La Convocation

Christan Yao

Description

Aujourd'hui, la Nature se rebelle contre nous. Elle nous déverse tantôt de grandes charleurs, tantôt de grandes fraîcheurs et des pluies torrentielles. C'est une convocation que la Nature adresse aux hommes à travers tous ces signes afin qu'ils répondent de leurs actes. Nous avons le devoir de protéger l'environnement car notre survie sur cette terre dépend de la bonne santé de notre cadre de vie..."

Sujets

• Jeunesse

Informations

• Publié par: JD Editions
• Date de parution: 17 septembre 2918
• Nombre de lectures: 534
• EAN13: 9791091832571
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 69 Mo

Extrait

LA CONVOCATION

Christian YAO

LA CONVOCATION Récit jeunesse E 2 édiTion

JD Éditions 04 B.P 206 Abidjan 04 (Côte d’Ivoire)

Collection "Lire pour se construire"

© JD édiîons, Abidjan, 2018 ISBN : 979-10-91832-57-1 Toute reproducîon, quel que soit le procÉdÉ, est interdite sous peine de poursuites judicaires.

«La prospériTé dE l’êTrE humain dépEnd dE la naTurE. L’êTrE humain faiT parTiE dE la naTurE. Il a donc lE dE- voir dE présErvEr ET dE proTégEr l’inTégriTé dE l’éco- sysTèmE ET dE la biodivErsiTé». J Ean MariE PeLt,Quelle écologie pour demain ?, Paris, 2010, L’EspriT du TEmps, p. 88.

Chapitre 1 : L’accident

l était quinze heures trente à Dji- boli, coquette ville cachée au cœur somb I re. Un gros orage se préparait. Pour- de la forêt tropicale. Le temps était tant, toute la matinée, le soleil avait li- béré une de ces chaleurs, à cuire un œuf. Puis, voilà que subitement, le ciel com- mença à balancer çà et là, de gros nuages noirs chargés de tonnes d'eau. Un vent violent se mit à balayer toute la ville. Les premières gouttes de pluie commencè- rent à frapper violemment le sol. Depuis la fenêtre de son bureau, Charles Affêly jeta un regard triste, de- hors. L'idée de renoncer à son voyage avait traversé son esprit, et le rendait malade. Finalement, après plusieurs hé- sitations, il ordonna au chauffeur de sor- tir la voiture.

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Ozoua Affêly, qui, depuis sa cuisine, suivait les faits et gestes de son homme, l’interpella sur un ton suppliant : – Chéri, tu ne vas tout de même pas sortir sous cet orage, non ? – Mais chérie, mon vol pour l’Afrique du Sud, c’est dans deux heures. Et, je dois être à l’aéroport au moins une heure en avance, pour l’enregistrement. – Je te comprends chéri, mais le temps est malheureusement en train de se dégrader. – Rassure-toi, c’est juste vingt minutes de route pour y être. – Mais enfin, pourquoi ne pas renon- cer à ce voyage ? L’avion ne décollera pas sous cette tempête, de toute façon… Madame Affêly, s’interrompit volon- tairement, puis songeuse, lâcha : – Dis-moi chéri, tu trouves normal ce qui se passe en ce moment ? Des pluies en décembre, c’est un peu bizarre, non ? – C’est justement pour cela que je ne dois absolument pas manquer ce rendez- 8

vous mondial sur le réchauffement clima- tique. En tant qu’expert en environnement, je me dois de défendre le point de vue de ma sous-région et de toute l’Afrique face aux Occidentaux. – Bof ! Tu ne vas tout de même pas mettre ta vie en danger pour cela ! Ce sont les Occidentaux qui polluent l’envi- ronnement, c’est à eux de trouver des so- lutions à leur problème. – Tu fais erreur ma chère épouse. Il est vrai que l’Afrique ne pollue pas autant que les Occidentaux, mais c’est notre continent qui souffre le plus des effets néfastes de la crise environnementale. Et je pourrais te citer les cas de la coulée de boue, qui, en Sierra Leone, a récemment endeuillé des centaines de familles ; de l’inondation survenue au Burkina Faso, qui a fait plusieurs victimes et détruit de nombreuses habitations ; de la grande sécheresse qui a durement frappé le Niger, etc. C’est la preuve que le climat se comporte comme s’il était devenu fou. Et

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