf dès qu’ils seront arrivés !

Une fois à terre, les choses ne se présentent pas tout à fait comme espéré. Une immense crise économique survient et les gangsters de la mafia sont prêts à tout pour en profiter. Nos deux héros parviendront-ils à vivre leur rêve américain ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 octobre 2021
Nombre de lectures 6
EAN13 9782215181156
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Épilogue Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Corps de texte
Pour Lou, Bertille, Paul et Aurélie.
Chapitre 1
Océan Atlantique – 12 octobre 1929
– Chapline… ? Chapline ?
Sur le pont supérieur du paquebot Ile-de-France , le brouhaha des bavardages des passagers de première classe s’arrêta d’un seul coup. Les têtes chapeautées se tournèrent dans la direction du petit homme rondouillard mais très élégant qui hurlait le nom du plus célèbre acteur du moment. Les murmures allèrent bon train : Charlie Chaplin est sur le bateau ! Instinctivement, les élégantes prirent la pose tout en vérifiant que leur chapeau était bien en place.
Je levai la tête de mon livre et vis mon père me faire de grands signes. Contrariée d’avoir été interrompue à un passage clef de ma lecture, je traversai, le regard baissé, la foule qui me dévisageait. Je sentis de la ­déception et de la consternation : Chaplin était en réalité Chapline, une jeune fille de onze ans aux cheveux noir de jais, soigneusement coiffés.
Je pestai. Pourquoi mon père m’avait-il affublée d’un prénom pareil ? En fait, je le savais. Mon père, en plus d’avoir adopté la fameuse petite moustache carrée de l’acteur, avait réussi à convaincre ma mère de la nécessité d’appeler sa fille comme son idole : Charlie Chaplin.
Je le retrouvai entouré d’une ribambelle d’enfants, tous habillés à la dernière mode de Paris.
– Ah ! Chapline, ne voudrais-tu pas aller me chercher mon costume dans notre cabine ? demanda-t-il gentiment avec son léger accent hongrois. Je crois que ces enfants ont besoin d’un peu de distraction !
Un petit clin d’œil complice accompagna sa demande. Ma colère disparut. Depuis toute petite, j’étais bercée par les facéties et les aventures comiques en noir et blanc de Charlot. La sortie d’un nouveau film avec Charlie Chaplin était un moment très attendu dans la famille, synonyme de fête et de bonnes rigolades. Il fallait ensuite s’attendre à ce que mon père rejoue certaines scènes dans le salon de notre ­appartement, à Paris, pendant au moins une semaine. Un chapeau melon, des chaussures immenses, une redingote étriquée, une canne, et le spectacle pouvait commencer !
Distraire les enfants après quatre jours de traversée était une bonne idée. On allait bien s’amuser. Je quittai le pont et pris l’ascenseur pour descendre aux cabines des premières classes. Les lampes en laiton éclairaient des couloirs feutrés et déserts. Malgré la fraîcheur de l’air marin, les passagers jouissaient du beau temps et de la vue imprenable sur l’océan. J’en profitai pour danser et virevolter dans le couloir à la manière d’Isadora Duncan. Ce voyage était un rêve. Je savourais chaque instant passé sur ce paquebot luxueux. Traverser ­l’Atlantique, voir l’Amérique, New York et ses gratte-ciel ! C’était une aventure digne d’un personnage de roman, et rien ne pouvait davantage me combler.
Alors que je m’approchais de notre cabine, je m’aperçus que la porte était entrouverte. Je vérifiai le numéro : 327. Il s’agissait bien de la nôtre. Zut ! Le personnel devait être en train de nettoyer et ranger la chambre. Tant pis, je me ferais fourmi pour ne pas déranger ! J’entrai discrètement dans la cabine.
Je restai figée. Me tournant le dos, un jeune garçon fouillait sans ménagement dans nos affaires. Les épaisses moquettes du couloir avaient couvert le bruit de mes pas ; le cambrioleur ne m’avait pas entendue arriver.

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