Bienvenue à Jivar Os
75 pages
Français

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Description

Dans cette nouvelle aventure, Dan et Milie se perdent dans le village de Jivar’Os, au coeur de la jungle de l’Amazonie,
où ils se font capturer pour y subir un supplice mortel. Que cache ce village où l’on pratique un rite barbare ?
À vous de le découvrir, si vous en avez le courage… Bienvenue à Jivar’Os !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897658793
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
À l’aéroport d’Iquitos, ville située aux portes de l’Amazonie, en plein centre du Pérou, Dan et Milie débarquèrent de l’avion, au bout de la piste d’atterrissage.
Plusieurs mois auparavant, ils avaient pris la décision d’entreprendre ce voyage pour y exécuter des recherches dans la zone inexplorée de ce coin de pays. La cible de leur périple était le cœur de la jungle amazonienne, sa faune et sa flore. Le but de cette exploration était d’écrire un roman illustré qui, selon Milie, fracasserait des records de ventes.
Dès leur descente de l’avion, Dan se plaignit de la chaleur et de la moiteur accablantes qui les enveloppaient.
— Fiouf ! Nous allons vraiment passer sept jours ici ?
— La température moyenne dans ce pays est de 25 degrés Celsius et le taux d’humidité augmente la sensation de canicule sur tout notre corps, lui rappela Milie, patiente. Regarde, je crois qu’on nous attend !

Milie pointa le doigt devant.
Au loin, un homme à la peau basanée brandissait un carton dans les airs. L’affiche était plus large que ses épaules. L’individu revêtait une chemise blanche, visiblement trempée de sueur. Le chapeau qu’il portait peinait à le protéger des rayons incandescents du soleil. Les noms des deux amis figuraient en grosses lettres sur le papier. Il était difficile de les rater.
— C’est certainement notre contact qui va nous conduire au point de rencontre avec notre accompagnateur, conclut Milie.
— Ça nous prend un guide pour rejoindre un guide ? demanda Dan en employant son ton ironique habituel.
— Ne recommence pas déjà à jouer avec les mots ! trancha Milie en zigzaguant à travers la horde de touristes qui débutait à affluer sur le tarmac.
Arrivée devant l’homme, l’illustratrice se présenta.
— Nous sommes Milie et Dan, annonça-t-elle en se désignant d’un signe et en prenant soin de bien prononcer leur prénom.
— OUI… MOI… JE… SUIS… DAN… ET… ELLE… C’EST… MILIE ! hurla l’auteur.
Milie le fusilla des yeux.
— Il n’est pas sourd, il ne saisit pas notre langue, c’est tout ! le rabroua-t-elle.
L’homme leur souriait en hochant la tête. Puis, il leur fit signe de le suivre vers sa voiture.
Lorsque Milie se tourna pour voir Dan derrière son dos, elle le surprit en train de dévorer une barre tendre.
— Non, mais tu pourrais patienter au moins qu’on soit arrivés ! Ce n’est pas le moment de bouffer. Dépêche-toi, il ne faut pas le faire attendre.
— Bah ! oui, mais j’ai faim, je n’ai pas mangé depuis des heures et…
— Allez ! Embarque dans l’automobile si tu ne veux pas qu’on te laisse ici à brûler au soleil, trancha l’illustratrice une fois pour toutes.
Déjà, une heure s’était écoulée depuis leur départ de l’aéroport. Milie trouva le trajet long et sinueux. Même si les fenêtres de la voiture étaient baissées, l’air qui entrait dans l’habitacle était irrespirable à cause de l’intensité de la chaleur.
— Et dire que nous sommes encore au printemps. Imagine ce que ça doit être en plein été, se lamenta Dan.
Milie ignora son commentaire. Elle observait la beauté du paysage qui défilait à toute vitesse, cheveux au vent.
Des kilomètres de montagnes et de cours d’eau tous aussi bleus les uns que les autres se succédèrent sous ses yeux. Des fleurs aux mille couleurs décoraient ce tableau unique que seule mère nature savait peindre. Sans compter les effluves aromatiques qui venaient chatouiller les narines de l’illustratrice et qui lui faisaient penser à la dernière parfumerie qu’elle avait visitée avec sa maman.
En revanche, plus l’auto pénétrait dans les terres avoisinantes, plus la beauté des environs disparaissait.
Ils atteignirent une petite ville lugubre où un écriteau les accueillait en espagnol. « Bienvenido-Benen’os ». L’endroit était entouré d’eau, un peu comme Venise, en Italie. La voiture ralentit pour négocier les rues étroites, et passa devant un énorme marché où l’on vendait des fruits que Milie n’avait jamais vus de sa vie, des légumes divers et de la viande… encore avec les plumes ou la peau de l’animal. Les insectes en faisaient un régal.
D’autres plats présentaient de la nourriture assurément non comestible par sa texture ou sa forme. À l’opposé d’une des tables, des bols grouillants retenaient des vers laiteux et des larves cherchant à sauter en bas des récipients. Sans compter les gros chaudrons, posés ici et là sur le bord de la route, remplis de bestioles similaires. Des marchands proposaient parfois des poignées de ces larves à des passants. Ces derniers, à la démarche lente et désordonnée, et dont le blanc des yeux était jaune, lui rappelèrent des morts-vivants.
De plus, les habitants avaient l’air menaçants. Ni joie ni sourire n’apparaissaient sur leur visage.
Lorsque leur chauffeur tourna à droite pour quitter ce trou à rat, Milie ressentit une vague de soulagement.
Elle se tourna vers Dan pour vérifier s’il partageait ses sentiments, mais il avait la nuque posée sur l’appui-tête de son siège et dormait la bouche grande ouverte.
La route commençait à devenir interminable pour l’illustratrice. Elle aurait bien aimé demander au conducteur combien de temps il restait à leur périple, mais elle avait vite compris, à l’aéroport, qu’il ne parlait pas leur langue.
Au bout de quelques heures, le soleil était à son paroxysme dans ce ciel bleu sans nuages. Milie et Dan arrivèrent au point de rendez-vous où leur guide les attendait.
Milie vit un homme de taille modeste, portant un chapeau de brousse beige, une chemise de la même teinte et un pantalon brun foncé. Un gros sac à dos visiblement rempli et des bottes de routard terminaient son apparence d’aventurier. Elle trouvait qu’il ressemblait un peu à Indiana Jones.
Elle et son comparse débarquèrent de la voiture pendant que leur chauffeur déchargeait leurs bagages.
Dan se frottait encore les yeux quand leur accompagnateur lui tendit la main pour le saluer.
— Bonjour ! Je me nomme Mackiel, je serai votre guide pour votre périple. Bienvenue à Jivar’Os, les accueillit-il avec son accent espagnol prononcé et son large sourire. Vous avez fait un bon voyage ?
Il ne laissa pas le temps aux étrangers de répondre avant de leur réclamer quelque chose.
— J’aurais besoin de vos passeports et visas pour le contrôle, situé dans la cabane, là-bas, avant notre départ. Je dois aller nous inscrire, indiquer où nous allons et prendre un téléphone satellite, juste au cas.
Dan et Milie lui tendirent la paperasse requise. Mais l’illustratrice hésita un moment, le trouvant expéditif.
— Désolé d’être rapide comme ça, c’est que nous devons quitter avant la fin de l’avant-midi, si nous voulons arriver au village avant la nuit. N’oubliez pas ceci : il ne faut jamais se séparer, ni abandonner le sentier que nous allons emprunter. Le moindre écart pourrait vous coûter la vie.
Il les toisa quelques secondes. Milie remarqua qu’il s’attardait sur leur physique tout entier.
Il évalue probablement si nous avons ce qu’il faut pour cette balade , se dit-elle.
Puis Mackiel continua :
— La selva n’est pas sûre. On ne sait jamais si un jaguar va nous chasser ou si un gros singe se prépare à nous sauter au visage. Sans parler des tarentules et des fourmis rouges. Vous pouvez aller installer vos sacs sur les lamas qui sont attachés près de l’entrée de la jungle. Pendant ce temps, je vais aller voir l’agent de la garde nationale.
Mackiel s’éloigna, faisant lever le sable sous ses bottes.
— On est obligés d’y aller ? demanda Dan à son amie. Je crains vraiment les bestioles à plusieurs pattes, rampantes et venimeuses.
Milie soupira de découragement, les yeux dans les airs, et dit :
— Le voyage s’annonce palpitant !


Chapitre 2
Milie regarda Dan du coin de l’œil, toujours inquiète pour lui. Elle se surprit à se demander si un jour ils finiraient par ne plus se voir. Lors de leur dernière aventure, leur amitié avait été un peu ébranlée. Se frayer un chemin dans les souterrains lugubres de Notre-Dame-de-l’Os et échapper à de dangereux maniaques les avait rendus craintifs pendant un certain temps ! Elle effaça tout de suite ses sentiments négatifs et ramena son esprit au moment présent. Elle pouffa de rire en le voyant s’empêtrer avec ses bagages.
— Quoi ? questionna Dan sans lui jeter un regard. Je sais très bien ce que je fais. Je suis juste un perfectionniste, voilà tout !
Il s’affairait à attacher ses valises sur le lama que le guide lui avait attribué. L’illustratrice s’employait à la tâche sur le sien, mais plus facilement que Dan. Son côté malhabile la faisait sourire. Il tentait toujours de fixer la même sangle depuis quelques minutes.
— Tu considères que tu vas avoir terminé d’ici à ce que le soleil se couche, monsieur parfait ? Ha ! Ha ! Ha !
— Pfff ! finit-il par lui répondre.
Il se coinça un doigt dans une sangle et abandonna un moment. Sans regarder son amie, il lui demanda :
— Tu crois que le premier village où nous allons est loin ? Pouah ! Il pue ce quadrupède !
La bête donna un coup de patte sur le sol, comme si elle désapprouvait ce que l’auteur venait de dire. Dan eut juste le temps d’esquiver le sabot de l’animal.
— Je ne sais pas, répliqua Milie. Notre guide nous le précisera dès qu’il aura terminé avec notre inscription si…
Surprise, elle s’interrompit en voyant ce que son collègue tentait de faire.
— Mais qu’est-ce que tu fais ? Ça ne mange pas de collations ces bêtes !
— Che foulais chimplement haire ami afec wui, répondit-il la bouche pleine de granolas, tout en remettant l’autre barre tendre dans sa poche de pantalon.
De son côté, Mackiel n’était toujours pas sorti du cabanon. Milie regarda dans la direction du bâtiment, cherchant à voir s’il y avait du mouvement à l’intérieur. Toutefois, elle était trop loin pour apercevoir quoi que ce soit. Elle trouvait qu’il prenait beaucoup de temps à signer quelques formalités et à ré

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