Les carnets du temps
59 pages
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Les carnets du temps , livre ebook

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Description

« Ils n’avaient qu’une vague idée de ce qui s’était passé, mais tout ce qui les entourait semblait démesuré. Leurs particules avaient été rapetissées et ils effectuaient un saut quantique qu’aucun être humain n’avait jamais expérimenté.
Astérius serrait la lampe de poche et le carnet qu’il avait emportés, quant à Éliette, Granny, Schrödinger et Electra, ils se demandaient ce qui leur arrivait. »
Le premier des carnets du temps vous conduira de Stonehenge jusqu’aux pyramides…

Informations

Publié par
Date de parution 19 janvier 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312078960
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les carnets du temps
Laurence Belhomme
Les carnets du temps
Tome 1
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-07896-0
« Il n’y a jamais eu qu’un seul roman, celui de l’Univers. »
Jean d’Ormesson
Chapitre I. Deux familles
Le soleil ricochait sur les panneaux solaires lorsque Electra se stabilisa. La chouette pointa son corps en flèche, se dirigea toujours plus bas , l’air droit , puis finalement plongea et s’engouffra par la première fenêtre ouverte. Fatiguée de sa course, elle se percha, ferma ses ailes, cligna des yeux et s’endormit. À peine frôlée par les ailes d’Electra , Éliette se réveilla.
Le coq, régent du poulailler, enfla son gosier pour aviser la maisonnée qu’il était temps de se lever. Dans la cuisine, Syrine Montalenvers attendait ses enfants en laissant infuser son thé. À l’étage, Éliette, sa fille aînée, savourait les prémices d’une journée bientôt animée par les bruits de sa nombreuse fratrie.
Madame Montalenvers élevait seule six enfants depuis la mort de son mari. Chez les Montalenvers , rien n’était jamais planifié, organisé ni rangé, seules les saisons géraient la maisonnée. La table fourmillait de petites mains avides d’attraper le sucrier, la théière et la confiture qui débordait des tartines de pain grillé.
Les enfants caressaient les poules et les lapins vivant en liberté.
Un des garçons Montalenvers dressait un ouistiti à tenir son biberon comme un bébé, pendant que sa mère s’extasiait devant une feuille de cucurbitacée, plus communément appelée courgette. Ce joyeux petit déjeuner était le quotidien d’Éliette.
Astérius Montalendroit vivait au bout de l’allée dans un gros cube en béton vitré, entouré d’un jardin géométrique. Chez les Montalendroit, il n’y avait aucun danger de tomber sur quoi que ce soit de salissant. Du sol au plafond, tout était récuré, aseptisé, noté, classé, répertorié. Et le seul animal à être toléré était un chat à l’oreille coupée, nommé Schrödinger.
Les Montalendroit étaient tout le contraire de leurs voisins les Montalenvers et pourtant les deux familles s’appréciaient. Éliette et Astérius se connaissaient depuis qu’ils savaient marcher. Leurs mères étaient devenues des amies, jusqu’au jour où celle d’Astérius avait succombé à une maladie. Depuis, Théophuls Montalendroit élevait seul ses deux fils, Astérius et Hippolyte.
À la mort de sa femme, sa belle-mère Dorothy Apple Pie, dite Granny, était venue s’installer chez lui. Hippolyte, le fils aîné, passait toutes ses journées cloué à un fauteuil roulant. Théophuls Montalendroit dit « le Typhus » et Hippolyte dit « Hypoténuse » étaient astrophysiciens. Chercheurs en mécanique quantique, ils étudiaient la structure infime de la matière où ondes et particules se livrent au ballet incessant observé dans tout l’Univers.
Prête pour l’école, Éliette attendait Astérius devant chez lui. L’adolescente siffla dans une feuille intercalée entre ses mains et aussitôt un Astérius ébouriffé s’engouffra dans l’allée. Leur sac de cours en bandoulière, ils doublèrent Schrödinger très occupé à inspecter le quartier.
Les deux amis préféraient rejoindre leur collège à pied en empruntant un raccourci. C’était leur école buissonnière avant de s’enfermer toute une journée dans des classes surchauffées. Ces deux-là, s’ils étaient inséparables, étaient aussi différents que complices. Éliette aimait le chant, les plantes, les animaux, la danse et le cheval, autant qu’Astérius appréciait le dessin, les sciences et l’astronomie. Pourtant , ils se correspondaient, se comprenaient et ils s’aimaient.
Le CERN , pour lequel travaillaient les deux chercheurs, était pressé de récupérer le fruit de leurs avancées. Cependant , le père d’Astérius ne voulait rien précipiter. Les deux astrophysiciens père et fils travaillaient d’arrache-pied, obnubilés par leurs recherches. Ils étaient parvenus à miniaturiser la matière et ses particules et à les faire voyager plus vite que la lumière.
Chapitre II . Le laboratoire secret
Ni Astérius ni encore moins Éliette ne connaissaient les théories quantiques, le mur de Planck et autres particularités du quark et des nucléons. Cependant , l’invention fabriquée dans le laboratoire du Typhus et d’Hypoténuse les intriguait. Il était interdit d’y pénétrer sous peine de désintégration, leur disait-on. Sitôt qu’une présence était détectée au sous-sol de la maison, une alarme stridente se déclenchait.
Comment ces deux adolescents curieux pouvaient-ils résister à une telle interdiction ? Astérius n’était pas le seul à imaginer toutes les possibilités de cette invention. Il ne se passait pas un jour sans qu’Éliette et lui ne fantasment sur le mystérieux laboratoire. Les deux adolescents se passionnaient pour la théorie des cordes, les multivers, les autres dimensions et leur cortège de suppositions.
D’après le père d’Astérius, l’Univers était constitué de deux immensités opposées et symétriques : l’immensité du grand et celle du petit où tout bouge et se déplace à des vitesses stupéfiantes. Certains professeurs du collège semblaient en savoir un peu plus que leurs confrères en la matière, mais la plupart des enseignants leur conseillaient de laisser tomber des notions qui les dépassaient.
C’est ce qu’il ne fallait surtout pas dire à ces deux curieux obstinés.
Astérius et Éliette se souvenaient d’une discussion entre monsieur Montalendroit et son fils aîné, au sujet de leurs expériences basées sur la découverte de la relativité d’Einstein, l’expansion de l’Univers, le mur de Planck et d’autres avancées. Toutes ces expériences leur donnaient le vertige et en même temps les subjuguaient.
Monsieur Montalendroit leur parlait du Big Bang comme d’une explosion primitive ayant pu inventer l’espace, grâce à laquelle l’Univers tout entier se répandrait dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. Il expliquait que plus on s’approchait de la vitesse de la lumière, plus le temps s’écoulait lentement. Les yeux des deux adolescents s’écarquillaient au fur et à mesure qu’ils entrevoyaient l’étendue des possibilités testées par les deux seuls chercheurs qu’ils connaissaient : les Montalendroit père et fils.
Parfois, ils expliquaient à Astérius comment la vitesse de la lumière peut contenir du passé, comme lorsqu’on voit briller les étoiles pourtant éteintes depuis des milliers d’années. Mais plus souvent, ils s’enfermaient au sous-sol de la maison et travaillaient sur leur invention.
Les deux scientifiques pensaient que si on parvenait à accélérer la matière plus vite que la lumière, on pouvait voyager dans le temps, mais à condition d’inventer un accélérateur de particules miniaturisé.
Astérius et son amie se demandaient si les deux chercheurs n’avaient pas fabriqué cet accélérateur de particules miniature, qu’ils auraient eu raison de cacher.
Le temps permet de se repérer dans l’espace où nous vivons, mais il n’est pas le même partout et, parfois, il n’existe pas. Einstein avait déjà expérimenté qu’en certains lieux terrestres, le temps s’accélérait ou se ralentissait. Maintenant, les satellites révélaient que plus on s’éloignait de l’attraction terrestre, plus le temps s’accélérait alors que plus la gravité pesait sur lui, plus il ralentissait.
Lorsqu’Astérius questionnait les deux chercheurs sur leur invention, ils se fermaient et lui rappelaient que les recherches sur lesquelles ils travaillaient étaient « top secret ».
Pour Éliette et Astérius , explorer le temps était quelque chose de fascinant. Chaque soir , nos deux amis rentraient chez eux , des rêves d’évasion plein la tête.
Dans la chambre d’Éliette, la chouette se préparait pour une de ses balades nocturnes. L’adolescente la regardait s’envoler puis elle posait son livre de chevet et s’endormait. Parfois, le chat à l’oreille coupée apparaissait à la fenêtre pour lui remettre un mot qu’Astérius cachait dans son collier.
Mais ce soir-là

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