L’Horreur des profondeurs

Johnson Pete

Description

Grâce à ses brillants résultats, Charlie peut passer des vacances sur terre. Mais à peine arrivé, il se retrouve sur la piste d’un très mystérieux fantôme. Une pieuvre géante à trois yeux terrorise deux fantômes qui vivent sur une épave de bateau de pirates. L’horrible créature émet des cris assourdissants, des odeurs nauséabondes et possède une puissante arme secrète. Charlie et son ami, Lewis, pourront-ils découvrir la véritable identité de la bête tentaculaire avant de connaître une fin poisseuse…?

Sujets

• Juvenilee Fiction
• Magic
• Fantasy

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 13 janvier 2014
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782897330996
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

À mon neveu, Harry, expert en pieuvres — P. J.
À Ethan. Tu es encore trop jeune pour savoir lire, mais c’est quand même pour toi — T. P.

Copyright © 2010 Pete Johnson
Copyright pour les illustrations © 2010 Tom Percival
Titre original anglais : Spook School: Horror from the Deep
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Stripes Publishing LTD
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume et Marie de Lafont
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Montage de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Illustrations de la couverture et de l’intérieur : © 2010 Tom Percival
Mise en pages : Mathieu C. Dandurand
ISBN papier 978-2-89733-097-2
ISBN PDF numérique 978-2-89733-098-9
ISBN ePub 978-2-89733-099-6
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada


Imprimé au Canada



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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Johnson, Pete, 1965-

L’horreur des profondeurs
(L’école des esprits ; 3)
Traduction de : Horror from the Deep.
Pour enfants de 8 ans et plus.
ISBN 978-2-89733-097-2
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre.

PZ23.J632Ho 2013 j823’.914 C2013-940753-7


Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
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Chapitre 1
Dans le train fantôme

D u cercueil jaillit un squelette. Qui laissa échapper une vocifération à vous glacer les sangs :



Pendant un moment, tous les passagers du train fantôme frémirent de peur. Et puis fusèrent les applaudissements, les félicitations. S’ils se doutaient que sur les sièges du fond se tenaient deux véritables fantômes !
C’est moi, Charlie, et mon meilleur ami, Lewis. Nous préférons dire que nous sommes des esprits, c’est beaucoup plus sympa ! Nous fréquentons l’École des esprits, où il y a cours chaque nuit, mais pas des cours barbants. Nous y apprenons des choses fantastiques comme traverser les portes et faire surgir des objets de nulle part.


Lewis et moi faisons également partie de la Brigade des esprits, un groupe spécial qui retourne sur terre pour y résoudre d’effrayants mystères de fantômes. Mais cette fois, nous sommes de retour sur terre pour passer des vacances au bord de la mer. C’est notre récompense pour avoir résolu l’affaire incroyable du Rat-monstre. Arrivés en fin d’après-midi, nous avons voulu commencer par visiter la fête foraine.
Bien entendu, nous commençâmes par le train fantôme, qui se frayait un chemin parmi toutes ces horribles créatures en train de pousser des « Houu ! » et des « Haaa ! » et des « Houu, haaa ! » Tout le monde s’amusait bien quand un garçon se leva d’un bond et s’écria :
— Il est nul, ce train fantôme. Il ne fait pas peur du tout !
L’un des gamins assis avec lui s’insurgea :
— Arrête, Andrew. Pourquoi tu gâches tout ?
Mais Andrew ne fit que hausser les épaules.
— Parce que c’est nul. Ces fantômes ne sont même pas vrais.
Quel mal élevé ! J’étais furieux, mais n’osai dire un mot. Personne ne pouvait nous voir. Seulement, si nous nous mettions à parler, les gens nous entendraient très bien.
Andrew continuait de rouspéter contre ces lamentables fantômes. Finalement, le train s’arrêta, et tout le monde descendit.
— On va lui apprendre les bonnes manières, murmurai-je à Lewis.
Mon ami hocha la tête.
Nous n’avions qu’à décoller et filer flotter au-dessus de sa tête. Ses camarades l’avaient tous planté là. Il avait beau les appeler, aucun ne lui répondait, préférant faire la queue pour aller sur la grande roue. À l’évidence, ils en avaient assez de lui, et on comprenait pourquoi.
Je me penchai pour lui murmurer à l’oreille :
— Hé, tête de lard !
Andrew sursauta de près de trois mètres dans les airs.
— Qui a dit ça ? cria-t-il.
— Moi, répondis-je.
Il regarda autour de lui.
— Où êtes-vous ?
— Ici.
Lewis pouffa de rire.
— Mais où ? glapit Andrew. Je ne vois personne. Qui fait ça ?
— Moi, dis-je.


— Même pas drôle, maugréa-t-il. C’est encore un truc des forains.
— Nooon, c’est la Brigade des esprits.
Là, je conclus qu’il était temps pour lui de nous voir. Alors, je fermai les yeux et dis deux fois :
— Visualise-moi, Andrew.
Soudain, il me vit flotter devant sa figure. Je lui souris :
— Salut, ça va, culotte puante ? Je m’appelle Charlie.
Andrew en resta bouche bée.
— Vous… vous… comment vous avez fait ça ? balbutia-t-il.
— Très facile… Suffit d’être un fantôme.
Puis Lewis partit d’un rire inextinguible. Andrew ne le voyait pas, mais l’entendait très bien.
— Et lui, c’est qui ? cria-t-il.
— Oh, c’est juste mon pote, Lewis, un autre fantôme. Et ça ne nous a pas fait plaisir, quand tu as dit qu’on n’existait pas. Comme tu peux le constater, je suis tout ce qu’il y a de plus réel, et pas nul du tout. Alors, viens t’excuser.
Mais il ne fit que pousser un grand cri.
— Aaaaaah !
Et il s’enfuit aussi vite que le lui permettaient ses jambes.
— Pourquoi il a fait ça ? marmonnai-je. Alors qu’il prétend ne pas croire aux fantômes.
Là-dessus, je rejoignis Lewis, qui s’envolait en riant.
— C’était génial, non ? m’écriai-je.
— Fantastique. N’empêche, quel dommage qu’il ait gâché le train fantôme !
— Mais on peut y retourner tant qu’on veut. On est en vacances pendant deux semaines. Viens, on va essayer la plage.
Quelques minutes plus tard, nous contemplions la mer immense. L’École des esprits, c’est super, mais il n’y a pas de mer. Et ça commençait à nous manquer. Pendant quelques secondes, je l’observai aller et venir, et j’en éprouvai une profonde émotion. Je dus même ravaler une larme.