7 promesses pour un suicide
131 pages
Français

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7 promesses pour un suicide , livre ebook

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Description


Le prix de l'au-delà




Hortense a tout pour être heureuse. Une bonne réussite professionnelle, une relation amoureuse où elle semble comblée, un don pour la sculpture, une famille proche et aimante. Elle est également dotée d’une intelligence et d’une beauté hors norme. Or, elle souffre d’un mal profond et redoute de vieillir. Elle décide d’en finir avec la vie. Lors de sa tentative, elle rencontre Eurydice qui lui propose un deal afin qu’elle puisse satisfaire son désir de partir. Rien ne se passera comme prévu...





Réussira-t-elle à respecter son contrat ?





Ce récit est une ode à la vie s’adressant à tous ceux qui ont été confrontés à la dépression et au désespoir.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mai 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383511076
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

7promesses pour un suicide
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur oud’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
AuroreBalland-Pieuchot


7promesses pour un suicide
« Sije dis que je vais bien, ce n’est pas vrai ; si je dis queje vais mal, ce n’est pas vrai non plus. Je vais. »
Veufde Jean Louis FOURNIER (page 17)


« Elle avaitl’air si jeune. En même temps il m’avait sembléqu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elleconnaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. »
Noet moi de Delphine de Vigan (page 20)


« Je mesentais mal, tellement mal, incroyablement mal. J’avaisl’impression que la vie voulait m’abîmer. Que lavie jouait à agencer les évènements dans le butde m’affaiblir »
Lessouvenirs de David Foenkinos (page 248)


« Les gensluttent pour survivre, pas pour se suicider »
Paulo Coelho Veronikadécide de mourir.
Prologue
Unrapide coup d’œil dans le miroir pour valider ma tenue,mon maquillage et coller un sourire factice sur mon visage. Tout estOK, je prends mes clés, mon sac à main, ferme la maisonet m’engouffre dans ma voiture.
Enmettant le contact, la radio diffuse : « C’estune belle journée » de Mylène Farmer.

« Allongé,le corps est mort
pourdes milliers C’est un homme qui dort
àmoitié, pleine est l’amphore
C’està moitié vide qu’on la voit sans effort
Voirla vie, son côté pile
Ohphilosophie, dis-moi des élégies
Lebonheur, lui me fait peur
D’avoirtant d’envies
etj’ai un souffle au cœur aussi

C’estune belle journée
Jevais me coucher
unesi belle journée, qui s’achève ».

Aurythme des paroles, je replonge dans mon « Mon MoiIntérieur ». Toutes mes expériences, mesrencontres refont surface. Je vais faire un bilan. Je pense àmes peurs liées à ce sentiment de solitude, au vide quim’envahit au point de m’étouffer. Je ne comprendspas ce qui cloche dans mon cerveau pour avoir cette insatisfactionpermanente. Cette inaptitude à me sentir heureuse. J’essaiede passer en revue mon existence pour trouver la source de ce malinvisible.
Aufur et à mesure que je roule, je fais mon introspectionreplongeant dans mes lointains souvenirs. J’exhume mon passéà la recherche d’un indice qui me mettrait sur la voiede la guérison. Par chance aujourd’hui je dois me rendreà deux cents kilomètres soit un trajet d’environdeux heures et demie. Cela me laisse le temps…
Chapitre I – Mes origines
Pourcommencer, je reviens à mes origines.
Lesprénoms de ma génération étaient Aurélie,Stéphanie ou Émilie pour la gent féminine.Nicolas, Julien ou David pour les garçons. Cependant mesparents ont décidé de m’appeler Hortense. Tousdeux amoureux de peinture, ils ont eu un coup de cœur devantl’un des tableaux représentant Hortense de Beauharnais,réalisé par Jean-Baptiste Isabey. Ils se sont toujoursdit que lorsqu’ils auraient une fille, ils l’appelleraientainsi. Si j’avais été un garçon, ilsauraient hésité entre Paul ou Auguste. Que des prénomsanciens. Sans le vouloir, j’affichais déjà madifférence. Pas simple de porter ce prénom parfoisconsidéré comme démodé. J’avoue nepas regretter leur choix et porte celui-ci avec plaisir. Heureusementqu’ils ont pas eu de coup de cœur pour l’« Œuvrede la Sainte Radegonde ». Là, je ne tiendraisprobablement pas le même discours…

Depuisque je suis en âge d’apprécier la toile deJean-Baptiste Isabey, j’admire cette femme, sa délicatesse,sa finesse. Ses yeux. Vêtue d’une robe bleu pastel avecdes manches bouffantes. Ses cheveux bouclés sont ramassésen chignon rehaussés par une fleur violette. Un drapéécru transparent retombe sur son buste. Je trouve qu’unecertaine magie se dégage de cette toile, un côtépoétique.

Lapériode allant de ma naissance à mes six ans a étéeffacée de ma mémoire comme la plupart des personnes.Lorsque mes proches me décrivent, ils s’accordent àdire que j’étais une enfant sage et facile. J’aibénéficié d’une excellente éducationavec beaucoup d’amour. Des fous rires en famille, des dînersinterminables où je m’endormais sur le canapébercé par les conversations des adultes. J’étaisgâtée ; de nombreux jouets m’étaientofferts à Noël, à mon anniversaire et tout au longde l’année pour me remercier de ma gentillesse et de mesbons résultats scolaires. Je me souviens d’avoir jouédes heures entières dans ma chambre en compagnie de mespoupées. Souvent mes jouets se retrouvaient partout dans lamaison colonisant l’espace des adultes. Les soirs avec ma mamannous avions un rituel. Elle se glissait dans mon lit pour me lire unehistoire. J’adorais me blottir contre elle en écoutantsa voix. Je fermais les yeux pour que les personnages puissentprendre vie dans ma tête. C’est probablement grâceà ces heures que j’ai aimé la lecture et l’odeurdes pages d’un livre.

Engrandissant, j’ai appris à prendre goût àla lecture. Vers huit ans, j’ai demandé à monpère de me construire une bibliothèque. J’ai ludans ses yeux combien il était fier de ma demande, lui aussiétant passionné de littérature. Fille unique,sans console de jeux, j’ai adoré me réfugier dansles toutes sortes d’histoires et vivre des aventurespalpitantes. Mes étagères étaient disposéestout autour de mon lit, pour être plus proches des mots, de cesphrases qui me portaient vers des horizons différents de monquotidien.
Hormisles livres, mes moments préférés étaientdans la cabane au fond de l’immense jardin. Dehors, j’éprouvaisun sentiment de liberté. Un sentiment de légèretémalheureusement interrompu pour aller faire mes devoirs. Je détestaisles devoirs, ne les faisant jamais vraiment…
Jen’aimais pas les lectures imposées par l’institutrice.Que de mauvais souvenirs avec par exemple, Vendrediou la vie sauvage de MichelTournier… Rien que d’évoquer ce souvenir j’aides hauts le cœur ! Or tous les deux jours, la maîtressenous demandait de s’asseoir à nos places respectives, deprendre une feuille, d’écrire notre nom et de répondrepar « vrai » ou « faux »aux dix questions posées. Bien évidemment je n’avaispas lu le texte… Mais je ne voulais pas non plus avoir unemauvaise note qui aurait fait tache sur mon bulletin scolaire. Alorsj’avais mis en place un stratagème : je regardaisla meilleure de la classe. Celle qui avait toujours 10 sur 10. Cellequi agace de par son précoce savoir. Je fixais ses mouvementsde doigts afin de savoir si elle répondait « vrai »ou « faux ». Grâce à cettestratégie, j’avais une bonne note sans avoir pris lapeine de jeter un œil au texte. Certains diront que c’estde la triche, moi je dis tout simplement que c’est de ladébrouillardise… Pourtant, cette technique m’avalu une chute sur ma moyenne en Français lors du premiertrimestre de CE2. C’est arrivé le jour oùl’excellente élève n’est pas venue. Lamaîtresse avait annoncé à la classe qu’elleétait malade. Face à cet aléa, je n’airien pu faire pour éviter la catastrophe, le désastre…Dans mes souvenirs, j’ai eu 3 sur 10. Onne peut pas gagner à tous les coups. Sans cet épisode,je me situais dans les premières de la classe sans véritablement réviser mes leçons.J’étais le style d’élève qui rêveregardant par la fenêtre pour m’évader, bercéepar les explications de la maîtresse. Même en n’étantpas attentive j’arrivais à être une « polarde ».En sortant de l’école, j’allais jouer avec mesamis du quartier à l’ombre du grand tilleul, galvaniséepar ce sentiment de liberté que je connaissais parfaitement.
Ily avait des jours où je n’avais pas envie d’allerà l’école. Pour gruger ma mère en mefaisant passer pour souffrante, j’appliquai la techniqued’Elliott dans E.T, en mettant le thermomètre surl’ampoule de la lampe afin de chauffer le mercure. Ma mèrevenait contrôler le résultat… J’entendsencore sa voix me dire : « Ma chérie, tu doiscouver une infection, reste donc au lit… ».
Jepatientais quelques minutes, la voix libre, je prenais mon livre…Oui j’étais douée à l’écolemais parfois j’avais juste envie de me glisser dans les pagesd’un roman. J’appréciais les textes dramatiques etmélancoliques où les personnages sont torturéspar leurs inquiétudes et leurs doutes.

Lesoir, avant de m’endormir, seule dans ma chambre, je mequestionnais sur ma vie future. J’imaginais ma vie. Allais-jetrouver un prince charmant comme ceux décrits dans lesromans ? Quel métier allais-je exercer ? Autantd’interrogations lorsque l’on approche de l’adolescence.Et puis j’ai observé mes parents. Deux fourmistravaillant chaque jour. Deux fourmis qui ont économisépour offrir le plus de confort possible à leur fille unique.C’est peut-être depuis ces moments-là que j’aidéveloppé cette sensibilité. J’ai eul’impression de voir la vie telle qu’elle est. Deconstater que tous les jours, on se lève, on va faire pipi,puis on prend son petit déjeuner, on se prépare et onpart travailler… Tous les jours semblent similaires, sansmerveille avec juste un paquet d’illusions avortées.Très jeune, j’ai pu constater que le destin peut semontrer cruel. Je voyais toutes ces choses pas comme une fille de monâge devrait les voir. Malgré cela, à l’époqueje n’étais en rien malheureuse. Juste déçuepar le fait l’absence totale de magie dans la vie. Peut-êtren’étais-je déjà pas normale ? Pascomme les autres.
Aufur et à mesure que je roule, je descends l’échellede mon passé. Un autre bon souvenir apparaît. Je devaisavoir dix ans lorsque notre maîtresse a demandé àtoute la classe de vendre la revue réalisée par lesélèves. Les fonds récoltés avaient pourbut de financer le voyage de fin d’année. En haut àgauche de la brochure était écrit le prix :5 francs. Moi quand j’allais les vendre dans mon quartier,je disais aux voisins que c’était à partir decinq Francs. De sorte que toutes les personnes me donnaient50 c

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