La Zone 5 - Les huit têtes
143 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
143 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Non contents d’embêter les rêveurs, les maldors n’ont de cesse de s’acharner sur les portefaix et de compliquer la quête d’Edwin Robi et de ses compagnons. Des entités secrètes ont besoin des portefaix pour s’incarner, alors que les rebelles les guettent, à l’affût du moment propice pour s’emparer du pouvoir absolu.
Mais les jeunes aventuriers qui se sont donné comme mission de rendre la paix aux visiteurs de la Zone ne sont pas à court de ruses. Au fil de leur expédition visant à affiner leurs pouvoirs, ils trouveront des complices inattendus et déploieront toutes leurs ressources pour s’approprier une force qui pourrait être, pour eux, aussi utile que dangereuse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 novembre 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782894358504
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

STÉPHANIE HURTUBISE


LES HUIT TÊTES
Illustrations de la page couverture et de la dédicace : Boris Stoilov
Infographie : Marie-Ève Boisvert, Éd. Michel Quintin
Conversion en format ePub : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89435-536-7 (version imprimée)
ISBN 978-2-89435-850-4 (version ePub)

© Copyright 2011

Éditions Michel Quintin
C.P. 340, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca
À ma filleule, Meghan.
On ne peut rêver que si on a les pieds sur terre. Plus les racines sont profondes, plus les branches sont porteuses. Juliette Binoche
Prologue
— Quelle nuit ! s’exclama Edwin Robi en s’étirant.
Un grommellement en provenance du canapé-lit lui répondit. Edwin constata que Balthazar dormait encore à poings fermés. Ça l’étonna. « J’étais persuadé que Bou était réveillé ! Il nous a pourtant quittés il y a plus d’une heure… » Il s’alarma à l’idée que l’esprit de son meilleur ami ait peut-être encore été capturé par leurs ennemis. Il l’observa attentivement. En voyant ses traits détendus, il comprit et fut rassuré. « Il a un sommeil sans rêves. Il flotte en orbite de la Zone onirique ; il ne court aucun danger. » Soulagé, Edwin laissa retomber sa tête sur l’oreiller. « Un sommeil sans rêves… se répéta-t-il. Comme c’était le cas de mamie chaque nuit… jusqu’à tout à l’heure ! » Il se rappela avec satisfaction l’exploit accompli à l’aube avec ses compagnons nocturnes : ils avaient rendu à Cécile la faculté de rêver qu’elle avait perdue lors d’un étrange accident lorsqu’elle était bébé. Edwin et ses acolytes étaient même allés la visiter dans son rêve ; ils avaient atteint le but visé et gagné une nouvelle alliée contre les maldors qui cherchaient à se débarrasser des rêveurs.
— Ma mère-grand ! souffla Edwin. Ce qui m’arrive ces derniers temps est prodigieux !
Sans savoir pourquoi, il avait toujours été maître de ses rêves, c’est-à-dire qu’il choisissait leur contenu et dirigeait leur déroulement. Mais, onze nuits plus tôt, des événements hors de son contrôle l’avaient entraîné dans une fabuleuse aventure.
Il avait eu l’agréable surprise d’apprendre que l’univers parallèle des songes existait réellement et que ses habitants étaient pour la plupart des acteurs interprétant des rôles dans les rêves des humains. Celui qui lui avait appris ça, c’était son gardien-aiguilleur , un ange appelé Chape Doëgne qui était de la dynastie des sortilégeois . Edwin avait eu une autre surprise, celle-là très désagréable, en découvrant que cinq Oneiros s’étaient insurgés contre les rêveurs et faisaient tout pour s’en débarrasser. Pour parvenir à leurs fins, ils avaient provoqué une épidémie mondiale de cauchemars. Comme ils avaient la possibilité de se rendre furtifs, il était impossible de les repérer avec les dynamappes ou autres appareils de détection. Edwin, qui était alors le seul à pouvoir reconnaître les rebelles, avait offert aux dirigeants oniriques, les sagesonges , de participer aux recherches.
Le garçon s’était lié d’amitié avec les trois Oneiros chargés de l’escorter à travers la Zone. Aix Nocturn, sa guide, était une éléone perspicace qui, comme lui, aurait treize ans en septembre. Naturellement translucide, elle pouvait adopter n’importe quelle apparence humaine et en profitait pour changer d’aspect chaque jour. Deux aiguilleurs étaient responsables de leur sécurité. Quoique très habiles dans l’art de la métamorphose, ils gardaient ordinairement leur apparence de prédilection : Ardor Kerber, le végimal enjoué, aimait incarner un chien boxer roux et Peccadille Bagatelle, une activinertienne ricaneuse, figurait généralement un gros ballon de plage un peu mou.
En sillonnant Zoneira, la capitale onirique, Edwin et Aix avaient appris qu’ils étaient nés en même temps, au moment où avait eu lieu une inexplicable collision entre des sphérioles , les étoiles du pays des rêves, ce qui avait provoqué une explosion de puissance onirique. C’était peut-être ce qui expliquait les extraordinaires facultés que s’étaient découvertes les jeunes gens. Ces pouvoirs leur avaient permis cinq nuits plus tôt de capturer les maldors, que même les gardiens émérites n’avaient pas pu arrêter. Mais, par un mystère inexplicable, les malfaiteurs étaient parvenus à s’échapper de leur prisonge , malgré le fait que le centre de détention onirique fût réputé à toute épreuve. Les malfrats, toujours sous le couvert de leur furtivité, poursuivaient leurs activités cauchemardesques.
Les acolytes avaient cherché de l’aide et appris l’existence de trois autres adolescents qui, comme Aix et Edwin, étaient nés au moment de l’explosion. Ils avaient ainsi rencontré Éolie Somne, une calme et perspicace Française qui s’effrayait toutefois pour un rien, Jandal Nawm, un gaillard au physique et au tempérament inébranlables né en Tanzanie, qui avait été adopté par un couple de Marocains, et Fuego Sueño, un garçon aussi jovial qu’audacieux qui habitait une bourgade mexicaine. Avec Edwin et Aix, ils étaient les porteurs du pouvoir onirique : les portefaix .
Malgré leur potentiel, ils n’étaient pas encore aptes à affronter les maldors ; ils devaient gagner en expérience et parfaire leurs dons innés. Pour ce faire, ils devaient visiter sept sœurs mystérieuses et rencontrer dans leur entourage des guides qui les mèneraient vers la toute-puissance. Des recherches fébriles les avaient amenés à découvrir que ces inconnues étaient les sept merveilles du monde antique. La nuit précédente, Edwin et ses amis avaient commencé leur tournée et visité des strates qui reproduisaient l’entourage des célèbres monuments. À chaque endroit, un portefaix avait entendu une voix qui l’avait éprouvé. Son test réussi, un guide était apparu pour leur montrer la voie vers leur prochaine destination.
Dans la scène où apparaissaient les trois grandes pyramides de Gizeh en Égypte, ils avaient fini par découvrir un hibou. L’oiseau leur avait indiqué le passage instantané menant à l’îlot Pharos, dans le voisinage de l’antique Alexandrie, où on avait jadis érigé le premier phare ; un dauphin les avait guidés vers l’ancienne ville d’Éphèse. Dans la salle du trésor du temple d’Artémis, un dragon avait ouvert un passonge vers les portes de la cité disparue de Babylone. Au sommet des luxuriants jardins suspendus, un gros scarabée les avait menés jusqu’à leur destination suivante.
Mais les maldors leur étaient tombés dessus. Encore une fois ! Car, en plus de subir des épreuves, les acolytes avaient dû essuyer plusieurs attaques des rebelles qui voulaient accaparer la surpuissance. Leurs assauts les avaient tant retardés que, trop reposés pour poursuivre leur mission, ils avaient bondi de réveil.
— Ces crapules ne perdent rien pour attendre ! dit Edwin en tapant de son poing dans sa paume.
1 La fouine
Une chaise pour handicapé entra en trombe dans la grotte où se trouvait le chef maldor.
— Qu’y a-t-il, Ilya ? demanda le géant vêtu d’une cape violette.
Il n’éprouvait plus d’impatience envers l’activinertienne depuis qu’il l’avait assujettie.
— Je viens de faire une découverte extraordinaire ! Figure-toi que mes nouveaux éléments de larmes cristallisées éprouvent les émotions désagréables qui s’ajoutent au lac Lacrima .
Ce disant, Unmachin fit tourner ses deux grandes roues claires. Elle in

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents