Conflit
123 pages
Français

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Description

Des événements effrayants se produisent autour de moi. Quelqu’un utilise sa magye à des fins violentes.

Mes amis pensent que c’est moi. Ils ont tort.
Ce n’est pas moi qui suis hors de contrôle.

Mais comment puis-je le prouver…
avant qu’il ne soit trop tard?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mai 2012
Nombre de lectures 18
EAN13 9782896835942
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Traduit de l’anglais par Roxanne Berthold
Copyright © 2001 17th Street Productions, Alloy company et Gabrielle Charbonnet Titre original anglais : Strife Copyright © 2011 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Cette publication est publiée en accord avec Alloy Entertainment LLC, New York, NY

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Traduction : Roxanne Berthold Révision linguistique : Isabelle Veillette Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Conception de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Matthieu Fortin ISBN papier 978-2-89667-426-8 ISBN PDF numérique 978-2-89683-233-0 ISBN ePub 978-2-89683-594-2 Première impression : 2011 Dépôt légal : 2011 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Version ePub: www.Amomis.com
1
La réunion
28 août 1971
À la fin de l’été, la mer semble toujours agitée à l’idée d’affronter un autre long et rude hiver de la Nouvelle-Angleterre. Les vagues s’abattent contre les rochers dans une rage aveugle. Pour les pêcheurs, le mois d’août est terrifiant, mais à mes yeux, c’est le mois le plus électrisant. Peut-être est-ce parce que ma famille habite Gloucester depuis des générations. Ou peut-être est-ce parce que nous sommes Wiccans, ce qui nous permet d’être en meilleure harmonie avec la nature.
C’est ironique quand on y pense, que ma famille se soit installée si près de Salem. Nous avons été très chanceux de survivre aux procès des sorcières de Salem. C’est étrange de croire que la Wicca est capable d’inspirer une telle terreur alors qu’il s’agit d’une religion si douce, aimante et réconfortante. Je suppose que les gens ont toujours peur des pouvoirs qu’ils ne comprennent pas. Et la Wicca fait appel au pouvoir pur, mais en raison de la prudence de ma famille dans sa pratique, notre pouvoir n’est jamais destructif. Maman et papa font tous deux un usage responsable de la magye ; un usage qu’ils ont commencé à m’inculquer avant mon initiation, il y a trois ans. À présent, ils enseignent la même notion à mon petit frère, Sam. Il sera seulement initié dans sept mois, mais déjà, je vois l’énergie qui commence à s’éveiller en lui. Je sais qu’il sera une sorcière puissante. J’ai hâte d’assister à ses rites, même si c’est difficile de ne pas l’envier parfois. Mon pouvoir est plus inconstant, même si j’aime croire qu’il grandit à mesure que j’étudie et que je m’exerce à l’utiliser.
Chaque jour, je prie la Déesse de faire de moi un digne membre de ma famille.
— Sarah Curtis
Calme-toi, ai-je dit à mon reflet dans la glace alors que je peinais à ramasser mes longs cheveux bruns dans une tresse française soignée. Tout ira bien. J’ai jeté un coup d’œil à ma montre. Mon petit ami, Hunter Niall, devait arriver d’une minute à l’autre. Normalement, j’aurais été aux anges à l’idée de passer une soirée avec lui, mais ce soir n’était pas une soirée comme les autres. Non, ce soir avait lieu le dîner officiel de présentation aux parents, et je commençais à me sentir malade avec toute cette tension.
J’ai été distraite de mes pensées par un petit coup rapide à ma porte.
— Entre, ai-je lancé.
Ma sœur, Mary K., est entrée dans la salle de bain.
— Tu vas porter ça ? a-t-elle demandé en fixant mon jean délavé et mon chemisier en laine polaire pourpre.
J’ai jeté un regard sur mon ensemble.
— Qu’est-ce qui ne va pas avec ce que je porte ?
Mary K. a poussé un soupir avant de passer la porte de la salle de bain menant à ma chambre.
— Où vas-tu ? ai-je demandé.
— À la recherche du chemisier que tante Eileen t’a donné à Noël, a dit Mary K. Je sais qu’il t’ira à ravir, et d’ailleurs, Paula et Eileen nous attendent déjà au rez-de-chaussée.
— Ce chemisier est pratiquement transparent ! ai-je protesté pendant que Mary K. fouillait dans mes tiroirs.
— Voilà pourquoi tu le porteras avec ceci, a-t-elle rétorqué en brandissant un débardeur rose pâle.
Mary K. a tiré le chemisier au tissu fin et extensible de son cintre dans la penderie et me l’a tendu en même temps que le débardeur.
— Au moins, tu portes déjà un jean taille basse, a-t-elle dit pendant que je retirais le chemisier en laine polaire. Tu as le corps qu’il faut pour ça.
En enfilant mon nouvel ensemble, je me suis scrutée dans la glace de la salle de bain. En effet, le chemisier bleu ardoise semblait adoucir mes yeux sombres, et le ton rose du débardeur donnait une touche de chaleur à ma peau. Encore une fois, j’étais ébahie par l’aptitude que ma sœur avait pour créer un ensemble avec des vêtements que je portais rarement.
C’est alors que la sonnette a retenti.
— C’est l’heure du spectacle ! a dit Mary K. d’un ton éclatant.
J’ai refoulé un grognement. Pour la centième fois, j’aurais pu me foutre un coup de pied au derrière pour avoir laissé mes parents inviter Hunter à dîner. Je pensais que c’était une bonne idée quand maman l’avait suggéré, mais à présent que le grand soir était arrivé, mon cœur battait la chamade. Et le fait que maman avait transformé le dîner en un grand événement n’aidait en rien : elle avait prévu un menu ambitieux, en plus d’inviter ma tante Eileen et sa petite amie, Paula. Et s’ils ne l’aimaient pas ? me suis-je inquiétée en observant mon reflet. Mes parents avaient déjà fait la connaissance de Hunter, mais lors de rencontres brèves et informelles. En comparaison, la soirée s’annonçait davantage comme un examen d’entrée au collège.
J’ai entendu les voix sourdes de gens qui se saluaient dans le hall d’entrée. Mary K. a remis son pull en place.
— Allons-y, a-t-elle dit.
Je l’ai suivie dans le couloir et dans l’esca-lier menant au rez-de-chaussée. Hunter se tenait dans l’alcôve à l’avant de la maison, occupé à serrer la main de mon père et à sourire à ma tante et à sa petite amie. Il tenait un bouquet de roses piqué dans un cornet en papier. Les fleurs étaient d’un rose si délicat qu’elles semblaient irradier leur propre lumière, comme s’il s’agissait d’un bouquet de perles. Je me suis arrêtée sur une marche, et Hunter a levé vers moi ses yeux verts et calmes. J’ai souri, et il m’a rendu mon sourire — des plis se sont formés dans le coin de ses yeux, ce qui lui donnait un aspect à la fois excitant et familier.
— Hé, Morgan, a dit ma tante Eileen en souriant. Ce chemisier te va à ravir.
Comme elle faisait dos à Hunter, elle a remué les sourcils comme pour me dire « il est mignon ». J’ai ri nerveusement avant d’étreindre Paula et elle pour leur souhaiter la bienvenue.
Hunter a déposé un baiser rapide sur ma joue.
— Tu es belle, a-t-il murmuré, et j’ai senti la rougeur gagner mes joues.
Mary K. a délicatement reniflé.
— Quelque chose brûle ? a-t-elle demandé.
Papa m’a jeté un regard alarmé ; ses yeux paraissaient énormes derrière ses lunettes.
— Je ferais mieux d’aller voir ce q

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