La côte d’émeraude
143 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La côte d’émeraude , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
143 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Lucy est prise entre deux puissants pouvoirs magiques : la magie scintillante qui l’a toujours protégée depuis la mort de ses parents: des cartes parlantes aux jolis dessins, une flûte chantante et un navire enchanté qui la mène vers son destin; et la magie noire de la malédiction de la famille Simmons, celle qui a provoqué la noyade de ses parents: un fléau qui a condamné ses ancêtres à mourir en mer.
Le combat de Lucy pour survivre à la malédiction l’a menée dans un épique voyage autour du monde — en Australie pour y trouver sa dernière parente — et maintenant, sur les côtes rocheuses de l’Irlande. Lucy et son équipage hétéroclite d’amis savent que c’est là que se trouve le trésor de pirate volé à Mary Maude Lee.
Le trouver, voilà le seul moyen pour Lucy de briser la malédiction et de protéger ceux qu’elle aime. Mais le temps file. Le danger plane plus que jamais et Lucy devra faire preuve d’un courage plus fort que la magie pour se préserver du sort qui l’attend.
La côte d’émeraude est la merveilleuse conclusion de la série Le voyage de Lucy P. Simmons écrite par Barbara Mariconda.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2016
Nombre de lectures 15
EAN13 9782897674878
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Barbara Mariconda
Titre original anglais : The Voyage of Lucy P. Simmons : The Emerald Shore
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Children’s Books, une division de HarperCollins Publishers, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Karine Gaudette-Prud’homme et Sophie Beaume (CPRL)
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : © 2014 Jeff Nentrup
Montage de la couverture : Amélie Bourbonnais Sureault
Mise en pages : Amélie Bourbonnais Sureault
ISBN papier 978-2-89767-485-4
ISBN PDF numérique 978-2-89767-486-1
ISBN ePub 978-2-89767-487-8
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
Diffusion
1385, boul. Lionel-Boulet
Canada :
Éditions AdA Inc.
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
France :
D.G. Diffusion
Téléphone : 450-929-0296
Z.I. des Bogues
Télécopieur : 450-929-0220
31750 Escalquens — France
www.ada-inc.com
Téléphone : 05.61.00.09.99
info@ada-inc.com
Suisse :
Transat — 23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Mariconda, Barbara
[Emerald shore. Français]
La côte d’émeraude
(Série Le voyage de Lucy P. Simmons ; 3)
Traduction de : The emerald shore.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-485-4
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Emerald shore. Français. IV. Collection : Mariconda, Barbara. Voyage de Lucy P. Simmons ; 3.
PZ23.M3588Co 2016 j813’.54 C2016-941635-6




Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour Thomas F. Lynch, de qui l’on a dit:
Il est un étrange mélange de timidité, de fierté et de vanité,
et d’un refus obstiné de s’incliner devant la défaite.
Il est bouillant et prêt à se battre,
mais le sourire d’un enfant remplit son cœur de bonheur.
Ses yeux sont les premiers à se remplir de larmes,
mais sa force sait le mieux chasser vos peurs.
Sa haine est aussi féroce que sa dévotion est grande,
Et pour lui, il n’y a pas de juste milieu.
Il est sauvage et il est doux, il est gentil et mauvais.
Il est fier et humble, heureux et triste.
Il est amoureux de l’océan, de la terre et du ciel.
Il est enchanté par la beauté où qu’elle se trouve.
Il est le vainqueur et la victime, une étoile et un bourrin,
Mais surtout, il est Irlandais, amoureux de son Dieu.
Juillet 1908
n vent vif battait les voiles du Lucy P. Simmons et la brume glaciale qui virevoltait autour de Clew Bay ruisselait sur mon visage et mes cheveux. Ma salopette et mon tricot s’accrochaient à mon corps comme une couverture froide et humide. Je frissonnai, puis m’étreignis fermement. Monsieur Pugsley se secoua et s’accroupit à mes pieds en branlant sa petite queue, malgré les conditions météorologiques.
Après 10 mois éprouvants passés en mer à essayer d’échapper à la menace de la malédiction familiale (de Port Lincoln, sur la côte sud de l’Australie, à travers l’océan Indien et au-delà du grand continent africain, à la dérive pendant près d’un mois sur une mer calme, sans un souffle de vent, à rôtir sous le soleil équatorien), la promesse d’atteindre notre destination rendait les conditions le long de l’île d’émeraude presque accueillantes. Je tirai la longue-vue de mon père de ma poche et appuyai le bord en laiton contre mon œil, cherchant la moindre trace de vert indiquant que l’on approchait de Clare Island. J’observai la scène jusqu’à ce que mes yeux deviennent irrités.
— Mets ça autour de toi, mon enfant, tu n’as pas l’habitude du climat irlandais, tu vas prendre froid, c’est vrai !
Addie posa un châle épais sur mes épaules, enroula son bras autour de moi et m’attira contre elle. Son visage était brillant d’enthousiasme en dépit de la grise morosité persistante de la mer, du ciel et du brouillard.
La cloche de bateau retentit et Grady apparut près de nous, son visage sournois grimaçant.
— J’ai grandi ici et je connais ces eaux comme le fond de ma poche… Mais ça, dit-il en agitant son bras mince et musclé devant lui, ce n’est pas un brouillard ordinaire.
Walter déambula près de moi et prit sa place au bastingage, ses cheveux noirs lissés sur son front alors que la brume s’accumulait sur son tricot comme une fine rosée blanche.
— Ah, Grady, plaisanta-t-il en esquissant un sourire. Qu’y a-t-il cette fois ? Nous avons déjà vu plus de fantômes que je ne saurais en compter, un vaisseau fantôme qui disparaît, un jeu de cartes parlantes, sans mentionner… comment dirais-je… les caractéristiques inusitées de ce navire. J’avais espéré que nous pourrions finir ce voyage sans plus de bizarreries.
— Ce n’est pas drôle, marmonna Grady. Vous, les jeunes, devez apprendre à respecter ce que vous ne comprenez pas.
Il ajusta sa casquette et regarda fixement l’horizon à tribord. Un sentiment familier de terreur s’empara de moi comme de l’eau froide et saumâtre s’infiltrant dans la cale. Elle clapota et me fit frémir.
— Soyez à l’affût ! cria le capitaine Obediah. Je ne vois plus ma main devant mon visage. Tonio, va sonner l’alarme. Les Rouquin, regardez bien en avant ! L’Irlandais, j’ai besoin de toi à la poupe. Écoutez aussi bien que vous regardez !
L’équipage se pressa vers son poste, chacun disparaissant dans l’épais brouillard gris au son de la cloche d’avertissement : un tintement, suivi de deux courts bruits métalliques. Cette alarme servait à alerter les autres vaisseaux de notre présence.
Je sentis la petite main d’Annie se glisser dans la mienne. Elle s’approcha de moi et ses cheveux blonds en bouclettes humides encadraient son visage où se lisait l’inquiétude dans ses énormes yeux bleus. Son frère, Georgie, apparut à ma gauche. Beaucoup plus grand que lors du début de notre quête, bien qu’il fût toujours petit pour ses 10 ans, il avait réussi à pousser considérablement pendant toute l’aventure. Walter rassura son petit frère et sa petite sœur.
— Nous avons survécu à pire, énonça-t-il.
— Allons-nous faire naufrage ? gémit Annie.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Il y avait eu un jour comme ça, sur la côte du Maine, où ma vie avait pour la première fois été touchée par la malédiction vieille de plusieurs générations, et que le petit sloop sur lequel je naviguais avec mon père et ma mère avait chaviré, faisant de moi la seule survivante. Même si cet évènement s’était déroulé depuis déjà plus de deux ans, cette pensée réussissait toujours à me faire monter les larmes aux yeux.
— Bien sûr que nous n’allons pas faire naufrage !
Je me tournai vers la voix confiante de ma tante Pru. Elle était perchée sur le pont de la poupe et regardait l’horizon, la main placée en visière et ses longs cheveux roux si semblables aux miens, fouettés comme la crinière d’un étalon sauvage. Son profil déterminé et majestueux tourné vers l’inconnu me réconforta.
— Pff ! répondit Grady avec son mépris habituel. Imbéciles ! Vous oubliez que ces promontoires rocheux tirent leur nom des navires qu’ils détruisent !
Il se pencha en avant, étendit son maigre cou, incurva ses lèvres et renifla l’air. Une fois, puis deux, puis trois.
— Vous sentez ça ? aboya-t-il.
Nous prîmes tous une grande inspiration, les narines dilatées.
— De la fumée de bois, expliqua-t-il. De la tourbe et de la cendre.
Walter et moi échangeâmes un regard. Pru se tourna vers nous, ses cheveux balayés hors de son visage. C’était vrai. Il y avait une drôle d’odeur de brûlé, comme si un feu de bois en décomposition venait d’être éteint.
— L’homme gris… murmura Grady, ses yeux perçants plissés, essayant de pénétrer le brouillard.
Soudain, Monsieur Pugsley bondit, les poils de son dos se hérissant en petites crêtes. Un grognement émergea de sa gorge.
— Même le chien le voit, marmonna Grady.
— Absolument pas, rétorqua Addie, son visage rempli d’indignation. Tu crois être le seul à connaître les légendes irlandaises ?
Elle tendit un bras protecteur autour des enfants et jeta un regard noir à Grady, puis au chien.
— Assis, Monsieur Pugsley, et arrête de ronchonner !
Le chiot gémit, tourna en rond et se coucha à mes pieds en poussant un grognement résigné.
— L’homme gris ? demandai-je.
Comme en guise de réponse, une vague à bâbord plongea sur nous comme une douche froide.
Grady sembla prendre ma question pour une affirmation.
— Un lutin irlandais de la pire espèce, raconta-t-il en s’arrêtant pour mordiller l’intérieur de sa bouche. Il s’alimente de la fumée de cheminée. Partout où il passe, il jette son manteau de brume grise par-dessus son épaule, couvrant tout sur son passage d’un voile de la mort. Enveloppant la côte d’un brouillard enfumé, il rit lorsque les bateaux sont projetés sur les rochers. Sur la terre, la présence de l’homme gris provoque la pourriture des pommes de terre, les transformant en bouillie noire.
Annie enfouit son visage entre les plis de ma salopette. Georgie se redressa.
— Quaide m’a expliqué comment les marins se servaient des pommes de terre ! cria-t-il. Dans le brouillard, gardez un seau de patates près de la proue et lancez-les une à la fois devant vous. Si elles font des éclaboussures, poursuivez. Sinon, virez de bord !
Marni apparut soudain, ses longs cheveux argentés et ses pâles yeux verts se mêlant au paysage m

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents