Au-delà de l horizon
276 pages
Français

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Au-delà de l'horizon , livre ebook

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Description

Fraîchement retraité, il peut enfin se consacrer à son projet. Il n’en a parlé à personne, trop sûr de n’être pas compris. Et pourtant, quoi de mieux que le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle pour s’abstraire de son cadre de vie habituel et méditer? Méditer, sur lui-même, son passé, sur les choix qui ont marqué et marquent encore sa vie. Le voilà donc sur « son » chemin de Compostelle; il l’a commencé où il voulait et le terminera où il voudra, quand sa réflexion lui aura apporté la sérénité qu’il en attend. Or, une silhouette croisée lors de son périple va le replonger quarante ans en arrière… Quel destin pour l’histoire d’amour entre un homme de foi et une athée convaincue? Entre séparation et retrouvailles, doutes et certitudes, c’est la remise en question de toute une vie que nous propose Médéric. Destination à la fois culturelle et spirituelle, Au-delà de l’horizon est bien plus qu’un voyage intérieur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 70
EAN13 9782748364255
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au-delà de l’horizon
Du même auteur
Traitement de surface (2002) La Dame de La Chesnaie (2002) Tant va la cruche à Law (2003) Si ce n’est pas vrai… (2003) Retour de bâton (2004) Lambert (2005) De pièces et de morceaux (2006) Un maître chanteur (2006) L’affaire Bagnères (2007) Un remède pire que le mal (2008) La passion d’Émilie (2009) As-tu une intime conviction ? (2010)
Médéric Au-delà de l’horizon
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116329.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
« Mais qu’est-ce donc qui est véritablement ? Ce qui est éternel, c’est-à-dire qui n’a jamais eu de naissance, ni n’aura jamais de fin ; à qui le temps n’apporte jamais aucune mutation. »
Montaigne, Essais, II, XII « L’homme éprouve l’inanité des désirs et des buts humains et le caractère sublime et merveilleux de l’ordre qui se révèle dans la nature et dans le monde de la pensée. Il ressent son existence individuelle comme une sorte de prison et veut vivre la totalité de ce qui est comme une chose qui a une unité et un sens. »
Albert Einstein, Comment je vois le monde, trad. fr. Flammarion 1934, titre originalMein Weltbild
« […] chercher, au-delà du modeste horizon familier, des perspectives plus poignantes. »
J. Romains, Les Hommes de bonne volonté, t. V, xxvi, p. 268.
« Mais il est bien court le temps des cerises Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant Des pendants d’oreilles… Cerises d’amour aux robes vermeilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang… »
J.-B. Clément,Le Temps des cerises(musique d’A. Renard) 1866
Chapitre 1 Était-ce possible ? Simple ressemblance, sans doute, aidée peut-être par la distance, pensa-t-il. Parti vers neuf heures de Chancelade, gros bourg périgourdin de quatre mille habitants à quelques kilomètres au nord-ouest de Périgueux, il avait fait une pause à Razac-sur-l’Isle, où il avait pris vers midi et demi un déjeuner léger au restaurant de l’hôtel « Le Sorbier ». Il finissait la traversée du pont qui enjambe l’Isle à l’entrée de Saint Astier, son étape du jour, quand son regard avait été attiré, à droite, à une cin-quantaine de mètres, par une sorte de petit bief, enjambé d’une étroite terrasse jetée au-dessus de l’eau. Une guin-guette, peut-être, pensait-il, quand il remarqua une femme qui, penchée sur la rambarde de la terrasse, semblait re-garder couler l’eau à trois mètres sous ses pieds. Et cette femme ressemblait…, évoquait soudain pour lui des sou-venirs de près de quarante ans. Il n’avait dit à personne son projet : il était trop certain de n’être pas compris. Dans le secret de son cœur, il avait décidé de faire le pèlerinage à Saint Jacques de Compos-telle ; « son » pèlerinage, plutôt, car il entendait bien le faire à sa manière, à tous égards. Il n’avait pas pris de cré-1 dencial ou carnet du pèlerin, sans ignorer que cela lui rendrait aléatoire l’accès aux gîtes qui jalonnent les che-mins traditionnels vers Compostelle. Fraîchement retraité, il voulait, sans doute, se prouver qu’il était capable de
1 Carnet du pèlerin permettant l’accès aux gîtes sur le chemin de Compostelle, en particulier sur la partie espagnole du chemin.
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surmonter cette épreuve, mais, surtout, il éprouvait le be-soin de s’abstraire de son cadre de vie habituel et de méditer, sur lui-même, son passé, sur les choix qui avaient marqué et marquaient encore sa vie. L’idée lui en était venue quelques années plus tôt alors que, avec des amis, il avait fait à Vézelay un passage trop bref pour faire vraiment connaissance avec ce célèbre vil-lage, mais assez long pour que lui vînt l’idée d’y revenir un jour ; une idée qui, d’abord, lui avait paru une lubie, suscitée par la beauté du lieu ; une idée à laquelle ses oc-cupations ne lui laissaient pas le loisir de donner suite ; une idée qui, alors, lui semblait un peu ridicule – non, pas ridicule, vraiment, mais superficielle, irréfléchie ; superfi-cielle, même alors, peut-être pas, sinon elle n’aurait pas resurgi avec pareille force quand sa retraite lui avait sou-dain ouvert un grand espace de liberté… la liberté de faire retraite, s’amusait-il de l’ambiguïté du mot. Pas une re-traite au sens habituel du terme, dans quelque clôture, avec le soutien et l’accompagnement de gens d’église ; une re-traite tout intérieure, dont il comprenait qu’il n’y atteindrait pas sans sortir de son moi social, ce moi altéré par l’opinion des autres, ce masque en un mot, et par le rôle que, plongé dans les rapports sociaux, inévitablement il jouait. Sans doute pour cela – et, s’avouait-il, pour s’économiser plus de deux cents kilomètres, huit jours au moins, dans une aventure qu’il n’excluait pas de ne pas mener à son terme –, il avait choisi de partir de Vézelay. Ce serait « son » chemin de Compostelle ; il l’avait com-mencé où il voulait et le terminerait où il voudrait, quand sa méditation vagabonde lui aurait apporté la sérénité qu’il en attendait. Il prit donc un train express régional à sept heures dix à la gare de Paris Bercy le 15 juin. Arrivé à Sermizelles un peu après neuf heures et demie, il avait pris la route pour
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