Seulement pour toi
448 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
448 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« De sa main au creux de son ventre, la drôle de sensation l’a traversé en un frisson.


Comme la caresse d’un papillon. Cette femme est un ange. Arriverait-elle à me sauver de moi-même ?


En aura-t-elle envie ? Tu es dingue, Gabriel, les anges ne s’attachent pas aux démons ! »


Après un Master Vigne et Vin, Lisa vient seconder son grand-père, œnologue, dans la gestion de son vignoble. Désormais propriétaire des Vents de Folie, la jeune femme, avec le soutien de son fidèle ami d’enfance, gère le domaine qui fait face aux collines du Luberon. C’est dans ce paradis provençal privatisé, loin des journalistes et des photographes, qu’un célèbre duo de rock vient prendre du repos avant de préparer sa nouvelle tournée.


Mais c’est aussi au cœur des émotions, des déchirures et de la douleur, que les occupants, à fleur de peau, vont tenter de dominer leurs souvenirs, de panser leurs blessures et de trouver la paix.


Leurs âmes seront-elles assez fortes pour mener le combat ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342361797
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été édité par la Société des Écrivains,
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
www.societedesecrivains.com
client@societedesecrivains.com

Tous droits réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36178-0

© Société des Écrivains, 2022
Du même auteur

Du même auteur
Une raison d’exister Édition Publibook
And I love you like a love song, Baby
And I keep it in repeat.
Cats on Trees
I
Il y a dix ans.
La voiture tourne sur elle-même comme au ralenti. Le contenu du sac à main de Maman se balade doucement autour de nous. Les enceintes cachées dans les portières diffusent encore le bulletin météo :
« Des pluies diluviennes s’abattent actuellement sur les collines du Luberon. Soyez prudents si vous prenez la route. Sur le reste du pays… »
Le bruit de tôle écrasée remplace la voix monotone de Monsieur Météo.
Puis plus rien…
Je sens les gouttes de pluie sur mon visage. Monsieur Météo avait raison. Il pleut.
C’est bizarre, n’étais-je pas sur la banquette arrière de notre voiture, il y a encore quelques secondes ?
J’ai mal partout.
Il faut pourtant que je bouge.
Papa va m’aider à me relever comme il le faisait quand j’étais enfant et que je trébuchais.
— Papa, Papa, PAPA, PAAPAAAA ?
Une légère odeur de fumée âcre vient me chatouiller la gorge.
Je détourne la tête.
Un regard bleu ciel, semblable au mien, me fixe.
Auréolé de sa chevelure blonde, le visage de Maman se trouve à quelques mètres. Immobile.
La fumée s’intensifie autour de moi.
La pluie s’est arrêtée. C’est bien… enfin je crois.
La fumée est toujours là, de plus en plus chaude.
Je devrais avoir froid.
« Les températures sont en dessous des normales saisonnières. La ville de Cavaillon a enregistré 12° hier après-midi. L’automne semble décidé à s’installer définitivement en cette mi-octobre… »
Monsieur Météo, vous avez tort ! Il fait extrêmement chaud. Très chaud même !
Trop chaud…
Des lumières se rapprochent en clignotant.
Je voudrais bien les atteindre. Il doit faire moins chaud là-bas…
— David, par ici ! Il y a quelqu’un là-dessous !
Mon visage se reflète dans un miroir. Derrière moi, il y a comme un brasier.
— Tiens le coup, ma belle ! Je vais te sortir de là !
II
1 er été
Juillet
Tard dans la soirée, un groupe de quatre personnes investit le domaine des Vents de Folie. La réservation a été faite quelques mois auparavant. La voix au téléphone avait exigé que le domaine soit vide de tout autre client. Les huit chambres de la vieille bâtisse ont été payées d’avance pour les deux mois à venir.
Dans la confidentialité de la nuit, un homme vêtu de noir et deux femmes affublées de robes de soirée affriolantes débarquent d’une magnifique voiture de sport. L’abus d’alcool les rend plutôt bruyants. Elles ne cessent de frotter leurs corps de sylphide contre celui de leur compagnon, en riant à gorge déployée.
Une seconde voiture tout aussi splendide se gare dans le parking quelques secondes plus tard. Un homme seul, bien plus sobre, en sort.
Il se dirige immédiatement vers le hall d’entrée où l’attend Lisa.
Petit, très mince mais très élégant dans un costume bleu nuit taillé à la perfection, il enveloppe la main tendue de Lisa de ses deux mains légèrement râpeuses et se confond en excuses pour leur arrivée tardive.
— Lisa, je suis profondément désolé pour toute cette agitation. Je vous promets qu’ils seront plus sages demain lorsqu’ils auront cuvé leur vin ! Avez-vous bien réservé votre domaine à notre seul usage ?
Il récupère les clés des chambres et les distribue à ses amis.
Dans le couloir qui mène aux dépendances aménagées en suite, on entend des rires et des claquements de portes.
— Oui, monsieur. Il n’y aura pas d’autres clients durant votre séjour… Mais, je vous demanderai de faire en sorte que vos amis ne saccagent pas leur chambre. La décoration me convient très bien comme elle est, je n’ai aucune envie de la refaire.
— Je m’en porte garant. Nous paierons les dégâts si cela peut vous rassurer.
À peine sa phrase terminée, un immense fracas brise le silence, un vase vient de s’écraser au sol.
Il lève les yeux au ciel.
— Je vais le tuer !
Il file à grandes enjambées vers ses partenaires afin de limiter les dégâts tout en marmonnant dans sa barbe.
— J’en ai marre de ces conneries… vraiment, j’en ai marre !
Se retournant en chemin, à nouveau, il s’adresse à elle.
— Je m’appelle Ayden. Je vous en prie, ne m’appelez pas monsieur.
Son visage s’illumine d’un franc sourire et il repart vers le chaos.
Lisa, restée dans le hall, est stupéfaite par cette arrivée en fanfare.
Espérons que les jours à venir seront plus calmes .
***
Lisa dévale les escaliers. Il ne lui reste que quelques minutes pour préparer le petit déjeuner de ses clients.
Ce matin, les Vents de Folie ont retrouvé leur sérénité.
La grande horloge de la cuisine indique 8 heures tapantes.
Le soleil est déjà haut dans le ciel et les cigales ont commencé leur chant du cœur dans la garrigue environnante.
Après leur beuverie d’hier soir, ses nouveaux clients doivent tous dormir comme des loirs.
Ayden a précisé que le petit déjeuner devait être prêt pour 8 heures mais il semble totalement irréaliste pour Lisa que quelqu’un soit déjà levé.
Dans la cuisine, elle s’affaire malgré tout.
Sur un grand plateau en olivier, elle arrange plusieurs parts de cake au chocolat et de brioches réalisés la veille. Puis elle y dépose un petit pot rempli de lait frais. Quelques yaourts de son amie Christine viennent compléter le tout. Chargée de son précieux butin, elle se dirige vers la terrasse.
Au dehors, l’air chaud, empli des senteurs de l’été, accueille Lisa. Elle inspire à pleins poumons et regarde le ciel. Un bleu sans nuage s’étale à perte de vue.
La journée sera belle.
Installé sur l’une des chaises entourant la grande table en bois, l’autre homme arrivé hier soir, lunettes de soleil sur le nez et casquette vissée sur sa tête, semble absorbé par le paysage qui lui fait face.
Devant lui, en contrebas, la géométrie des plantations de vignes, alternance de blanc immaculé, d’ocre puissant et de vert sombre, s’étale sous le soleil éclatant. Au loin, formant un rempart naturel telle une émeraude intense, se déploient les collines du Luberon. La vue est à couper le souffle et empreinte d’une telle sérénité qu’on ne peut que s’y laisser aller.
Avant de se manifester, Lisa s’attarde quelques secondes pour détailler son nouveau pensionnaire. Sa stature est imposante mais il semble porter le poids du monde sur ses épaules. Il se dégage de lui une sorte de faiblesse, comme une fêlure. De sa casquette aux couleurs d’une équipe de basket américaine s’échappent plusieurs mèches brunes. Une barbe de plusieurs jours dissimule sa mâchoire et lui confère un air plutôt sauvage.
Une fine cigarette se consume tranquillement entre ses doigts et arrive presque à sa fin. Sa main, posée sur l’accoudoir de la chaise, tremble légèrement.
— Bonjour !
Elle pose son plateau, contourne la table et se plante devant lui.
— Je n’ai pas eu l’occasion de me présenter hier soir. Je m’appelle Lisa, je suis la propriétaire des Vents de Folie. Soyez le bienvenu. J’espère que vous avez trouvé votre chambre confortable.
Il n’a pas très envie de parler. Il n’a presque pas dormi de la nuit et une affreuse migraine lui vrille le crâne. Il ne tient absolument pas à faire la conversation. Pourvu qu’elle n’ait pas découvert sa véritable identité et qu’elle ne devienne pas hystérique !
Ayden a réservé toutes les chambres pour plusieurs semaines en utilisant un nom d’emprunt. Avec les paparazzis, mieux vaut être inventif si l’on veut pouvoir leur échapper. Mais les nouvelles vont vite sur les réseaux sociaux et il suffit d’une petite fuite pour déclencher une émeute. Et franchement, il n’a pas besoin de ça en ce moment.
D’un léger signe de tête, il la salue malgré tout.
Il écrase sa cigarette dans le cendrier posé sur la table à côté de lui, enfonce sa casquette plus bas encore sur sa tête et retourne à la contemplation du paysage. Avant de détourner le regard, il a eu le temps de remarquer les yeux extraordinairement bleus de la jeune femme qui lui fait face. Des prunelles perçantes mais emplies de bienveillance.
Lisa n’en revient pas d’avoir été ignorée de la sorte.
Quel goujat ! Il ne manque pas d’air !
Il pourrait au moins lui répondre !
D’un pas un peu énervé, elle prend la fuite vers sa cuisine afin d’éviter d’être franchement désagréable.
Les gens riches ont vraiment l’art de la faire sortir de ses gonds.
Comment peut-on se croire si supérieur ?
De son côté, Gabriel regrette déjà de l’avoir snobée. Elle va le prendre pour un de ces types hautains qui ne s’intéressent qu’à leur petite personne. Mais il est si fatigué des rapports humains seulement dictés par l’égoïsme qu’il a tendance à être renfrogné avec les inconnus.
En entrant dans la grande pièce, Lisa croise – comment s’appelle-t-il déjà – ah oui, Ayden, et son fameux sourire.
— Bonjour, belle dame, j’espère que votre nuit a été bonne !
La colère de Lisa fond comme neige au soleil face au charme de ce nouveau venu. Il a troqué ses vêtements de ville contre un short en lin et un tee-shirt ajusté. Il n’en reste pas moins très séduisant.
— Bonjour ! Oui merci. Et la vôtre ? Vos amis vous ont-ils laissé dormir ?
— Disons qu’il a fallu que j’use de tout mon pouvoir de persuasion pour les mettre au lit.
Son sourire ravageur s’est transformé en un sourire machiavélique.
— J’ai déposé le petit déjeuner sur la table de la terrasse, souhaitez-vous un café ou un thé ?
— Formidable ! Je meurs de faim !
Ayden se frotte les mains d’avance en imaginant l’énorme petit déjeuner qu’il va engloutir.
— Je vote pour un café, mais ne vous dérangez pas, si vous le permettez, je vais m’en occuper. J’ai vu que vous disposiez d’une machine Nespresso, je vais pouvoir trouver mon bonheur.
— Que prendr

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents