Alors, c était toi ?
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Description

Après avoir étudié deux ans à Londres, Sofia, jolie jeune femme de 25 ans, ambitieuse, idéaliste et rêveuse, s'installe à Paris, espérant que la Ville Lumière lui apportera la réussite professionnelle, et de belles rencontres. Ses voeux seront exaucés, mais pas comme elle l’imaginait. Certes, un travail grisant l’attend, mais deux hommes, dont David Grant, son supérieur hiérarchique, et son voisin de palier, Christian, vont transformer sa vie d’une manière inattendue.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414139255
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13923-1

© Edilivre, 2017
1
Sofia s’installa à Paris en 1995, à l’âge de 25 ans, après avoir vécu deux ans à Londres, où elle avait étudié au sein de la prestigieuse London Business School, à deux pas du magnifique Regent’s Park. Elle y avait obtenu un Dess de Commerce International, et en était particulièrement fière. Cette période avait été pour elle une sorte de parenthèse, un arrêt sur image. Elle avait ressenti une sensation de liberté, de légèreté, bien que ces deux années aient été synonymes de travail assidu afin d’obtenir son diplôme.
Elle n’oublierait jamais les sorties étudiantes dans les endroits les plus insolites de Londres, de Camden Town, où la population punk, gothique et rock se mélangeait, à Soho, refuge des artistes et des écrivains. Elle aimait aussi le côté plus classique du quartier de Leicester Square, où elle ne se lassait pas d’apprécier les comédies musicales.
Pourtant ce pays était loin de lui être inconnu, puisque sa mère était anglaise, et avait grandi dans la banlieue sud de Londres, à Croydon, jusqu’à l’âge de 20 ans avant de s’expatrier de l’autre côté de la Manche, à Lorient. Sofia avait eu maintes occasions de passer des vacances dans la capitale londonienne, chez sa tante Sarah, et avait sillonné une grande partie de l’Angleterre. Mais seule cette longue immersion lui permit réellement de se familiariser avec sa deuxième nation.
Elle adorait Londres, ses parcs, ses pubs, et surtout le côté décalé des Anglais avec leur accent « so British », ainsi que les traditions ancrées dans le cœur de ce peuple. La bouteille de lait accompagnée du New York Times, qu’elle découvrait chaque matin avec bonheur devant la porte de l’immeuble, lui rappelait qu’elle se trouvait sur une île plongée dans un autre siècle.
Son teint clair, ses tâches de rousseur ne pouvaient pas trahir son origine. Sa façon d’être, légèrement froide et à la fois élégante, ses intonations de voix, auraient pu faire d’elle une héroïne des romans de Jane Austen. Elle avait bien du sang britannique, mais ses yeux bleus en amande, l’ovale de son visage cachaient une autre origine, plus difficile à déceler. Son père, Alexandr Zeman, d’origine tchèque avait immigré en France avec ses parents, après le Printemps de Prague. La famille avait fui le régime communiste de la Tchécoslovaquie, et s’était installée à Rennes. Alexandr y avait rencontré la mère de Sofia, venue passer un été en Bretagne pour suivre un stage de Français. Puis le couple avait occupé un petit meublé à Cancale, dans lequel la petite Sofia avait pointé le bout de son nez.
Baignée dans un monde où se mêlaient aussi bien les accents anglais, français que tchèque, l’adolescente s’orienta naturellement vers des études de langues étrangères à l’université de Lorient, et s’expatria ensuite à Londres pour y terminer ses études. Elle vécut chez sa tante, Sarah, qui possédait un appartement à Covent Garden, en plein cœur de la capitale. Vivre chez sa tante lui avait apporté beaucoup de joie. C’était une femme, d’une cinquantaine d’années, rigolote, ouverte, moderne, et coquette, avec qui elle pouvait parler librement. Sarah avait toujours été proche de sa nièce, qu’elle considérait comme sa fille. Elle n’avait pas eu d’enfant, et reportait toute son affection sur Sofia. Son rôle était différent de celui d’une mère, bien que teinté d’une bienveillance maternelle. Elle était plutôt une confidente, une amie pour toujours.
Elle aimait voir Sofia vivre sa vie en toute liberté, et ne la jugeait jamais. Sarah organisait même des soirées où se mélangeaient deux générations. Leur complicité était intense, et la séparation fut douloureuse lorsque sa nièce adorée décida un jour de retourner en France pour travailler.
Son pays lui manquait malgré son attachement à l’Angleterre. Alors elle débarqua à Paris par curiosité, ne sachant pas trop si elle devait retourner dans sa région natale où sa vie professionnelle ne lui promettait pas un grand avenir. Pourquoi pas Paris ? Elle s’était si bien acclimatée à la vie trépidante de la belle capitale londonienne, elle y avait vécu des expériences si enrichissantes, qu’elle ne voyait pas pourquoi la Ville Lumière ne lui réserverait pas la même aventure. Elle s’imaginait dans un petit appartement coquet, ouvrant ses volets sur le Tout-Paris. Oui, elle vivrait de merveilleuses expériences, rencontrerait l’homme de ses rêves, aurait la belle vie !
Elle fut cependant intriguée, lorsqu’une amie lui confia : « Paris, c’est une arène dans laquelle tu dois trouver ta voie ».
Elle emménagea dans un petit studio de la rue du Commerce, proche des Invalides. Après l’excitation de la nouveauté, elle se sentit bien seule. La transition entre sa vie londonienne bien confortable, et l’anonymat de Paris fut assez rude. Elle commença en effet à entrer dans l’arène.
Ce moment de doute et d’angoisse disparut rapidement lorsqu’elle fut engagée, en tant qu’attachée commerciale sur la zone de l’Europe du Nord et de l’Est, au sein d’un prestigieux groupe international de haute couture, fondé par Lorenzo Angeli. Elle avait été recrutée pour ses compétences linguistiques, et en particulier pour sa maîtrise du Tchèque qu’elle utiliserait régulièrement pour l’ouverture d’une filiale à Prague. Elle était en relation permanente avec les futurs partenaires tchèques, et s’entendait à merveille avec son directeur, M. David Grant, qui au départ ne fut pas des plus tendres.
M. Grant, un Anglais comme par hasard, était un homme d’une quarantaine d’années, froid au premier abord, mais d’une classe exceptionnelle, d’un charisme troublant, auquel Sofia n’était pas insensible.
Celui-ci se sentait à l’aise avec cette nouvelle collaboratrice toujours souriante et motivée, si bien qu’il lui offrait régulièrement un café et parfois même de déjeuner ensemble. Cette proximité commença à créer des commérages au sein de l’équipe, et une légère jalousie s’installa. Pourtant, il n’y avait rien à imaginer de plus qu’une simple relation de travail.
David Grant avait tout de même 15 ans de plus que Sofia, et elle n’envisageait en aucun cas une relation amoureuse au travail. David était marié, père de deux enfants, et fort heureusement n’avait jamais eu un geste déplacé.
2
Après ses journées de travail bien remplies, la mélancolie s’invitait dans le studio de Sofia, à la tombée de la nuit. Afin de fuir cette invitée toxique, Sofia tenta de connaître ses voisins de palier, qui entamaient volontiers une conversation, ce qui la réconforta. Puis elle sympathisa avec Christian, un garçon charmant, grand et mince, âgé de 28 ans, qui habitait l’étage au-dessus de son appartement. Sofia n’avait pas été insensible à ses yeux verts, aux traits fins de son visage et à son sourire espiègle. Ils se disaient naturellement « Bonjour » et échangeaient quelques banalités, lorsqu’ils se croisaient dans les escaliers.
Puis un jour, elle se lança, lui demanda s’il vivait depuis longtemps ici, s’il s’était acclimaté à la vie parisienne. Il avait senti que Sofia avait besoin de connaître du monde, de sortir, et lui demanda spontanément :
– Aimes-tu danser ?
Après plusieurs secondes, elle répondit, étonnée :
– Oui, cela m’arrive.
Amusé par sa réponse, il lui donna rendez-vous à 19 h 00 le jeudi suivant sur les quais de la Seine, en face du quartier Mouffetard. Elle devait descendre au métro Cardinal Lemoine.
– Mets plutôt des chaussures plates, car tu risques d’avoir mal aux pieds ! A jeudi !
Ce rendez-vous lui redonna le sourire. Elle commença à chanter en entrant dans son petit appartement, et prépara le soir même sa tenue. Quel genre de danse pouvait-on danser sur les quais ? En tout cas, elle avait hâte de revoir Christian.
Le lendemain, Sofia était pleine d’énergie au travail, elle riait, ce qui amusa David, qui fut étonné de l’aisance avec laquelle elle négocia le contrat de partenariat pour l’ouverture de leur filiale en République Tchèque.
Jeudi soir, elle se rendit comme convenu au métro Cardinal Lemoine, et descendit jusque sur les quais de la Seine. La nuit commençait à tomber, et les berges étaient baignées par la lumière que projetaient les phares des péniches. C’était une nuit fraîche et rassurante. On distinguait les couples qui dinaient à bord des bateaux mouches. Que Paris était romantique ! Elle fut brusquement réveillée de sa rêverie par une musique tonique. Elle s’approcha de la piste de danse, qui se tenait à l’intérieur d’une sorte de petite arène. Et elle fut émerveillée de voir tous ces couples danser le rock. C’était magique. Certains couples dansaient à merveille et devaient danser depuis toujours. Elle sentit une main sur son épaule, sursauta, c’était Christian.
– Alors, tu danses ?
Il l’entraîna sur la piste, et ils commencèrent à se lancer dans un rock endiablé. Elle se voyait emportée par le tempo sans aucune difficulté, alors qu’elle n’avait jamais pris de cours. Elle avait fait de la danse classique étant enfant, et avait toujours eu le rythme dans la peau. Christian était un excellent danseur et elle l’aurait accompagné des heures et des heures jusqu’au bout de la nuit. Ils se reposèrent un court instant sur les gradins en pierre et Christian en profita pour lui parler du célèbre Caveau de la Huchette, du Slow Club, et des après-midi Rock Thérapie. Elle éclata de rire.
Il lui rétorqua :
– Tu ris, mais tu verras, le rock, c’est une vraie thérapie !! Tu ne pourras plus t’en passer !!
– S’ils dansent tous comme toi, oui en effet je ne pourrai pas m’en passer… dit-elle doucement avec un petit sourire.
Il lui répondit avec un clin d’œil malicieux et un sourire irrésistible, avant de l’

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